Tu ne vas jamais tenir trois semaines comme ça Wilma. C'est l'enfer sur terre ce centre. Tu es sensée être coupée du monde mais toi tu ruses grâce à ton frère. Tu ne l'as jamais autant aimé que depuis que tu es ici. Grâce à son téléphone à carte, tu peux garder le contact avec tes proches et clairement, ça n'a pas de prix. Tu les harcèles depuis des jours mais c'est pas grave. Tu as besoin de leur envoyer pleins de messages. Tu as besoin de parler avec eux. Tu ne joues pas le jeu. Tu ne prends pas tous les cachets qu'ils te donnent. Adrian t'a fait comprendre qu'ils allaient te bourrer de médocs et franchement, c'est le cas. Tu en prends un sur deux ou un sur trois. Pas plus. Tu ne veux pas devenir une serpillière comme les autres. Par contre, tu es obligée de faire semblant d'être calme et détendue. Pourtant tu ressens le manque à chaque seconde qui passe. Aujourd'hui c'est le jour des visites. Tu as l'impression d'être une bête de foire que les gens viennent voir. Tu ne parles à personne, tu es renfermée dans ton coin. Cela ne te ressemble tellement pas. On dirait une gamine punie dans son coin. Tu attrapes ton café et relèves les yeux pour voir Chandler s'approcher de toi. Chandler ! gueules-tu en le voyant. Oops. Tu attires quelques regards sur toi. Tu n'es pas sensée être aussi énergique. Tu écarquilles les yeux et plantes tes dents dans ta lèvre inférieure. T'es trop heureuse là putain Wilma. Tu te précipites vers lui et cours dans ses bras. C'est le premier visage connu que tu vois en une semaine. Tu t'en fou que ça lui plaise ou non. Toi t'as besoin de contact. J'suis trop contente de te voir, t'as pas idée... dis-tu en le serrant contre toi. Bordel, t'en as presque les larmes aux yeux.

w/ @Chandler Bridgerton

Aucune vague, aucun remous, c’est le calme plat depuis trop longtemps dans ta vie. Une certaine routine semble vouloir s’installer, chose à laquelle tu refuses catégoriquement d’agréer. Adrian semble dépassé par cette histoire de centre de désintox et forcément, ce qui le dérange, te dérange aussi. C’est pour cette raison que tu t’es mis en tête d’aller faire évader Wilma de sa prison dorée. Homme de bonne réputation, vêtu d’un complet fait sur mesure, tu ne projettes pas l'image du délinquant et pourtant dieu sait que tu es le diable en personne, Lucifer l’ange déchu réincarné sur terre. Cet endroit empeste la mort, les gens semblent être laissés à eux même. Visage de marbre, pas le moins affecté parce que tu constates, tu t’approches de ta cible tel le serpent que tu es. C’est l’expression enjouée de la belle qui trahi ta présence en ces lieux. ‘’ Wilma’’ Souffles-tu d’un ton neutre, sourire sincère au coin des lèvres. De ton bras, tu enlaces sa taille, pressant sa délicate carrure contre les remparts musclés du tien. Étreinte qui s’éternise, tu en profites pour venir effleurer ses lèvres des tiennes. Désespoir transmit du bout des lippes, tu comprends qu’elle est à bout et qu’il est grand temps pour elle de sortir d’ici. Tu as pris un max de précautions, tu as pris un tas de dispositions afin de pouvoir l’accueillir chez toi. ‘’ Ce soir, tu auras la chance de dormir dans un lit confortable. ‘’ Venin susurrer dans le creux de l’oreille de sorte à ce qu’elle soit la seule détentrice de ce secret, tu t'éloignes d'un pas, laissant tes empreintes venir encadrer son doux visage.

Plus irritable que toi, ça n'existe pas. C'est impossible. Tu es la définition même de l'irritabilité. Cet endroit est un véritable enfer. Tu ne tiendras pas les trois semaines, c'est clair. Tu n'en peux plus. Tu es au bout de ta vie. C'est trop pour toi. Certes tu dois te sevrer au maximum mais là, tu es au bout de ce que tu peux endurer. Le manque ne te lâche pas. Il est présent à chaque instant et te brûle les veine d'une douleur insoutenable. Tu aimerais être capable de déjà te contrôler mais c'est encore trop tôt. Alors oui, tu fais des crises d'angoisses nocturnes. Oui, ils sont parfois obligés de t'attacher mais tu ne peux pas faire autrement. Il te reste quelques jours à tenir et le pire dans toute cette histoire, c'est que tu crains la sortie. Tu as peur d'être de nouveau face à la tentation et de craquer. Il ne te faudrait pas grand chose pour retomber dans tes mauvais travers. La vue d'un rail de coke, l'odeur de la weed, peu importe. Un simple détail serait suffisant pour te faire chavirer et réduire à néant tous les efforts que tu as déjà fournis. Quoi qu'il en soit, aujourd'hui tu as l'heureuse surprise de voir débarquer Chandler, le pote de ton frère. Tu n'attends pas dix secondes avant de te jeter dans les bras de ton héro du jour. Tes bras autour de son cou, tu le serres fortement, comme si ta vie en dépendait. Une voix familière, un regard, un sourire. Tu revis. Et quand tu te recules pour le regarder, il maintien cette proximité. Quoi ? demandes-tu, confuses. Tu ignores si c'est les cachets qui te retournent le cerveau mais toujours est-il que tu ne comprends pas où il veut en venir. Tu le regardes. Tes yeux le sondent. Tes sourcils se froncent. Chandler, qu'est ce qu'il se passe ? Ton teint pâle reprend des couleurs rien qu'en sa présence. C'est une lueur d'espoir qui t'inonde soudainement. Pourquoi tu es là Bridgerton ? que tu demandes, incapable d'attendre pour en savoir plus. Tu le supplies du regard pour qu'il t'en dise plus.

w/ @Chandler Bridgerton