Comment allais-tu annoncer tout ça à la jeune femme ? Cette question ne cesse de triturer ton esprit alors que tu relisais rapidement ta conversation Meet avec Rosalia. Allais-tu prendre la fuite comme tu le faisais habituellement ? Non tu ne peux pas, tu n’es pas du genre à rompre tes promesses donc tu allais affronter la colère de la jeune femme. De plus, cela t’enlèverait un certain poids sur tes épaules si elle était au courant de ce que tu faisais réellement. Elle avait déjà remarqué tes cicatrices et autres marques mais tu lui avais dit que ton métier de garde du corps était assez violent parfois, ce qui n’était pas vraiment un mensonge. Néanmoins tu t’es toujours dit qu’elle serait protégée de ton monde dangereux si elle n’était pas au courant, parce que tu tiens sincèrement à elle et tu refuses de la perdre à cause de tes futures erreurs etc. C’est bien la première fois que tu te retrouves dans cette situation, parce que tu évites soigneusement de t’attacher à une personne mais il semblerait que tu n’as pas mis assez de barrières avec Rosie. Elle a réussi à te changer et comme ça ne te plaît pas l’idée qu’elle soit prête à te chasser de sa vie, il est grand temps que tu sois réellement honnête avec elle et que tu lui dises tout même si ça déroge à l’une des règles les plus strictes de l’Agence. Qu’importe, ton vol vient d’atterrir à l’aéroport de Boston puis tu te hâtes de récupérer tes affaires pour que tu puisses rejoindre la jeune femme. Tu ne te doutes pas qu’elle serait déjà là à t’attendre de pied ferme. Même si tu te doutes que tu allais passer un sale quart d’heure, voire plus mais ça, tu n’oses pas l’imaginer. Peut-être que ça serait mieux que tu prennes la fuite non ? Non et encore non ! Tu n’es pas un lâche et surtout, elle occupe tes pensées, ce qui est difficile à accepter pour toi. Grimaçant légèrement quand tu reprends ta valise, tu parviens néanmoins à garder un visage impassible quand tu t’avances vers la sortie du terminal. Tu la reconnais aussitôt et sans hésitation, tu viens à sa rencontre. « Salut ! Merci d’être là pour moi » dis-tu d’une voix posée, même si tu sens la tension monter d’un cran.

Le retour de Sandro après de longues journées d'absence, où il t'a laissé seule errer dans tes pensées, dans tes méandres à ne pas savoir quoi faire de ta vie, quelle décision prendre. Il était un pilier de mon existence depuis trop longtemps pour qu'il se permette de disparaître une fois encore, surtout après avoir promis d'être toujours là. A croire que les promesses et les hommes n'étaient pas bonnes amies. Ou peut être que les promesses dans mon monde étaient des paroles en l'air autant lorsque je les formulais que lorsqu'on m'en donnait. Alors c'était à l'heure que j'allais l'attendre le coeur serré mais de pied ferme. Une confrontation à l'horizon qui ferait vibrer les vitres, mais qui peut être pour une fois réussirait à laisser crever l'abcès de tous ces non dits. Je l'attends que quelques minutes alors qu'il marche d'un pas décidé à mon encontre, il a le sourire aux lèvres alors que j'ai le coeur en berne. A peine est il face à moi que ma colère s'échappe et que mes poings viennent taper sur ses pectoraux bien trop musclés comme toujours. Je grimace avant de m'arrêter car la nervosité et la colère m'ont donnés mal aux mains. Foutu Sandro. Foutu garde du corps. Foutu corps de dieu. Foutu tout ! C'est sûr que la réciproque ne peut pas s'avérer vraie. Et épargne moi ton sourire, tes beaux mots, j'veux pas de tout ça, j'veux pas de cette relation bancale, d'un Sandro là puis plus là ... Non je ne le veux pas ! J'veux plus que tu partes loin, je ne sais où pour protéger je ne sais qui, et revenir avec encore d'autres cicatrices que l'on peut à peine effleurer. J'ai mal pour toi, mal pour tout ça, mal pour nous et surtout mal de voir que la confiance que tu places en moi n'est qu'une poussière qui s'envole en un courant d'air.

@Sandro Almeida

Et dire qu’à la base, tu ne devais partir que pour une voire deux semaines mais ça a duré plus longtemps et cette mission de routine s’est avérée être l’une des plus difficiles moralement pour toi. Cependant, ce n’était rien comparé à ce qui t’attendait au Pays. En effet, cette fois tu ne pouvais pas échapper à la colère de la seule femme qui occupe tes pensées. Rosalia, pourquoi es-tu aussi importante pour moi… ? Tu n’as pas de réponse claire à cette question, parce que ta relation avec elle est indescriptible, un lien particulier qui t’attache à elle et t’empêche de l’éloigner de ta vie. Du coup, elle a été la première personne, en dehors de ta sœur que tu as prévenue de ton retour… Elle t’attendait de pied ferme, et tu n’avais guère perdu du temps pour la rejoindre parce que ça allait être encore pire. Plus vite tu te débarrasseras de ce sentiment de honte, mieux ça sera pour tout le monde. Fin elle allait t’en vouloir, te tuer et j’en passe mais au moins tu pourras lui prouver que ce n’est pas une question de confiance si tu as gardé le silence, le mystère sur ce que tu faisais réellement. Mais au final, la voir devant toi maintenant, tu ressens immédiatement l’envie de rebrousser chemin parce que tu sens qu’elle est très en colère et ça te fait flipper. Oui tu flippes de la réaction de cette beauté alors que tu peux te prendre des balles à tout moment, c’est bizarre non ? Et alors que tes pensées vagabondent je ne sais où, Rosie te ramène à la réalité quand elle te donne des coups de poing dans les pectoraux. Tu masques ta douleur derrière ton habituel masque impassible mais ça te fait perdre ton petit sourire. « Viens, quittons ces lieux. » dis-tu calmement en lui prenant doucement les mains pour attirer loin de la foule, pour que vous puissiez vous retrouver dans un endroit plus propice à des confidences comme celles que tu allais lui faire

Je m'arrête alors qu'il pose ses mains sur les miennes, je le foudroie du regard comme un réflexe que j'ai longtemps armé pour toutes personnes qui oseraient un instant vouloir me faire du mal. Un coeur bien figé, bien durci et surtout bien entouré de toutes les barrières à double voire triple épaisseur, alors méfie toi Sandro, tu ne seras pas celui qui pourra me briser ici et maintenant. Je retire mes mains des siennes, dans un geste qui se veut assurer alors que mon corps prie de le prendre dans son étreinte car la dernière fois n'est qu'un lointain souvenirs et que la réalité d'aujourd'hui va nous bouleverser l'un comme l'autre. Trouvons un endroit où nous asseoir et j'vais aller me chercher un Macchiato au moins à défaut d'avoir le coeur chaud j'aurais les mains occupées et réchauffées pour ne pas vouloir te buter. Un brin d'humour ou de second degré bien que l'envie de m'occuper l'esprit avant d'avoir ENFIN ses explications ne serait pas de trop. Nous nous embarquions dans la queue du Starbucks sans même réellement connaître les envies de Sandro, la discussion sérieuse arriverait surement bien trop rapidement. En tout cas tu as bonne mine c'est déjà ça ... Tes absences de Boston te donne bon teint, si une quelconque demoiselle en bikini te fait tant d'effets tu sais un jour tu pourras penser à ne pas rentrer. Jalouse ?! Je n'y ai pas droit, d'un car Sandro et moi ne somme pas dans ce monde là, ce monde de jalousie, que notre alchimie est telle qu'une relation forte existe mais sans droit à une jalousie quelconque et deux le couple qui me lie à Asher à présent. Mais cette phrase sanglante était plus forte que moi, prêcher le faux pour connaître le vrai et parce que bien malgré moi j'étais horriblement jalouse de toutes les femmes qui pourraient connaître Sandro autant que je ne le connaissais.

@Sandro Almeida

Tu mentirais si tu disais que ces retrouvailles avec Rosalia ne te faisaient pas flipper. En effet, tu allais quand même lui dévoiler ton secret et c’était une chose que tu t’étais toujours promis de garder pour toi, parce que tu ne pouvais pas la mettre en danger s’il se passait quelque chose. Cependant tu finissais par comprendre que la jeune femme avait une importante capitale à tes yeux, alors tu ne pouvais plus lui cacher ça. Tu n’aimerais clairement pas la perdre ! Qu’importe, comme il y a un peu trop de monde dans l’aéroport, tu lui prends les mains afin de l’emmener dans un endroit moins bondé, à l’abri des oreilles indiscrètes. « D’accord, faisons ça. Tu pourras me buter après avoir entendu ce que j’ai à t’avouer. » dis-tu calmement alors que vous vous retrouviez dans la queue d’un starbucks et quand bien même, cela ne te plaît guère parce qu’il y a un peu de monde, tu ne dis rien jusqu’à ce qu’elle te fasse une remarque. « J’étais au fin fond de la Colombie… Il n’y a guère de chance de voir une demoiselle en bikini. Puis tu es la seule qui ait cette chance d’occuper mes esprits » réponds-tu en la fixant calmement, même si sa remarque ne t’a pas vraiment plu. Votre tour arrive peu de temps après, puis vous vous installez à une table assez tranquille. « Être garde du corps et étudiant ne sont que des couvertures pour moi ! » lâches-tu en la fixant d’un air sérieux.

La tension est palpable alors que son absence avait été une torture du début à la fin pour moi, son silence aussi, me faisant comprendre au combien il était devenu ces derniers temps une personne indispensable à mon équilibre. Indispensable, mais si proche un temps, si lointaine un autre, et cela je ne pouvais le supporter. Allez savoir pourquoi malgré ce manque de lui, c'était la colère qui se laissait déversée dans chacuns de mes mots. Compte sur moi, j'ai beaucoup trop d'envie de d'étriper de partir comme ça comme un voleur, que je saurais t'assassiner dignement après avoir peut être une réponse ENFIN à mes questions. dis je dans un ton qui se veut stable, perçant mais sans crier. On se joint à la file, alors que j'espère pouvoir réussir à me contenir face à tout ce qui allait être dit, il avait promis après tout, plus de secrets, plus rien entre nous ... une promesse de Sandro était si rare que j'avais envie d'y croire. Colombie ? Mais what, qui se rend en Colombie de nos jours sans vouloir voyager ... c'était quoi encore ce bordel ?! La seule capable d'occuper ses pensées ? Je ne comprenais plus rien. Accouche San' . Attend, attend San' je comprends rien là ... La commande en main, on se dirige vers une table à l'abri des regards et aussi des oreilles indiscrètes, je m'installe en face de lui, alors que mon regard soutien le sien, alors qu'une première bombe éclate. MENSONGES. Et tu es quoi alors mis à part un menteur sans vergogne, un menteur finit, comment tu peux oser me dire ça dans les yeux ... tu mens sur tout ? Sur toi ? Sur tout ce que tu me dis ... Tout est mensonge c'est ça Sandro Almeida ?!   Je me suis livrée à toi, quand j'avais peur c'était dans tes bras que je venais me réfugier, ton corps que je venais enlacer, et voilà que tu n'es que l'ombre d'un inconnu. Que des paroles en l'air, des parties de jambes en l'air intenses mais qui n'étaient aussi que mascarade, prêt à tout ... vraiment ?

@Sandro Almeida

Affronter Rosalia te paraît plus difficile que tes mois d’infiltration dans un cartel en Amérique du sud. C’est bien la première fois que tu vis un moment pareil et ça ne te plaît pas. Tu pourrais carrément prendre tes jambes à ton cou et t’enfuir loin, mais ça mettrait fin à ta relation étrange avec la jolie Borgia. De toute façon, avec ce que tu comptes lui avouer, ça allait briser quelque chose quand même. « Un assassinat sans douleur s’il te plaît » ironises-tu pour détendre un peu l’atmosphère mais c’est impossible. Tu lui annonces sans détour que tu étais en Colombie pendant ces quelques jours où tu ne lui avais pas donnée de nouvelles. Alors qu’elle essaie de comprendre ce que tu as dit précédemment, tu surenchéris en lâchant une petite bombe. Sa réaction ne te surprend pas mais tu gardes ton calme avant de répondre : « Tiens. ». Sur ce simple mot, tu sors ton badge de la CIA avant de poursuivre pour qu’elle seule puisse t’entendre : « J’ai été recruté par l’agence à mes dix huit ans. Puis j’ai fait une formation où j’ai du apprendre à cacher mon identité etc. Ma vie n’est pas un mensonge, je cache juste ce métier dangereux et ce que je fais quand je quitte la ville. Bianca est au courant vu que c’est ma petite sœur et à part mes collègues, tu es désormais la seule personne à le savoir. ». Tu t’interromps de nouveau pour la regarder dans les yeux. « J’ai eu des troubles de stress post trauma après une mission et je continue en faire des cauchemars. Je suis d’alerte tout le temps et du jour au lendemain, je peux disparaître. J’évite de m’attacher parce que je préfère que les gens soient heureux. Ma vie est dangereuse et je ne la recommande à personne. »