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I LOVE HARVARD
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    Lien du postDim 28 Fév - 21:15
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    Corter -
    16/03
    Cambridge → New-Orléans
    Quatre jours. Pour certains, ce n’est rien, c’est court. Mais quatre jours c’est surtout le temps dont elle a eu besoin, pour mettre de l’eau dans son vin. Pour ne pas déboulonner trop vite mais aussi trop bien. Et pour elle, c’est un véritable exploit, putain. Parce qu’elle ne dira pas à quel point, elle a eu envie de brûler sa maison ainsi que son chien. L’excès dans le moindre de ses gestes. De son aigreur, Joey, ce n’est que très peu qu’elle s’en déleste.

    Quatre jours à ressasser, à se dire que la jalousie aller finir par la bouffer, la consumer. C’est toujours plus qu’elle a besoin d’être une priorité. Cela aurait été peut-être différent, si ce n’était pas cette foutue période pour les étudiants. Débauche rimant avec Nouvelle-Orléans. Et si l’esprit de Joséphine, en elle, était plus confiant. Ou tout du moins, s’il l’était plus souvent. Car elle ne s’aime qu’à demi, et beaucoup plus lorsqu’elle est avec lui.

    Quatre foutues journées, avant de céder. Avant d’arrêter de tourner entre les murs de cet appartement qui ne contient pas assez de mètres carrés. De stopper le fait de souligner de ses doigts, avec lassitude, l’épaisseur des cicatrices sur ses poignets qui la ramène à sa solitude. D’une nouveauté elle amorce le prélude. Erafle le bouton appel, parce qu’elle a besoin de lui, et elle espère qu’il pense juste un peu à elle.       
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    Lien du postMar 2 Mar - 19:06
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    ft. @Joséphine Porter
    ___ ♪♫♪ ___
    Appel du 16 mars.
    21h à la Nouvelle-Orléans.

    Appel Corter.

    Les jours ici défilent mais ne se ressemblent pas, apportant leur lot de surprises alors qu’on ne s’y attend pas. Première soirée passée chez l'habitant, quoi de plus normal, histoire de gentiment se mettre dans le bain avant de gouter à la culture locale. Pour deux blanc becs issus de quartiers civilisés, rien de mieux que d’apprendre au sein d’une famille isolée avant d’aller foutre le pied joyeusement dans ce merdier. Certains des visages hâlés ne s’étaient privés de nous faire comprendre que nous n’étions pas les bienvenus dans la bourgade dès notre arrivée. Mais ce n’était qu’un détail aux yeux de la matriarche de cette famille qui préférait en rire plutôt que d’en pleurer. De son grand âge elle les soutenait dans leur démarche, attachée aux vieilles traditions malgré ce qu’en disaient sa fille et son gendre qui nous logeaient. Certains soirs, d’après leurs dires, il valait mieux rester cloitrés… Et puis écouter la vieille marabouter ses voisins depuis le couloir était toujours distrayant, à condition de pouvoir fermer après sa propre chambre à clef en priant de ne pas être le prochain.

    Alors à défaut de boire encore le rhum du coin, je suis resté ce soir-là allongé à écouter les chants de la rue s’élever comme il est coutume dans le quartier dès la nuit tombée. Pas un soir ils n’ont dérogé à leurs curieuses habitudes, plus adeptes d’impro afro que de vrais tubes. Il était donc impossible d’en reconnaitre un morceau, chaque minute appréciée pour son originalité. Vautré sur le dos à scruter les reflets des réverbères vaciller sur le décrépit du plafond, ma main grattant mon pectoral se gonflant au rythme de ma respiration, je me suis pourtant laissé distraire par ces quelques vibrations. Mon téléphone déposé sur le bord d’une vieille table de chevet s’était mis lui aussi à danser et d’un geste maladroit, sorti de ma torpeur, je l’ai laissé glisser entre les doigts pour l’entendre dans un bruit sourd percuter lourdement le parquet. Après quelques plaintes pour m’être roulé jusqu’au rebord, ma main est venue avec difficultés sous le lit y tâtonner l’obscurité, sans cacher mon agacement, maugréant entre mes dents pour finir par le trouver et l’empoigner, l'appel déjà débuté. « Oui ? »

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    Lien du postMar 2 Mar - 20:39
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    Corter -
    16/03
    Cambridge → New-Orléans
    Elle a l’impression que les battements de son cœur se sont callés sur les sonneries qui ne veulent pas s’arrêter. Le supplice est trop long. L’attente qui mène à l’aliénation. Et peut-être qu’il est seulement occupé, dans le fond. Car il est parti en vacances, et que répondre à ses appels, il n’en a peut-être pas l’obligation. Elle ne sait même pas, ce qu’il se fait, ou ne se fait pas, handicapée des relations. Elle a juste conscience du fait que si elle n’entend pas sa voix, elle aura cette sensation que plus rien ne va.

    Quant il signe son salut en décrochant, elle reste de marbre car elle ne l’entend. Enfin, elle ne perçoit, que de faibles mouvements. Elle en vient à regarder l’écran, afin de vérifier, qu’elle n’ait pas appuyé sur une touche du tactile sans le remarquer. Insultes étouffées. Longues secondes durant lesquelles elle perdure, sa torture, jusqu’à ce qu’enfin d’un simple « Oui ? » il la fissure. Comment est-ce qu’il avait dit déjà, la première fois qu’ils s’étaient adonnés à ce jeu-là ?

    Joey, elle n’est plus certaine, mais elle se dit que ça devait donner quelque chose comme ça « Je voulais juste… » mais elle ne pensait pas, que c’était aussi difficile à prononcer ces mots-là, « entendre le son de ta voix, » parce qu’elle s’angoisse de la distance et de ce qu’elle tait en ce qui concerne ce qu’elle ressent pour toi. « Savoir où tu traînes… » si contre toute la Nouvelle-Orléans elle doit ressentir une infinie haine.       
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    Lien du postJeu 4 Mar - 8:23
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    ft. @Joséphine Porter
    ___ ♪♫♪ ___
    Appel du 16 mars.
    21h à la Nouvelle-Orléans.

    Appel Corter.

    Sans même penser à regarder qui m’avait appelé, je laisse au petit bonheur la chance la voix me surprendre de par son identité. Dès les premières syllabes c’est un dératé qui me fait me retourner à ma première position, couché, pour mieux en apprécier la tonalité. Un bras replié sous ma nuque et le sourire levant à l’horizon de mes commissures, j’ai écouté attentivement chaque note prononcée. « Je voulais juste… entendre le son de ta voix, » Petit rappel d’un passé pas si lointain où c’était à moi d’aller la sortir de son mutisme inné te de gagner son intérêt. Elle aurait pu m’intimer par texto de l’appeler comme toute autre aurait fait, conservant une part de son orgueil indemne. Mais elle ne l'a pas fait...

    « Savoir où tu traînes… » Tu veux dire si je ne suis pas en train de courir après une partie de jambes en l’air, si la confiance est toujours un sentiment partagé parce que c’était une des conditions taciturnes à mon départ, une promesse que je lui avais secrètement faite : celle de rester et ce en tout état de cause, correct. Ou presque. « Nulle part. Pas ce soir. » Ayant passé ma journée à galvauder à droite et à gauche, je me laisse une soirée de répit avant de recommencer dès que le soleil se sera relevé. « Et toi du coup ? Tu ne bosses pas ce soir ? » Parce qu’en élevant mon poignet à bonne hauteur, visualisant le cadran de ma montre sous le son métallique d'un geste vif dans le but de correctement la replacer, il doit être aussi tard chez elle qu’ici-bas voire peut-être un peu plus si je prenais le temps de compter.

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    Lien du postSam 6 Mar - 20:46
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    Corter -
    16/03
    Cambridge → New-Orléans
    Dans le creux de son ventre, il y a, un savant mélange de sensations, alliance qu’elle ne contrôle pas. Avec laquelle habituellement elle ne danse pas. Cette colère, indubitable, dont elle ne parvient pas à se défaire. Ce ressenti, d’avoir été, encore une fois, laissé derrière. Cette fêlure qui perdure. Et le fait que pour lui, son cœur, bat la mesure. « Nulle part. Pas ce soir. » Alors elle se dit qu’il est plutôt bien fait, le hasard. Même si… Elle n’aime pas le fait que ce ne soit que pour cette nuit. C’est assez dingue combien, il a foutu le bordel dans sa vie. Comme il a réussi à se transformer en cette nouvelle addiction. Une drogue qui porte son prénom. Un sevrage qui pourrait la mener à l’aliénation. « Et toi du coup ? Tu ne bosses pas ce soir ? » Elle quitte son canapé, pour aller retrouver son lit dans lequel elle sera, elle en est persuadée, moins angoissée. « Non. » Elle ne bosse pas, et elle tourne en rond. Elle touche le fond. C’est injuste cette perdition. Tant d’années à construire un bouclier si facilement démanteler. Cinq mois, c’est risible tant ce n’est pas assez.  

    Elle se cale, en position fœtale, le téléphone positionné, entre sa tête et l’oreiller. Elle se maintient pour ne pas se mettre à l’engueuler. Elle se tente à correctement exister. Ne pas être folle à lier. « Tu n’es pas bavard. » elle prononce, même si elle sait que c’est elle qui l’appelle, seulement elle ignore comment lui dire à quel point elle crève. « C’est toi qui est parti, tu sais. » C’est sa manière à elle de lui demander comment se sont déroulées ses premières journées. Fausses interrogations teintées par un reproche qu’elle ne pouvait contenir à jamais. Joséphine elle n’aime pas ses émotions, plus encore car elles s’achèvent toujours en explosion.         
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    Lien du postDim 7 Mar - 11:04
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    ft. @Joséphine Porter
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    Appel du 16 mars.
    21h à la Nouvelle-Orléans.

    Appel Corter.

    « Non. » Ce qui signifie que cet appel va perdurer à ma grande satisfaction parce que je la saurais ce soir dans le feutré de ses draps avec moi et non sous les regards médusés de quelques alcoolos qui ne sont plus en mesure de se maitriser. Il y a toujours ce videur récemment préposé à la sécurité mais ses capacités laissent à désirer et cela Lyra aurait dû s’en assurer avant. Mais son bar, ses choix et je regrette presque d’y avoir plongé Joey maintenant. Quoiqu’il en soit c’est toujours mieux que le Nirvana où elle consacre encore la moitié de son temps. « Tu n’es pas bavard. » C’est vrai et ce n’est pas pour déroger à mes habitudes que mes lèvres s’arquent plaisamment pour lui faire remarquer « Parce que je l’ai un jour été ? » Et jusqu’ici on ne me l’avait jamais reproché, plutôt apprécié pour cette discrétion qui me caractérise et dont je sais faire preuve quoi qu’il arrive.

     « C’est toi qui est parti, tu sais. » Cette fois la pique est belle et j’en reste sans voix le temps de refermer la mâchoire, mais néanmoins ravi par ce manque que mon absence semble lui procurer. « T’as d’autres gentillesses à me sortir ou…. » Pour sûr, si elle venait à rencontrer la vieille aigrie qui se flétrit à l’étage du dessus, elle s’en ferait une alliée et cette dernière une apprentie. « Que quelques jours. Et puis c’est toi qui a refusé » cette proposition qui n’en était pas une mais que je lui sers à toutes les sauces très volontiers quand il s’agit de contourner un épineux sujet. Il avait été établi que c’était une virée entre deux potes, deux amis. Sans compter que nos hôtes n’auraient peut-être pas accepté, superstitions et vieilles traditions obligent, un couple non marié sous leur toit. Je me suis redressé, soulevant le poids de cette journée en soufflant encore une fois pour aller contempler les activités nocturnes dans la rue en contrebas, soulevant le voilage d’un doigt. « Puis tu sais dans l’coin, les rousses à peau blanche et non engagées, ils les brulent par ici. » Sorcellerie…

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    Lien du postDim 7 Mar - 16:26
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    Corter -
    16/03
    Cambridge → New-Orléans
    « Parce que je l’ai un jour été ? » Non, il est vrai, que ce n’est pas un couple connu pour ses compétences en termes de loquacité. Car elle aussi est persuadée que bien des choses se traduisent en un silence maitrisé. En une ritournelle taciturne, elle préfère les mots qui se susurrent au cœur des rites nocturnes. Si bien qu’elle ne résiste pas au fait de sourire instinctivement à cette question-là, rire qui comme un murmure que de peu, se perçoit. Tu n’es pas bavard et ça fait aussi parti de ce qu’elle aime chez-toi.

    Lorsqu’elle lui précise que c’est lui qui s’est éloigné de Boston, lui qui a créé le manque qui résonne. « T’as d’autres gentillesses à me sortir ou... » Elle pianote de ses doigts, suit les dessins qui se trouvent sur son drap. Des gentillesses, elle en aurait, mais elles pourraient lui écorcher les lèvres au moment de les passer. Puis elle n’est pas, et il le sait, du genre veuve éplorée. « Que quelques jours. Et puis c’est toi qui as refusé » Pardon ? Elle n’est pas certaine de songer à la bonne proposition. Celle qui revient toujours, comme le refrain d’une chanson. Celle avec laquelle il se trouverait bien con, si elle finissait par répondre autre chose qu’un « non ». Quand elle s’apprête à lui glisser, qu’elle n’a pas été invitée, il ajoute une pensée, qui soulève la vérité. « Puis tu sais dans l’coin, les rousses à peau blanche et non engagées, ils les brulent par ici. » Non-engagée. Alors il était vraiment question de cette plaisanterie qui se fond, à présent, dans un comique de répétition.

    Ses doigts arrêtent de tracer, quand elle exulte « Oh donc c’était pour mon bien. » Si tu l’as laissée seule et que tu as tracé le chemin. « Je devrais te remercier. » Elle mord sa lèvre inférieure, en une tentative de ravaler sa rancœur. Cette faiblesse qui trahit son cœur. Elle soupire longuement avant de se retourner et fixer le plafond, de sa paume elle essuie sur son visage, les traces de ses émotions. Victime de sa relation. « Tu… » lui manques. Et ça la hante. « fais quoi de ton temps ? » L’handicapée des sentiments.         
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    Lien du postDim 7 Mar - 19:14
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    ft. @Joséphine Porter
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    Appel du 16 mars.
    21h à la Nouvelle-Orléans.

    Appel Corter.

    Et dans l’attente de sa réponse mon attention se morfond sur les silhouettes assises plus bas dans la pénombre, frappant à répétition sur des toiles de peau tendues de leurs paumes pour certains, d’autres à l’aide de bouts de bois. Je devine qu’il doit s’agir d’ados désœuvrés du quartier qui n’ont pas les moyens ou voire très peu d’être scolarisés et qui n’ont d’autre choix que de se rebeller une fois le voile d’obscurité tombé pour se sentir vivant, exister. Chez nous, ils se regroupent en bande pour taguer les murs afin de se montrer, ici leurs méfaits ne se résument qu’à quelques notes qui s’étiolent dans la nuit et tous ces moments se perdront dans l'oubli, comme les larmes dans la pluie. « Oh donc c’était pour mon bien. Je devrais te remercier. » Si tant est que je sois toujours aussi bien accueilli une fois rentré parce qu’avec les femmes on ne sait jamais, tout peut arriver.

    « Tu…  fais quoi de ton temps ? » La seconde ensuivie, durant laquelle elle a hésité, j’ai cru un instant que de ses lèvres par-delà les contrées allaient jaillir des mots que j’aurais regrettés, trop tôt pour s’avouer verbalement quoique ce soit même si une forte et indéfectible affection est bien là. « Je ne branle pas grand-chose de mes journées » pour tout dire, des loisirs bien loin de mes occupations et responsabilités que j’ai à cœur d’honorer. « Par contre le soir…. » c'est une toute autre histoire et d’un pas rapide je me suis empressé d’aller vérifier que la porte soit bien fermée à clef, dans l'unique but de ne pas être interrompu ou écouté par la vieille toujours à l’affut d’un cobaye à torturer. C'est simple, je la soupçonne fortement de vouloir nous envouter, ayant déjà retrouvé sous mon oreiller un sac au contenu impossible à identifier, mélange d'herbes et d'os soi-disant bon pour l'aura et la santé mais venant d'elle, toujours est-il qu'il vaut mieux se méfier.

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    Lien du postMar 9 Mar - 17:58
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    Corter -
    16/03
    Cambridge → New-Orléans
    C’est la distance, qui multiplie les sens. Une connerie qui éternise les nuances. Qui rend plus imposante son absence. Elle exècre ce qu’elle peut ressentir, et plus encore elle se débecte de redouter le pire. Cette fidélité qui a toujours été un accord non-énoncé. S’il lui préférait une étudiante, elle serait capable de l’émasculer. Dans son sommeil pour ne rien risquer. Sait-on jamais, et à cette pensée, elle ne peut faire autre chose que de laisser ses lèvres s’étirer en un sourire, faiblement teinté de cruauté. « Je ne branle pas grand-chose de mes journées » Alors le sourire se transforme en un soupir satisfait. Elle ne va pas se plaindre du fait qu’il se fait chier là-bas. Oui, parce que c’est ce qu’a comprit son esprit. Et ça vaut mieux, dans le fond, que de se ronger les sangs, jusqu’à la névrose, les songes déments. Risibles tourments qui empiètent sur l’être indépendant.

    Et s’animer, elle l’entend, elle qui regarde toujours le plafond de son appartement, tout en l’imaginant. « Par contre le soir… » Et voilà qu’elle clôt ses paupières, finalement, dans ce moment où elle a la sensation que le temps se suspend, fraction nécessaire à la belle, avant que ses propres mots, elle les reprend. « Le soir … ? » Ils ont quelles saveurs, tes déboires ?          
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    Lien du postMar 9 Mar - 20:29
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    ft. @Joséphine Porter
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    Appel du 16 mars.
    21h à la Nouvelle-Orléans.

    Appel Corter.

    « Le soir … ? » Parce que le soir, quand il s’agit de ne plus boire ou d’errer sur le trottoir afin d’émerger du brouillard, il n’y a qu’une chose à laquelle je puisse me raccrocher et ce n’est pas forcément ce à quoi je t’imagine – en cet instant - penser. Elles n’ont pas ton chien ni cette façon de parler, n’ont pas ton assurance ni cette distinction que je suis ce soir-là au Nirvana venu trouver.

     Alors après m’être assuré de ma tranquillité, je me suis rassis au bord du lit afin de méditer et de pouvoir souffler à cet intermédiaire qui véhicule nos échanges : « Le soir… » Et en parfait poids mort, mon corps est venu éprouver de ce matelas le confort, m’allongeant en écoutant les chants ethniques bercer les songes des locaux déjà assoupis. « Le soir, je pense.... à une femme en particulier », elle et pas une autre, « en me posant la question qu’est-ce qu’elle peut faire en cet instant précis.» Volonté intrusive ou curiosité maladive, je ne saurais dire. « Alors je me l’imagine dans ses draps à m’attendre, à espérer me voir débouler dans sa chambre pour satisfaire la moindre de ses envies. » Et bien plus mais c'est un détail qu'il n'est pas nécessaire de lui préciser.

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