Je ne devais rentrer que le lundi trois mai mais le destin a fait en sorte que je rentre plus tôt. Les vols en destination du Liechtenstein n'était que peu fréquent et donc me voilà de nouveau à Boston. J'avais passé ce temps dehors, au palais, mais aussi à réviser pour mes examens qui arrivaient très rapidement. Je soupirais rien qu'à l'idée de me retrouver seul face à ma copie avec d'autres étudiants autour de moi. Le pire rêve qui soit.

Alors que je révisais à la bibliothèque, l'incident arriva, j'ai réussi à me couper, sans grande crise ou autre, juste par erreur. A croire que même un prince pouvait être maladroit. J'étais bien sur non loin du département de Médecine et je décidais d'aller chercher directement un pansement à l'infirmerie. Bon, ce n'était pas la première fois et cela ne sera pas la dernière fois que l'infirmière me verra mais bon, faut croire que j'ai fini par tissé des liens avec elle à force de la voir.

J'avançais simplement vers le bâtiment pour me faire soigner, regardant chaque élève de ce département, aucun ne me disait quelque chose et c'était franchement bizarre. Oui, je reconnaissais les personnes de mon département, celui des lettres ou même de la politique mais pas ceux de médecine et il y en avait beaucoup. Vraiment beaucoup finalement, c'était presque ingérable dans ma vie... A croire que je commençais à fatiguer mais je devais tenir bon jusqu'à l'infirmerie

En vrai, je suis paumé, voilà c'est dit, je ne sais absolument pas où est l'infirmerie. D'habitude, tu passes directement par quelqu'un d'autre ou ton frère, mais effectivement d'habitude ça se passe pas comme ça. Je fixe alors un endroit qui me semble être clairement une carte dans le campus de médecine mais mauvaise pioche, je soupire venant regarder un peu autour de moi avant d'entendre une voix. Oui, dires moi que c'est pour moi. Je me tourne et voit une jeune femme, inconnue au bataillon mais tant pis, cela fera l'affaire, il faut que je me soigne quand même, je finis par la regarder je cherche l'infirmerie. On m'a dit que c'était dans ce département-là et je me suis perdu dis-je comme si de rien était mais bon, on sait tous les deux que ce n'était pas rien. Mais voilà j'avoue A moins que vous vous y connaissez en coupure ? après tout, ça arrive tous les jours de mettre un pansement à un étudiant non ? Surtout en médecine.. Ouais c'était cliché et pas malin de ma part, my bad, mais bon, j'en sais rien. Je la regarde, j'espère qu'elle va pas rire de ma blessure mais bon ce n'était qu'une égratignure qui pouvait vite monter en autre chose finalement ...

Bien entendu, cette jeune femme inconnue est adorable. Après, personne n'a été méchant avec moi lors de précédentes coupures donc j'en profitais pas non plus mais je savais clairement que cela pouvait être bénéfique pour moi. Je regardais la jeune femme, venant hocher la tête, donc c'était bien là. Logique, médecine et aussi science, c'est souvent égal à l'infirmerie non ? Je finis par sourire finalement, heureux de le savoir   D'accord, merci elle me propose en plus de m'y emmener donc j'allais clairement pas dire non. Et puis, petit à petit, ça commençait à bien me faire donc, autant y aller vite et rapidement. Elle avait néanmoins un côté un peu rassurant, un peu déstabilisant à la fois, sans doute parce que ce n'était pas une élève et que cela me perturbait, je ne sais pas. Et voilà qu'elle rigole la dessus, j'en profitais aussi pour rire   Normalement cela devrait être bon Enfin normalement, je n'étais pas sur que cela soit une grosse coupure quoi. Je finis par avancer avec elle,  jusqu'au lieu de prédilection. Honnêtement, j'étais rassuré de pouvoir compter sur elle parce que c'était une peu compliquée de devoir faire quelques choses avec une main en moins finalement.

Une fois arrivée sur place, j'avance dans l'infirmerie pour regarder un peu autour de moi et je m'assois sur une chaise afin de pouvoir enlever le mouchoir que j'avais. Oui, j'avais enveloppé un mouchoir autour de ma plaie comme Taylor me l'avait conseillé. Merci à elle. Finalement, en fixant ma plaie, je me rendais compte qu'elle était bien plus grosse qu'elle n'y paraissait et j'étais même interloqué de savoir qu'elle était plus impressionnante. Point de suture peut-être pas, mais un bandage avec grand plaisir oui.

J'étais bien heureux d'avoir trouver cette jeune femme par hasard pour m'aider à aller mieux. En fin de compte, se balader dans les couloirs inconnus, ça aide pas mal. Je fixe attentivement la jeune femme, souriant faiblement alors que je me dirige vers l'infirmerie. Une fois rentré, je sais que je ne vais pas forcément en ressortir tout de suite. Du moins, je l'ai sentit sur le voyage. Je ne sais pas ce qu'il m'a prit, j'ai un petit black out de quelques minutes, sans doute du à mes pensées trop violentes et j'oublie souvent de rester conscient. Je regarde la jeune femme puis mon doigt. Honnêtement, là ça va, et elle a peur déjà ? Ca se voit ce n'est pas Taylor. Mais je vais devoir faire avec. Je fixe un instant ma plaie pour ajouter Je vous fais confiance, j'ai pas encore envie d'aller à l'hôpital Oui expliquer, devoir me faire sermonner, appeler mon frère, signer des autorisations, ça va, j'ai assez donné cette semaine. Je fixe alors mon doigt pour le déposer sur une surface plane comme la table et puis je la regarde Je vous laisse faire, faites juste attention à la cicatrice d'a côté dis-je pour la prévenir alors que je remonte ma manche par la même occasion. Bien sur de là, elle peut voir toutes les petites et grandes cicatrices de mon bras, poignet, main, doigt donc ça peut faire peur mais ce n'est rien de grave, ça passe toujours ...

Honnêtement, ça n'a rien d'une routine, se blesser, se faire mal ou avoir besoin de le faire pour pouvoir éviter de sombrer, tout ceci est débile mais à la fois complexe sauf que c'est ainsi. Je ne peux absolument pas modifier cela malheureusement, c'est dans mes gênes. Je décide de lui donner mon doit, je dois lui faire confiance et sa remarque me fait aussi comprendre qu'il ne faut plus retourner à l'hôpital. Super pour un soignant, mais je peux comprendre tout à fait, ça doit être chiant d'avoir ce type de gamins blessés tous les jours, surtout avec moi. Je pince mes lèvres pour ajouter Plus compliqué que ça Je suis pas habitué, je vis avec ça tous les jours mais bref, je ne veux pas trop m'éterniser dessus, souvent les inconnus jugent ensuite finalement. Je reste silencieux, droit, je ferme les yeux quand elle m'annonce que l'anesthésie va faire effet d'ici quelques secondes et je bouge le doigt jusqu'à ne plus sentir du tout, je réfléchis une seconde Normalement c'est bon petit regard sur elle, je continue de fixer en face de moi, silencieux pendant qu'elle bosse, en même temps, je vais pas la déranger et je suis calme, parce qu'il faut être calme quand on se coupe ...