things take time
w/@Gene Deauclaire

t'arrives juste pas à y croire. te voilà plantée devant chez lui, sans vraiment savoir quoi faire. sans vraiment savoir comment tu seras reçue. est ce qu'il est au courant lui ? t'as surement raccroché un peu trop tôt. avant d'avoir d'autres détails. les plus importants ? surement pas. le fait de savoir plus de vingt ans plus tard que t'as un cousin, c'est LE détail le plus important. à quoi il ressemble ? peut-être qu'il a un peu de ta mère ? tu l'as recherché sur les réseaux sociaux évidemment pour voir ce que tu pouvais trouver. et oui, il a un peu de ta mère dans le regard. comme toi. d'ailleurs, tu ne peux pas savoir ce que tu as de ton père. tu le connais pas. il est vrai que tu ressembles beaucoup à ta mère. alors, peut-être que oui vous vous ressemblez pas mal tous les deux ? et dire que depuis tout ce temps, il était ici, à boston. bien avant toi. le destin peut-être ? tu préfères te dire que c'est ton talent de danseuse qui t'as amené ici. pas le fait qu'il fallait te mettre sur sa route un jour. tu prends le temps, devant sa porte pour réfléchir. t'as déjà réfléchis pendant plusieurs jours. pendant tout le trajet. il est temps gaïa. doigt qui presse la sonnette, une fois. deux fois. puis une troisième. pas de réponse. est ce que ça t'arranges un peu ? peut-être oui. en réalité, tu te sentais pas prête. peut-être pas autant que tu le pensais. t'as toujours cru que ta famille s'arrêtait à tes grands-parents. et ta mère. malgré tout. tu tournes les talons pour repartir, mais te heurtes à un torse « aou- merde ! » clignes des yeux après avoir grogné. tu les rouvrent et regardes la silhouette du garçon. c'était lui. pas de doute. tu te passes la main dans les cheveux, grimaçant en posant ton regard sur lui « j-je... pardon. » ok, sympa comme première approche.

things take time
w/@Gaïa Murdock

Les écouteurs sans fil dans les oreilles, tes prunelles se synthétisent à la cadence du rythme de tes doigts qui dansent sur le clavier. Sensation vivifiante lorsque tu viens nourrir le manuscrit sur lequel tu travailles depuis la fin de l'année dernière. Pour une fois, ce n'est un manuscrit que tu étudies pour le compte de ton supérieur mais bien le tien, celui dont tu es l'auteur. Bien que l'ambition soit sous-jacente d'objectif que tu te fixes, c'est surtout et avant tout pour toi-même que tu couches par écrit des longévités de lignes qui viennent remplit les pages blanches de ton ordinateur. L'idée t'est venue sur un coup de tête mais surtout lorsque tu as dû trier les affaires de tes défunts géniteurs dans le garage de tes parents. Trois cartons crochetés de poussières mais abritant des vestiges d'une enfance déjà auréolé de maturité et de tristesse aussi. Il était temps de peindre le point final d'un passif qui te poursuit sous certains attraits de profondeur, surtout dans tes sculptures, ton écriture. Personne n'était au courant de ton projet, il était plus personnel qu'autre chose. À l'état de bourgeon, tu ne voyais encore aucunement l’intérêt d'en parler à quelqu'un, pas encore du moins. Installé à la terrasse d'un coffee shop non loin de l'arrondissement de la maison de tes parents, tu étais venue prendre le bon air de ce début du mois de mars. Allongé sous la table, la tête entre ses pattes, ton golden retriever observent le mouvement des badauds qui ne cessent de remplit la grande artère principale. Même en ce dimanche matin, le plaisir du silence est de courte durée. Ton cellulaire vibre dans la poche de ta veste en cuir, tu l'attrapes tout levant les yeux au ciel en découvrant l’émetteur de l'appel. Ton père. Ce dernier bien que directeur d'agence de la police de boston, avait une passion infinie pour ses poissons et la beauté de son aquarium en demeurait la preuve. Tes parents étant parti en week-end – fort bien mérité cela dit – on vous avez demandés de venir t'occuper du précieux du patriarche Deauclaire. Leonel était bien trop occupé entre Malo et son boulot, quand à tes frangines au vue de leur tête, tu avais compris que cela était ta corvée ni plus ni moins. Après lui avoir assuré que tu étais en chemin, tu raccroches tout en fermant ton ordinateur et rangeant tes écouteurs. « Allez Roscoe, il est temps d'y aller mon grand. ». Dis-tu à l'attention de ton compagnon canon dont l'aboiement tonne plus de l'amusement qu'autre chose. Après une bonne douzaine de minutes de marche, tu pénètres dans le grand bâtiment où tu as grandis une partie de ta vie. Tu montes dans l'ascenseur, le chiot sur tes talons afin de monter jusqu'au quatrième étage puis vous descendez. Tu commences à chercher tes clés dans la poche de ta veste lorsqu'une personne te rencontre carrément dedans. Tu la rattrapes doucement sur les épaules pour tenter de lui éviter la chute, son regard s'attardant sur ton visage comme si elle te détailler. Tu penches légèrement la tête sur le coté, prenant mesure du fait qu'elle venait du fond du couloir, soit devant la seule porte du loft de tes parents. « Tout va bien ? ». Une interrogation soucieuse et sincère s'exprime dans ta voix alors que Roscoe s’assoit tout en toisant la jeune inconnue.

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w/@Gene Deauclaire

il te demandes si tout va bien; sincérité présente dans sa voix non non, ya rien qui va. j'vais clairement m'écrouler à tes pieds tellement mon palpitant s'active. que t'es entrain de penser. tes prunelles qui détaillent ses traits, sans retenue. t'es limite dans un état secondaire. clignes des paupières quelques secondes plus tard, histoire d'éviter de passer pour une psychopathe. oui, c'est bien aussi de faire bonne impression dès le départ; le soucis, c'est que t'as aucune idée de la réaction qu'il va avoir et de la tienne aussi. t'es plutôt du genre à ne pas abandonner. t'es venue ici dans un but bien précis et il est hors de question que tu repartes sans l'avoir atteint. il te demandes si tout va bien; « j-je, oui oui, ça va. » tu regardes la boule de poils à ses côtés, sourire qui nait sur tes lippes, mais t'es encore trop mal à l'aise pour t'en occuper plus que ça. tu passes ta main dans tes cheveux, puis te racles la gorge gênée « du coup, hm, t'es gene ? » gorge nouée, tu te mords la lèvre inférieure. vite vite que tout ça se termine.

things take time
w/@Gaïa Murdock

Attentif, tu prends conscience que la jeune brune te détaille de la tête au pied bien que tu t'en offusque pas le moins du monde, tu lui demandes si tout va bien. Une interrogation laissé en suspend l'espace de quelques secondes qui semblent être des minutes. Elle t'affirme une première fois qu'elle va bien avant de reporter ses prunelles sur ton compagnon canon qui aboie du haut de ces quelques mois à peine. « Roscoe ... ». Ton intonation est calme mais assez apaisé pour imposer au chiot à ne pas aboyer après autrui – la jeune inconnue étant déjà un brin bouleversé te semble-t-il. Sa seconde question t'interpelle et tu fronces les sourcils tout en la toisant de manière implicite. Entre sa gêne visible et le fait qu'elle connaisse ton prénom, tout cela est bien trop curieux d'autant plus qu'elle se trouvait à l'étage de tes parents. Les mains dans les poches, tu te contentes de répondre par la positive d'un signe de tête avant poursuivre. « c'est exact … pourquoi on s'est déjà croisé ou ... ». Tu n'auras pas le temps de finir ta réplique que le petit golden retriever vient tourner autour de la jeune femme tout en sniffant son sac. Tu lèves la tête vers le plafond de l'entrée avant de t'abaisser à hauteur de Roscoe pour le prendre dans tes bras. « Je suis désolé, rassure toi il n'est pas méchant juste curieux ... ». Dis-tu tout en caressant le sommet de la tête de ta boule de poils. « Donc puisque tu sais comment je m'appelle, je peux savoir comment tu t'appelles ? ».