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I LOVE HARVARD
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    it's always 'ily' but never 'tmabmiotbtmybfitmbomisea' (j&e)
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    Lien du postMer 10 Mar 2021 - 16:36
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    ❝ it's always 'i love you' but never 'to meet a beautiful man is one thing but to meet your best friend in the most beautiful of men is something entirely apart'
    w/ @Jeremiah H.-Williams

    Je n’aime pas être prise au dépourvu pour tout ce qui concerne le travail. Il faut dire que mon job consiste essentiellement à réparer les conneries de mes frères et de ma soeur. Ils sont bien plus calmes depuis quelques temps mais avec le Spring Break qui arrive à grand pas, je n’ose pas imaginer ce que ça va donner avec Eliott. Je l’aime, ce petit con, mais c’est celui qui me donne le plus de fil à retordre. Dimitri, à côté, c’est un oisillon. Il faut dire qu’à l’époque des frasques de ce dernier, ce n’était pas mon job et Dieu merci. Enfin, si je passe chargée du pôle, la balance des dossiers familles / hôtels changera drastiquement et même si je suis prête, j’ai peur de perdre un peu au change. Honnêtement ? J’ai hâte qu’elle décampe comme je n’ai pas envie qu’elle le fasse. Des tas de sentiments contradictoires, c’est tout moi ces derniers temps. Et rapidement, j’ajoute Pour le moment, on va dire que je suis surtout sur les articles, je m’occupe surtout de limiter les dégâts fait par mes frangins. Là, ce sera mon deuxième topic, plus le premier alors forcément… Confier ma famille à un ou une inconnu, ça ne me donne pas franchement envie. Parce que moi, j’essaye toujours de les défendre et que je les démonte personnellement avant de sauver leurs petites miches. Là, ça sera différent. Et je ne serai peut-être plus au courant de tout. J’en sais rien. Qui vivra verra, je suppose. S’il y a bien quelque chose que j’ai compris ces dernières semaines c’est que je peux me faire le schéma le plus parfait de transition en tête, s’il y a un grain de sable dans la machine, ça va tout foutre en l’air. La preuve en est de ma relation avec Jeremiah. J’ai l’impression d’être à Pompeï des années après les coulées de lave. Il faut avancer doucement pour ne rien abîmer mais en même temps, les ruines sont douloureuses et il faudrait reconstruire. Comment ? Je n’en sais rien. Peut-être qu’on va réussir à trouver aujourd’hui. Je l’espère. Qu’on trouve la meilleure manière de reconstruire cette relation qui compte autant pour l’un que pour l’autre. On peut redevenir les deux architectes de nos vies. Oui, on le peut. Et ses mots, c’est directement dans mon cœur qu’ils se plantent. Je le regarde et, les mains cachés, je joue avec le tissu de ma tenue, prête à arracher les coutures du bout des doigts pour concentrer la force et la peine qui coule dans mes veines. D’accord... Que je souffle, la voix légèrement tremblante, incapable de la contrôler comme je le souhaiterai. Je suis plutôt forte pour cela en temps normal mais là, face à l’émotion, face à toute cette sincérité et pureté, j’ai du mal. Je laisse mes mains sous la table et glisse mes doigts sur la cicatrice qui se forme sur mon avant bras gauche, cachée par les manches longues de ma veste de tailleur. Et sa prochaine question me prend un peu de court. Je pince les lèvres, ouvre la bouche et attrape mon verre pour boire une gorgée. Je connais la réponse mais il y a des nuances qui risquent d’être mal comprises ou pire, incomprises. Me battre pour lui ? Non, clairement pas. Je pense que j’en ai assez fait au début de nos retrouvailles et de notre semblant de relation il y a bientôt un an de cela. La seule personne avec laquelle je me bats depuis quelque temps, c’est moi même. Pas au sujet de Wesley cependant. Par contre, si ta question est aussi : est-ce que j’aurais voulu qu’il se batte pour moi, pour me rattraper, me retrouver, la réponse est oui. Mais ça, il ne faut pas avoir fait Saint Cyr pour le savoir. Je lui ai claqué un ultimatum en pleine gueule pour le faire ouvrir les yeux, pour le faire réfléchir et le faire se battre pour moi. Et moi, de mon côté, j’ai attendu qu’il revienne. Alors oui, ça veut aussi dire que j’ai espéré qu’il revienne. Que je souffle à voix basse, fermant les yeux quelques secondes, inspirant une large bouffée d’oxygène comme pour régénérer ma matière grise. Mais je crois que la tempête, si elle m’a fait comprendre que je l’aimais toujours, elle m’a aussi fait comprendre que lui et moi, ça n’arriverait plus jamais non plus. Il y a ce SMS que j’ai envoyé et supprimé à peine écrit parce qu’il ne me semblait pas réel et que je ne le voulais pas vraiment, plus vraiment. Je voulais plus lui faire réaliser ce qu’il perdait à nouveau plutôt que de le faire se battre pour moi. S’il avait voulu le faire, il l’aurait fait depuis longtemps. Ce n’est pas que de l’eau a passé sous les ponts mais que je ne pourrais jamais aller contre ce que je ressens au plus profond de mes tripes. Si je dois être avec un homme, je veux que mon corps tout entier soit en accord avec tout ce qu’il se passe dans sa vie. Je ne peux plus laisser mon coeur me faire faire n’importe quoi. Mais je n’en ai plus envie. Lui et moi, on a Eden en commun et ça s’arrête là. Notre relation amoureuse est du passé. Et tout ça, je le dis pour lui mais aussi pour moi. C’est la première fois que j’y crois réellement, que je le pense vraiment. À voir s’il a envie de me croire maintenant.
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    Lien du postDim 14 Mar 2021 - 9:26
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    Si on a parfois eu l’occasion d’en parler et que j’ai pu voir Ella à l'œuvre en vivant au Copley, je ne sais pas exactement quelles sont ses fonctions et les nouvelles qui l'attendent en cas de démission de Sutton. « Dim et Eliott sont assez grands pour ne pas avoir besoin que tu fasses le ménage derrière eux constamment. Non ? » Qu’elle me corrige si je me trompe, mais s’ils sont des postes importants au sein de Marriott, c’est parce qu’ils savent ce qu’ils font et non pas juste un dû lié à leur nom. Rattraper les erreurs des autres n’est pas un job à proprement parler, Ella peut faire bien mieux que ça, je n’ai aucun doute là dessus. Et si sa vie professionnelle m'intéresse et que nous avons un tas de topics à rattraper, ce n’est pas ce qui m'amène ici ce soir. Ce n’est que parce qu’elle a fait l’effort de cuisiner que je prends sur moi pour ne pas mettre le sujet sur la table avant d’avoir terminé le repas - bien que j’ignore par où je commencerais. Il y a trop à dire et rien à la fois. Peut-être qu’on s’est déjà tout dit sans s’écouter ou s’entendre.
    Lorsqu’elle me questionne sur la maison, je lui réponds honnêtement malgré la boule qui se forme dans ma gorge. Je n’ai jamais pu lui parler de cette chambre que je préparais et si j’en ai eu envie une bonne centaine de fois, je me suis aussi convaincu que c’était pour le mieux de passer ça sous silence. Tirer un trait sur le bébé m’a fait mal mais je ne souhaite pas la blesser en retour, que du contraire. La situation est bien assez compliquée pour ma meilleure amie et je sais que ses espoirs reposaient sur moi - si tant est qu’elle n’aie posé cette question à personne d’autre, mais je suis assez confiant sur ce point. Il ne manquerait plus que ça ! Ma réponse n’est peut-être pas celle qu’Ella souhaitait entendre et si je suis du genre à manipuler les mots pour que les gens entendent exactement ce qu’ils veulent de ma bouche, je ne souhaite pas lui mentir. De un, elle le réaliserait en un quart de seconde, de deux nous sommes là pour mettre les choses à plat et non pour se brosser dans le sens du poil. Puisqu’elle m’offre la parole, je lui pose la seule question qui me traverse l’esprit et, d’une certaine façon, la seule chose que j’ai besoin de savoir. Ça ne changera rien à notre situation actuelle, aux semaines écoulées loin l’un de l’autre mais j’ai besoin d’en avoir le cœur net. Qu’elle me regarde dans les yeux et me dise, elle aussi, la vérité. Celle-ci fait plus mal que prévu et je ferme les yeux un instant, pour encaisser le coup, lorsqu’elle me confirme qu’elle aurait voulu voir Wes se battre pour elle. La tempête, ces jours coincés au manoir, c’était donc ça ; une petite mise en scène, un énième appel au secours pour le faire craquer et lui donner des raisons de se battre, vu qu'apparemment il n’a pas été capable de s’en convaincre seul. Et j’imagine que si Ella est devant moi aujourd’hui, c’est qu’elle n’est pas parvenue à lui donner suffisamment d’arguments. Le gars est complètement aveugle. Je hoche doucement la tête, les yeux toujours clos, avant d’expirer lentement et les rouvrir. « Comment tu peux en être certaine que c’est du passé, si tu espérais encore qu’il te revienne il y a quelques semaines ? » Je questionne, sans aucune agressivité dans la voix - ce qui relève du miracle, parce que je boue intérieurement. « Je ne te parle pas de votre rupture et des mois qui ont suivis, mais de ces dernières semaines. » Du manoir, de la tempête. A-t-elle joué le tout pour le tout, après Lee, avant de me revenir suite à nouvel échec ? Elle est là ma question mais je ne parviens pas à la formuler clairement, de peur de la braquer, ou simplement de la réponse qui m’attend. Seulement je ne suis pas certain qu’on parle de la même chose, qu’on soit sur la même timeline. Je veux savoir où elle en est à présent, pas où elle était lorsqu’il l’a laissée en août dernier. « S’il avait tenté quelque chose pendant que tu étais au manoir, est-ce que tu tiendrais le même discours aujourd’hui ? » Je demande finalement, afin de ne pas tourner autour du pot éternellement. Pour ce que j’en sais - soit rien - il a pu tenter. Elle aussi, et la simple pensée me ferait presque remettre mon repas.
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    Lien du postDim 14 Mar 2021 - 13:23
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    Ils sont assez grands, ce n’est pas la question mais si une de leur frasque se retrouve dans les magazines people ou pire, Veritas, c’est mon rôle de m’occuper des démentis et de limiter les retombées médiatiques négatives. On va dire que si Eliott finit en cellule de dégrisement au Spring Break, on ne dira pas de lui “c’est un jeune comme les autres, ça va, ça arrive” mais plutôt “regardez moi ce qui se passe chez les Marriott, leur paternel doit se retourner dans sa tombe”. Et ça, c’est impensable. Voilà à quoi je sers, moi, à éviter que leurs petites folies ne ternissent à l’image de l’entreprise. Sans compter que si leurs écarts sont dus à certains comportements, je sais que nos partenaires pourraient se retirer. Comme lorsque la bisexualité - et le couple - de Dimitri ont été révélés. Mais là, pour le coup, les partenaires qui nous ont lâché n’ont pas été retenus et même plutôt poussés par la porte. Dieu merci que nos vies ne sont pas sous les projecteurs comme certains. Et même si je crois que j’aurais préféré parler de ce genre de sujets pendant des heures encore, nous ne pouvons pas vraiment nous le permettre. Il y a tant d’autres choses à discuter, à aborder qu’on ne peut pas se permettre de parler de nos vies professionnelles pendant des heures et des heures. Ça serait plus facile - et ça m’éviterait de passer une heure chaque soir de voir ce qu’il s’est passé dans la monde de la Formule Un, juste pour pouvoir être là pour lui en cas de souci - mais la facilité n’est pas le chemin choisi aujourd’hui. Comment ça, il y a quelques semaines ? Que je demande rapidement avant qu’il précise sur la lignée temporaire de sa question. Oh. Non. Non ! Ma voix est un peu plus sèche, comme pour stoper net le cheminement de pensées qu’il doit y avoir dans sa tête et mes mains, je les lève de mes genoux, faisant le signe ‘stop’ comme pour lui dire qu’il faut qu’on s’arrête là tout de suite avant de partir dans des interprétations foireuses et qui ne reflètent pas ce qu’il se passe dans ma tête depuis des semaines. Je parlais de l’an dernier, que je voulais qu’il se batte. Pas de ces dernières semaines. Je ne veux pas qu’il se batte pour me récupérer parce qu’il n’y a plus rien à récupérer. Les choses ont toujours été claires chez moi, je ne passerai pas après cette fille pour laquelle il m’a brisé le cœur. C’est quelque chose dont je suis sûre et sur lequel je ne reviendrai jamais. Je ne veux pas qu’il fasse quoi que ce soit dans ma direction. Y a bien eu ce SMS mais il est un peu comme les “va te faire foutre” que je pourrais envoyer avant de les supprimer et de ne jamais les mentionner parce que c’était un acte fait sur le coup de la colère mais que je ne pensais pas du tout. C’est le cerveau qui a voulu hurler mais le cœur a repris rapidement le dessus. Parce qu’une chose est claire, si c’est ce que j’avais voulu, qu’il me revienne, je n’aurais pas supprimé ce message aussitôt envoyé. J’aurais pris le risque de me prendre un vent de sa part pour savoir. Mais ce n’est pas le cas, je n’ai pas envie de cela alors autant nous éviter une perte de temps significative. Je regarde Jem, j'entends sa question et ma réponse arrive vite, terriblement vite. Je n’ai pas le temps d’y réfléchir parce qu’il n’y a rien à réfléchir. Bien sûr que j’aurais toujours le même discours Jem. Ça, j’en suis sûre. Même s’il m’avait dit qu’il m’aimait, qu’il ne pouvait pas se passer de moi et que je n’avais qu’à dire que moi aussi pour qu’on recommence notre histoire. Et je sais bien que je n’ai pas besoin d’être si précise, de dire ce genre de choses mais je veux qu’il soit conscient de tout cela. Wesley aurait pu faire n’importe quoi que ça ne changerait pas que je sois là devant toi aujourd’hui. La preuve en est, je suis là avec lui et ce n’est qu’avec lui que je cherche à arranger les choses. Jem… Je ne t’aurais rien demandé en novembre dernier si je pensais que quelque chose avait été possible à nouveau entre lui et moi. Mes mains posées sur la table, j’ai envie de les tendre pour attraper les siennes mais j’ai peur qu’il les retire alors je me retiens. Et avec cette phrase, j’espère qu’il comprend bien que je sais que Wesley et moi, nous avons atteint un point de non retour il y a des mois de cela. Les réflexes destructeurs, j’ai décidé de les envoyer valser en même temps que les déneigeuses nous ont libéré du Royaume d’Arendelle.
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    Lien du postDim 21 Mar 2021 - 17:04
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    « Certes mais tes frères ne sont ni de grands criminels, ni complètement stupides. » Bon Dimitri lui a donné pas mal de boulot, j’imagine, au moment de son coming-out mais on ne peut clairement pas appeler ça une frasque. Je comprends néanmoins ce qu’elle veut dire et le fait qu’elle soit, en quelque sorte, la personne la mieux placée pour couvrir leurs arrières. « Peut-être que de savoir que tu n’es plus derrière pour réparer les dégâts, ça va les obliger à faire plus attention à leurs faits et gestes. » Parce que peu importe la personne qui reprendra le rôle d’Ella, elle ne sera pas aussi dévouée aux Marriott, et protectrice que ma meilleure amie.
    Lorsqu’elle répond à mes questions, j’ai l’impression de ne rien obtenir que je ne sais pas déjà, parce qu’elle ne comprend pas que je lui parle du présent, de ces dernières semaines et non de la fin de son histoire avec Wesley. Je sais parfaitement l’état d’esprit dans lequel elle était car même si nous n’en parlions pas énormément, j’étais à ses côtés jours et nuits pratiquement - lorsqu’elle ne fuyait pas à l’autre bout du monde. Ce qui m'intéresse, ce n’est certainement pas le passé, “l’avant Lee” qui - de mon côté - est un nouveau virage dans notre amitié, après celui pris lorsqu’elle m’a demandé d’être le père de son enfant. Je m’applique donc à répéter les choses clairement et l’observe m’arrêter d’un geste, ce qui ne m’empêche pas de lui poser ma dernière question clairement, afin qu’il n’y ai plus place à la confusion. Il fut un temps où nous étions comme connecté en Wi-Fi mais aujourd’hui, on en est bien loin. Je hoche la tête lorsqu’elle me confirme qu’elle parlait de l’an dernier, ce que j'espérais sans réellement oser y croire. En vérité, quoi qu’elle me dise, je ne suis pas certain de pouvoir la croire sur parole parce que Ella est éparpillée ces derniers temps, comme si son cœur et sa tête ne fonctionnaient pas au même rythme, om qu’ils cessaient d’être connectés par moment. Ce n’est pas une volonté de sa part de mentir, je suis sûr qu’elle pense ce qu’elle dit, mais ça ne m'empêche de rester sur mes gardes, afin de me protéger un minimum. Si j’ai appris quelque chose dernièrement, c’est bien que personne ne
    le fera pour moi. Je l’écoute et lorsqu’elle prononce ce “qu’il ne pouvait pas se passer de moi”, je serre les dents et ferme un instant les yeux. Pourquoi insister à ce point, entrer dans les détails d’une hypothétique discussion, si ce n’est pas exactement ce qu’elle espère ? Moi je pense qu’elle rêverait de les entendre, ces mots. Peut-être pas pour y répondre favorablement mais par fierté, pour la satisfaction de se dire qu’il est toujours là, à ses pieds, alors que c’était un peu l’inverse jusqu’ici. Je ne risque pas de lui dire, ça, lui ayant bien assez souvent fait remarquer que sa fierté s’était fait la malle. Et peut-être que c’est un peu pareil, pour moi ? Est-ce que Ella a juste besoin de savoir qu’elle a toujours la main, qu’elle peut faire de moi ce qu’elle veut quand elle le veut parce que j’ai toujours plié à tout et répondu présent ? Je n’y accorde qu’une rapide pensée et me concentrer sur elle, sa voix, et ce qu’elle affirme. « Ok. » Je souffle et me triture nerveusement la lèvre. Elle ne doit même pas savoir que parler de ce bébé, qui pourrait déjà être en cours de route, me fait du mal aussi. Elle ne m’aurait rien demandé si elle pensait que quelque chose était encore possible… Sauf que je n’ai pas envie d’être ce choix parce que Ella pense que c’est fini, définitivement, mais parce qu’elle a choisi que ça l’était. Je joue sur les mots, mais ils ont tellement d’importance. « J’ai vraiment envie de te croire… Mais quand je pense au nombre de messages que vous échangez par jour ou à votre relation actuelle, j’ai du mal à le faire. » J’admets, joignant les mains devant moi sur la table en reculant légèrement ma chaise. Elle m’a fait comprendre qu’elle avait pris ses distances, depuis notre dernière conversation, mais je vais me la jouer Saint-Thomas sur ce coup là. Le problème est qu’il est difficile de constater les choses en étant loin d’elle constamment.
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    Lien du postLun 22 Mar 2021 - 13:56
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    Pas complètement stupides ? Non, c’est sûr. Mais j’ai pourtant l’impression qu’il n’y a que l’interdit et les conneries qui les animent, ces deux-là. Dimitri a eu ses moments, quand ils faisaient ses courses de voitures illégales, et je sens que pour Eliott, ce n’est que le début. J’aimerais qu’il soit au moins aussi discret que Camila mais ça me semble bien compromis. Je vais devoir faire avec, me casser le crâne pour leur trouver les excuses les plus valables de la terre et ça me fatigue déjà d’avance, je ne peux pas le nier. Tu veux pas aller les voir l’un après l’autre pour leur dire ça ? Je ris légèrement mais je le pense vraiment. Qu’est-ce que j’aimerais que quelqu’un leur mette un peu de plomb dans la tête. Bon, depuis que Dimitri a Thaïs, il s’est bien calmé - dieu merci - mais c’est le cadet qui m’inquiète, surtout avec le Spring Break dans quelques semaines.
    Enfin, pour le moment, je dois laisser mes frères loin de moi, loin de mon esprit et me concentrer sur ma vie et sur ma relation avec Jeremiah. Avant de sauver mes frangins et l’entreprise, il faut que je nous sauve parce que je vois bien que nous fonçons dans un mur que je ne veux pas voir. Peut-être que comme Vision, nous nous découvrirons des pouvoirs et nous finirons par les traverser, ces murs. Peut-être que les obstacles ne sont là que pour le commun des mortels mais que nous, ils ne nous feront pas mal. Oh, si seulement. Mais je sais bien que ce n’est pas le cas. Parce que face à son ‘ok’, je vois bien que mes mots ne sont pas des incantations, que ce que je lui dis, il n’y croit pas vraiment et que nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde. Je ne sais plus quoi faire - pas quoi faire - pour qu’il me croit. J’ai envie d’hurler, de plaquer mes mains contre la table et de m’emporter pour lui montrer la Ella passionnée et passionnelle qu’il a toujours connu. Peut-être que c’est mon calme qui l’inquiète, qui le fait douter. Je n’en sais trop rien mais je n’ai pas la force de m’emporter. Je ne peux pas le forcer à me croire, je ne peux pas le forcer à m’écouter, à m’entendre et à voir qu’il n’y a que de la sincérité dans tout ce que je dis. Que si j’entre dans les détails, c’est parce que je suis prête à me mettre à nue devant lui pour qu’il comprenne la sincérité de mes propos. Ce n’est même plus parler de vérité mais bien de sincérité et toute la différence est là. Je veux qu’il comprenne que tout ce qui sort de mes lèvres, bien qu’il ne croit pas à tout, est sincère. Je ne suis pas là pour essayer de lui dire ce qu’il veut entendre et le convaincre de me faire confiance parce que ça, il n’y a que lui qui peut le faire pour lui, justement. S’il n’a pas envie, il n’y a rien que je puisse dire qui le fera changer d’avis, qui le fera accepter et avancer, en quelque sorte. Et je me rends bien compte qu’il n’en a pas l’envie ou le courage. Tu as du mal à le faire parce que tu ne veux pas vraiment Jem. Et je comprends. Que je souffle, sentant les larmes monter et ces dernières me piquer les yeux. Moi aussi, j’aurais du mal à croire ce qu’il me dit après tout cela. Mais je crois que si je venais à perdre confiance en mon meilleur ami, ce serait comme me perdre. Mes mains, qui étaient sur la table, glissent à nouveau sous la table, cachant les tremblements que je sens naître dans le bout de mes doigts. Je me redresse légèrement et souffle Je ne sais pas ce que je peux dire pour te convaincre de la sincérité de mes mots. Je ne suis pas là pour jouer. T’es pas mon jouet Jeremiah. Et ça, il faut qu’il le comprenne. Tu me connais assez pour savoir que je ne te ferai jamais ça. M’amuser de quelqu’un d’autre, pourquoi pas, vraiment. Mais de lui ? Non. Et s’il pense que c’est ce que j’ai fait, ce que je fais, il se trompe sur toute la ligne. Et j’ai l’impression qu’il a oublié que si je lui ai demandé d’avoir un enfant avec moi, ce n’était pas faute d’avoir Wesley mais bien parce que c’est lui que je voulais - et veux toujours - pour ce rôle. Et j’ai bien parlé d’avoir un enfant ensemble et non pas qu’il me fasse un enfant. Je veux être parents avec lui, pas qu’il soit le géniteur. Et là, ça m’échappe. Tu le voulais vraiment cet enfant avec moi Jeremiah ? Je suis incapable de retenir mes mots plus longtemps. J’ai besoin de savoir. Parce que, bien qu’on en ait jamais parlé réellement, j’ai bien compris que ce n’était plus à l’ordre du jour. Mais j’ai besoin de savoir si c’est pour moi qu’il aurait été capable de le faire ou pour nous deux. Est-ce que cette famille, il la veut autant que moi et avec moi ou pas ?
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    Lien du postLun 5 Avr 2021 - 11:43
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    « Dim n’est pas si terrible. » Dis-je avec un sourire, sans trop savoir ce qu’il en est d’Eliott. Il est clairement l’enfant Marriott dont je suis le moins proche, ce qui s’explique aussi par notre différence d’âge.
    Je ne m’étale pas plus sur le sujet, parce que je ne pense pas que ses frères soient à l’ordre du jour ni qu’il y aie de grands drames à déclarer les concernant dernièrement. Je n’en suis pas certain car j’avoue que, si j’ai essayé d’être présent pour Dimitri, la dégradation de mon lien avec Ella et le déménagement du Copley m’ont irrémédiablement éloigné de lui aussi. J’ai évité l’hôtel au maximum afin de ne pas avoir à entretenir une conversation pour laquelle je n’étais pas prêt, ce qui n’a pas aidé à beaucoup se parler. Je fronce les sourcils lorsqu’Ella me dit que je ne veux pas vraiment lui faire confiance, ce qui est en grande partie faux. Seulement elle m’a fait du mal dernièrement et je n’ai d’autre choix que de me méfier afin de me protéger. Ce n’est pas ses mots qui m’inquiètent mais son coeur, qui ne me donne pas l’impression de savoir sur quel pied danser. « Tu te trompes. » Je souffle juste, mâchoire contractée parce que toute cette histoire m’énerve au plus haut point. Et qu’elle pense savoir ce que je ressens, ce que je veux ou ne veux pas, ne fait que me frustrer un peu plus. « Le problème Ella c’est que je pense que tu y crois, à tout ce que tu me dis. Je ne pense pas que tu essayes de me mentir ou de me manipuler, mais je n’arrive pas à savoir si tu es convaincue de tout ça ou si t’essayes juste de t’en convaincre pour avancer. » Je n’arrive pas à savoir si la page est tournée avec Wesley, où si elle cherche à tout prix à s’en convaincre parce qu’il lui faut avancer.
    Mes yeux se ferment lorsqu’elle mentionne le bébé, pour lequel je ne lui ai jamais rendu de décision claire parce que ma meilleure amie ne m’en a pas laissé le temps. Même avec quelques semaines de recul, je ne parviens pas à savoir si j’aurais préféré que cette histoire ait lieu lorsqu’il était “trop tard”, qu’Ella portait déjà notre enfant, ou si c’est arrivé pile à temps, avant de m’engager à l’aveugle. Je me redresse de ma chaise et récupère ma veste, que je commence à enfiler, sur le départ. « Couvre-toi. » Dis-je, pour qu’elle comprenne que je ne me barre pas au beau milieu de cette conversation et l’embarque avec moi. Mon ton est assez catégorique et laisse peu de place à la discussion : Lui montrer les choses est bien plus clair que tenter de lui expliquer. « Je veux te montrer quelque chose. » Je précise tout de même face à son air dubitatif et récupère pour elle une veste, que je tiens dans mes mains afin qu’elle vienne y passer ses bras. La tempête a beau avoir quitté la ville, les températures restent très froides et je ne tiens pas à ce qu’elle s’enrhume pour les quelques mètres qui séparent l’entrée de l’hôtel à la voiture. Ou la voiture à la maison. Le trajet - dans l’ascenseur, mais également en voiture - se passe dans le silence complet. J’ouvre la grille devant la maison, gare la voiture et ne prends pas la peine de nous débarrasser de nos manteaux avant de la guider à l’étage. Et après tout ça, j’hésite et marque une pause de plusieurs secondes devant la porte qui cache un début de nurserie, dont l’établissement a été mis sur pause pour la tempête et n’a ensuite jamais repris. Les doigts sur la poignée, je finis par l’ouvrir et pousse la porte pour qu’elle s’ouvre complètement, avant de faire un pas en arrière pour lui dégager l’entrée. Je n’ai pas mis les pieds dans cette pièce depuis que j’ai ordonné à Amelia d’arrêter les travaux pour se concentrer sur le reste de la maison. Il n’y a donc que les murs, peints en beige, la garde-robe montée, le lit-cage, et le reste encore dans des boîtes qui n’ont pas été ouvertes. En retrait, je déglutis et observe son expression, le cœur serré. Ce n’est pas du tout ce que j’avais prévu ; ce moment était censé être l’un des plus heureux de notre vie, pas une vérité qui fait plus de mal que de bien. « Je ne t’ai pas parlé de la maison quand j’ai signé, parce que je voulais te surprendre. » J’avoue et m’autorise enfin un pas en avant, pour pénétrer dans la chambre sans trop m’y aventurer. Si j’aimerais ajouter autre chose, je n’y parviens pas, conscient que ça doit lui faire au moins autant de peine que ça m’en fais à moi.
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    Lien du postLun 5 Avr 2021 - 19:41
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    Je regarde Jem et souris légèrement. Non, Dimitri n’est pas si terrible que cela. Enfin, il ne l’est plus. Dans le passé, c’était autre chose et on s'est souvent disputé pour cela. Les courses illégales de voiture, c’était vraiment quelque chose et alors, lorsque sa meilleure amie était la vodka, n’en parlons pas. Mais il a grandi, il a appris à gérer ses émotions, à se calmer et à voir que la vie mérite toujours d’être vécue sans aller la mettre en jeu tous les quatre matins. Eliott n’est pas encore à ce niveau et j’espère qu’il va y arriver bientôt, ce dont je doute fortement. On dit souvent que le premier enfant est la version d’essai non ? Je peux confirmer que Dimitri était la version d’essai de toutes les merdes qui concernent Eliott et les péripéties qu’il va me faire vivre. Je n’en ai pas fini mais au moins, je serai préparé lorsque j’aurais mes propres enfants, si tenté que cela arrive un jour. Mais pour le moment, ce n’est pas au futur hypothétique que je dois penser mais bien au présent, à cette conversation que nous avons aujourd’hui en ce lieu. Je le regarde quand il me dit que je me trompe et j’ai grandement envie de lui demander ce qu’il veut dire réellement alors. Est-ce qu’il veut vraiment croire à ce changement que j’opère dans ma vie ? À ces limites que je mets avec mon ex petit ami parce que, si j’essaye de ne pas vivre dans un futur incertain, je n’ai clairement pas envie de vivre dans le passé. Des torts, j’en ai des tas, peut-être trop même, mais ma bonne foi, je ne peux pas lui faire avaler comme on gave une oie. J’en suis convaincue. Que la page est tournée avec Wesley. En fait non, je n’en suis pas convaincue, je le sais. Parce que je ne veux pas plus que je ne peux pas. Et en disant ces mots, je n’essaye de convaincre personne. C’est une vérité pure et simple, de celle qu’on apprend quand on est gamin. Vous savez ? L’eau bout à 100°c, 1+1=2. Et bien, à cette jolie liste doit s’ajouter “la page est tournée”, point barre, retournons à la ligne. Mes yeux sur Jeremiah, il y a quelque chose qui se décroche en moi. Pas mon coeur, mais le poids qui essayait de le tirer vers le bas. Je le sens sur mon bas ventre avant de disparaître. Comme si le fantôme qui me pesait disparaît et c’est bien pour cela que je prends mon courage à deux mains et lui souffle ces mots, cette question qui me ronge de l’intérieur. Est-ce qu’il le voulait cet enfant ? Est-ce qu’il l’a voulu ? Je n’en sais rien, il ne m’a jamais rien dit et quand je le vois se redresser, je pense qu’il peut voir la panique dans mon regard. Je l’interroge du regard et ne comprends pas trop ce qu’il se passe. Je pensais qu’on discutait bien et… Oh. D’accord. Que je souffle alors que Jeremiah me tient ma veste. J’y glisse mes bras et jette un coup d’oeil sur Otis qui n’a pas bougé d’un centimètre. Bien. La porte fermée, les clés dans la poche de mon manteau, je n’ai même pas pensé à prendre mon téléphone avec mais ce n’est pas bien grave. Les mains dans les poches, assise dans la voiture, je bats de la jambe, stressée et paniquée de ce qu’il peut bien vouloir me montrer chez lui. J’étais là il y a quelques jours à peine. Y a-t-il quelque chose qui a changé à ce point ? Je n’en sais rien et je n’arrive pas à parler, à sortir le moindre mot, ce qui n’arrive jamais. L’estomac tordu, je me demande si je ne vais pas finir par rendre le repas que nous avons fini il y a quelques temps maintenant. Je le suis dans un silence de mort. Il n’y a que mes talons que l’on entend claquer sur le sol de la maison et peut-être une horloge un peu bruyante dans le salon. À l’étage, je le regarde, l’interrogeant toujours du regard, face à une porte qu’il n’a pas ouverte en début de semaine dernière. Les travaux ont été terminés aussi rapidement et il ne pouvait pas attendre pour me la montrer ? Je ne comprends rien de ce qu’il se passe, mon cerveau et mon cœur tentant de se réguler et de ne pas se nourrir de fausses joies. Parce qu’on parlait du bébé et puis… La porte s’ouvre sous mes yeux, il fait un pas en arrière et moi, je sens mes jambes flageoler ainsi que les larmes monter, je ne peux pas le nier. Un pied devant l’autre, j’ai l’impression que mes talons vont craquer sous mon poids, sous le poids de la culpabilité, des erreurs passées et du futur incertain qui nous attend à ce sujet. Ma main sur le lit, mes yeux qui balayent la pièce, j’entends sa voix et mets quelques secondes à me tourner et lui faire face. Jem... Dans un souffle, son prénom - enfin plutôt surnom - s’échappe de mes lèvres. Je pince les lèvres, ne souhaitant pas m’effondrer devant lui. Tous mes rêves, ils sont là. Toutes mes envies, elles sont là, sous mes yeux. Cette chambre, cet enfant que je rêve qu’on ait ensemble. Et lui, bien entendu. Les mots me manquent. Et il n’y a que lorsque je suis bouleversée et que tout se met en perspective que cela m’arrive. J’avance vers lui, un pas plus déterminé que celui avec lequel je suis entrée dans la chambre, mon corps proche du sien, mes yeux dans les siens, ma poitrine qui se lève et s’abaisse plus rapidement qu’à l’habitude. Le rush d’adrénaline, l’envie de l’embrasser, de lui dire tout ce qu’il se passe dans ma tête et dans mon cœur. De lui dire ces mots que j’ai déjà écrits pour décrire ce que je ressentais pour lui ; “Tu vois ce que c’est le bonheur ? Le bonheur c’est Jem”. Je ferme les yeux quelques secondes et souffle Je... Mes yeux se rouvrent et j’aimerais qu’il puisse lire en eux, qu’il puisse s’y glisser et entendre tout ce que j’ai à lui dire, à lui souffler, à lui crier. Toutes ces choses dont je me suis rendue compte au fur et à mesure des jours passés loin de lui. Ma main qui glisse sur sa joue, je souffle Ces roses, il y a quelques jours, je les ai toutes pensées une à une. Chaque signification, chaque interprétation. Ma main se pose sur sa joue et je le regarde dans les yeux J’ai passé des heures à lire toutes les significations, à réfléchir à celles que je pouvais envoyer et ne pouvais pas envoyer. Jusqu’à la rose rouge. Je ne savais pas si je pouvais te l’envoyer, si j’avais le droit de te l’envoyer. Après tout, il m’a bien dit que des déclarations de cette envergure, ce n’est pas par message qu’il fallait le faire. J’ai pourtant tenté, pensant que ça serait plus facile. Mais quand il s’agit de relation, rien n’est facile. Et puis, quand je t’ai dit d’en trouver la signification, c’était… lâche. Je voulais me cacher un peu plus, toujours plus. Peur de faire face à tout ce qu’il se passait dans mon corps, dans mon cœur. Peur d’avouer des choses que je ne suis pas sûre d’avoir le droit de ressentir. Cette rose rouge, elle voulait parler d’éternité, de ma reconnaissance à ton égard, du respect que j’ai pour toi, bien entendu. Mais aussi de la puissance et de la profondeur de mes sentiments à ton égard. De tout ce que je ressens pour toi, tous ces sentiments que j’ai laissé bourgeonner dans mon cœur, que j’ai laissé fleurir ces derniers temps. Que je souffle, mes yeux toujours dans les siens. C’était ma tentative désespérée et désespérante, je te l’accorde, de t’ouvrir mon coeur. Je pince mes lèvres et souffle Je suis douée avec les mots en temps normal mais tu me perturbes trop. Je ris légèrement et me recentre rapidement. J’ai envie de te montrer comment tu me fais me sentir. En l’embrassant, en lui ouvrant réellement mon coeur.
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    J’ai l’impression que nous tournons en rond et j’en suis tout aussi responsable qu’elle. Ses mots, peu importe la manière dont elle les tourne, mettent énormément de temps à faire leur petit bonhomme de chemin jusqu’à ma tête. Je les entends, mais je ne parviens pas à y croire, à m’y accrocher, de peur d’une chute plus douloureuse que la précédente. Ella joue avec mon coeur depuis des années, sans que jamais je ne déclare forfait. Si la douleur était réelle, c’était bien plus simple quand les choses étaient claires, nettes et précises entre nous. Quand je savais que notre histoire était à sens-unique et qu’il ne tenait qu’à moi de l’accepter et avancer, plutôt que de rester sur place jour après jour. Année après année. Là, ses propres sentiments viennent s’ajouter à l’équation et je ne suis pas certain de pouvoir y croire, parce que je ne comprends pas comment le changement peut s’opérer après onze années. Je hoche doucement la tête lorsque ma meilleure amie me dit qu’elle sait que les choses sont terminées avec son ex petit-ami. Peu importe ce que cela veut dire pour nous, je suis heureux de l’entendre parce qu’elle mérite d’avancer et se libérer de cette histoire malsaine dans laquelle elle n’a jamais été aimée et respectée à sa juste valeur. Je ne connais pas très bien Wesley, mais qu’il aie pu jouer sur deux tableaux alors qu’il avait Ella à ses côtés me dépasse et j’espère qu’il s’en mord les doigts à présent.
    Je ne réponds rien sur le sujet, car le soulagement est de courte durée. J’ai l’impression que mon cœur tombe au fin fond de mon estomac lorsqu'Ella mentionne le bébé, et ce futur que je visualisais déjà, quitte à faire une croix sur mes chances d’avoir la petite vie parfaite dont j’ai toujours rêvé. Ma femme, mes enfants, une vie de famille comme celle dans laquelle j’ai grandi : loin d’être parfaite, mais remplie d’amour. Le plan n’était peut-être pas idéal, certainement pas classique, mais si renoncer à ça voulait dire faire d’elle la mère de mes enfants, le sacrifice n’en était pas vraiment un. Lee m’a mis de la poudre aux yeux, m'a laissé penser que je pourrais, peut-être, tout avoir et pas uniquement une vie à co-parenté avec ma meilleure amie. J’y ai cru, et c’est là mon erreur, pas la sienne. Ella ne s’est pas exprimée, à l’époque, sur un changement dans ses sentiments, j’ai juste lu ce que je souhaitais lire entre les lignes. Notre complicité, son regard sur moi qui n’était plus le même… Je me suis laissé y croire comme jamais auparavant. Et puis cette foutue tempête est venue tout remettre en cause, pour me laisser avec un énorme vide et bien plus de colère que je n’en ai jamais ressenti. Une Formule 1 lancée en ligne droite dont les freins vous lâchent soudainement. Pas vraiment, car je n’y aurais pas survécu alors que je suis toujours là, debout, malgré la douleur. J’hésite lorsqu’on arrive devant ce qui aurait dû être la chambre du bébé et finit par la dévoiler, restant en retrait pour lui laisser le temps de comprendre, et d’encaisser le coup. Ce n’est pas pour lui faire du mal que je lui montre la nurserie, mais pour qu’elle comprenne que ce bébé, je le voulais presque autant qu’elle. Ce n’est pas de bon cœur que je me suis éloigné d’elle, mais parce qu’en j’en avais besoin pour faire le deuil de la vie dans laquelle je nous voyais déjà. J’inspire de manière saccadée lorsqu’elle prononce mon prénom et ferme les yeux une dixième de seconde en expirant. « Ne pleure pas. » Je la supplie en voyant ses yeux brillants et reste planté au beau milieu de la chambre, paralysé, lorsque sa main se pose sur ma joue. Ella a beau cherché mon regard, je ferme les yeux en penchant doucement la tête sur le côté pour profiter quelques secondes de ce contact. Je rouvre les yeux lorsqu’elle parle de ces roses, qui m’ont fait autant de bien que de mal et que j’ai refusé d’analyser ou comprendre. Ces onze années d’amitié mérite au moins une conversation en face-à-face, une conversation durant laquelle je peux analyser chacun de ses gestes, de ses mots, et voir la sincérité - même s’il y a toujours cette possibilité que je vois ce que j’ai envie de voir. Mon cœur est malmené et sur le point d’exploser mais je ne cille pas, de peur de rater quelque chose ou de réaliser que ce n’est que le fruit de mon imagination. Combien de fois les ai-je rêvé ces mots ? « Depuis quand je te perturbe ? » Je souffle avec un sourire, parce qu’on est toujours parvenu à tout se dire sans prendre de pincettes. Et si c’est lancé avec humour, la réponse m'intéresse parce que je ne parviens toujours pas à comprendre le changement qui s’est opéré chez elle, dans son cœur. Mes mains sur ses joues, je l’observe et ça me demande tous les efforts et la bonne volonté du monde de ne pas presser mes lèvres sur les siennes. Peu importe à quel point je veux tout ça, je nous veux nous, cela ne m’autorise pas à causer des dommages collatéraux et blesser une personne qui n’a pas demander à se retrouver au beau milieu de tout ça. Je n’ai jamais été de ceux qui joue sur deux tableaux et ne vais pas commencer sous prétexte que tout ce dont je rêve se trouve devant moi. Mes yeux dans les siens, je les ferme et pose mes lèvres sur son front, à la recherche de mes mots, avec la peur que ceux-ci, quels qu’ils soient, viennent détruire comme un château de cartes tout ce qu’elle vient de me dire. « Je fréquente quelqu’un, depuis quelques jours. » Je murmure et m’écarte afin de pouvoir l’observer. C'est quelque chose que je ne peux pas lui cacher, même s'il aurait été facile de le faire. « Je veux tout ça, Ella. Le bébé, nous. C’est ce que j’ai toujours voulu et même si je suis mort de trouille que tu te réveilles et réalises que ce n’était qu’un leurre, je ne suis pas assez stupide pour passer à côté de notre chance. » Pas alors que c’est ce que j’ai toujours désiré, et tant pis si je cours vers ma fin. Je crains de nous perdre mais je ne peux pas laisser cette peur nous empêcher d’essayer et, peut-être, nous trouver. « Mais s’il doit y avoir un nous, je veux qu’on fasse les choses bien, sans se précipiter. La prochaine fois que je pose mes lèvres sur les tiennes, je veux qu’il n’y ait que toi, que nous. » Parce qu’elle ne mérite pas d’être “l’autre”, alors qu’elle a toujours été seule dans mon cœur. Pas plus que Spencer ne mérite d’être trompée, quand bien même nous n’avons rien défini entre nous.
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    Lien du postDim 11 Avr 2021 - 23:21
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    Je me suis fait des centaines de films, j’ai imaginé toutes les réactions possibles de ma part selon ses réponses, ses envies et ses mots. J’ai vraiment tout imaginé, le positif, le négatif, le neutre. Tout. J’ai imaginé les manières de le dire. Au téléphone. Par message. Face à face, autour d’un dîner, avec Cameron qui dort dans sa chambre. J’ai imaginé les plus doux des mots mais aussi les plus difficiles, ceux qui écorchent, qui font mal mais qui témoignent d’une sincérité à faire pleurer les Anges. J’ai vraiment pensé à tout, sauf à ça, la chambre du bébé, la nurserie, les meubles montés à moitié. La poussière qui s’installerait presque comme dans un musée dont on a fermé la salle d’exposition pour rénovation. Sauf que là, c’est le musée d’un projet avorté. Et ça, je ne l’avais pas imaginé. Je ne pensais pas qu’il avait été si loin dans ses réflexions, dans ses plans, dans sa planification du futur. Et quand j’en vois l’avancée, les retombées, c’est avec le cœur en miettes que je me trouve. Bien fait. Voilà ce que me dit mon coeur, pas forcément fan à l’idée de souffrir mais bien conscient que je n’ai rien fait pour que ça se passe autrement, en quelque sorte. L’esprit de contradiction, l’envie de réellement avancer mais surtout de savoir où j’allais… Aujourd’hui, je suis face à ce qu’il avait prévu et tout cela, c’est mille fois plus fort que les centaines de mots qu’il aurait pu me dire, les centaines de phrases que j’aurais pu ne pas comprendre complètement. Ou leur donner la signification que j’aurais souhaité. Je comprends pourquoi il n’a pas voulu me montrer toute la maison la semaine dernière. J’ai l’impression d’avoir pris un coup sec en plein dans le plexus solaire et que je n’arrive pas à respirer, que l’air me manque. Non... Que je souffle doucement, essayant de ravaler l’avalanche qui rêve de couler le long de mes joues. Toutes mes émotions se mélangent et mon cerveau a du mal à tout réguler. Moi qui ne montre pas grand chose en temps normal, me voilà à nue bien trop souvent. Mais ma psychologue a raison, ça fait du bien. Et puisque l’émotion prédominante n’est pas la tristesse, les larmes ne roulent pas mais les mots, quant à eux, sortent de ma bouche comme ils ne sont pas sortis depuis un petit moment, avec une terrible facilité. Cela fait bien longtemps qu’on a pas été aussi franc l’un avec l’autre et c’est agréable. Je vois ses yeux se fermer et profiter du contact de ma peau sur sa joue et je pince les lèvres. Une grande bouffée d’oxygène et je repars dans mon monologue. Je sais qu’il ne me coupera pas, qu’il n’essaiera pas de me contredire, de contrecarrer mes mots parce que ce n’est pas celui qu’il est. Son sourire me réchauffe le cœur et mes doigts pressent légèrement contre sa joue. Est-ce que tu veux une date précise ? Que je demande avec un léger sourire sur le visage, les lèvres toujours scellées, quand je ne parle pas, pour être sûre qu’elles ne tremblent pas. Je crois que je me suis vraiment mise à me poser des questions lorsque tu es venu dans ma chambre le 18 décembre pour savoir si la douche, c’était pour faire pencher la balance ou parce que j’en avais envie, envie de toi. Que je dis doucement. À Noël, enfin, à ton anniversaire, je me suis dis que j’avais terriblement de chance de t’avoir dans ma vie et qu’en fait, j’ai juste toujours été trop conne de ne jamais te voir de cette façon avant ce jour là, tu vois ? Et ce n’est pas que j’avais des doutes et tout ce qui va avec c’est juste que je ne souhaitais pas que mon meilleur ami paie de l’état de mon cœur. Jeremiah n’est pas un rebound, il n’est pas un homme que je peux manipuler pour me sentir mieux. Et quand j’ai eu mes douleurs, avant Lee et que t’es resté avec moi au lit, dans tes bras, à rien dire, juste à subir mes doigts qui se refermaient sur ta main bah… Ça n’a pas arrangé les questions qui se bousculaient dans mon esprit. Mais ça, ce sont essentiellement les éléments qui m’ont perturbé, qui m’ont mis la puce à l’oreille, comme on dit. Mais le moment où c’est passé d’un doute à une réelle perturbation pour moi c’était à Lee, quand je me suis réveillée à tes côtés le premier jour et que je me suis imaginée vivre là avec toi, coupée du monde. Ça ne m’aurait pas gêné. Vraiment pas. L’endroit est merveilleux et puis, je suis sûre que je serais heureuse comme ça. Et ce matin là, je me suis dis ‘merde Ella, écoute ton coeur, il réagit pas comme avant’. Il bat plus fort, différemment, la musique est plus douce, plus agréable, plus tout. Et j’ai pris peur, ce matin-là. Je n’ai rien dit, j’ai tout gardé pour moi, j’ai enfoui tout ce qu’il y avait pour ne rien gâcher de ce moment ensemble, ne pensant pas que c’était ma relation que je gâchais. Il parait que si on se convainc des choses pendant assez longtemps, on finit par y croire. Mais je sais que ce n’est pas vrai. Parce que tenter de me convaincre qu’il n’y avait rien de plus que les sentiments amicaux que j’ai toujours eu pour Jeremiah m’a juste montré que j’étais conne, complètement conne. Et quand il pose ses lèvres sur mon front, les larmes que j’ai réussi à refouler jusqu’ici reviennent de plus belles. Je mords l’intérieur de ma joue et les mots qu’il prononce sont pire que les ongles les plus tranchants de la planète. Qui veut du steak de coeur ? Du carpaccio même, pour ce que ça vaut. Oh. Que je souffle, faisant un pas en arrière. Ok. Mes yeux glissent sur son corps, ses jambes et finissent sur mes pieds. Une énorme tristesse se glisse sous mon épiderme et la voilà, l’émotion prédominante de cette deuxième partie de conversation. Je relève le visage pour le regarder et prendre sur moi. Bien entendu, Ella, il fallait que t’ouvres ta grande bouche aujourd’hui, maintenant, trop tard. Ah, pour les timing, je ne suis clairement pas forte. Et je ne peux pas lui en vouloir. J’ai envie de crier, j’ai le cerveau qui hurle mais je sais aussi que je ne peux pas. Bien fait. Là, c’est le cerveau qui s’y met. J’ai l’impression que les secondes durent des heures alors que ce n’est pas le cas. Je l’écoute et acquiesce. Il ne veut pas laisser passer à côté de notre chance. Faire bien les choses. Qu’est-ce que ça veut dire ça ? Prendre notre temps. D’accord. Et le temps, quand commence-t-il ? Parce que je sais que celle ou celui que Jem fréquente n’est pas n’importe qui. Pour qu’il se considère plus ou moins indisponible, c’est important et bien que l’impression d’un déjà vu tente de s’immiscer dans mon esprit, je balaye tout cela très rapidement. D’accord... Alors j'attendrai. Je suppose que c'est ça la prochaine étape, non ? Attendre qu'il mette fin aux choses avec cette personne ou avec moi, définitivement. Je ramène mes bras au niveau de ma poitrine, comme pour me cacher, pour me protéger parce que j’ai l’impression que mon cœur va lâcher. Et pour la première fois depuis des mois, j’ai peur. Peur qu’il se rende compte qu’avec l’autre personne, c’est mieux qu’avec moi et qu’un rêve, ça se change, ça évolue. Peur que ce soit moi qui ait laissé passer notre chance des dizaines de fois déjà. En tout cas Jem, je ne vais pas me réveiller et tu sais pourquoi ? Parce que je ne dors pas. J’ai les yeux grands ouverts, je suis éveillée et je suis désolée. De foutre un nouveau coup de pied dans cette vie qu’il essaye de construire sans moi, loin de moi. Je prends une large bouffée d’oxygène et souffle Fiou. Je ne l’imaginais pas si émotionnelle cette soirée. Ça, c’est clair que je n’aurais pas pu l’imaginer. Ça te gêne si je reste là quelques minutes, seule ? Que je demande en lui adressant un léger sourire. Juste deux minutes et je… rentrerai. Enfin, sauf si tu as des questions, bien entendu. Ou que d'autres me viennent. Parce qu’on est là pour ça, non ? Se dire tout ce qu’on a à se dire, se demander tout ce qu’on a à se demander, pour tout clarifier. Et là, j’ai tellement mal que ma volonté de lui demander de féconder quelques ovocytes - ils survivent mieux à la congélation ainsi - et d’établir un contrat sur le fait que je n’ai pas le droit de m’en servir avant mes trente cinq ans minimum, me semble être un sujet à oublier. Je ne suis clairement pas prête pour cela, pour cette discussion. Il m’a prise de court, impossible de le nier.
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    Lien du postDim 18 Avr 2021 - 12:05
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    Cette conversation est douloureuse, mais il n’y a aucun doute sur le fait que nous en avons besoin pour avancer. Après des semaines de silence pesant entre nous, de colère que je ne parviens pas si bien à retenir, Ella et moi devons tout mettre sur la table et faire le tri. J’ignore comment nous allons pouvoir nous retrouver, avec ce fossé entre nous, mais s’il y a bien une chose dont je suis certain, c’est que notre amitié ne s’arrête pas ici et maintenant. Elle est mon pilier depuis notre première rencontre, ma moitié, et je ne compte pas tirer un trait sur tout ce que nous avons vécu, peu importe à quel point ça peut être douloureux d’être à ses côtés certains jours. Je hoche doucement la tête lorsqu’elle me confirme qu’elle ne va pas se mettre à pleurer. C’est égoïste de ma part de lui demander de ravaler ses larmes plutôt que de se laisser aller, mais je ne peux pas supporter de voir la peine que cette conversation lui cause. Que je lui cause. Le virage dans notre relation est dû à un choix de sa part, je ne l’oublie pas, mais cela ne veut pas dire que je n’ai pas ma part de responsabilité dans la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui.
    La réponse a beau m’intéresser, ma remarque a surtout pour but de détendre un peu l'atmosphère et je ne m’attends pas à recevoir un exposé complet. Je pense que l’humour est juste le seul moyen que j’ai trouvé pour encaisser tout ce qu’elle me dit, et accepter ces mots que j’ai rêvé d’entendre mille fois et auxquels j’ai peur de croire à présent. Sa main sur ma joue, je viens poser la mienne par-dessus et inspire profondément, savourant le contact de ses doigts sur ma peau. J’écoute et ne bronche pas. Par dessus ses mots, je n’entends que mon cœur qui tambourine dans ma poitrine et donne un rythme à sa déclaration, alors que je reste interdit. Après cette éternité à attendre, je pourrais l'interrompre en scellant nos lèvres dans un baiser, afin de ne plus perdre une seule seconde à ses côtés, mais je ne peux pas. Je pense que j’ai besoin d’un temps d’adaptation pour accepter le changement chez elle, et de lui laisser ce temps pour revenir sur tout ça avant qu’on soit à cent-pour-cent impliqué et embarqué là-dedans. C’est déjà trop tard, d’une certaine façon, parce que je ne suis pas certain que je me relèverais si Ella venait à revenir sur ses mots, mais je garde encore une certaine forme de protection. Je ferme les yeux une seconde lorsqu’elle mentionne Lee, parce que j’ai vu le changement s’opérer chez ma meilleure amie. Je me suis répété, inlassablement, que je voyais ce que j’avais envie de voir mais quelque chose a changé durant ce voyage, assez pour que j’y crois. Ces cinq jours en mode “lune de miel” ont ravivé les espoirs que je pensais avoir anéantis il y a plusieurs années, et puis rien. La tempête, le manoir. « Je comprends encore moins, Ella. » Dis-je, avant de rouvrir les yeux pour l’observer. « Si tu ressentais vraiment tout ça, pourquoi es-tu retournée vers lui ? Ça a encore moins de sens. » Inutile de me ressortir la carte de l’accident alors qu’elle a déjà admis qu’une part d’elle avait sans doute pris en compte les risques et “planifié” de rester coincée là-bas. Est-ce qu’elle en avait besoin pour tourner définitivement la page ? Ou était-ce juste un énième appel pour le récupérer, avant de me revenir parce qu’il n’a pas voulu d’elle ? Ma meilleure amie m’a déjà affirmé le contraire mais je ne parviens pas à donner sens à ses choix et ses actions, qui n’ont aucune cohérence avec ses mots.
    Afin de ne pas laisser le moindre non-dit entre nous, je lui confie aussi ma “relation” avec Spencer et regrette immédiatement de l’avoir fait. J’aurais pu lui demander quelques jours pour accepter tout ça, sans mentionner la brune… Mais si je mens facilement, je ne le fais pas avec Ella, même pour la protéger. J’ai trouvé en Spencer une jeune femme qui me comprend, drôle et sublime mais si elle me plait, elle ne fait pas battre mon coeur car celui-ci appartient à la même personne depuis aussi longtemps que je m’en souviens. J’ai essayé d’avancer après cette nouvelle déception et peut-être que ça aurait pu fonctionner, cette fois, mais je ne souhaite pas me poser la question alors que tout ce dont j’ai toujours rêvé est là, devant moi. « Bien sûr. » Je souffle lorsqu’elle me demande un moment seule et l’écoute lorsqu’elle affirme qu’elle ne va pas se réveiller et réaliser que tout ceci n’est qu’un mirage. Ça y ressemble beaucoup, pourtant. Bien trop beau pour être vrai. « Je veux juste faire les choses bien pour nous, et pour elle. Mais ne crois pas une seconde que ça ne me tue pas de ne pas t’embrasser, là tout de suite... Il n’y a toujours eu que toi. » Je lui adresse un léger rictus en tapotant ma poitrine, pour lui désigner mon cœur, ayant le sentiment qu’elle doit être rassurée sur ce point. Je ne pensais pas devoir être celui qui justifie ses sentiments un jour, mais si elle a besoin d’entendre qu’il n’y a qu’elle, je peux lui répéter jusqu’à ce qu’elle le comprenne. « Prends ton temps. » Dis-je, avant de sortir de la pièce pour lui accorder cet instant seule, dans la nurserie. Je n’ai pas envie d’avancer plus vite que le temps, mais les images du futur que je nous imaginais il y a encore quelques mois me reviennent déjà. Pour la première fois cette année, je me sens léger et en paix, malgré tout ce qui doit encore être abordé entre nous. Mes questions n’ont pas de fin, mais elles peuvent attendre quelques jours, ou semaines.
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