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I LOVE HARVARD
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    (Joyce) - Blesse moi encore ~
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    Lien du postDim 19 Juin - 23:16
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    Blesse moi encore  
    @Joyce Millett
    C'était couru d'avance, la soirée n'avait rien d'une bonne idée. Pour une fois dans sa vie, Denzel aurait dû s'abstenir. Rester le gars sage, buvant des bières sur son épave, fredonnant des refrains de pirates en observant les vagues sur le rivage. Voilà ce qu'aurait dû être la non prise de tête. Au lieu de quoi, il a merdé, et il ne sait même pas pourquoi. En plus, ce n'était même pas amusant; coeur partagé entre l'image surprise, imprévue, d'une Joyce accompagnée, et celle de Charlize, en qui repose sa confiance quasi-totale. Il n'avait pas besoin de ça. Ce soir-là, le blondinet a rêvé de fuir, de tout quitter, de laisser ce quotidien bancal derrière lui, pour ne jamais se retourner. Disparu à l'horizon, sur un bateau, n'importe quel bout de bois assez résistant pour le mener au large. Seule la promesse formulée en haut du phare l'a incité à rester. A croire, tout de même, que la rose possèdera toujours une forme d'emprise sur son âme, en qualité de premier amour, premières galères, premiers émois, beaucoup de rêves balayés par la lame du destin. Ce n'est pas tant l'idée qu'elle refasse sa vie qui le dérange, ce sont les circonstances qui le mettent en peine.

    Après tout, Joyce était censée le comprendre, le connaitre mieux que quiconque. Au final, il se rend compte qu'elle ne l'a jamais vraiment accepté, tel qu'il est. Au point de tout larguer, au point de prendre des distances, sans chercher ne serait-ce qu'à piger. La confiance n'est plus, de son côté, son aiguille le ramène systématiquement aux côtés d'une brune, avec laquelle il se sent libéré; pourtant conscient que rien n'est fait entre eux, et qu'il doit protéger les fondations de leur relation. Malgré cela, Denzel ne voulait pas finir en si mauvais termes avec la sirène, gardienne de nombreuses années de souvenirs communs, d'un passé à deux, qui a eu le mérite de le rendre heureux. Visiblement, ils ne partagent plus cette longueur d'ondes, puisqu'elle préfère vivre sa proximité avec Jay; cette distance qu'elle lui impose, n'est qu'un prétexte pour rester aux côtés du brun. Alors, ainsi soit-il ? Chacun trace sa route de son côté. Pourtant, il l'a invitée. Une dernière fois peut-être, en espérant mettre les choses à plat. Sur son épave, ce lieu qu'elle n'a pas même pris le temps de venir visiter, reflet pathétique d'une fin de chapitre, bâclée. Assis sur la rambarde, jouant avec une cigarette entre ses doigts, le blondinet se demande si elle viendra. A ce stade, ils n'ont que cela à faire: parler. Mais rien ne lui permet d'affirmer qu'elle aura accepté une ultime confrontation, quand Joyce est devenue la spécialiste émérite de la fuite spontanée.
         

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    Lien du postLun 20 Juin - 0:14
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    Blesse moi encore  
    @Denzel Hopkins
    Les mains moites en avançant vers le port, Joyce n'arrive pas à déceler le taux de bêtise de son expédition nocturne. Il faut dire qu'elle a un peu hésité avant de répondre à Denzel, ne sachant pas bien deviner ses intentions ou si tout cela était véritablement une bonne idée. L'instant où ils se sont croisés à la pool party était suffisamment douloureux, suffisamment déchirant pour que ça la déchire un bon moment, et voilà pourtant qu'elle marche en direction du point GPS qu'il lui a envoyé, cette fameuse épave qu'elle n'a encore jamais eu l'occasion de voir en vrai. Mais elle lui a assez reproché de ne pas communiquer clairement ses pensées, de ne pas prendre le temps de lui expliquer les choses, pour fuir maintenant.
    Parfois il faut savoir affronter les choses de la vie.
    Alors elle se pointe vers lui, comme une éternelle histoire sans fin, veille de son départ de Boston pour plus d'un mois, entre quelques jours avec ses parents puis son expédition en Égypte. Dire qu'elle a accepté de passer ses derniers moments dans le coin avec lui plutôt qu'avec ses amis est sans doute révélateur de tout ce qu'elle essaie de repousser depuis des mois : des sentiments qui refusent de disparaître, de s'effacer, et qui font pourtant aujourd'hui bien plus de mal que de bien.

    Le coeur bat le tambour alors qu'elle l'aperçoit de loin, la reconnaissant sans problème, cette fameuse épave : le pire bateau du port, à n'en pas douter. Denzel a du travail devant lui, un travail qu'à une époque ils auraient fait à deux alors qu'il est désormais seul pour tout ça. Seul ou avec une autre... des autres ? Qu'est-ce qu'elle en sait dans le fond, l'impression horrible que l'homme qu'elle a connu, l'homme qu'elle a aimé - qu'elle aime - est devenu un étranger. Ne plus rien savoir de lui, subir les regards, les mots qui se confrontent, qui ne veulent plus s'écouter. Faute partager, sûrement, elle porte avec elle le poids de sa culpabilité, mais aussi celui de la colère. Parce qu'elle lui en veut dans le fond : de lui avoir promis des montagnes pour en aimer une autre à côté, puis d'être parti aussi longtemps. Des non-dits, des confiances brisées et de coeurs qui ne parviennent plus à se réparer, qui aime du vide alors que tout est trop cassé pour qu'on parvienne à repêcher les morceaux.
    C'est la lueur de la cigarette qui lui indique sa présence et un instant elle hésite à tourner les talons, fuir dans la nuit, se faire oublier. L'été ne pourra-t-il pas la cueillir, tout éponger pour laisser la rentrée les peindre autrement ? Mais ils n'oublieront pas ; elle n'a pas su vraiment passer à autre chose en trois ans loin de lui alors simplement un mois ? C'est utopiste.
    Elle ne fait pas demi-tour alors. Pas cette fois. Ne manifestant sa présence par aucun mot, allant simplement le rejoindre pour s'asseoir à ses côtés, sans oser l'effleurer, sans vraiment savoir comment aborder cette conversation. Le silence pour témoin. Le silence et l'océan, comme une évidence de tout ce qui se tisse entre eux.
         

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    Lien du postLun 20 Juin - 10:08
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    Blesse moi encore  
    @Joyce Millett
    Méconnaissables, c'est le mot pour les décrire, au plus fidèle de la présente réalité. Les deux âmes enjouées, complices, joviales en tout temps, ne semblent être que de lointains souvenirs. Et ça le déchire, Denzel, de songer au passé, de penser aux instants heureux, pour revenir à l'instant brumeux, chargé d'incertitudes et d'une frappante mélancolie. Une partie de lui est certaine que tout est sa faute, que le nouveau départ de Joyce ne représente qu'un schéma destiné à se répéter, encore et encore. Qui voudrait d'un type comme lui ? Qui pourrait l'attendre des mois durant ? Elle est loin, la promesse de la sirène, formulée au bout de la jetée; l'océan a repris ses droits, enlevant le marin à sa donzelle, peut-être pour de bon cette fois. Les derniers mois sont difficiles à assimiler, depuis son déploiement, depuis son erreur et cette fameuse nuit où elle s'est lovée dans les bras d'une autre. Mais.. Comment pourrait-il ne plus côtoyer la première femme à l'avoir fait chavirer ? La sirène l'a entraîné par le fond, broyant sa confiance au passage. Ca craint, c'est aussi simple que ça.

    Il l'a reconnue, à quelques mètres de là, silhouette familière parmi les ombres du soir, silencieuse et pourtant, porteuse d'un discours qui en dit long sur leur condition commune. La mort de Loki semble remonter à plusieurs années, tant la proximité est effacée. Ce soir, le marin prend froid, sous l'épiderme, ça gèle à l'intérieur et la cigarette n'y changera rien. Elle s'est assise, à côté, sans un bruit; présence suffisante pour lui rappeler à quel point il y est attaché, le premier amour, parait-il, on ne peut l'oublier. - Comment a-t-on pu laisser faire ça ? demande-t-il enfin, perçant cette bulle chargée de tensions. Ca le rend dingue, de passer pour le dernier des étrangers. - Je comprends pas, Joyce.. Je comprends pas comment on en est arrivé là. et parce que c'est elle, ça le bouffe de long en large, l'éloignement agit comme un poison, rongeant son hôte de l'intérieur. Est-ce seulement réciproque ? Ou a-t-elle simplement accepté leur condition ? Denzel ne l'a jamais souhaité, ce n'est pas ce qu'il voulait.
         

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    Lien du postLun 20 Juin - 13:22
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    Blesse moi encore  
    @Denzel Hopkins
    La nuit est comme un voile noir qui enveloppe le bateau, linceul de cet amour qui perdure, mais qui se meurt également. Est-ce que tout espoir a déserté, ou est-ce simplement la souffrance qui lui donne cette compréhension du monde ? Joyce ne sait plus, avec Denzel elle se perd trop souvent dans des incompréhensions. Elle avait pensé que leur première séparation était due à un manque de maturité de sa part, qu'elle était incapable de gérer les départ à l'autre bout du monde du militaire, la peur de ne plus jamais le revoir, le bruit des bombes qui la pourchassait dans ses songes. Trop jeune pour devenir la veuve d'un amour qui venait d'éclore, trop perturbée par cette autre personne qui s'éteignait également auprès d'elle, jusqu'à la croix qu'elle a un jour tracé sur tout ça, sans jamais parvenir à l'oublier pour autant.
    Cette fois ça devait être différent, parce qu'ils avaient grandi, parce qu'ils pouvaient se dire les choses, s'aimer, s'attendre. La peur au ventre peut-être, mais les gens meurent tous les jours, d'un accident de voiture ou d'une appendicite mal soignée, alors avoir peur ne peut rien aider à construire. Il fallait profiter de l'amour tant qu'il existait. Mais il faut croire qu'elle a eu tort, que la maturité n'était pas cette fois-ci non plus au rendez-vous et que l'amour les a trahi. Existant, pourtant, mais trahison douloureuse de la confiance de tous les côtés et tout a pris l'eau, une eau si froide et féroce que même une sirène et un marin ne peuvent pas la combattre.

    Comment en sont-ils arrivés là ?
    La question résonne dans la fraîcheur de la nuit alors qu'elle fouille les étoiles pâles au-dessus d'eux, comme si un sextant pouvait surgir de l'obscurité et les guider. Mais il n'y a pas de réponse à tout ça, pas de chemin à suivre. Les choses ont péri et elle a l'impression horrible que cette épave est le cercueil d'un amour trop grand pour qu'ils aient su en prendre soin.

    – Je sais pas Denz, on a… on a été con. On a trop voulu croire que nous étions une évidence alors que la barque prenait déjà l'eau…

    Aspect violent de leur colère, tout s'est déroulé si vite, ils n'ont rien su voir venir. Le regard de Joyce se porte à sa main désormais nue, même si la bague qu'il lui avait offerte n'est jamais très loin pourtant, glissée au fond d'un porte-monnaie, entre-deux étrange alors qu'elles ne se sont plus en droit de porter une promesse qu'elle a trahie, mais qu'elle est incapable également de relâcher toute cette histoire à la mer. Sans doute que ça serait plus simple pourtant, de laisser l'océan avaler ses malheurs, d'oublier totalement Denzel et de se laisser aller à sourire à nouveau, dans d'autres bras, d'autres histoires. Mais l'abandonner ainsi c'est aussi abandonner les milliers d'éclats de bonheur dont il l'a criblée tout au long de leur relation, comme un ciel percé d'étoiles. Et cette nuit, Joyce a encore besoin de ses étoiles.

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    Lien du postLun 20 Juin - 19:48
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    @Joyce Millett
    Est-ce donc si simple ? Fatalité abattue dans son discours, comme une triste acceptation de ce qui tend à devenir évident. Parce qu'ils n'ont rien fait. Chacun d'un côté du navire, à observer le bâtiment prendre l'eau, sans se poser de questions. Sans chercher à rattraper, ni à rejoindre le rivage. Non, tout juste bons pour couler. Encore une fois, tout dans son attitude lui fait penser que la page est déjà tournée. La sirène s'empresse de nager hors de sa portée, voilà ce qu'il ressent; elle le contraint à se débrouiller, à renoncer, vivre ailleurs, pourvu qu'elle ne le croise plus. Joyce ne cherche pas à comprendre, elle a déjà balancé cette idée par dessus bord. Et lui, jeune marin éprouvé, coupable de l'avoir laissée filer, coupable de l'honnêteté, a du mal à concevoir que tout puisse être aussi clair, de son côté. Elle condamne tout, leur tire délibérément une balle dans le pied; Denzel ne la reconnait pas, qu'importe la forme, qu'importe la lumière, cette Joyce ne ressemble en rien à son premier amour. - J'avais oublié, ton optimisme légendaire.. On a été cons, je veux bien. Les torts sont forcément partagés, mais sérieusement... ça le fait vriller. Il se tourne, repose les pieds sur le plancher craquant, encore délabré. - C'est tout ce que ça t'inspires ? autant se jeter à l'eau, des chaînes en plomb accrochées aux chevilles, histoire de ne plus remonter.

    - T'as jamais cherché à comprendre, Joyce. A me comprendre. Je te faisais confiance, j'étais certain qu'avec un peu de recul, tu pourrais m'accepter. Et puis, à la première occasion, t'as filé au loin. Alors c'est vrai, j'ai eu le temps de t'excuser, de te pardonner cette histoire... Mais ça remplace pas la confiance. par l'échelle, Denzel descend du bateau, retrouve le sable, encore tiède de la journée précédente. Cocon douillet menant jusqu'au rivage. Un coup d'oeil dans sa direction, à supposer qu'elle le suive. - T'as juste visé au plus simple. T'es partie, tu t'es jamais retournée, t'as pris la chaloupe sans même observer le reste. Et, à ce que j'ai remarqué, t'as trouvé le parfait réconfort. Je t'empêche pas de refaire ta vie; au contraire, je serais le premier à te souhaiter tout le bonheur du monde.. Mais ça n'empêche, Joy', que t'as abandonné. de la même façon qu'elle s'est barrée de l'appartement, tandis qu'il vivait "au front". Le schéma se répète, la sirène disparait toujours; comment pourrait-il encore lui confier la garde de son âme ?
         

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    Lien du postMar 21 Juin - 11:07
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    Blesse moi encore  
    @Denzel Hopkins
    Les mots de Denzel lui scient l'estomac et elle doit réunir toute la force en elle pour s'empêcher de crier. Elle a l'impression d'être en pleine plongée sous-marine, mangée par les flots, le détendeur parti à la dérive et incapable de respirer, incapable de s'exprimer, sans que personne ne se rende compte que ses poumons se remplissaient d'eau. Complètement noyée, glacée par la froideur de ce moment. C'est tout ce que ça lui inspirait ? Vraiment ? Vraiment ?! Elle a envie de lui cracher au visage toute la douleur qu'elle a ressenti, ces longs mois après son dernier départ, alors que toute leur relation lui paraissait encore floue, qu'elle ne savait plus où ils en étaient, à attendre qu'ils reviennent, à se laisser bouffer par le boulot pour ne pas avoir à penser à tout ça. Elle ne sortait plus, avait rompu les liens avec la plupart de ses amis, s'enfonçait dans une routine de fatigue qui la baladait entre les cours, les labos, l'aquarium et son lit. Rien pour la sortir de toute cette morosité, punition infligée à elle-même. Et c'était rien tout ça ? Il ne pouvait pas deviner, certes, mais elle lui avait dit, merde. Qu'elle l'aimait encore. Que c'était trop difficile sans lui. Et pourtant l'impression de sans cesse se faire repousser, que lui était passer à autre chose, que ses deux mois au large lui avait changé les idées pendant qu'elle n'évoluait pas. Il l'accusait de tourner la page quand lui avait clôt leur chapitre depuis bien longtemps.
    Mais ça, elle ne le lui dit pas, elle garde les mots acerbes en elle, qui gonflent toujours plus fort, qui la blesse en dedans avec tellement de morsure qu'elle en vient presque à le détester, à les détester, à détester leur histoire. C'est quoi le but, c'est quoi l'idée ? Il l'a donc fait venir pour lui cracher tout ça au visage ? Il veut donc briser tous les bonheurs qu'il y a eu entre eux par le passé ? Que même ça ne tienne plus debout ? La colère enfle, la prend par la gorge et c'est avec la gorge au bord de la suffocation qu'elle saute du rebord du bateau, se défiant des deux mètres qui la séparent de la terre, comme si l'envie de se tordre la cheville pour couper court à tout ça la tentait un peu trop fort. Mais sa cheville ne cède pas et elle se retrouve à le suivre en direction de la plage, à haïr un peu plus fort tout ce que ce moment représente.
    Est-ce que Denzel l'a invitée à l'enterrement de leur relation ?
    Mais ce n'est pas tout, et le coup final la sonne un peu plus fort alors qu'il évoque la soirée où il les a croisés, Jay et lui. Ce simple souvenir lui lacère l'estomac et cette fois-ci elle n'y tient plus. Elle explose.

    – Non mais je rêve ?! C'est pour ça que tu me fais venir ?? Pour me reprocher de voir quelqu'un d'autre, quelqu'un qui n'a rien à voir avec toute cette histoire ? Si tu veux savoir oui, oui j'ai trouvé un peu de réconfort avec un autre, mais t'as pas le droit de dire que j'ai abandonné. Tu peux pas dire ça quand j'ai attendu des mois que tu reviennes de ta mission en mer, quand tous les jours je culpabilisais de ce que j'avais fait, que je me coupais du monde parce que j'étais au plus bas, tellement malheureuse que j'avais parfois envie de voler un bateau et de partir sans plus jamais me retourner. J'ai essayé, Denzel, j'ai essayé de t'écrire, je t'ai invité à ce putain de bal, j'ai enfilé ma plus belle robe, passé des heures à me préparer parce que j'espérais juste faire revivre la plus petite étincelle entre nous, mais tu en as rien eu à foutre de moi, de nous.

    Ça a besoin de sortir. Comme une immense brûlure qu'elle dégueule sur le sable, lave en fusion sous ses pieds.

    – Que je n'aie pas réussi à te comprendre, ça je veux bien l'entendre. C'est juste… c'est juste pas moi en fait. Tu as sorti cette fille de nulle part, tu m'as dit que tu en aimais une autre, j'ai vu rouge, j'ai pas compris, encore maintenant c'est compliqué. Mais j'ai pas abandonné. Sinon je serais jamais revenue vers toi, sinon je serais pas là ce soir, sinon je t'aurais pas attendu pendant des mois, à guetter de quelle couleur serait la voile de ton navire, comme Égée attendant son fils.

    Les poings serrés, elle tremble un peu, à deux doigts de s'écrouler dans le sable, elle se force pourtant à tenir bon, à lâcher la dernière salve de bulles qui empoisonne ses artères.

    – C'est toi qui a plus voulu de moi Denzel. Et Jay était là, il voulait juste me faire retrouver le sourire, rien de plus, juste redonner un peu de couleur à la fille de l'eau qui se noyait dans son propre passé.

    Parce qu'au-delà de la confiance, il y avait la présence d'un autre et l'absence de son cœur.
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    Lien du postDim 10 Juil - 22:51
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    Blesse moi encore  
    @Joyce Millett
    Parler à cœur ouvert est un exercice dangereux, surtout lorsque les semaines de non-dits s'accumulent au dedans. C'était le risque, et c'est exactement ce qu'il se produit, sous le voile triste de ses opales assombries; l'implosion, mine sous-marine au pouvoir de destruction massif, attaquant directement là où ça fait mal, la ligne de flottaison. Et tout prend l'eau. Quelques secondes suffisent pour que la cale soit immergée, chaque mot est une vague supplémentaire; le duo coule, se noie verbalement, se sabote avec la poudre restée à bord. C'est un feu d'artifice, mais pas de ceux qu'on apprécie; celui-ci dépeint une fin, probable, prématurée, un iceberg trop imposant à surmonter. Denzel l'avait souligné, les torts sont partagés; il le sait, et en prend la responsabilité. Qu'importe l'histoire, tant qu'elle se vit à deux, personne ne peut être parfait. La communication était inexistante entre eux, elle est soudainement présente, mais pas constructive, simplement violente, cassante, assez dure pour blesser et laisser une empreinte durable sous l'épiderme, là où personne n'est capable de venir réparer. Les maux invisibles sont les pires, et la joute verbale est bien plus cruelle que n'importe quel champ de bataille. - Je te reproche pas de voir quelqu'un d'autre, je t'ai dit que je serais le premier à te souhaiter le bonheur.. Tant que tu souris. c'est étrange de l'imaginer entre les bras, les draps d'un autre, d'autant plus après avoir partagé une cigarette avec ladite personne, mais ce n'est rien de plus que son droit. Elle avait l'air heureuse, Joyce, avec lui; contrairement à l'instant présent, où la sirène se change en furie grecque, et l'assaille autant qu'elle le peut. - Je sais Joy', je sais que t'as attendu.. Je sais que le bal, c'était censé nous offrir un moment. J'ai vu tes efforts, mais... Ca ne rachète pas la confiance. il s'est probablement emporté, à prétendre qu'elle avait abandonné. Mais ça va plus loin, voilà la vérité. Ce n'est pas elle. L'accepter, tel qu'il est, ce n'est pas elle. Le discours est limpide. - Mais tout ça, ce n'est pas moi non plus. Le bal, les beaux costumes, les bonnes manières et toute cette éducation... C'est pas moi. Je suis pas un modèle, pas même un étudiant. J'suis même pas un gars bien, je suis.. Seulement le type qui essaie de s'en sortir, qui construit tout avec ses propres mains, parce qu'en finalité, j'ai toujours dû me débrouiller. J'ai pensé pouvoir compter sur toi, pouvoir me reposer sur ton épaule, mais t'acceptes pas ce que je suis. Quand t'es partie avec cette autre, j'ai eu la sensation d'être monstrueux, d'être exactement à l'image de ce que les gens disaient de moi. Je vaux rien Joyce, mais je suis entier. et ça prend sens, maintenant qu'il le dit à haute voix; c'est plus qu'une affaire d'adultère, d'abandon, c'est une question de blessures non refermées. C'est toute sa vie, cloisonnée dans une bouteille, dont le bouchon s'éjecte à peine. - Je suis fidèle. Et honnête, comme je l'ai été en t'avouant le fond de ma nature. Mais jamais, ô grand jamais, je ne serais allé voir ailleurs. J'aime énormément, mais je sais être exclusif. et elle a sans doute confondu, sentiments et plaisir charnel; deux choses diamétralement différentes. - Jay était là, je te le reproche pas. Ton sourire en disait long, à la fête. S'il te rend heureuse, alors ainsi soit-il. T'auras toujours une place dans mon cœur, ça changera jamais. Mais la confiance, et tu sais à quel point c'est primordial à mes yeux, je suis incapable de te la donner. parce qu'elle l'a brisée, et parce qu'il l'offre progressivement à Charlize. Avançant encore, jusqu'à retrouver le sable humide sous ses pieds, appréciant ensuite le son caractéristique de l'écume, déposée à intervalle régulier, l'eau fraîche sur sa peau, le pouvoir apaisant de l'océan; à mi-chemin entre feu et mer, écrasante puissance des éléments.  
       

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    Lien du postJeu 14 Juil - 14:32
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    @Denzel Hopkins
    Ils étaient trop cons, peut-être trop jeunes, trop passionnés ça certainement. À toujours fuir ce genre de conversation, tout avait fini par s'accumuler et exploser sur cette plage qui n'avait rien demandé. Deux rêves qui se scindaient en deux alors que la sirène dérivait vers ailleurs pendant que le marin retapait son épave. Elle sous l'océan, lui encore sur terre, destiné désormais à ne plus jamais se retrouver ?
    C'était trop idiot tout ça, trop puérile. Sûrement qu'ils auraient dû plus réfléchir, qu'ils vont regretter de s'être laisser emporter, mais les émotions sont trop fortes pour être domptées. À force de se sentir rejetée, tout a péri en Joyce, et elle n'est même plus certaine de comprendre les mots alignés par Denzel, parce que ce ne sont pas ceux qu'elle aimerait entendre.
    Mais merde à la fin, quand comprendra-t-il qu'elle aurait juste eu besoin qu'il lui dise qu'elle lui manquait, qu'il ne voulait pas la voir dans les bras d'un autre, que les soupirs et les baisers qui émergeaient des vagues leur appartenaient. Mais non, il y a plus tout ça, il veut juste la voir sourire, mais plus dans ses bras. Parce que la confiance est morte, parce qu'elle a été saccagée par deux gamins incapables de communiquer l'un avec l'autre, parce qu'il en a aimé une autre et qu'elle a merdé en couchant avec Hera – alors c'est ça désormais ? ça sera toujours sa faute ? elle qui gâche tout entre eux ?
    Et la question, pernicieuse demande, se fraie un chemin dans sa tête : Qu'est-ce qu'elle fout là puisque de toute manière tout semble impossible à réparer ? Rien ne rachète la confiance, tous les efforts, tout l'amour déployé, toute l'attendre. Elle a sacrifié sa queue de sirène pour rien, Ariel, et il ne lui reste désormais plus que des jambes inutiles pour souffrir. Des jambes et des mauvaises idées, parce que c'était ça le bal dans le fond ? Une idée de merde ? Elle ne comprend même plus où il veut en venir, mais ça l'agace, ça la détruit.
    Elle n'aurait pas dû venir ce soir. Ça la fait dévisser complètement, belle mascarade qui lui monte à la tête, château de sable écrasé sur la plage. C'est donc ça, tout ce qui reste de leur histoire. Plus de confiance, juste une vieille place flétrie dans son cœur, à quoi ça rime tout ça ?

    – Joue pas à ça Denzel. Pas avec moi. Le coup du mec qui essaie de s'en sortir là, ça prend pas sur moi. Je te connais depuis qu'on a 18 ans ! Je t'ai vu grandir, devoir partir affronter la guerre, je t'ai serré la nuit pendant tes cauchemars sans même que tu t'en rendes comptes, parce que ton sommeil était trop agité pour rejoindre la réalité. J'ai dit que j'étais d'accord pour t'aider à retaper ton bateau, pour adopter un chien, pour partir naviguer avec toi, je… j'aurais même été d'accord de faire des enfants avec toi si tu me l'avais demandé. Alors t'as pas le droit de dire que j'accepte pas qui tu es, juste parce que je t'ai demandé pour une soirée d'enfiler un costume et de venir danser avec moi.

    Les larmes montent à son regard, mais elle les retient, ne souhaite pas lui laisser cette victoire alors qu'elle parvient douloureusement à déglutir.

    – Je t'ai aimé, tellement, tellement fort. Et on a été heureux ensemble, non ? Je veux dire, on a vécu des moments merveilleux tous les deux, des premières fois incroyables, des choses tellement belles que je pourrai jamais les oublier.

    Ses paupières clignent un peu plus rapidement, comme pour éponger ce qu'elle refuse de libérer.

    – Je passais beaucoup de temps avec ma grand-mère quand tu étais en mission, à l'époque où on vivait à San Francisco. Je lui racontais mes peurs, mes douleurs de te savoir aussi loin, de jamais avoir de nouvelles ou presque. Elle répondait pas, bien sûr. Et puis un jour elle a été comme prise d'une illumination. Et elle m'a dit qu'il ne fallait pas que je reste si les moments malheureux étaient plus nombreux que ceux heureux.

    Les pieds ancrés dans le sable, pour la première fois de sa vie, Joyce n'ose pas aller jusqu'à la mer. Elle se contente d'observer cette silhouette illuminée par les reflets de la Lune alors que toute l'histoire se déballe dans ses mots.

    – C'était certainement pas le bon moment pour prendre cette décision alors que tu étais à l'autre bout du monde, mais… c'est ainsi. Je me sentais tellement seule, tellement triste. Et… lorsque tu m'as dit que tu en aimais une autre, même si tu prétendais m'aimer encore, j'ai ressenti exactement la même solitude.

    Elle avait promis de pas partir, hein ? Peut-être qu'il fallait juste arrêter de promettre des choses qu'elle était incapable de tenir.

    – T'as raison. J'aurais pas dû te tromper avec une autre. J'aurais dû te quitter ce soir-là Denzel. Parce que la confiance elle était déjà rompu. En toi, en moi, en notre couple. Parce que même si tu dis que tu es fidèle, même si tu parles d'exclusivité, j'aurais pas pu m'empêcher de m'imaginer que tu pensais à elle à chaque fois que tu m'embrassais. Que tu me faisais l'amour.

    Alors c'est donc ça que fait le bruit d'un amour qui souffre ? Les rouleaux des vagues sur une plage en été, et le vent qui se meurt dans les rochers ?

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    Lien du postMer 3 Aoû - 20:59
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    @Joyce Millett
    La fin d'un chapitre, clôture douloureuse d'une histoire se voulant, à la base, merveilleuse. Souffrance ô combien similaire à celle éprouvée, quelques années plus tôt, du côté de la baie Californienne. Après l'absence, c'est le manque de communication qui vient tuer, souffler les fondations instables de leur relation. Denzel ne cherche plus à nier l'évidence, les voilà désormais sur deux longueurs drastiquement différentes, peut-être pas opposées, mais suffisamment éloignées pour que l'échange ne mène à rien; l'impasse comme mur à l'horizon, barrage séparant le marin de la sirène, chacun semblant y trouver son compte. Elle a ce brun, et il ne compte pas faire machine arrière avec Charlize. Dés truqués, partie jouée d'avance; la réalité est ainsi faite, ils n'ont plus envie. Altercation énergivore, dépense inutile de souffle et salive, pour quoi ? S'fracasser la tête à coup de reproches, occulter l'écoute pour tirer depuis sa tranchée, jouer de l'inutile pour ne rien arranger. - Le bal, c'était une métaphore. J'parle du quotidien, de nos façons d'vivre respectives. le bal, rien d'plus qu'une cerise sur le gâteau, la confirmation qu'ils évoluent en sens contraires, une mise en relief du fossé entre leurs mains tendues, jamais raccrochées. - On a été heureux, on a vécu de sacrés moments, j'vais pas dire le contraire. Mais on a toujours été stupides, aussi. Stupides différemment, en fait. Et c'est bien ça l'pire. il faudra brûler l'cierge, un jour, quand il sera prêt, laisser filer le ballet d'une sirène disposée à séduire un autre mortel; les regards ne mentent pas, et celui qu'elle a posé sur ce Jay en disait long, le blondinet en est conscient. Le récit au passé, une décision prise sous l'influence d'un conseil - sage, ou illuminé, il ne saurait le dire -, juste des faits, ce schéma répété et cette profonde conviction: Joyce s'en ira toujours, à l'arrivée. Ces promesses ont le goût du mensonge, son infidélité, toujours la trahison, que le temps seul pourra estomper. - Ce soir-là, contrairement à nos habitudes.. J'ai communiqué. une remarque, un détail qui saute aux yeux, maintenant qu'ils tentent d'établir le dialogue. Rien de réellement fructueux. Mais bordel, ça l'agace d'écouter ces paroles, ce vocabulaire typique de celle qui n'comprend pas, désespérément à côté de la plaque, malgré ses tentatives pour lui faire entendre raison. - La confiance, Joy' ? Tu l'as brisée toute seule. Parce que tu as imaginé, comme tu le dis si bien. La confiance, elle reposait en mes paroles, en ma démarche, venir vers toi et t'expliquer, plutôt que de garder tout ça en secret. Il serait temps que tu oublies ces clichés de société. Et j'pensais vraiment qu'après tout ce temps, t'avais confiance en moi. Parce qu'il y avait que toi dans nos moments, des plus simples aux plus intimes.  
       

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    Lien du postJeu 4 Aoû - 0:56
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    @Denzel Hopkins
    Ça brûle en elle. Ça brûle et ça fait mal, tellement même qu'elle aimerait pouvoir s'arracher le cœur et le balancer à la mer pour ne plus jamais le revoir. Elle a l'impression que tout, absolument tout est détruit, haché finement par les mots tranchants et la douleur ambiantes, comme si tout n'avait été qu'un mensonge depuis le début. Elle aurait pas dû venir. Laisser crever cette histoire - elle aurait bien fini par s'essouffler, à force -, mais ne surtout pas venir. Parce que la seule chose dont sont capables les mots c'est de tout massacrer, les maux massacrent et elle a l'impression de mourir de l'intérieur. Le bal est une métaphore et leur passé une stupidité. C'est tout ce qu'elle est capable de retenir et elle se sent conne, tellement conne d'avoir aimé cet homme qui semble n'avoir jamais rien vraiment ressenti pour elle. Parce que tout était un mensonge depuis le début, non ? C'est ça qu'il a dit, merde, c'est exactement ça qu'il a dit et elle aimerait crever sur place pour oublier ces mots, hériter de la maladie de sa grand-mère pour ne jamais garder en souvenir cette plage et toute cette souffrance à fleur de peau. Cette vérité qu'elle a l'impression de se prendre en pleine face ; il ne l'a jamais vraiment aimée, tout était stupide et mensongé.
    Elle aimerait lui crier au visage. Lui hurler la colère et la douleur, ne surtout pas garder ça à l'intérieur. Et pourtant, elle en est incapable, comme le sable qui s'effrite sous ses pieds, le sable brûlant qui la tue à l'intérieur, malgré ses chaussures. C'est son cœur qui s'effrite et qui brûle. Qui brûle tout à l'intérieur. La confiance a-t-elle vraiment existé un jour ? Elle a envie de lâcher les digues Joyce, de laisser les larmes se répandre contre les flots, de se faire avaler par la mer, sauver par son marin. Il a toujours su être là, phare dans la nuit, son chemin pour ne pas périr, pour ne pas se perdre, il lui suffisait de tendre les mains pour se sentir recueillie, pour se sentir aimée.
    Mais plus maintenant.
    Il va falloir apprendre à vivre sans Denzel, sans ces cris bloqués qui hurlent son prénom dans les cauchemars, sans cette envie qui encore aujourd'hui la bouscule un peu trop fort en direction de ses bras, ceux qui peuvent la sauver de tout, de tout sauf de lui même. L'amour est mort, si seulement il a existé un jour ; elle sait elle qu'elle l'a aimé, mais de lui elle n'est plus sûre de rien, même pas sûre qu'elle était si seule dans ces moments qu'il met en avant, elle n'arrive plus rien à croire et se noit dans la douleur.

    Il faudra apprendre à vivre seule, désormais.

    - Ce que la mer donne, la mer reprend toujours.

    Elle sort la bague, la promesse, l'amour mort de sa poche pour la fourrer dans la paume de Denzel. Elle aurait envie d'être méchante, harpie sifflante qui lui dicterait de l'offrir à une autre cette autre qu'il aime, mais même ça elle n'en a pas la force. Le bal était une métaphore, et quoi alors ? Pourquoi est-il resté avec une figure de style tout ce temps, pourquoi, pourquoi pourquoi, elle a si mal que le monde s'effondre.

    Ne pas pleurer, ne pas pleurer, ne pas lui offrir la satisfaction de la voir pleurer.

    Un peu trop théâtrale, ou un peu trop blessée, elle recule d'un pas, consciente que le gouffre se refermera dans son dos et que la marée emportera tout. Mais il n'y a plus rien à dire désormais, plus rien à sauver, plus rien à aimer ?

    - Peut-être qu'on était stupides, peut-être qu'on était différents, mais je t'aimais sincèrement, et je sais pas comment je vais faire pour m'arrêter.

    L'aveu lui coupe la langue et le souffle.

    - Mais c'est mon problème à moi toute seule désormais, j'irai toute seule au bal et je serai stupide toute seule, de mon côté.

    Tout se meurt et elle a la terrible envie de se laisser tomber dans le sable. Leur relation a coulé, peut-être bien que Loki a eu raison de mourir après tout, peut-être qu'il s'est laissé mourir se désespoir.
    C'est laid, l'amour.

    Elle ne souffle même pas un adieu quand elle tourne les talons pour s'éloigner des vagues, du sable et de la plage, avec la seule volonté de mettre le plus de distance entre eux. Pour la première fois de sa vie, Joyce veut simplement retrouver le béton et fuir la mer et ses tempêtes.
    Son cœur, lui, git en millier de morceaux entre les grains de sable.
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