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Lien du postDim 18 Avr 2021 - 22:28
YOU'RE THE HABIT I CAN'T BREAK
ELLA & JEREMIAH
19 avril 2021 ✻✻✻ Si une bonne nuit aurait été plus qu’appréciable avant de conduire vers Florence, c’est au bar de l’hôtel que je rejoins Lewis sous le coup de trois heures du matin pour partager un verre avec mon petit frère. Les adieux se sont fait autour d’un repas, quelques heures après la course, avec toute la famille qui pense que nous rentrons à la première heure demain pour Boston mais je suis bien trop préoccupé pour fermer l'œil et un sms me confirme que Lewis est lui aussi éveillé. Entre le désastre de ce dimanche et la journée qui m’attend demain, dormir n’est pas vraiment à l’ordre du jour - ou en l'occurrence, de la nuit. Je profite de cette petite heure pour avoir une conversation à coeur ouvert avec Lewis, que je ne vois plus autant que je le souhaiterais, et remonte un peu plus serein à la chambre pour m’accorder deux heures de sommeil avant le réveil. Celui-ci pique un peu mais mon visage retrouve des couleurs une fois ma douche prise et je sais que l’excitation suffira à me garder éveillé pour la journée, voire peut-être jusqu’au lendemain. Une fois prêt, je termine de boucler les valises et frappe à la porte de la chambre d’Ella pour lui proposer d’aller prendre le petit-déjeuner à l’hôtel avant de prendre la route. Elle sait que nous ne rentrerons que demain, voire mercredi, à la maison mais elle ignore pour l’instant tout du plan. La vérité est qu’une grande partie de ce dernier n’est pas du tout ficelée; j’ai les grandes lignes et le reste sera de l’improvisation, parce que je n’ai pas envie d'anticiper chacune de ses réactions. Je me prends suffisamment la tête depuis des jours, des semaines, sans ajouter une dose de stress inutile à l’équation. Ma meilleure amie cherche à me tirer quelques informations pendant le petit-dej’ mais je tiens bon et me contente de lui dire qu’il y a un endroit que je souhaite lui montrer. Le repas fini et la voiture de location chargée, je me place derrière le volant et me voit obligé de mettre l’adresse dans le GPS, histoire de ne pas nous perdre au fin fond de l’Italie. « J’ai visité cette ville il y a quelques années et j’en suis tombé amoureux. » Dis-je pour lui fournir une explication sur Florence, ville vers laquelle nous nous dirigeons. Je sors d’Imola et une fois sur l’autoroute, ma main trouve la sienne et je la porte à mes lèvres pour l’embrasser, avant de la laisser reposer sur ma cuisse, mes doigts toujours liés aux siens. Quand on arrive à l’hôtel, 1H45 de route plus tard, j’invite Ella à s’installer à la réception pendant que je m’occupe du check-in, et on nous conduit à celle-ci une fois chose faite. Une seule, contrairement au reste du weekend. J’ai pensé une centaine de fois à la rejoindre avant de me raviser. Je l’ai analysée, ai cherché dans chacune de ses réactions, de ses regards, des indices sur son ressenti à mon égard, pratiquement neuf semaines après qu’elle m’ai avoué ses sentiments. Tout est toujours trop beau pour être vrai et pourtant, tout chez elle me confirme qu’elle n’a pas changé d’avis, ce qui me donne l’assurance nécessaire pour me lancer. « Ferme les yeux une minute. » Je lui intime une fois devant la porte de la chambre, dans laquelle j’entre en premier pour m’assurer que tout est là. J’ouvre la poche avant de ma valise pour en extraire la petite grenouillère Williams que je pose au milieu du lit, avant d’aller me placer derrière elle pour la guider dans la chambre. C’est bien loin de la nurserie que je comptais lui présenter il y a quelques mois, mais on fait avec les moyens du bord. Il y a également un bouquet de sept roses, quatre rouges et trois blanches et une bouteille de champagne - sans alcool - qui n’attend qu’à être débouchée, si elle ne m’envoie pas sur les roses. Littéralement. « C’est bon. » Dis-je, me plaçant sur le côté pour pouvoir voir sa réaction.
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Veritas
Lien du postLun 19 Avr 2021 - 1:42
Allongée dans mon lit, j’envoie quelques messages à Dimitri et ne peux m’empêcher de rouler les yeux face aux réponses de mon petit frère. Celui-là, on ne le changera jamais. Et après un énième texto, je finis par poser mon téléphone sur la table de nuit. Aujourd’hui a été une journée chargée en émotions et pleine de hauts et de bas, je ne peux pas le nier. Les attentes pour les garçons étaient si hautes et j’avais déjà hâte de fêter les premiers points de la saison avec tout le monde. Seulement, rien ne se passe jamais comme on l’attend en Formule Un et l’ambiance festive qu’il y avait dans le garage est vite devenue pesante, je ne peux pas le nier. Le sommeil met une bonne heure à me trouver tellement je cogite, appréhendant le lendemain. Je sais que nous restons en Italie quelques jours de plus, sans le reste de sa famille mais c’est tout ce que Jeremiah a bien voulu me dire. Et si je fais amplement confiance à mon meilleur ami pour les plans des jours qui arrivent, ça ne me fait pas m’endormir plus vite. J’ai tout de la gamine le dernier soir avant les vacances, surexcitée, l’envie de dormir en moins. Si mon frère était là, il me dirait que plus vite je dors, plus vite on sera demain et plus vite je découvrirais ce que Jeremiah a prévu. Et le matin, au réveil, je saute hors de mon lit à peine mon cellulaire vibre sur le bois de la table de nuit. La douche prise, une robe simple bleue sur le dos, j’enfile mes talons hauts et me maquille rapidement. Jeremiah ne met pas longtemps à frapper à la porte et je l’accueille d’un baiser sur la joue. Bien dormi ? Que je souffle en jetant des sous-vêtements dans la valise. J’en ai pour deux minutes. Et je m’active vraiment pour finir cette valise. On descend rapidement au petit-déjeuner et j’essaye d’en savoir plus sur le programme mais il ne lâche rien, à mon grand regret. J’aime tout savoir mais je crois qu’aujourd’hui, c’est peine perdue, il ne lâchera rien. Quoi qu’il choisisse de faire, je suis heureuse de le faire avec lui alors, en avant l’aventure. Qui nous mènera à Florence, rien que ça. Je n’ai jamais visité. Tu me montreras tes endroits préférés ? Que je souffle rapidement. Il y a tellement de belles choses à voir en Italie et dans chaque ville que s’il la connaît déjà un peu, c’est un plus pour moi. Et qui sait, peut-être que je tomberais aussi amoureuse de cette ville. Un rapide message à mon frère pour lui dire que nous filons vers Florence et je tourne le visage vers l’Anglais, sourire sur le visage. Nos doigts qui se lient, ses lèvres sur ma main et mon coeur rate un battement. C’est ça le bonheur, une escapade, un moment ensemble et cette proximité qui me fait tellement de bien. Mon pouce caresse le dos de sa main et on passe les presque deux heures de route à discuter, à rire et à chanter avec la radio qui est en fond. Arrivés à l’hôtel, je m’installe sur une chaise dans le hall et fais un rapide tour sur les réseaux sociaux, vérifiant aussi rapidement ma boîte mail professionnelle. Si j’ai eu le temps de le faire ces derniers jours, bossant par ci par là, je ne compte pas le faire pendant ces vingt quatre à quarante huit heures ici, à Florence. Ce sont mes vacances à moi, en quelque sorte. Devant la chambre, je ferme les yeux quand il me le demande et attends. Je ne sais pas ce qu’il veut me montrer mais je dois dire que l’angoisse monte un peu plus. T’es bien mystérieux. Que je souffle en tentant de calmer mon cerveau. Je ne veux rien espérer pour ne pas tomber des nues et, pour être honnête, je veux juste vivre dans le moment. Mes pas sont assurés et quand il me dit que c’est bon, j’ouvre les yeux et regarde la chambre mais surtout le lit, face à moi. Je vois le bouquet de roses, le même qu’à la Saint Valentin, ainsi que la bouteille de champagne dans un coin mais quelque chose attire mon oeil sur le lit. De là où je suis, je ne vois qu’un bout de tissu noir mais lorsque je fais un pas en direction du lit, tout se dessine sous mes yeux. Je crois que je n’y avais tellement pas pensé que mon cerveau ne pouvait pas se l’imaginer avant de réellement le voir avec mes yeux. Les jambes qui tremblent, je marche jusqu’au lit et attrape le tissu, le tenant devant moi, histoire de réaliser. Cette grenouillère taille nouveau né. Mes lèvres tremblent et je les pince en me tournant vers Jeremiah, l’habit entre nous. Tu le veux toujours alors, tout ça ? Toi, moi, le bébé... Que je souffle en le regardant droit dans les yeux. Et si je suis incapable de parler ou de dire quoi que ce soit, mes yeux parlent pour moi. L’appréhension, l’attente, le stress, tout se mélange dans mon coeur et mon corps mais la joie est lisible sur mon visage. C’est si petit... Que je souffle en posant le tissu sur mon ventre. Je baisse le visage et sens les larmes monter doucement. Moi qui ne pleurait jamais, c’est la foire à la fontaine depuis que je suis sous hormones. Dis moi que je ne rêve pas… Montres moi que je ne rêve pas. J’ai peur de toujours dormir, de toujours être à Imola et de me réveiller dans un lit froid et vide. Si tu ne m’embrasses pas Jem, c’est moi qui vais le faire, je t’ai laissé assez de temps. Et un léger rire se glisse entre mes lèvres. Le stress et la peur qui s’évaporent, laissant seulement la joie et le bonheur.
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Lien du postMar 20 Avr 2021 - 0:16
Ella va finir par se dire que ce n’est plus ce que je veux, à force de patienter, mais j’ai voulu prendre mon temps afin qu’il n’y ai pas une once de doute en moi lorsque je me lancerai dans cette histoire. Ça fait onze années que je l’attends, alors ces neuf semaines ne sont pas si énormes à l’échelle de notre relation, même si elles m’ont semblé bien longues. La réciprocité de mes sentiments changent absolument tout à la relation que nous entretenions jusqu’ici, mais je ne me voyais me lancer tête baissée dans une relation avant d’être absolument certain que ma meilleure amie ne reviendrait pas sur ses mots de si tôt. Je pourrais continuer d’avancer comme je l’ai toujours fait, avec Ella à la place de meilleure amie malgré le besoin de plus, mais je ne pourrais pas avancer sans elle dans ma vie et c’est ce qui fait le plus peur dans ce cap qu’on s’apprête à passer. J’ai envie de croire que nous sommes faits l’un pour l’autre et que rien ni personne ne pourra jamais venir se mettre à travers notre chemin, mais je ne peux m’empêcher d’envisager l’autre option. Celle où l’on fonce droit dans un mur et où nous perdons tout ce que nous avons construit jusqu’ici, tous les deux. Je sais, avec certitude, que je ne me relèverais pas si je venais à la perdre. Cette peur ne peut cependant pas se mettre au travers de notre route, car ce serait absurde de notre part de ne même pas se laisser une chance, alors que nos étoiles semblent enfin s’aligner. « J’ai passé une partie de la nuit au bar avec Lewis. » Dis-je avec un sourire, parce que je ne me plains pas de mes insomnies. Ça m'a fait du bien d’avoir cette conversation avec mon petit frère, tant pis pour les heures de sommeil sacrifiées dans l’intervention. « Et toi ? » Je demande, la laisse terminer ses bagages avant de descendre au restaurant de l’hôtel pour prendre notre petit-déjeuner. On croise quelques personnes de Williams Racing et d'autres écuries mais je sais que ma famille a déjà embarqué dans un jet direction Londres et que nous ne serons donc pas dérangés. Ma mère a toujours essayé de passer un maximum de temps à la maison entre deux courses et tant pis pour la planète et les allers-retours en jet. Ils sont tous dans le même, c’est déjà pas mal.
Le trajet se passe sans encombre, malgré une ou deux insultes qui sortent à l’encontre de la conduite des Italiens de manière générale. Conduire à droite n’a jamais été un problème mais ici, l’irresponsabilité est reine, quitte à mettre les autres en danger. Il faut juste s’y faire et être attentif, ce qui me donne une excellente excuse pour parler de tout et rien avec Ella, mais surtout de rien de bien important. Au moins, aucun risque de lui mettre la puce à l’oreille, même si le fait de ne rien lui dire sur nos plans doit être une sacrée indication. « J’essaye mais ce n'est pas facile avec quelqu’un qui me connaît par cœur. » Je souris, même si ses yeux sont clos. A défaut de le voir, je suis certain qu’Ella le devine dans ma voix. Je me presse à placer le petit body sur le lit, vérifie que le reste est là et lui signale qu’elle peut ouvrir les yeux, l’estomac noué. J'appréhende, mais seulement parce qu’il s’agit d’un pas important que nous nous apprêtons à faire. Les dents plantées dans ma lèvre inférieure, je hoche la tête positivement et rit doucement. « Je sais que Williams Racing est synonyme de mauvaises nouvelles dernièrement mais tu me penses assez cruel pour t’offrir une grenouillère pour te dire que je ne veux pas de tout ça ? » Les yeux brillants, j’accroche son regard et m’avance dans sa direction, assez pour glisser mes doigts sur le vêtement qu’elle tient toujours devant son ventre. C’est encore un peu surréaliste de nous imaginer avec un bébé, mais j’ai des mois devant moi pour m’y préparer, si ce n’est plus car rien ne nous dit que ça ne va pas prendre des mois avant d’y arriver. Je ne sais même pas où Ella en est dans ses injections, ayant fait le choix de ne plus poser de questions dernièrement. Mes mains passent de la grenouillère à ses joues et j'effleure ses lèvres des miennes en souriant contre celles-ci, les yeux dans les yeux. « C’est tout ce que je veux. Nous, le bébé. » Cami, mais ça me semble inutile de le préciser. Je souffle ces mots contre ses lèvres avant d’enfin capturer celles-ci dans un baiser qui, je l’espère, traduit tout l’amour que je lui porte, sans avoir à mettre de mots dessus.
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Lien du postMar 20 Avr 2021 - 9:50
J’appréhende cette petite escapade pour plusieurs raisons. Nous avons eu deux chambres tout le séjour, il n’y a eu aucun rapprochement alors forcément, je me demande si Jem a changé d’avis, s’il s’est rendu compte que je suis une très bonne amie mais que plus, ça serait de la folie. Alors, je n’espère rien et je me rappelle les mots de ma psychologue jeudi soir. Il faut vivre Ella. Juste vivre et arrêter de réfléchir à tout ce qui pourrait mal se passer. Alors, quand je le vois de l’autre côté de la porte, je ne me dis pas que lui et moi, nous ne serons que meilleurs amis, bien que je préfère cela à ne pas l’avoir dans ma vie. Et c’est souriante que je l’accueille. Ah bah c’est du beau. Que je souffle en roulant légèrement les yeux vers le ciel. T’as quand même eu le temps de te reposer un peu ? Que je demande. Je sais que Jem ne mettrait pas ma vie en jeu mais je préfère que l’on prenne du retard sur notre escapade plutôt qu’il nous arrive quelque chose. J’ai mis un peu de temps à m’endormir, me demandant où tu m'emmènes mais à part ça... Je le regarde, attendant qu’il en dise plus mais que ce soit là ou pendant le petit déjeuner, Jeremiah ne lâche pas un mot et il n’y a plus personne du clan Hanwell-Williams pour que je tente de soutirer des informations à sa famille. Il ne me reste plus qu’à attendre, qu’à profiter de ces presque deux heures de trajet que le GPS annonce. Deux heures à discuter, à rire et à glisser ma main sur la sienne. Ces doigts qui s'enchevêtrent et ne se quittent pas, un sourire qui ne décolle pas de mon visage. Et une fois dans l’hôtel, devant une chambre, les yeux fermés, je laisse un léger rire se glisser entre mes lèvres. Il doit bien l’entendre que je suis stressée. Je ne suis pas désolée de cela. De le connaître par coeur. Je dois avouer que je trépigne d’impatience à l’idée de voir ce qu’il a préparé et j’essaye de ne pas me mettre trop d’idées en tête. J’entends du bruit mais c’est trop court pour que ce soit Jeremiah qui se mette tout nu devant moi. Je souris à cette pensée, pinçant mes lèvres pour ne pas éclater de rire. Mes nerfs sont à deux doigts de lâcher et lorsque j’ouvre les yeux, la surprise est immense. Je n’arrive pas à y croire, absolument pas. Est-ce que tous mes rêves sont en train de se réaliser ? Est-ce que tout ce que je veux depuis des mois est en train d’arriver ? J’aurais plutôt dit d’audace et de challenges... Que je souffle doucement. Des coups de sang qui ne payent pas forcément mais bon… La grenouillère en mains, mon regard accroché au sien, j’ai peur de cligner des yeux et que tout s’envole. Non. Je sais bien que non... Mais pourtant j’ai eu besoin de l’entendre parce que tout cela me semble complètement fou. Je te connais par coeur mais je n’ai rien vu venir… Comme pour la nurserie. Que je souffle doucement, me permettant de ramener ce souvenir à la vie parce que, bien que douloureux, l’issue semble bien plus belle et douce. J’arrive pas à y croire Jem... Que je lance alors qu’il se rapproche de moi. Je souris largement lorsque je sens ses mains sur mon ventre et monter sur mes joues. C’est tout ce que je veux aussi. Devenir celle qui ferme les yeux aux côtés du jeune homme et qui a la chance de les rouvrir à ses côtés. Celle qui deviendra mère - je l’espère - et belle-mère aussi, par la même occasion. Ses lèvres sur les miennes, mes mains glissent dans sa nuque, toujours la grenouillère en main, incapable de la lâcher. Mon corps contre le sien, lorsque je détache mes lèvres des siennes, je le regarde et, un sourire sur le visage, je souffle Tu as prévu quelque chose pour cette après-midi ? Il y a une réservation qui nous attend quelque part ? Où peut-on simplement profiter de ce moment, de nos vies qui prennent un nouveau tournant ? J’ai l’impression d’être dans un rêve, j’ai peur de fermer les yeux. J’en ris légèrement et je pose mon front contre le sien, resserrant mes bras autour de lui. Je vais fermer les yeux, ne disparais pas, par pitié. Que je souffle à voix basse, tout contre lui. Quelques secondes à écouter ma respiration et la sienne, à profiter de ce moment. Et lorsque je rouvre les yeux, je l’embrasse avec passion, laissant parler mon corps. Il est toujours là. Ce n’est pas un rêve. Les roses sont magnifiques d’ailleurs, encore plus belle que celles que j’ai reçu à la Saint Valentin. Que je susurre en me détachant de lui. Je pose le body sur la table de nuit et attrape le bouquet que j’hume rapidement. Lewis était au courant ? Que je demande, les fleurs en mains. On pourrait arracher nos fringues et s’adonner aux plaisirs de la chair tout de suite mais je crois que j’ai besoin de laisser doucement passer l’euphorie du moment. J’ai très envie de ne faire qu’un avec toi mais si je m’écoute, on ne va pas sortir de la chambre du reste de la journée. Je repose le bouquet et retourne auprès de Jeremiah. Tu es le garde fou aujourd’hui. On ne peut pas se nourrir d’amour et d’eau fraîche, d’accord ? Et mes lèvres retrouvent les siennes pour le premier baiser d’une longue lignée de baisers.
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Veritas
Lien du postDim 2 Mai 2021 - 18:35
Je me dis que je veux trop en faire et que j’aurais pu lui dire tout ça il y a cinq jours déjà, lorsque nous sommes arrivés en Italie. Mon weekend aurait toujours été essentiellement consacré à la Formule 1 mais on aurait pu en profiter un peu tous les deux aussi. Seulement je ne vois pas ça comme du temps perdu et ai très envie qu’il ne s’agisse que de nous deux, au moins pour quarante-huit heures, hors les Hanwell-Williams nous ont rarement quittés ces derniers jours. Je ne les vois plus autant que je le voudrais, on comble donc comme on peut l’océan qui nous sépare depuis plusieurs mois maintenant. « Je n’ai pris qu’un seul verre, je te rassure. » Mais je crois que Ella sait que je ne prendrais jamais la route après avoir bu toute la nuit. « Je me reposerais quand je serai mort. » Dis-je avec un sourire, pour répéter une expression que ma mère m’a souvent répété lorsque je lui conseillais d’appuyer sur la pédale de frein. L’excitation de la journée va suffire à me tenir éveillée et j’ai pu dormir quelques heures, ce qui me suffit amplement, ayant bien dormi les nuits précédentes. « Désolé d’avoir perturbé ta nuit. » Le large sourire sur mes lèvres trahi mon manque total d'honnêteté, je ne suis pas réellement désolée qu’elle aie un peu appréhender ce qui nous attend. C’est qu’Ella risquerait d’être déçue si elle s’est fait un tas de scénarios dans sa tête, car au-delà de notre relation, je dois bien admettre ne pas avoir planifié grand-chose pour ces quarante-huit heures à Florence.
On arrive à l’hôtel et si je ne crains pas qu’elle ai changé d’avis, j’appréhende tout de même la suite des événements. C’est un peu (beaucoup) surréaliste de se dire que dans quelques minutes, j’aurai enfin tout ce que j’espère depuis des années. Le sourire d’Ella lorsqu’elle découvre la grenouillère et les larmes qui lui montent aux yeux valent tout l’or du monde et je me dis que !a valait le coup d’attendre pour lui faire cette surprise. « On peut dire ça… » Je souffle, toujours un peu amer face au weekend qui vient de se dérouler. On a souvent eu de sales résultats mais si on avait voulu faire pire à Imola, nous n’y serions surement pas parvenus. Mais peu importe, il n’est pas question de Williams Racing mais de nous et de ce futur bébé. « C’est bien que j’ai encore la possibilité de te surprendre après autant de temps. » Dis-je avec un léger sourire sur les lèvres. Ella m’a elle aussi surpris lorsqu’elle m’a demandé d’être le père de son enfant, et plus encore lorsqu’elle m’a dévoilé ses sentiments. « Et moi donc. » Je souffle et glisse mes mains sur ses joues. Le temps lui a peut-être semblé long, mais ça fait une décennie que je l’attends, sans réellement espérer un quelconque changement de son côté. Je crains qu’Ella change d’avis, qu’elle réalise que même si nous sommes heureux, ce n’est pas suffisant mais je n’autorise pas ces peurs à contrôler. Advienne que pourra, qui vivra verra et cetera. Peut-être que, si ce jour arrive, je pourrai regarder en arrière et ne rien regretter des jours que nous aurons eu tous les deux. « Rien de réservé, non. » Dis-je, me retenant de l’embrasser encore et encore lorsqu’elle ferme les yeux quelques secondes. Mon pouce caresse doucement sa joue pendant ce moment, alors que mes yeux ne quittent pas son visage, même lorsqu’elle ré-ouvre les siens et m’embrasse. J’ai besoin de voir que tout ceci est bien réel, même si nous n’avons pas attendu d’être ensemble pour goûter à l’autre. « Ils sont doués ces italiens. » Dis-je lorsqu’elle mentionne la beauté des roses. J’ai été assez chiant sur les instructions et suis ravi de constater qu’elles sont parfaites et lui plaisent. « Oui, on en a pas mal parlé cette nuit. » S’il y a bien une personne qui me connait par cœur, malgré la distance, c’est bien mon petit frère. « Tu veux dire que tu comptes sur moi pour sortir d’ici ? » Je demande en arquant un sourcil, avant de retrouver ses lèvres, mes mains glissant sur ses hanches pour l’attirer un peu plus à moi. Il y a des endroits que je tiens à lui montrer car rester dans la chambre deux jours serait du gâchis, mais j’ai aussi besoin de la retrouver. « J’ai menti, il n’y a rien de bien intéressant à Florence. » Son visage entre mes mains, j’y dépose plusieurs baisers, de sa tempe à sa mâchoire en passant par son nez, avant de me reculer légèrement pour l’observer. « On peut commencer par aller voir les jardins Bardini et s’arrêter pour manger un bout ensuite. Il y a la cathédrale qu’il faut absolument voir mais on ne repart que demain soir. » Oui car c’est bien de l’informer du programme qu’elle n’avait pas jusqu’ici.
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Lien du postDim 2 Mai 2021 - 21:05
Le plus tard possible alors, s’il te plaît. Que je souffle en lui adressant un sourire. Si je pouvais éviter d’enterrer qui que ce soit avant mes soixante dix ans, je ne serais pas contre, loin de là même. Je n’ai plus envie de revivre la douleur, la peine et la colère qui ont suivi le décès de mon père il y a bientôt quatre ans de cela. Et je sais que s’il venait arriver quelque chose à Jeremiah sur ce plan, je ne m’en remettrais pas, comme je ne me suis toujours pas remise de la mort de mon père. C’est un travail de tous les jours et il y a bien un jour où tout cela ne me fera plus autant mal mais pour le moment, je préfère chasser ces pensées et me concentrer sur mon meilleur ami, riant à ses excuses bidons. Je vois bien qu’il n’en pense pas un mot mais je ne peux pas lui en tenir rigueur. Bien sûr que si je le perturbais au point de ne pas dormir, je ne serais même pas désolée de cela. C’est ainsi. Une petite guéguerre que je suis prête à gagner.
Les heures de voiture, à discuter et à profiter, je me laisse totalement surprendre lorsque l’on arrive à Florence. Ça fuse dans ma tête mais je me contiens de ne pas nourrir chacun des rêves qui s’installent là. Il est l’heure que j’arrête de chercher à savoir ce qu’il va se passer et que je laisse, tout simplement, les choses arriver. Cela n’est que plus beau et chacune de mes réactions est authentique. Il n’y a rien d’anticipé, rien de calculé et lorsque je sens les larmes monter, je me dis qu’il ne pourra jamais rien avoir de plus beau que ce moment, que cette découverte, que cet aveu à demi-mot. Cette grenouillère, c’est la manifestation de tellement de choses mais surtout d’un futur dont j’ai envie, réellement envie. Et les choses ont changé depuis que je lui ai demandé d’être le père de mon enfant - de notre enfant. À l’époque, je voulais un partenaire pour élever le bébé, je voulais mon meilleur ami à mes côtés mais là, c’est mon petit ami que je veux à mes côtés et cela change beaucoup de choses, je ne peux pas le nier. Toute notre relation semble prendre un virage que ni lui ni moi n’avons venu venir jusqu’il y a peu. Les choses changent, les choses évoluent et de m'être laissé aller m’a fait voir bien des choses. Malin. Que je souffle en souriant légèrement quand il annonce qu’il n’y a rien de réservé. On peut donc faire ce que l’on veut, passer du temps ici ou sortir et profiter de la ville et du soleil italien. Je ne sais même pas ce que j’ai envie de faire. L’embrasser, ça oui mais je compte sur lui pour me faire découvrir la ville à sa façon. Les moments intimes peuvent attendre quelques heures de plus, je crois. Je ne suis pas sûre de résister bien longtemps, surtout avec tout ce qu’il se passe dans mon corps dès que mes lèvres se posent sur les siennes et que nos corps se rapprochent. Vraiment, je ne suis pas connue pour être celle qui met les barrières et ralentis les choses. Le plaisir de la chair est l’un de mes favoris - si ce n’est mon favori - mais je tente de me contenir comme je le peux. Je n’ai pas non plus envie que Jeremiah pense que je n’attendais que ça pour lui arracher son t-shirt et me débarrasser de ma robe. J’espère qu’il est heureux de me savoir dans la famille. Que je souffle doucement, un sourire toujours plaqué sur le visage. J’espère que toute sa famille sera heureuse de m’avoir parmi eux non plus comme la meilleure amie de leur fils/frère/petit-fils mais en tant que belle-sœur et belle-fille. C’est un changement pour tout le monde mais aussi - voire surtout - pour nous deux et le plus important est là. Qu’est-ce que je me sens bien à ce moment précis, mes yeux sur Jem qui finit par me faire rire. J’acquiesce, un léger mouvement de tête avant de prolonger ce baiser. Je l’écoute et ne décroche pas mes yeux de son visage, de son regard. J’entends bien ce qu’il me dit. Les jardins, manger, la cathédrale. Et aussi le fait que l’on ne parte que demain soir. Nous ne sommes donc pas pressés... Que je souffle rapidement, un sourire sur le visage. Je sais bien qu’il comprend très bien où je veux en venir. Ses petits plans m’intéressent grandement mais nous avons le temps, il vient de le dire lui même. Que dirais-tu que l’on profite un peu, tous les deux, ici, de se détendre, de se retrouver, au calme... Ou pas. Parce qu’il ne compte pas sur moi pour me la jouer muette. Je ne l’ai jamais été - sans réveiller tout le quartier, quoi que mon frère dise - et ne vais pas commencer maintenant de toute façon. Puis, on sort pour manger, visiter les jardins Bardini puis la ville... Se créer de nouveaux souvenirs, entendre les italiens parler plus vite que la vitesse de la lumière. S’imprégner un peu de la culture et profiter aussi, d’une autre façon. J’ai vraiment très, très envie de passer quelques longues minutes à t’embrasser, à sentir ta peau contre la mienne. Que je souffle en l’embrassant du bout des lèvres avant de souffler Très envie de tester le matelas. Je mordille légèrement ma lèvre avant de pouffer Déformation professionnelle, tu comprends... Je retiens le rire que je sens naître dans mon diaphragme et souffle Et puis, on a un bébé à mettre en route, non ? Sans compter que, vu mes antécédents médicaux, je sais très bien que ce n’est pas dès demain que je serai enceinte. Alors autant profiter, pratiquer, s’entraîner. Et aujourd’hui, c’est la première fois que je vais avoir une relation sans protection aucune. Ce serait dommage de repousser cette première fois, n’est-ce pas ? Je l’embrasse à nouveau, laissant mes mains glisser sur son dos afin de passer sous son haut et laisser la peau fraîche de mes mains entrer en contact avec la peau chaude de son dos. Ice and fire. Deux opposés qui vont pourtant terriblement bien ensemble, il n’y a pas à dire. Et tout contre lui, dans ses bras, sans espace entre nous, c’est comme ça que je veux finir la matinée.
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Lien du postDim 9 Mai 2021 - 11:55
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Lien du postLun 10 Mai 2021 - 0:12
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Lien du postJeu 13 Mai 2021 - 21:13
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Lien du postJeu 13 Mai 2021 - 22:37
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