trigger warning : mention de sexe (cru)

20h, appartement vide, trop silencieux quand elle traverse la cuisine un verre de vin à la main. silence radio pesant, et le téléphone qu'elle consulte trop régulièrement, à l'attendre. elle reste une gamine, addie, et même si elle sait pertinemment qu'il n'irait jamais voir ailleurs, elle n'avait pas pu s'empêcher de faire une pseudo-crise de jalousie. because ur mine. et dès lors qu'elle entend sonner à la porte de l'appartement, c'est en hâte qu'elle traverse les couloirs, ouvre la porte, silhouette qu'elle distingue à peine, le temps de se suspendre à ses lèvres. « do you still think i'm mad..? » à peine murmuré contre ses lèvres, entre deux baisers.

et elle grouille cette envie de la voir, de la tenir dans ses bras. et elle s'envenime, cette peur de la revoir après l'avoir blessé. la gorge est sèche, le cœur est affolé dans le torse quand il arrive devant la porte. il s'est empressé d'abandonner l'hôtel pour la rejoindre. la main qui glisse rapidement dans ses cheveux avant de sonner. et la porte ne met pas longtemps à s'ouvrir sur elle. elle toujours aussi belle. et c'est sa bouche qui rencontre la sienne, des mots qui ne parviennent pas tant le cœur bat fort. et c'est brutalement qu'il laisse tomber ses affaires, attrape ses hanches, puis son visage pour l'embrasser plus fort. il n'a suffit que quelques heures pour que le manque se fasse sentir. ❝ I'm sorry i'm so sorry et il grogne contre sa bouche, les plaintes du cœur qui se font entendre. ❝ i missed you i'm sorry

les excuses lui parviennent à peine, quand le dos trouve le mur du couloir, que les paumes agrippent ses hanches, encadrent son visage. ses baisers ont le goût de ses regrets et des pardons qu'il répète comme une prière. à venir porter son doigt contre ses lèvres. ❝ shhh.. you've said it before. drop it. — ils n'ont pas besoin d'y revenir inlassablement, de se torturer pour une dispute qui, au fond, n'avait pas grande importance. elle se sépare de lui,, ramasse les affaires qu'il a lâché contre le sol pour mieux les placer à l'intérieur de l'appartement et en fermer la porte.❝ tu as faim ? t'es venu depuis l'hôtel directement ? —

et la tempête se calme à nouveau lorsque les mots sont entendus. ❝ okay a le souffler contre son doigt. la regarder rattraper ses affaires, claquer la porte. refuse de poser des questions lorsqu'il n'a qu'une envie c'est de l'avoir contre lui. ❝ shhh qu'il murmure, à reprendre son sac, l'abandonner à nouveau avant qu'il ne vienne cueillir ses lèvres avec ferveur. ❝ laisse moi te retrouver qu'il souffle. a l'embrasser avec passion avant de rompre, essoufflé, la prendre dans ses bras. la serrer contre lui.

les questions sont posées de manière désinvolte et simple, quand c'est lui qui vient la faire taire, les bras qui s'enroulent autour de lui par réflexe, sourcils froncés quand il lui intime de se taire. mais la requête est si douce qu'elle abandonne, adhara, la bouche qui vient danser contre la sienne avec tendresse, avant de venir se blottir au creux de ses bras. ❝ tu sais que ça ne fait même pas deux jours, right ? — qu'elle murmure avec un sourire amusé, quand pourtant ses doigts sont serrés dans son dos. à refuser de le lâcher.

❝ je sais qu'il murmure. à redresser le visage légèrement de son étreinte. ❝ mais ce n'est pas la même chose à nicher le bout de son nez dans ses cheveux. s'imprégner de son parfum si délicat. ❝ entre ne pas te voir parce qu'on est occupé et ne pas te voir parce qu'on s'est disputé. parce que c'est différent.

elle sait, que ce n'est pas la même chose. que ça n'a rien à voir. parce que de son côté aussi, le manque s'était fait plus fort, plus imposant, plus douloureux que lorsqu'ils sont occupés, qu'il a cours, qu'elle travaille. ça faisait bien plus mal. paupières closes, elle respire son parfum, sourit légèrement. ❝ tu te rends compte que c'est théoriquement notre première dispute de couple ? — si on omet justement celle qui avait conduit à ce qu'ils se mettent officiellement ensemble. fin du cdd.

ce n'est qu'un ricanement amer. un pincement au cœur. ❝ je dirais plus un désaccord non ? parce qu'il refuse l'idée de se disputer avec elle, à avoir très mal vécu l'avoir mise à mal pour des mots maladroits. a se détacher légèrement, la regarder. ❝ je n'ai jamais voulu te mettre mal à l'aise ou te rendre jalouse, je me suis très mal exprimé

elle hoche la tête, acquiesce à ses propos, lèvres pincées. ❝ hm c'est vrai que c'était plus proche du désaccord. — poupée qui s'est vexée sans même lui laisser le temps de s'expliquer. caractérielle adhara. elle se recule, tend les doigts pour venir attraper ses mains au creux des siennes. à l'écouter s'expliquer avec les lèvres pincées, hocher la tête. ❝ je sais. et je le savais déjà après que tu l'aies dit, ça m'a juste.. fait réagir plus vite encore que je ne l'aurais cru.— et le regard s'évade, à avouer à demi-mots qu'elle ne s'est jamais connue réellement possessive et jalouse envers un homme.

c'est un presque soupir de soulagement qui s'échappe de ses lippes lorsqu'elle accepte. les mains dans les siennes, il s'excuse. encore une fois, encore longtemps. le cœur trop honteux pour ne pas le faire. a l'écouter attentivement. sourire timidement. les prunelles qui s'éclairent d'une toute autre lueur. ❝ je sais que je ne devrais pas dire ça mais - vraiment, ça ne change rien au fait que je suis désolé mais une part de moi aime l'idée que tu réagisses comme ça même si tu le sais, i'm yours. le regard qui se relève, croise le sien. a l'embrasser furtivement. lui voler un baiser, puis un autre. ❝ il n'y a que toi à mes yeux, tu le sais ? a pencher la tête sur le côté. ❝ il n'y a que toi que j'aime de cette façon.