BIRTH.

Blue-Ivy Morgan, de son vrai nom Amélia Silver, a vu le jour le 12 Juin 1991. On peut dire que la jeune femme est née avec une cuillère en or dans la bouche. Dès sa naissance, elle a été gâtée par la famille Silver grâce à la situation de cette famille. Et ce, jusqu'à la mort de ses parents biologiques. Amélia est restée une Silver officiellement jusqu'à ses deux ans, âge où elle perd ses parents biologiques à cause d'un accident de voiture. Elle était dans la même voiture le soir où cela c'était passé mais elle était attachée sur son siège enfant et a survécu par chance à cet accident tragique. Cet accident avait attristé les Silver les plus proches des parents d'Amélia. Cette dernière fut portée disparue depuis cette nuit-là, personne ne l'a jamais retrouvée malgré de nombreuses recherches. La brune se trouvait avec un couple. Ceux-ci étaient les premiers à avoir signalé l'accident. Ils avaient mentionné les parents du bébé mais n'ont jamais mentionné Amélia, sur un coup de tête. La raison ? Elle était simple, ils ne pouvaient pas avoir d'enfant et avaient vu en ça, une chance de pouvoir enfin élever une merveilleuse petite fille sans devoir passer par de nombreuses procédures pour une adoption. Ce couple n'avait pas bien longtemps réfléchi avant de prendre avec eux la petite et n'ont pas eu beaucoup de remords même s'ils savaient que la séparer de sa vraie famille n'était pas bien. Et pour plus de chances d'avoir enfin l'enfant dont ils ont toujours rêvé, ils sont partis s'installer à Cambridge. C'est après quelques changements qu'Amélia Silver devint Callie Blue-Ivy Morgan.

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CHILDHOOD.

Blue-Ivy avait passé une très bonne enfance, que ce soit à la maison ou à l'école. Lorsqu'elle était à l'école primaire, tout ce passait bien. Rien n'était difficile en maternelle ni à la suite. Il fallait dire que faire du dessin ou calculer un plus un n'était pas difficile. De plus, Blue était une petite fille jolie qui ne s'habillait pas de ce qu'elle pouvait trouver dans les poubelles, même si à cette époque on ne pouvait pas dire qu'il y avait beaucoup de beaux vêtements. Elle n'était donc pas mise à l'écart, ni insultée par ses camarades ou frappée comme certains pouvaient l'être et n'avait aucune raison de l'être, d'ailleurs. Quant à ce qu'il se passait à l'extérieur, chez elle, rien d'anormal. De toute manière, Blue n'était pas assez grande pour comprendre les quelques bouts de conversations qu'elle pouvait entendre en se cachant dans la chambre de ses parents. Elle n'y prêtait pas même pas attention, étant trop occupée à bien se cacher histoire de ne pas se faire trouver et sortir lorsqu'elle en avait envie. Elle n'avait pas eu d'autres sœurs ou frères même si elle aurait bien aimé en avoir. Être fille unique ne lui plaisait pas beaucoup, elle voulait jouer avec d'autres personnes chez elle mais en étant un peu plus grande, elle se disait que c'était peut-être mieux comme ça. Elle n'avait jamais su la vraie raison pour laquelle ses parents ne voulaient pas avoir d'enfants ou plutôt, pourquoi ils ne pouvaient pas. D'un côté, Blue-Ivy s'estimait heureuse. Outre le travail respectif des parents, ils faisaient leur possible pour s'occuper un maximum de leur fille chérie même si certaines fois le boulot prenait plus de place que prévu. Elle était quelques fois confiée à des amis à eux, voir à des voisins lorsqu'ils devaient rentrer tard. Bien heureusement, la jeune fille pouvait voir ses parents au moins une fois par jour, que ce soit le matin ou le soir. La vieille voisine restait dans la maison des Morgan et s'occupait de Blue jusqu'à ce qu'elle s'endorme, si bien sûr les parents n'étaient pas rentrée. La retraitée attendait patiemment leur arrivée, si ces derniers avaient prévus de rentrer, auquel cas Ivy dormait chez sa voisine. Certes, ce n'était pas comme si elle les voyait h24 mais une fois le matin ou normalement et le soir, lorsqu'ils rentraient suffisaient à son bonheur. Heureusement, la mère ne travaillait pas tout le temps et les week-end étaient jours de repos pour la mère puisqu'elle ne travaillait pas ces deux jours-là. Blue n'était pas capricieuse au début et ne réclamait pas des centaines de choses comme "remplacement" pour contribuer à son bonheur. Elle aurait pu être la typique petite fille de riche, capricieuse et peste mais ses parents l'avaient éduquée correctement. Elle vivait dans le luxe et en profitais, sans pour autant trop en abuser.

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ADOLESCENCE.

Vous avez tous vécu ça pour ceux qui ont grandi, vous savez l'adolescence. Cette période où la fille devient une femme, où la fille grandit et ne reste pas la petite fille mignonne et innocente qu'elle était. La période où les personnes changent. Et bien c'était le cas de Blue-Ivy. Sa mère n'était pas vraiment autoritaire, bien que très présente pour sa fille. D'autant plus que cette dernière était presque surveillée depuis que sa mère ne travaillait plus. Les deux premières années au collège n'ont pas changé grand-chose. Certes, Ivy grandissait mais restait la gentille petite fille de l'école primaire. Cependant elle tenait évidemment le caractère de ses parents biologiques, celle d'une fille rebelle qui ne se laisse pas faire et vers ses quinze ans, elle menaçait presque ses parents de faire une fugue si ceux-ci ne la laissait pas faire ce dont elle avait envie. Plus sa mère que son père. Ce dernier partait souvent en déplacement dans d'autres villes, en voyage d'affaire. La cause de son changement de comportement ? De mauvaises fréquentations. Au début, elle trainait avec des personnes qui eux trainaient avec d'autres peu fréquentables, qui fumait et buvait. Elle commençait à sortir alors qu’avant elle restait chez elle à étudier et vaquer à quelques occupations. Sa mère ne voyait pas d’inconvénients à ce qu’elle sorte et se fasse des amis, plus les mois passaient plus elle rentrait plus tard et vers ses quinze ans, la jeune femme ne prévenait même plus sa mère quand elle sortait et rentrait assez tard, même quand elle avait école le lendemain. C’était justement les années où il ne fallait pas laisser tomber l’éducation ou laisser trop de libertés à leurs enfants. Madame Morgan n'osait pas vraiment punir sa fille quand cette dernière dépassait les limites, de peur que celle-ci décide de partir plusieurs jours de chez elle comme quand elle le faisait lorsqu’elle se disputait avec sa mère. Quand à son père, il prenait le relai lorsqu'il avait le temps mais jamais bien longtemps, la gestion de sa société passait avant tout. Néanmoins, il n’oubliait pas sa famille et aimait plus que tout les deux femmes de sa vie, il travaillait justement autant pour elles et pour pouvoir leur offrir une belle vie. Mais il ne réussissait pas toujours à alterner les deux. Et tout cela continuait jusqu'à ses dix huit ans, elle intégrait ensuite Harvard et n'avait pas perdu ses habitudes.

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JANUARY 2013.

Une journée comme les autres, à vrai dire. Je n'habitais plus avec mes parents depuis trois ans maintenant, je dormais dans les Résidences d'Harvard, plus précisément dans les dortoirs de ma maison. Je préférais me débrouiller seule, même si en vérité ce n'était pas vraiment le cas. Ce n'était qu'un prétexte pour ne pas rester chez papa maman. Bien sûr, j'avais gardé contact puisqu'ils n'habitaient pas loin et allais les voir au moins trois à quatre fois par semaine, en somme dès que je le pouvais. J'avais reçu en plein après-midi de nombreux appels de mon père et des sms comme quoi il fallait que je réponde à ses appels. J'étais d'ailleurs surprise. Après tout il travaillait énormément hein, il avait à peine le temps de me parler. Je ne pouvais pas répondre mais me faisais un peu de soucis, il faisait la même chose à chaque fois que c'était en rapport avec ma mère et son cancer. Lorsqu'elle était à l'hôpital, qu'elle était mal etcétéra. Mais il était vrai que cette fois-ci il insistait vraiment beaucoup. Une fois ma journée de cours terminée, je m’empressai de sortir et de rappeler mon père de nombreuses fois. Bien sûr, aucune réponse, avec la chance que j'avais. Je décidais de prendre ma voiture et de me rendre chez mes parents puis entrai chez eux et vit mon père et ma tante du côté de ma mère effondrés dans le salon. Je fronçais les sourcils et me rapprochai doucement d'eux. Je craignais le pire et leur demandais ce qu'il se passait, le coeur qui battait à cent à l'heure. Ivy.. Ta mère est.. disais mon père, la voix tremblante. J'avais les larmes aux yeux, je connaissais déjà la suite mais gardais tout de même un petit espoir. Morte.. Elle nous faisait croire qu'elle était justement chez Mary pour quelques semaines alors qu'en vérité elle était à l'hôpital et ne voulait pas qu'on soit au courant. Je regardais Mary, ma tante. Cette dernière répliqua. J'étais la seule à être au courant, apparemment. Je venais la voir tous les jours à l'hôpital mais ne tombais jamais sur vous sans me douter de quelque chose. Ta mère me disait que vous passiez la voir plus tôt et que c'était donc pour ça que je ne vous voyais pas mais que vous étiez au courant.. là, je m'effondrais. Tout s'écroulait, j'avais l'impression que je n'allais plus pouvoir m'arrêter de pleurer, que je n'allais jamais m'en remettre. J'allais m'enfuir lorsque mon père me tendit une lettre, qui était apparemment de ma mère. Je fronçais les sourcils et m'arrêtai de pleurer un instant, puis la pris et la regardai quelques secondes avant de m'enfuir à l'étage. Je m'assis sur le lit et décidai de l'ouvrir.

« Blue-Ivy, si tu lis cette lettre je serai malheureusement morte. Je pense qu'il est enfin temps de te révéler la vérité sur ta vraie famille. Effectivement, tu n'es pas notre vraie fille, c'est donc pour cela que nous te disions avec ton père que nous n'avions pas de photo de toi avant tes deux ans. Tu es née à New-York et tu es en vérité une Silver, non pas une Morgan. Nous t'avons trouvé lors d'un accident de voiture à New-York. Ce fut tard et nous étions ton père et moi sur les lieux, on a trouvé un bébé à l'arrière et tes parents biologiques morts à l'avant et nous n'avons cité qu'eux lors de l'appel. Puis nous sommes parti sans trop réfléchir avec toi dans nos bras car nous n'avions pas d'enfants et nous ne pouvions pas en avoir. Je ne regrette pas de l'avoir fait, seulement de t'avoir entièrement séparé de ta famille. En apprenant que j'avais le cancer et que je risquais de mourir, je n'ai pas pu m'empêcher de faire des recherches sur ta vraie famille. Nous avons trouvé il y a quelques mois des membres de ta famille qui habitent ici-même, à Cambridge. Deux cousines à toi mais je sais qu'il y en a d'autre et le plus important.. une sœur car ta mère était enceinte. Ils n'ont pu la sauver qu'elle lors de l'accident, pas ta mère. Le plus important est que tu fréquentes la plupart depuis trois ans, date de ton entrée à Harvard. J'espère juste que tu n'en voudra pas ni à ton père, ni à moi. Nous t'avons caché la vérité pour te protéger et ne pas te perturber mais sentant ma mort prochaine arriver, je n'ai pas pu garder le secret plus longtemps et je dois avouer que je n'ai pas assez de courage pour te l'avouer face à face. Sache une chose, je suis fière que tu sois ma fille, et tu le seras toujours. Je veillerai sur toi d'en haut, je te le promets. Maman tiens toujours ses promesses.

Callie Blue-Ivy Morgan, je t'aime. Maman. »

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MARCH 2013.

Depuis la mort de ma mère, mon père n'était presque jamais à Cambridge. Il était le trois quart du temps à L.A, pour bosser à fond. Ça m'inquiétait, je devais l'avouer. Je crois qu'il se plongeait dans le travail à fond pour pas sombrer. J'étais au bout moi aussi, mais j'avais toujours mes amis toujours là pour moi, mon père aussi, certes, mais il n'était pas du genre à se confier facilement et ça, je le savais. J'avais rendez-vous avec lui aujourd'hui, et apparemment c'était important et ça ne pouvait pas attendre. Parce qu'il allait ensuite retourner à Los Angeles, c'est ça ? Pour ne pas changer. En fait, mon père ne passait pas énormément de temps à la maison simplement parce qu'il était à la tête de Guess, léguée de famille en famille. Quand ils m'avaient trouvés à New-York, à ce moment-là il avait 25 ans et il n'avait pas encore hérité, puisque ses parents étaient capables de gérer l'entreprise encore quelques temps. Ce n'était que plusieurs années après qu'il avait reprit les rennes et c'était la raison pour laquelle il n'était pas beaucoup présent durant mon adolescence, puisque le siège social se trouvait à L.A. Ma mère ne voulait pas déménager durant ma scolarité, même si cela avait fait de nombreuses fois sujet de dispute au sein de leur couple. Elle avait trouvé enfin un rythme de vie stable et s'était fait des amis. Hors de question pour elle de devoir déménager dans un endroit aussi grand que celui-ci, et si pour cela le couple devait en pâtir, c'était un risque à prendre. Elle n'avait arrêté de travailler que durant mon adolescence, puisqu'un travail suffisait amplement pour faire vivre la famille. Revenons à nos moutons. Je rentrais chez mon père et le trouvais au salon. Après l'avoir salué et pris de ses nouvelles, je lui demandais de quoi est-ce qu'il voulait me parler. Ecoute Blue-Ivy, tu savais que ta mère ne voulait pas qu'on déménage d'ici, mais aujourd'hui je suis fatigué de devoir faire des allers retours. Tu es devenue une femme, tu gagnes ton propre argent et je t'en donnerai toujours, évidemment, mais tu n'as plus besoin de moi et rien ne me retient donc ici. Je passerai toujours te voir de temps en temps, et tu viendras aussi, mais j'ai passé trop de temps à faire des aller-retour et je n'ai pas pu faire correctement mon travail pendant de nombreuses années. Je vais donc partir m'installer à Los Angeles, près de ma famille mais ce n'est pas tout. bizarrement ça ne m'avait pas surpris, je savais très bien que ça arriverait un jour ou l'autre. Maintenant que ma mère était morte, il pouvait partir là où il voulait. Sa dernière phrase m'intriguait, pourtant. Nous n'avons jamais parlé de ça mais il le faudra bien un jour, et le plus tôt sera le mieux. Il faudra bien que je lègue la société à une personne de confiance, mais de la famille.. C'est toi qui reprendra les rennes lorsque je quitterai mon poste. Évidemment, pas maintenant, mais il n'y a que toi capable de continuer ce que toute la famille a bâti depuis sa création et à mes yeux il n'y a pas de fille adoptive qui tienne, tu es ma famille, et c'est à toi que reviendra cette tâche. euuum, joke ? Où est la caméra cachée ? T'es pas sérieux ? J'ai aucune expérience là-dedans moi, j'croyais que c'était un enfant d'un de tes frères et soeurs qui reprendrait ça moi ! répondis-je spontanément. Il lâcha un rire qui me fit froncer les sourcils. Il n'y aura que toi qui prendra ma place, pas un de tes cousins. Tu ne pensais tout de même pas que j'allais laisser n'importe qui s'occuper de mon entreprise ! Avec les études que tu fais, tu auras déjà acquis la moitié, avec mon aide à tes débuts tu finiras par apprendre tout ce qu'il y a à apprendre et tout ce passera bien. Enfin.. on aura le temps d'en discuter un autre jour, je prends ça pour un oui.