Le jour venait de se lever. Au loin, des cris de mini-explosions se répercutaient par la fenêtre ouverte de la chambre de l'hôpital. Dans cette chambre, une femme se battait. Elle se battait pour donner la vie, et son enfant était plutôt réticent à sortir, et ce même si les premiers signes de l'accouchement avaient débutés dans la soirée d'hier. À côté du lit où poussait la brune, le père du futur nouveau-né, paniquait, sa femme était à bout, elle ne parvenait plus à pousser. Tout portait à croire qu'elle avait abandonné, qu'elle n'arrivait plus à pousser, à bout de force. Mais en réalité, elle s'en allait, petit à petit, le cœur avait faibli alors que celui du bébé battait son plein. Les sages-femmes prirent le relais alors que la tête commençait à se voir, elles montèrent sur le ventre de la femme poussaient pour l'aider à faire sortir le bébé. Une fois la tête sortis, le gynécologue fit le reste, mais hélas, c'était trop tard pour la maman, son cœur lâcha, elle rendit son dernier souffle avant même de connaître le sexe du bébé. Une fille. Le père désemparé au chevet de sa femme, n'a pu tenir son enfant, occupé à pleurer sa femme. Ce fut une période douloureuse pour le papa. Un bébé à vu le jour, dans une douleur indescriptible...

Verlaine n'a jamais connu sa mère et vis versa au final, cette dernière n'a même pas pu serrer son bébé dans ses bras et s'en est allée sans connaître la joie de la découverte du sexe. Ses parents ont voulu garder la surprise jusqu'au jour j, une erreur que regrette son père jusqu'à aujourd'hui, il s'en veut et s'en voudra toute sa vie. Ver n'a jamais bénéficié d'un amour maternel et a toujours eu du mal à vivre avec. Elle en souffre tous les jours, mais se garde de le montrer pour ne pas inquiéter les autres. Issue d'une famille riche, elle n'a été privée de rien, elle a toujours eu ce qu'elle désirait et pourtant, elle n'a jamais été heureuse. Toujours en retrait, elle avait du mal à aller vers les autres. 

Les derniers mois de scolarité de la jeune fille furent riches en émotion. Durant sa dernière année, elle était respectée et marquait les esprits au sein de son l’école. École même qui l'orienta vers la prestigieuse université d'Harvad. Les débuts furent assez difficiles, dès sa première année, elle a eu beaucoup de mal à s'intégrer, trop dure, trop stricte, trop conservatrice à son goût. La recherche de perfection permanente mise en place par l'équipe pédagogique et l'ensemble du personnel ainsi qu'une grosse partie des élèves lui pesait énormément. Mais elle a quand même réussi à se faire une place, marquant tout aussi bien les esprits par son côté travailleuse acharnée. Aujourd'hui, elle est en deuxième année et s'en sort toujours aussi bien. Depuis toute petite, princesse voue un amour inconditionnel pour les animaux, principalement les chiens, voilà pourquoi elle a décidé de suivre des études de vétérinaire.

Verlaine ne confie pas son amitié à n'importe qui, elle compte peu d'amis dans son entourage, mais le peu qu'elle a, elle sait qu'elle peut compter sur eux. En amour, c'est un vrai pied, elle a eu des petits amis, mais n'est jamais allée au bout parce qu'elle est toujours vierge. Elle n'assume pas, à cause de son gros manque de confiance en elle. Alors déjà pour faire confiance à un garçon et lui confier ce qu'elle a de plus précieux entre les jambes, faut qu'elle fasse le plus gros travaille sur elle-même. Et le fait de n'avoir jamais été comblée d'un visage maternel pour bénéficier de conseils, ne l'aide pas. Au fond, elle brisée Verlaine, mais elle refuse d'en parler. Elle rejette la faute de la mort de sa mère sur elle, car elle pense que tout est uniquement de sa faute et en vient même à croire que son existence est maudite.

C'est une âme meurtrit qui a besoin d'être réparée, mais le veut-elle vraiment ?