you knew it. chute libre sans les mots pour l'expliquer, seulement les vestiges d'une idylle éphémère que tu savais fragile, jeu de cartes avec lequel tu avais été trop ambitieux pour en accepter la destruction. constamment sur le fil du rasoir, l'hésitation entre abandonner et en vouloir plus. discours que tu tiens à ne pas vouloir te livrer, refuser l'inévitable quand pourtant tu oublies même de verrouiller la portière que tu viens de claquer, hâte les foulées qu'il te reste pour atteindre la porte. clés qui ripent à plusieurs reprises contre la serrure, tête sur le point d'exploser. intérieur qui se dévoile sous les yeux à peine rougi, flou du regard par la colère. minha. come here. injonction quand tu restes dans l'entrée, cent pas que tu fais en serrant le trousseau entre tes doigts.

@Minha Wolford  

c'est le coeur qu'on arrache, perles salées qui roulent en continue sur les joues quand elle refuse d'y croire. pas ça, tout mais pas ça. et puis pourquoi ? pourquoi elle, pourquoi toi ? l'idiotie profonde quand elle avait gardé les prunelles closes, convaincue que tu étais sa belle histoire sans même voir qu'elle était mise en échec depuis le début, à s'avancer dans une partie où elle ne gagnerait rien. poupée assise sur son lit, les yeux perdues dans la vague, à se demander les raisons, à pas comprendre l'histoire. le corps entier qui se crispe quand les clés se font entendre, quand la voix résonne dans l'appartement. liar. à pas te vouloir ici, à plus jamais te vouloir toi. et la silhouette frêle qui pousse la porte de la chambre, les yeux rougis par la tristesse évidente, à te toiser du regard, le dégoût en sentiment pesant. ❝ out. i want you out. —

tout était si parfait. millimétré comme du papier à musique, le hasard n'avait pas sa place car tu avais le chef d'orchestre de l'oeuvre mise en place. jeu par défaut, alors que la vérité avait une tout autre mélodie, celle de ton coeur épris pour l'enfant lunaire dont les yeux brillaient à chaque fois qu'ils se levaient pour te voir, étrange curiosité lisible comme si tu étais d'une autre planète. disparue, envolée. t'es meurtri par ce que tu provoques chez elle. throw me out then. injustice, combat déloyal et vous en avez sûrement tous les deux conscience, fragile minha. folie qui voudrait se saisir de toi, quand les questions n'ont pas été répondu, forcé de venir les réclamer ici pour en savoir plus sur l'erreur que tu avais commise. what is the fuss about ? parce que t'as besoin de le savoir, quitte à rester planter devant la porte et à affronter un visage que tu préférerais oublier.

ne plus jamais sentir ta présence, ne plus jamais subir ton aura. parce que t'avais pas le droit de te jouer à ce point d'elle, qu'est-ce qu'elle avait fait pour mériter ça ? ❝ i swear, i'm gonna call the cops, get out — les menaces en recours quand elle sait pas ce que tu veux dans le fond. quand elle se demande qu'elle avait été le but de tout ça, qu'est-ce que t'avais cherché à avoir. ❝ why ? why did you lie ? i don't know who you are — rien. elle savait rien de toi, rien de ce que t'avais raconté n'était réel. ❝ was it a game ? am i a game to you ? quand même maintenant, t'étais pas fichu de lui donner l'honnêteté qu'elle méritait.

et tu devrais t'en aller. elle t'a facilité la tâche, tout a explosé en infimes particules que tu ne seras jamais plus capable d'assembler. remercies la, défais toi de l'emprise qu'elle avait sur toi et qui allait jusqu'à te retourner le ventre quand tu pensais à elle. tout serait plus simple, rayer ce divertissement de ta vie. et le même scénario qui se poursuit. première fois où tu n'as plus gain de cause, elle s'oppose, minha n'est plus poupée de porcelaine qui tremble entre tes doigts. oh, please. faux sourire qui s'immisce sur tes lèvres quand tu pivotes, lèves la tête pour filtrer le soupir d'exaspération qui veut sortir. fucking game, yeah. gorge qui se serre, les mots qui semblent être des lames de rasoir qu'on te force à sortir. tu sens ta paume dans laquelle s'enfonce le métal froid, malmène la lèvre inférieure à la faire devenir carmine. you are not. parce que si c'était le cas, qu'est-ce qu'il foutrait ici ?

et elle saisit pas grand chose dans cette situation, à pas réussir à trouver la logique de tout ça. t'es qui bordel ? pourquoi tu lui dis pas ? ❝ so what is it ? tell me, please tell me ridicule poupée qui supplie pour obtenir les réponses. qui voudrait tant comprendre comme si ça effacerait les peines. ❝ i need to understand, please comment t'avais fais pour qu'elle ne se doute jamais de rien. pour l'embobiner à ce point. et regarde le désastre que tu provoques quand elle semble sûrement bien plus fragile qu'à l'accoutumé. ❝ who are you ? why ? what's your real name ? tu lui dois bien ça pas vrai ? après lui avoir volé son coeur pour le lui arracher, tu pouvais au moins lui donner ça. les réponses pour expliquer.

tu l'avais pas prévu comme ça, t'y pensais seulement dans tes nuits agitées, à quand rien ne pourrait plus être déguisé, parce qu'elle ne se contenterait jamais du peu que tu avais à lui offrir. baume apaisant à besoin vital, retrouver ses caresses pour t'aider à oublier ce qui fait mal, les lèvres soyeuses pour faire taire les peines. i- tu veux, tu sais ce qu'il t'en coûterait, étranglé à ne pas parvenir à passer le seuil de la bouche sur laquelle tu t'acharnes. i am an idiot. tu lèves les yeux en secouant la tête, mèches rebelles qui barrent ton visage et limite la vision qui t'arrache des sursauts à chaque fois que tu rencontres ses yeux. iseul. et tu te mords la langue, à la limite d'en retrouver le goût ferreux quand t'as l'impression de défaillir. sin. ironie du sort.

est-ce que tu pouvais faire ça ? lui expliquer pourquoi. lui dire ce qui avait bien pu te passer par la tête, pourquoi tu l'avais entraîné dans ça. et c'est le coeur qui prend un nouveau coup, passe les mains tremblantes dans les mèches ébènes, à pas réussir à retrouver son souffle. iseul. ari. ❝ okay.. okay tente d'assimiler quand tout semble sûrement trop irréel. les quelques pas pour prendre une chaise en support, supporter le choc que c'était en train de créer. et peut être avait-elle espéré que ce soit faux. que tu trouves une bonne raison, quelque chose de concret pour éloigner tous les soupçons. ❝ why ? parce qu'elle ne savait toujours pas. parce que tu lui disais pas pourquoi t'avais fais ça. pourquoi tu l'avais prise dans ton engrenage.

sentiment colérique que tu ne sais où diriger, t'as perdu iseul, tu sais que t'es plus dans la position d'être le maître du jeu, tu ne peux que te conformer à ce qu'elle veut. échange de rôle, et lorsque tu y mettras fin ça sera pour de bon, tu le sais. illusion de pouvoir la toucher du bout des doigts, sort de la protection de sa chambre pour se rapprocher, mes ce ne sont pas tes bras vides qui l'accueillent. iris nuits qui suivent le mouvement, beauté brisée devant toi et que tu es interdit de toucher. because. et ça te rentre dans la tête, devoir justifier le pourquoi de l'une des plus graves erreurs que tu avais pu commettre, à croire que tu n'apprenais pas. i don't always like who i am. à suivre le mouvement bêtement, se résoudre à n'être que l'éternel second, se plier aux ordres pour ne pas perdre une place qui ne te mènera nul part qu'en enfer.

ferme les yeux, le souffle de dépit qui s'échappe des lippes tremblantes. les réponses qui ne conviennent pas, qui ne réparent rien. y avait-il seulement une justification pour l'apaiser ? peut être pas. ❝ so, you thought all of this was better ? le manque de logique certain. comment ça aurait pu fonctionner ? combien de temps ? ❝ did you think about me ? à l'après ? à tout ce que ça pourrait provoquer ? ça n'avait aucun sens. ❝ you lied since the first day. everything was just a lie. you, us. et elle s'était fait berner de la pire des façons, pièce de théâtre grandiose où elle n'y avait vu que du feu. ❝ gosh, i'm so stupid