Tu ne peux réprimer un petit sourire satisfait en entendant sa réponse. "Je ferais un saut alors." Annonce-tu simplement avant de finalement rire un peu à ses mots. "Sachant que j'emménage peut-être Samedi dans un appartement, je ne pense pas que tu en aies déjà l'adresse." Tu ne peux pas t'empêcher de le corriger un peu quand il te dit qu'il sait où tu vis. Information encore vraie pour le moment, mais qui ne le sera plus très longtemps sauf si tu lui dis où se trouve ton futur appartement.  T'es pas encore certaine, même si ta possible future colocataire semble plus que sympa... Mais tu sais que tu ne peux pas te fier à la première impression, elle n'est pas toujours la bonne et mentir est si facile. Peut-être qu'une fois le contrat signé, elle te fera vivre un enfer.

"Je suis pas convaincue que ça soit réellement le cas." Parce que tu as bien vu qu'il se prenait la tête pour chercher à te comprendre, se posant probablement trop de questions à ton sujet et surtout t'en posant parfois un peu trop. "Oui, je suis le seul et unique trésor de mes parents." Dis-tu avec un peu d'ironie dans la vie, bien qu'en réalité ta mère t'affuble réellement de ce surnom. Enfant unique qui n'a pourtant jamais eu le privilège d'être un enfant roi. Une éducation trop stricte, conduisant à une demoiselle différente des autres filles de son âge. Enfant qui ne pouvait pas faire de caprice pour avoir le dernier vêtement à la mode malgré l'argent de papa et maman. Enfance simple aux valeurs inculqué pour prouver que l'argent n'est pas gagné d'avance ou juste grâce à un nom. Des parents qui se voulaient attentionnés et bienfaiteurs qui non même pas réalisé dans quelle situation l'infante se trouvait dès lors. Sujet de moqueries et victime d'une société superficielle.

Tu rigoles un peu à ses propos, surprises et un peu gênée qu'il te fasse ce genre de compliment alors même que tu faisais références au fait qu'il semble te croire bien trop susceptible. Peut-être qu'en effet, tu l'es un peu trop avec lui, parce qu'il en sait trop. Tu replaces alors une mèche rousse derrière ton oreille. "Merci." Souffles-tu simplement, profitant simplement de ce compliment gratuit sans faire d'histoire, parce qu'il a raison quand il dit que tu manques de confiance en toi, tu pourrais le nier, mais il finirait par avoir la confirmation, peut-être même qu'il l'a déjà eu a ton insu.

La voiture qui s'arrête et tu le regarde sortir. T'es surprise, choquée même qu'il te prenne au mot sur ta petite provocation. Tu te pinces un peu les lèves alors qu'il ouvre ta portière et te tend les clefs tout en t'invitant à prendre le volant. Tu laisses entendre un petit rire. "Soit pas jaloux." Souffles-tu alors en petite provocation à nouveau pour rester un peu dans le rôle alors que t'angoisses déjà de conduire sa voiture et qu'il te fout même la pression. Tu fais ainsi le tour de la voiture pour répondre à sa provocation... Enfin, ta propre provocation pour être correcte. T'aurais peut-être dû te taire, avec lui, tu sais que tu finis toujours dans une sale situation. Avant de prendre place tu prends une grande respiration. "Laisse moi quelque minutes pour la prendre en main." Parce que tu sais que toutes les voitures ne réagissent pas de la même façon. Un freinage plus sec, un point d'embrayage plus haut, tu sais qu'il y a plein de choses qui peuvent varier. "Alors, on est deux." A vouloir allez au bout de ce voyage, pour découvrir un nouveau lieu, mais surtout apprendre un peu plus à se connaître.

Concentrée sur la route, tu ne réalises pas que tout de suite que tu viens de balancer tout haut une pensée qui n'aurait pas du l'être. Un compliment, une petite avance en quelque sorte également... Lâchant le volant de ta main gauche, tu la portes à tes lèvres alors qu'il reste silencieux bien trop longtemps. Alors tu regardes justes la route, bien que quelque fois, le rétro pour surveiller ce qu'il se passe derrière, sait-on jamais qu'un connard arrive trop vite. Tu finis par reposer ta main sur le volant et il te laisse entendre un merci avant de commenter autrement. "Non, tu peux oublier." Souffles-tu d'une petite voix, les joues un peu rouge. Conduire dans ses conditions c'est pas le mieux, encore heureux pour toi que pour le moment vous êtes sur une ligne droite et pas dans des feux rouges, rond point, etc. Parce que c'est sûr et certain que t'aurais déjà callé une ou deux fois à cause du stress.

Pourtant malgré le stress, la conversation arrive à être un peu plus légère, tu le taquines un peu et il te suit sans pour autant te proposer de tester l'arrière de sa voiture. Après tout, c'est la suite logique après le volant non ? Tu rigoles un peu à cette pensée. "Tu l'as dit tout à l'heure, vous les hommes vous vous prenez pas la tête." Tu retournes un peu contre lui son argument de tout à l'heure, juste pour le taquiner un peu, mais c'est clair que lui, tu ne le vois plus trop comme ça, sinon il perdrait pas autant de temps avec toi... Enfin, tu sais pas t'en sais rien et il poursuit. "Et pourtant, je sais que tu te résumes pas qu'à cela." Tu souris légèrement, t'aurais pu rebondir sur cela encore une fois mais tu redoutais un peu qu'il puisse mal le prendre si tu insinuais encore le voir comme un queutard... Vous vous êtes déjà un peu prit la tête à ce sujet, alors il ne peut que bien prendre cette phrase de ta part non ?

Et puis... Il te surprend. Un compliment qui tombe de nulle part. Un t'es belle qui te surprend. Tu veux répondre, tes lèvres s'écartent un peu, mais tu gardes le silence. Merci ? C'est ce que tu pourrais dire, sauf que t'y arrives pas, parce que t'es réellement surprise de ce compliment inattendu. Tu pourrais demander pourquoi il te dit cela, mais ça gâcherait le moment... T'es censé dire quoi ? T'en sais rien. Tu dois avoir les joues complètement rouge là.... Et il doit te regarder, attendant une réponse. L'angoisse pour toi. "T'as pas envie de mettre un peu de musique ?" Dis-tu alors un peu nerveusement, incapable de le regarder même un peu en coin, bon après tu conduis, donc c'est mieux mais c'est l'idée... T'as limite envie d'être un escargot et de pouvoir te cacher dans ta coquille... Image peu glamour, tu le concèdes, mais pourquoi il t'a dit ça comme ça ? Pire qu'une bombe, enfin... Bien plus agréable, mais maintenant t'as ton coeur qui s'affole probablement pour rien.

Ton sourire s’élargit discrètement, lorsqu’elle t’annonce qu’elle fera un saut à ta soirée. Ou du moins la soirée où tu mixes. T’es content au fond, mais tu as conscience que tu ne pourras pas passer trop de temps avec elle. Néanmoins, juste pouvoir échanger quelques mots, ou le temps de prendre un verre tous les deux, ça peut se faire et toi, ça te fera plaisir. Tu fronces les sourcils ; elle va déménager. Ok t’intègres bien l’info, mais t’oses espérer qu’elle te donnera son adresse. Ou mieux, que tu pourras – encore – la ramener chez elle, peut-être même sans te prendre la porte cette fois. Pourtant, tu ne cherches pas à l’avoir dans ton lit, non. Tu veux juste continuer à la connaitre, sans te poser dix mille questions. « Mais tu vas me la donner parce que certains soirs, tu t’emmerderas tellement, que t’auras besoin de compagnie. » tu doutes que ce soit vrai, mais c’est un peu ce dont toi t’as envie, au fond, que ce soit vrai. Tu te demandes déjà si elle va vivre toute seule, ou bien accompagnée. Une nana ? Un mec ? Non, tu n’as pas envie d’y penser, en fait. Tu le sauras bien assez tôt.

Tu ne relèves pas, parce qu’effectivement avec elle tu prends plus de temps à essayer de comprendre ses dires, ses réactions ou tout simplement sa façon d’être. « Disons, que t’es un cas à part. Ca te va ? » tu lui adresses un fin sourire, pas vraiment exagéré, qui pourtant signifie beaucoup venant de toi. Un sourire sans prétention, qui parfois veut dire bien plus qu’on ne le pense. Pas de frère, pas de sœur, tu ne sais pas si tu l’envies ou pas. Oui, parfois t’aurais envie de l’envier et pourtant, t’es bien content de ta famille. T’as pas de problèmes, t’as pas vécu de drame quelconque, tout le monde va bien, t’es un mec plutôt banal au final. T’as un double toi, t’as une grande sœur super chiante, que demander de plus ? Rien. « Ca te manque, parfois, un frère ou une sœur ? » c’est une vraie question, parce qu’à cet instant précis, toi tu te dis que t’es pas sûr d’arriver à continuer sans ton jumeau, ni ta sœur.

T’as décidé de lui céder ta place au volant, et elle te provoque encore. Toi, ça te fait rire, alors que tu la regardes changer de côté pour s’installer là où tu étais il y a encore cinq minutes. Ton sourire s’élargit alors que tu l’observes s’installer, et s’apprêter à conduire ton petit bolide. C’est pas une voiture de sport, c’est une audi A3 sportback, avec pas mal de chevaux, mais pas de quoi l’emporter sur un parcours de rallye. C’est une voiture qui est confortable et qui, pour toi, est très bien. Tu ne demandes pas plus, pas moins, elle te convient « A ton aise, je jure de ne faire aucune réflexion avant l’arrivée. Sauf si tu nous envoies droit dans le fossé. » un petit coup de pression supplémentaire, alors qu’en réalité tu lui fais suffisamment confiance pour oser lui laisser le volant de ton bébé sur roue. Tu sors ton portable de ta poche, t’en profites pour répondre aux messages de tes potes qui se sont déchargés à savoir ce que tu comptais faire ce soir. T’en profites pour leur dire que t’es pris, sans trop en dire trop. Tu les connais, ils sont capable de te harceler, juste pour avoir plus d’infos. Toi, tu veux juste profiter de l’instant tranquillement. « Trop tard, je retiens que mes musiques te plairont, quoi qu’il arrive. Donne-moi un titre de musique qui te plait vraiment plus qu’un autre… Réfléchis bien à ce que tu vas me dire, c’est important » T’as une idée derrière la tête, une idée que tu gardes pour toi pour l’instant. Tu veux la musique, et pas juste celle qu’elle a entendu deux fois, et qu’elle a trouvé sympa.

« Et c’est vrai, mais ça ne veut pas dire pour autant qu’on veut nécessairement froisser les draps. Même si c’est vrai, parfois c’est beaucoup plus simple, mais y’a des filles qui valent plus la peine que d’autres » Des filles qui donnent envie de les connaitre, d’en savoir plus, alors que d’autres donnent juste envie de faire trois tours de manège et de les bazarder dès le lendemain matin, sans même chercher à les revoir. La jolie demoiselle qui t’accompagne, actuellement, tu veux prendre le temps, sans pour autant lui promettre un tour dans ton lit. « Ca dépend les filles. Avec certaines, oui. Avec d’autres, non. » tu n’en dis pas plus, tu ne précises rien, à elle de faire ses propres conclusions. Néanmoins, t’as pas envie de te faire passer pour celui que tu n’es pas : oui, il t’arrive de rencontrer des filles et de les ramener chez toi le même soirs. C’est même souvent le cas, parce que t’as pas envie de promettre quoi que ce soit.

Tu lui lances un compliment, tu ne t’attends plus à une réaction de sa part, tu commences à la connaitre. Tant qu’elle l’a entendu, c’est ce qui compte pour toi. Tu ne sais même pas pourquoi t’as balancé ça comme ça. Parce que c’est vrai, parce que c’est ce que tu penses, parce que t’avais tout simplement envie de le lui dire. Tu l’observes un moment, mais tu comprends qu’elle est mal à l’aise, alors qu’elle te demande de mettre de la musique. Tu ne mettras pas ta musique, parce que t’es pas assez mégalo pour ça. T’écoutes ta musique quand tu bosses, jamais en dehors. « T’aimes les disney ? J’ai une musique sympa… » tu cherches une musique d’Erhling ayant repris une musique de disney que tu trouves agréable à écouter, même si c’est pas réellement le genre de musique que toi tu fais. C’est pourtant le style de musique que t’aimes écouter. C’est reposant et ça te fait systématiquement penser à l’été. « Sauf si tu veux autre chose. Dis-moi de quoi t’as envie ? » tu regardes la route de temps en temps, mais pas autant que si c’était toi qui conduisais. T’essaies de la détendre un peu aussi, tu veux qu’elle se sente à l’aise, même en conduisant. Surtout en conduisant. « T’as prévu quoi en arrivant ? »

***

Finalement, vous arrivez à destination après plusieurs heures de route. Heureusement, t’as besoin de te dégourdir un peu les jambes. Tu sors de la voiture et tu te diriges vers le coffre pour sortir vos affaires et puis finalement vous dirigez vers l’accueil. Toi t’as rien réservé, t’as laissé faire la demoiselle qui semblait heureuse à l’idée de pouvoir vous trouver un hôtel. « C’est chouette comme endroit » dis-tu à l’adresse de Novi en attendant le réceptionniste.

Tu fermes la porte du coffre après avoir prit tes affaires pour pas lui laisser tout porter et lui rend ensuite  les clefs de sa voiture. Une épreuve de terminée, reste à voir laquelle sera la suivante en sa compagnie. Entrant ainsi avec lui dans le hall d'entrée de l'hôtel. Un petit sourire prend place sur tes lèvres alors qu'il laisse entendre un petit compliment. "T'as encore rien vu, c'est pas l'hôtel que je veux te faire voir." Parce que si tu avais décidé de venir ici, c'était pour le château un peu plus loin. Tu portes alors ton attention sur la demoiselle qui vient prendre place derrière l'accueil. "Bonjour, j'ai réservé une chambre avec deux lits séparés au nom Rosenwald." Annonces-tu alors sans regarder Nash, tu savais qu'il allait probablement faire un commentaire à un moment ou un autre. "J'ai bien une réservation au nom de Rosenwald, mais c'est pour une chambre avec un lit double." Tu fixes la jeune femme surprise par ce qu'elle annonce. T'es-tu trompé ? Non, c'est juste pas possible, t'avais fait attention à ça. Tu relèves alors le regard vite fait vers Nash. Il y est pour rien, il pouvait pas savoir et avoir magouiller dans ton dos, mais là t'es confuse. "Vous avez une autre chambre avec lit séparé ? Ou même une deuxième chambre ?" T'as pas envie qu'il puisse s'imaginer que t'as fait exprès ou quoi... T'es pas comme ça... T'es mal là... T'oses plus relever le regard vers lui. Il va penser quoi de toi ? Que tu te fous de sa gueule ? Probablement.

T’es curieux de ces deux jours passés avec Novi. Tu te demandes ce qu’elle cache, ou plutôt ce qu’elle a dans le ventre. Elle veut te montrer des choses dans cet endroit, et à cette pensée, tu ne peux t’empêcher de regarder autour de toi. L’endroit est sympa, tu ne connais pas, mais c’est plutôt joli pour un premier coup d’œil. Vous récupérez vos affaires dans le coffre de ta voiture, et dans le hall d’entrée de l’hôtel, là aussi ton regard se pose un peu partout. Tu souris à la jolie rousse, et tu la laisses prendre les devant concernant la réservation. Elle s’est occupée de tout, toi de rien. Autant dire les choses comme elles sont. Tu souris intérieurement, quand elle précise bien les lits séparés dans la même chambre. Tu ne dis rien pour autant, tu te contentes de suivre l’échange entre les deux demoiselles et à l’instant, t’es incapable de dire laquelle des deux est la plus indignée du problème qui se propose à vous. Ton attention est porté vers Novi, et tu observes ses réactions. « Tu vois, que c’est toi qui veux dormir avec moi. » dis-tu à voix basse pour ne pas l’afficher publiquement, bien que gentiment. Tu vois la dame dépité en train de chercher une solution et tu reprends « Laissez comme ça, c’est bon, on se débrouillera. » Il t’en faut plus que ça pour t’énerver sur une réservation foireuse. Et puis t’es pas un animal, tu sais te tenir. Si vous devez partager le même lit, tu peux rester d’un côté et elle de l’autre si vraiment elle a peur que tu en profites. Tu peux aussi … Dormir par terre ? Dans ta voiture ? Non, vraiment. Vous vous débrouillerez. Surement. Tu la laisses terminer le check in et quand Novi te rejoint, tu ne peux t’empêcher de cacher ton sourire, satisfait. « Tu voulais vraiment qu’on dorme dans deux chambres séparée ? Laisse-toi porter par l’aventure ma belle. » vous avancez jusque l’ascenseur et une fois dedans tu reprends « Promis, je ne te toucherai pas. Et si vraiment ça t’embête, j’irai dormir ailleurs. Ca te va ? »

T'as les joues un peu en feu à cause de cette histoire. T'as honte parce que t'avais bien vérifié ta réservation et au final... Tu vas te retrouver à dormir dans le même lit que lui... Tu doutes pas qu'il fera pas de saloperies, enfin, t'espère parce que t'as quand même été la première à lui en faire une en lui claquant la porte au nez... T'as peur, peur de t'offrir encore un homme et ce même si vous parlez depuis un petit temps et que le courant semble bien passer entre vous. Mais t'arrives pas à te dire que peut-être il te plantera là si tu viens à lui céder et a t'offrir à lui. Tu vois les hommes comme des connards à cause de ton expérience passée. Douce demoiselle qui en a un peu trop bavée dans une ville lointaine. Tu lèves un peu le regard sur lui alors qu'il t'annonce déjà qu'il ne tentera rien et ce malgré les petites remarques faites avant et auxquels tu n'as pas prit la peine de réagir plus que cela... Tu baisses un peu la tête. "Je suis désolée." Tu l'es, parce que tu t'es planté, tu as pourtant l'habitude de gérer ce genre de chose, tout comme tu es également navré de lui donner raison, de lui montrer encore une fois tes putains de faiblesses. "C'est mon erreur, alors s'il le faut, je dormirais dans le canapé et je te laisserais le lit." Parce que tu sais assumer tes bourdes, du moins ça dépend du sujet. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent alors pour vous libérer de celui-ci et tu t'engages dans le couloir pour aller ouvrir la porte de votre chambre. Pourtant, tu restes devant sans l'ouvrir. "Je suis sûre que maintenant, tu vas bien rire de moi." Avec ses potes ou bien tout seul parce que t'es réellement passé pour une conne à cette instant. Tu hausses un peu les épaules avant de finalement ouvrir la porte et découvrir cette chambre dans laquelle vous allez passer une nuit ensemble. "Je voulais vraiment pas que ça se passe comme ça." Tu fais un peu la moue, tu voulais lui montrer que t'étais pas juste une fille qui lui prend la tête, mais au final, a peine arrivé que cela commence déjà... T'es trop stressée, surtout avec lui...

L’erreur de réservation, ça aurait très bien pu t’arriver à toi aussi. Ou peut-être même que toi, tu l’aurais vraiment fait exprès. Tu la crois, quand elle te dit qu’elle est désolée, mais de toute façon, tu ne lui en veux pas. Pas pour si peu.  « c’est moi qui suis désolé pour toi » continues-tu de la taquiner. « Tu vas devoir passer la nuit avec moi, si c’est pas triste » tu en rajoutes une couche, mais en réalité tu ne comptes rien faire qui pourrait la mettre mal à l’aise. « Ben voyons. Laisse-moi être galant » tu lui adresses un sourire alors que l’ascenseur vous mène au bon étage. Vous vous dirigez vers la chambre qui vous est attribuée, et alors qu’elle ouvre la porte, elle ne semble pas vouloir y entrer « Tu peux entrer Novi, tu ne risques rien je t’assure. » dis-tu en passant pour entrer, si elle ne semble pas vouloir le faire. Tu poses ton sac dans un coin et tu regardes un peu partout. C’était sympa, la vue l’était aussi, et effectivement, il y avait bien un seul lit de deux personnes. « Pourquoi je rigolerais de toi ? Parce que tu t’es plantée dans la réservation ? Ca va, ça arrive à tout le monde. » Non, vraiment, tu n’y penses déjà plus, alors qu’elle semble ne pas vouloir passer outre de cette erreur. Tu ouvres la porte fenêtre pour aller faire un tour sur le balcon, puis tu reviens dans la chambre et tu remarques sa moue après sa déclaration. Tu t’assieds sur le bord du lit « Et t’avais imaginé ça comment ? » demandes-tu curieux. Puis tu reprends « Novi, c’est pas grave on s’en fout. Je ne compte pas te sauter dessus, ni avoir de geste déplacés. Quant à ce que je peux bien en penser, je me dis que c’est un détail avec lequel il faut composer. Respire, il n’y a rien de mal fait. Est-ce que tu veux que je te laisse la chambre et que je dorme ailleurs ? Ca ne me dérange vraiment pas, tant que toi tu te sens à l’aise, pour moi c’est le principal. »

T'as honte, vraiment de ce qu'il vient de se passer alors tu sais plus où te mettre. Tu sais pas ce qu'il peut penser de toi maintenant, comment il te voit et surtout, tu te dis qu'il doit avoir une sale image de toi. Genre la fille qui ne cesse de le provoquer pour au final le planter là... Sauf que là c'est pas volontaire, t'as pas jouer un rôle, t'as juste bien gaffé lors de la réservation... Devant la porte, tu le laisses ainsi entrer alors que tu sais pas quoi faire. T'as l'argent pour prendre une autre chambre, mais ça serait con... Mais en même temps c'est plus compliqué que ça... T'as envie de te rapprocher de lui, pas pour le faire se prendre encore une porte, mais parce que plus tu le connais, plus il te plait... Tu lui dis ce que tu penses, sur le fait que tu voulais pas que ça se passe comme ça. Le regard un peu baissé, tu hausses un peu les épaules quand il te questionne. "Je voulais un truc sympa, sans prise de tête... Fin qu'on puisse parler sans se dire que l'autre à fait une connerie et à chaque fois, faut que je fasse un truc qui te mette mal..." Sauf que là, c'est toi qui est mal, pas lui. Lui il semble même prendre tout cela a la rigolade à la légère... Toi c'est plus compliqué parce que la seule fois où t'as dormi dans le même lit qu'un gars, ça a mal fini pour toi... Tu veux croire qu'il est pas comme ça mais tu peux pas juste croire à ses paroles... Tu ne veux pas être aussi naïve... Alors, la nuit va être extrêmement longue pour toi... Et peut-être pour lui aussi. Mais vu que c'est pas encore l'heure de dormir, tu tentes de te déraidir un peu toute seule. "On peut aller se balader ? On réglera ça plus tard ?" D'ici là peut-être que tu te seras fait à cette idée de partager ses draps innocemment et que tout passera mieux. Tu le regarde un peu et tente un léger sourire.

Tu souris face à une Novi qui cherche à se justifier, à s’expliquer, ou tout simplement à se prendre la tête alors que tu ne lui en tiens pas rigueur, loin de là. T’apprécies déjà ce petit trip, pourquoi pense-t-elle avoir merdé ? T’en sais trop rien « Novi, je vais bien tu sais ? Je ne prends pas mal ce que t’as fait, et ne ressens aucun malaise. Te laisse pas bouffer avec ça. Tout va bien ok ? » des deux, t’es probablement le moins embêté, ou le plus décontracté. Elle est complètement déstabilisée par la situation. « Vraiment. Arrête de penser et de réfléchir et vis comme t’as envie de vivre cet instant. On est que nous, t’as peur de quoi ? » Peut-être que t’ailles faire un compte rendu à tes potes. Mais en réalité, même si tu le fais, tu resteras vague, parce que tu veux aussi garder ce moment pour toi sans tout foutre en l’air en allant chercher des réactions à gauche et à droite. T’es assis sur le lit, tu joues avec ton briquet en oubliant les bip de ton portable. T’es pas là pour rester pendu à ce dernier, non. Elle te propose d’aller vous balader. Pourquoi pas ? Si ça peut détendre un peu l’atmosphère, t’es partant. Tu t’approches d’elle avec un sourire et tu prends son visage entre tes mains pour lui déposer un baiser sur la joue après t’être imprégner de son visage si ressourçant pour toi. « C’est déjà réglé. Arrête d’y penser. Tout se passera bien » tu te diriges vers la porte ensuite pour l’ouvrir et attendre qu’elle sorte de la chambre « On y va ? »