Alors voilà, on y est. Ce contrat qu'on avait rédigé il y a de ça pas mal de temps venait à prendre vie aujourd'hui. En réalité, je ne pensais pas la recroiser un jour. Pour moi, c'était un bon souvenir qui resterait dans le passé. Le souvenir d'une nuit agité, d'une nuit ou j'ai laissé mes pulsions prendre le dessus, ou j'ai presque finit marié, et que ce contrat, c'était tout comme. Je pensais juste qu'au fur et à mesure des années, les messages finiraient par s'atténuer, disparaitre petit à petit pour qu'on redevienne des inconnus, comme au commencement. Alors en soit, ça me faisait plaisir qu'elle soit là, que c'est chez moi, qu'elle débarque. Comme si il n'y avait jamais eu de coupure, aucune gêne entre nous deux, aucun problème de timidité ou autre. Comme au début. Comme lors de cette nuit. "La question se posait même pas en soit." Que tu lui réponds, sourire gravé sur le visage. Parce que ouais, elle est ta femme, alors la question de qui va dormir sur le canapé ne se pose même pas. Vous dormez ensemble. Je me décide à la déposer sur le lit, parce que certes, je vais pas mal à la salle de sport, mais au final, je vais pas pouvoir la porter pendant des heures non plus. Ce qui devait se produire arriva, sans attendre, sans me laisser respirer, elle m'attira contre elle, plaquant ces lèvres contre les miennes. Je lui rend, ce baisé, et bien plus encore, je viens m'allonger sur elle, main qui caresse ces cheveux. Profitons, profitons de notre statut de couple marié, de cette vie qu'on a choisi. Pulsion que l'on ne peu contrôler, tension présente depuis le début.

Est-ce que c'est ça la vie d'un homme marié ? Ta femme débarque dans cet appartement qui est censé être le votre mais tu es le seul à l'avoir déjà visité. Tu dois lui faire le tour du propriétaire, tu dois lui montrer chacune des pièces, passant des chiottes pour finir par la chambre. Et c'est comme ça que ça finit un couple de jeune marié non ? Par cette chambre, par ce lit, comme si il fallait tester la literie, comme si il fallait voir si le matelas allait supporter le poids de nos deux corps pendant de longues nuits. Pfff. Connerie. C'était juste un prétexte, une excuse pour se retrouver, pour passer du temps ensemble et venir mettre fin à ces pulsions qui nous habitaient depuis qu'elle avait franchis le pas de cette porte avec ces valises. Pourquoi on est comme ça ? Pourquoi on est obligé de presque se sauter dessus ? C'est peut-être ça le secret d'un mariage qui dur, peut-être qu'on vient de le découvrir, peut-être que du coup on va pouvoir faire des conférences là-dessus. Baisez, votre mariage va durer. Le slogan est à revoir je pense. Enfin bref, revenons en à nos moutons, ou plutôt à Megara. Nos lèvres qui ne se quittent pas, ta main qui vient parcourir mon torse, bouffer d'air que je reprends quand tu viens interrompre ce baisé. "Plaisir partagé." Simple réponse qui veut en dire long venant de moi. Une main qui agrippe sa cuise, lèvres qui ne veut plus quitter les siennes. Il est certain qu'on allait pas s'arrêter là, pas en si bon chemin. Parce que maintenant, j'en voulais plus, je voulais coucher avec ma femme. Putain c'est fun si comme ça...