@Alizée Wertheimer
La tempête t’a obligé à revoir ton organisation. Et comme tu as enchaîné beaucoup de gardes ces derniers jours, tu es sensé être en repos chez toi. Enfin, à tout instant tu peux être appelé pour porter main forte. Même si tu te demandes comment tu vas pouvoir faire pour braver cette tempête et rejoindre ton équipe. Enfin, tu ne te poses pas vraiment la question. Tu veux juste que cette tempête passe, et pouvoir rentrer chez toi. C’est bien beau d’avoir dit à Alizée que vous allez rester ensemble l’histoire de quelques jours, mais plus les heures passent, et plus tu sens que ça va exploser entre vous. En tant normal, tu as déjà bien du mal à tenir en place, mais là c’est pire que tout. C’est comme être un lien en cage. N’étant pas chez toi, mais chez elle, tu te contiens du mieux que tu puisses. C’est difficile de ne pas lui faire de remarquer, l’envoyer bouler. Le naturel reviendra forcément au galop. C’est pour le petit que vous faites ça. Il avait si peur. Malo ne voulait pas être séparé de l’un de vous. Alors voilà quelle solution vous avez choisi : être tous les trois chez la blonde. C’est certainement pas la plus géniale de vos idées, mais que pouvez-vous refuser à cet petit ange ? Pas grand-chose.

@Alizée Wertheimer
Raccrochant enfin le téléphone, tu sors de la chambre où Alizée t’a gentiment dit de dormir, et retourne dans le salon. Les routes sont inaccessibles, et même tes collègues ont beaucoup de mal pour aller secourir les personnes dans le besoin. C’est difficile de rester sans rien faire. Et voilà que l’enfer reprend. Il n’y a pas de répit avec celle-là, penses-tu. T’ignores sa question, et tu regardes par la fenêtre pour voir l’extérieur. Tu n’as jamais vu une tombée de neige pareille. Pas même lorsque tu étais à New-York. C’est une grande première. Et ça n’assure rien de bon. Alizée vient à toi. Tu t’en doutais. Elle n’allait pas te lâcher la grappe. « Alors d’un, arrête de me parler aussi fort dans les oreilles. Et deux, je ne suis pas à ta bonne. T’es capable de te déplacer jusqu’ici, tu peux tout aussi bien allumer la télévision. » Pourquoi elle veut toujours de donner des ordres ? C’est agaçant et elle sait que tu n’y réponds pas. Tu es du genre à la snober, faire comme si tu n’avais rien entendu. « Et comme si un dessin animé allait le calmer. » Pourquoi automatiquement, on pense à la télévision pour calmer un enfant ? Tu n’as jamais compris cette idée. Alors non, tu ne vas pas lui mettre un dessin-animé. Et le voilà qui accoure dans tes bras. Tu te penches et viens le prendre. Alizée dépose un baiser sur le front du petit-enfant, et lui met la sucette dans la bouche. Elle lui propose de faire des pâtes bolognaises, et il répond avec un hochement de tête, alors qu’il te tiens fermement. Dans l’oreille, tu lui dis, que tu as des supers livres sur les dinosaures dans ta valise. Immédiatement, ses yeux s’émerveillent, il gigotte dans tous les sens pour descendre. « Minute, la saucette. » Tu le poses au sol, tends la main, et récupères la tétine qu’il avait dans la bouche, avant qu’il court à toutes jambes dans ta chambre pour aller récupérer son trésor. « Et moi, j’ai pas droit à un baiser ? » Clairement, tu as décidé de l’énerver à son tour. Sourire en coin, tu la nargues, puis quittes la fenêtre pour aller dans la cuisine et rincer la sucette avant de la poser sur le rebord de l’évier. « Arrête de lui donner la tétine dès qu’il pleure. On a dit que c’était uniquement au lit. »

@Alizée Wertheimer
C’était inévitable. Vous allez vous prendre la tête, à la minute même ou elle a commencé à lever la voix sur toi. Rien qu’un petit reproche, et voilà que tu te braques face à elle. C’est plus fort que vous. La moindre petite chose fait que ça peut exploser à tout instant. Ça a toujours été comme ça entre vous. Du moins, depuis que vous vous êtes éloignés, que tu as arrêté de lui faire croire qu’il allait se passer quelque chose entre vous. C’était brutal, mais nécessaire. Vous ne meniez pas la même vie, vivez à des kilomètres de l’un et de l’autre. Tu étais pris tous les jours par ton boulot, ne te reposais que très peu. Ce n’était pas vraiment une vie, mais ça te plaisait. Tu avais le job de rêve. « Alors ça, je me demande bien pourquoi je suis coincé avec toi, ici ? » Dis-tu en regardant l’extérieur. « Ah oui, c’est vrai. » Comme si c’était possible d’oublier la raison qui t’oblige à rester-là. Tu aurais préféré rester au boulot, mais il y avait déjà trop d’hommes sur place, et tu avais enchaîné les garde sans repos. « Visiblement, non, puisque tu viens me voir pour réconforter le petit. » Elle serait se débrouiller seule, tu le sais, mais t’aimes appuyer là où ça fait mal. Puis, tu viens à critiquer ce qu’elle te propose. De toute manière, tu critiques toujours tout ce qu’elle fait. Rien n’est bien visiblement. Mais lui faire des compliments la ravirait trop et tu ne veux pas que ça se passe comme ça. Tu viens à la taquiner, la faire rager. Quitte à la faire éclater de rage, autant aller à fond. Mais avec Malo dans les bras, tu sais qu’elle se contiendra. Tu souris en quoi, heureux d’avoir piqué là où ça fait mal. « Oh, c’est trop aimable de ta part. » Tu la suis dans la cuisine et viens t’asseoir sur l’un des tabourets, la regardant faire. « Si tu crois que je vais m’excuser parce que je surveiller si on m’appelle pour aller bosser, tu peux te brosser. J’ai dit que je serai là pour Malo, mais également que si je suis appelé, je pars quoi qu’il se passe. » Quand on s’engage dans ce métier, on se donne corps et âme. Rien n’est fait à moitié. « Je crois pas non. Tu choisis toujours la facilité. »

Stuck with u
★ ─ w/ @Alizée Wertheimer

Pourquoi elle prend tout au premier de la lettre ? Ce qui est normalement mignon, est chez elle pénible. Tu es particulièrement dur envers elle. Mais peut-être parce que c’est plus simple de se faire détester et de détester en retour. Cela fait un moment que votre relation est devenue ce qu’elle est aujourd’hui. Cela amuse certains, qui voient en vu un vieux couple qui se chamaille. Tandis que vous, vous voyez deux êtres qui rêvent de s’étriper quand l’autre détourne le regard. « C’était du second degré Wertheimer. » Tu hausses les sourcils, comme épuisé qu’elle te prenne à chaque fois au sérieux. Comment oublier ce petit homme qui a chamboulé toute votre vie ? Et quand bien même tu voudrais que tout ça n’ai jamais existé, tu ne tireras jamais un trait sur Malo qui est devenu si important à tes yeux. « Peut-être parce qu’il me préfère à toi. » Sourire malicieux sur tes lips tu la nargues avec intensité. Mais elle sait où te piquer. Toi et tes absences toujours aussi répétées. Tu es venu t’installer sur Boston, renvoyant ta vie toute entière, et pourtant, tu n’es toujours pas cet homme si présent qu’il aurait besoin. T’es comme ça, incapable d’être complètement disponible, toujours égoïste, quand bien même tu as fait des efforts. Ça fait mal qu’elle dise tout haut ce que tu penses tout bas. L’enfant n’en dit rien, il se contente de te réclamer lorsque tu es présent, d’être accroché à toi comme un coquillage à sa roche. « Ferme-là, tu ne sais pas de quoi tu parles. » T’en perds ton sourire, te braque devant sérieux et furieux à la fois. Tes boulots sont ce qui te permet de ne pas perdre la face. Être ici, enfermé sans rien pouvoir faire, c’est des souvenirs ravageurs qui te submergent. Paraître un homme heureux demande des sacrifices. Les tiens sont ton temps libre, l’ennui, le temps de cogiter et de resonger à ces pertes. Tu ne relèves pas sa remarque qui ne concerne pas l’enfant. Et c’est à son tour de s’énerver. S’agaçant de tes absences qui l’obligent à prendre des décisions parfois contraires à toi. « On dirait que je vais aux putes à t’entendre. » Et c’est à cet instant que l’enfant revient avec son livre, le brandissant devant lui pour que tu lui montres les images. Tu le prends dans tes bras et viens l’asseoir sur des genoux, ouvrant avec lui le livre rempli de dessins qui le passionnent. « Je ne suis pas différent des autres, sauf que mon boulot ne correspond pas à des horaires de bureau. Je ne vais pas m’excuser de faire ce que je fais. » Au fond, devenir pompier, c’était ton désir, ou reprendre le rêve de ton frère ?

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★ ─ w/ @Alizée Wertheimer

Elle sait parfaite où appuyer et c’est ça le plus dérangeant dans l’histoire. C’est difficile de l’admettre, mais elle te connait plus que bien. Après tout, elle est la sœur de l’un de tes meilleurs-amis, mais était également la meilleure-amie de ta belle-sœur. C’est comme si vous étiez destinés à vous rencontrer, que vous le vouliez ou non. Pourtant, ça ne vous pousse pas vers le bonne entente. Cela fait des années que plus rien n’est au beau fixe entre vous. Vous mettez par instants de l’eau dans votre vin, mais trop rapidement le naturel revient au galop et les embrouilles sont de plus belle. Tu la fusilles alors du regard, prêt à tout exploser. Il faut te contenir, prendre sur toi pour ne pas faire une scène qui peut traumatiser l’être qui vous unit. Le mieux serait que tu partes, mais avec cette tempête qui frappe la ville, impossible. Tu es coincé ici. ❝ Encore heureux. Oui, tu fais clairement ce que tu veux de ton cul, et tu n’as aucun compte à lui rendre. Ce n’est pas parce que vous avez Malo que tu dois arrêter de vivre. Elle ne s’en prive clairement pas, et tu ne lui dis absolument rien à ce sujet. Avec Malo sur les genoux, tu ne souhaites plus parler de ça. Il n’a pas a être mêlé au milieu de ces histoires de grands. Seulement, une fois de plus, elle vient prononcer les paroles qu’il ne faut pas. C’est trop pour moi, et tu frappes brutalement le comptoir du poing, effrayant Malo au passage. ❝ Ferme-là ! Tu fais descendre l’enfant de tes genoux, et te lèves. C’était la parole de trop. Non, ce métier ce n’était celui de tes rêve. Celui-ci tu l’as abandonné pour être plus présent pour ton neveu. Pompier c’est pour garder ce lien avec ton défunt frère, reprenant ce poste qu’il a laissé derrière-lui. T’enfiles tes chaussures, ton blouson, prends le restant de tes affaires qui trainent sur le buffet de l’entrée, te moque du temps qu’il peut faire dehors. Tu claques brutalement la porte derrière toi.

THE END

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