c'en est presque insupportable, les soirées d'ivresse à parcourir la boston dans ses rues colorées. les néons tapent comme des rayons lunaires mal éclairés, ça saute contre la rétine, brûle presque les yeux pourvu que ce soit pas les premiers traits de la fatigue. la musique tape, comme le pied contre le sol, en rythme avec les nerfs angoissés, et tantôt avec les tambours du son de mauvaise qualité. et demain, y'a encore cours, et demain, y'aura encore ces fichues étoiles qui sautent comme un diablotin fier. putain, pourquoi je suis ici.

Une autre nuit sans dormir, un autre cachet dans les veines et encore de la musique pour le faire vibrer, à presque rejoindre les étoiles, voir le monde dans une infinité de couleurs. S'avancer vers le petit frère et le prendre dans ses bras, le faire danser en lui tirant la main.«Petit frèreeeeeeee danse, rho tu danses jamais.»

et c'est sûrement un peu de trop, les ombres qui se mêlent dans une chaleur étouffante, jusqu'à la sueur qui écœure dans une odeur nauséabonde, d'ivresse, de liquide amer et de rires jamais sérieux. il quitte sa raison pour la désillusion, ou l'illusion, je crois que c'est moi qui me trompe dans cette vie qu'il admire. non, link, je te surveille, je suis pas là pour faire le con. à retirer ses mains, me bousculer ailleurs. à ne pas vouloir danser ni quoi que ce soit d'autre.

Il se fait repousser sans comprendre alors que c'est simple, il a les yeux éclatés, la sueur qui colle à ce corps en manque de vibration et la musique qui retentit trop fort pour un sportif qui ne vit pas dans ce monde. C'est le danger qui s'émane de l'aîné, danger de celui qui ne pense jamais et qui ne sait pas s'arrêter. Revenir vers lui comme un boomerang.«Me repousse pas, s'il te plaaaaaaait, tiens regarde ce que j'ai trouvé.» Et il pose un collier autour de son cou, ceux qui sont fluorescent.

repousser le corps en transe, c'est l'odeur qui rebute, les mains poisseuses et le regard vitreux. y'a jamais rien qui colle, quand la folie l'emporte sur la raison et que l'aîné n'est rien d'autre qu'un amas de substance colorée, illicite jusqu'à s'en pourrir les veines. et on s'entend presque pas, la voix qui s'emporte, cri jusqu'à percer les sons assourdissants. link, j'vais pas rester longtemps. c'est de la merde ta soirée. comme toujours, y'a jamais rien qui plaît, jusqu'à la couleur fluorescente qui offre l'aspect superficiel à la peau. bordel je veux sortir de cet enfer.

C'est toujours le même discours, alors que de base il le laisserait flotter dans sa direction, à jamais forcer son cadet, appréciant aussi la solitude et les silence autant que les grandes conversations.«Non, c'est parfait...»Le corps qui tombe sur lui à nouveau.«La mu-..musique est si douce.»dit-il en riant les yeux posés sur le plafond.«Et la galaxie est presque là, regarde.» À lui tenir la tête pour qu'il regarde le plafond triste sans l'illicite pour l’embellir. 

c'est définitivement la transe qui l'anime, les autres qui sont pas plus différents que lui, seul intrus dans cette tranquillité illicite - y'a rien de réel, juste de la poudre blanche, des pilules semblables aux sucreries. il ose, l'aîné, conté les merveilles quand y'a juste des corps las autour de moi, des illusions de bien-être quand ils ne sont qu'un amas de lenteur et de stupidité. non. t'es juste en train de me cramer les yeux. la lumière fait mal, à donner une légère tape sur la joue de l'aîné. désespéré, jamais foutu d'être heureux comme eux. reviens sur terre un peu, j'en ai marre d'être ici link. jamais foutu pourtant de le laisser se débrouiller comme le grand qu'il est.

Le fracas qui atterrie sur la joue qui n'a rien l'air d'une caresse, mais plus d'un retour malhabile sur terre qui surprend le petit prince aux milles étoiles. Il a pas envie de revenir sur terre, il a juste envie de respirer encore et encore. «Jsais pas où est la sortie...»Elle est loin dans sa tête et elle aimerait qu'elle y reste. «Tu..tu sens bon, vraiment, t'as pris mon shampoing ?»

les caresses ne sont pas de mise, à appuyer la pulpe des doigts sans violence et pourtant c'est la réalité qu'on rappelle à la raison quand il désire s'envoler encore dans ses folies. et le corps s'impose entre les autres, à me lever quand l'équilibre est presque incertain, liquide qui colle contre les semelles. putain le sol colle. grossièretés si aisément tapissées contre les lippes alors que le regard estime avoir perdu le prince d(é)sastre. non, on a le même je te signale, ça fait des économies, souviens-toi. il insupporte l'aîné, quand le ton est cassant.

Tirer hors de la valse presque funèbre tant elle est désespérée et démesurée, il ne sait plus dans quelle direction, le monde tourne trop vite, à s'accrocher à celui qui est de sang pour ne pas le perdre.«Tu vas au moins à 100km/h.» Sortie trouvée c'est l'air qu'il sent sur sa peau d'un coup, constate fort entre la chaleur étouffante à l'intérieur. «Un écureuil Az, UN ÉCUREUIL.» Qu'il fonce vers le petit animal, titubant, pas si rapidement, trop au ralentie.