Petit à petit, le dessin prend forme. Le visage de Nixon était reconnaissable, il ne reste qu'à bien finir le contour de ses yeux, son nez ... ses lèvres. Tendre caresse qui continue, mon regard retourne vers Nixon qui s'éveille. « Je dessine. » Sans me rendre compte de ce que je fais, ma main se glisse vers le visage de Nixon, caresse son menton. « je te réveillerais tout à l'heure... tu peux dormir... » je lui murmure alors que ma main reprend le chemin de sa nuque, flirtant aussi avec le col de son haut...

Ses doigts font bien le chemin qu'ils veulent, sa voix, trop douce pour que je résiste longuement, me fait tranquillement plonger dans l'abysse noir et sans rêve qu'il m'a fait quitter plus tôt. Quelques frissons agréable et j'hoche à peine la tête alors que mes yeux se ferment de nouveau complètement. Il me réveillera... Bonne nuit.

Le temps passe alors que mon dessin est presque aussi parfait qu'une photographie du jeune homme qui dort contre moi. C'est alors que le cours est enfin terminé, aussi interminable soit-il. C'est l'heure du repas alors ça déserte la salle. Enfin seuls. Ma main quitte la chevelure du blondinet et je me penche vers son visage. je dois avouer que j'ai envie... mais mes lèvres vont à la naissance de ces oreilles. « Lève-toi, princesse, le cours est fini. » puis je recule mon visage, l'observant avec un petit sourire tant amusé qu'attendri.

Un simple sourire étire mes lèvres alors que je le sens se reculer après m'avoir murmurer que le cours était terminé, me traitant de princesse au passage. Bon, avec mon plâtre rose barbie, je peux pas trop m'objecter, même si le dessin qu'il y a fait est plus que cool. "Je sais, je suis réveillé depuis 5 minutes au moins." Articulais-je, amusé. Le brouhaha des chaises et des discussions est difficile à rater. Et je commence à être habitué. "Mais tant que tu continuais à me flatter, j'avais aucune raison de bouger." Riais-je doucement en laissant voir mes yeux bleus.

« Oh ? » Je souris quand je le vois qui ne bouge pas de sa position. Je viens me placer derrière lui, posant mon menton sur son épaule afin de me rapprocher de son visage, ma main effleurant ses côtes. « ça te dit de sécher l'après-midi avec moi ? je pourrais continuer ce qu'on faisait... »

Le voyant se lever, je m'apprête à faire lentement la même chose, mais avant même que je n'amorce un mouvement, il se penche à nouveau contre moi. Son menton sur mon épaule ne m'aurait pas vraiment dérangé. Sa proposition est tentante puisque je n'ai que moyennement envie du prochain cours. ...mais ses doigts à mes côtes provoque un sursaut, qui me fait cogner le plâtre contre la table, ma tête retrouvant le creux de mon bras pour étouffer le grognement de douleur.

J'ai eu un mouvement de recul quand il sursaute. Je ne peux pas m'empêcher de rire même si je ne devrais pas. Ce n'est pas comme si j'avais essayé de le faire depuis le début. « Du calme, je ne sais pas ce que tu t'es imaginé pour t'exciter de la sorte. » Je pose ma main dans son dos : « ça va aller? »

Son rire se rends à mes oreilles et je lui lève un doigt d'honneur comme première réaction, le faisant disparaître alors que je me redresse. "Y'a 10 minutes, je dormais." Rappelais-je. "Je suis censé réagir comment si t'as les mains baladeuses à ce point?" fis-je allant m'appuyer au dossier de la chaise, penchant la tête vers l'arrière.

Il me fait rire, j'essaie de me contenir mais j'adore. Par esprit malin que je suis, je me rapproche de lui, présentant mon visage près du sien, mes mains posées sur le dossier... Seulement quelques centimètres nous sépare. « Crois-moi que si elles se baladaient vraiment, tu n'aurais plus aucun vêtement sur le corps pour en témoigner... » Mon souffle se mélange au sien et l'envie de l'embrasser, pour le coup, est la première chose que je me vois faire. Mais la raison me pousse à ne pas le faire, à ne pas le perdre... Je me recule. « Tu viens avec moi, du coup? »

Mon rire se joint doucement au sien alors qu'il affirme que s'il avait voulu, je serais à poil. Il doute de rien l'ange des ténèbres, décidement. Mais il m'amuse. On a peut-être pas un caractère si différent en vrai. Hochant simplement la tête, je le laisse à ses occupations alors que je récupère mon portable et mon sac de cours, ne m'étant même pas donner la peine de sortir cahier et crayons. "Ouvre le chemin, je te suis." Indiquais-je en me levant, passant une bretelle de sac sur mon épaule droite.