@Cléolya Roederer & @Wesley Patterson-R
8 Juin 2021

J'irais parcourir tes ténèbres, combattre tes idées noires pour te libérer de tes démons ou qui sait, les alimenter des miens. On ira, dans nos bras, à l'autre bout du monde. J'emmènerai loin, les personnes qui se moquent de nous, que leur haine ne nous atteigne pas. Je pourrais ôter tes peurs qui pèsent sur tes épaules. Donnant le temps au temps. Et on va s'ennuyer d'être des personnes trop sages. Alors nos provocations sortiront de nos paresses, et ensemble on crachera sur nos chagrins. Parce que comme le dit un célèbre poète Se laisse envahir et déborder par ses mauvais souvenirs, c'est hypothéquer son avenir pour un passé révolu. Qu'on ne pourra, de toute façon, plus changer. "Qu'est ce qu'on va embarquer?" De cette cuisine dans laquelle nous venons d'entrer après ton arrivée. Prochaine destination, la chambre, pour nos nuits habituelles. Discuter, se confier, se câliner, s'endormir sans penser à la future journée à affronter. Placards ouverts, je suis dos à toi pour observer la multitudes de choses possibles à grignoter. "De quoi as-tu envie?" D'un truc rapide à emporter pour se retrouver plus vite là-haut, ou de quelque chose qui nécessite une préparation?

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8 Juin 2021

J'en avais que faire, du regard des autres, des notions soit disant logique. J'étais moi, entièrement, sans détour et sans filtre, assumant mes erreurs sans en craindre les représailles et... Toi tu semblais apprécier toutes les facettes de ma personnalité, des plus belles au plus ténébreuses, te nourrissant des récits de mes maux, pour tenter de m'en libérer. Parce qu'on avait soif d'être libre et de nous délier de ces chaînes pour vivre pleinement. On avait ces envies de s'enfuir, a deux minutes ou a dix mille kilomètres, pourvu qu'on s'accompagne dans ces folies, parce que le temps semblait différent à tes côtés. Parfois, je me questionnais, incapable de croire que je pouvais réellement compter. Mais ici, dans ton cocon, en entendant ta voix, qui me sortait de mes pensées, je pouvais être celle que je le désirais. — Mh, ce paquet coloré là. Pointant du doigt, probablement un paquet de chips ou que sais-je, parce que je n'avais pas réellement faim à vrai dire. Je m'approchais, me plaçais tout juste derrière toi, me hissant sur la pointe des pieds. — Tu veux réellement que je réponde à cette question ? Que je chuchotais doucement contre ton oreille, avant de m'en éloigner. Je reculais doucement avant d'ajouter : — Prends des petites choses à grignoter, je ne suis pas difficile. Puis je te tendais mes mains pour t'aider à tout emporter dans ton antre.

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8 Juin 2021

Il n'y aura plus de retour en arrière, seulement des sauts dans le futur. Celui-ci en est un. Tu as ouvert des choses en moi que j'avais voulu taire grâce - à cause - de l'amour. Tu me confrontes à mes démons, mes bizarreries. Ne rendant plus silencieux le désir, laissant mon envie de m'ouvrir aux douceurs du présent même si ça sort de la norme. Tu fais partie de ces rencontres qui changent, bouleversent. De celle que l'on veut faire. J'ignore encore certains de tes secrets, tu méconnais les miens. Pourtant, on se lit et on se comprend comme si on se connaissait sur le bout des doigts. Doigt que tu pointes sur un paquet de chips que je sors du placard pour en regarder le goût "Poulet rôti!" Dis-je avec l'intention de me retourner mais, je le sens ton corps qui s'approche du mien. Ce que tu chuchotes, ça me fait pincer mon inférieure et ça installe mon silence comme pour me délecter de ce frisson. Quand tu t'éloignes, je me tourne pour incruster mes yeux dans les tiens. "Seulement si là réponse est, 'de toi'." Le clin d'oeil et l'air charmeur. Si tu veux jouer, tu as face à toi un adversaire de taille. Je me fais violence pour abandonner ma position de face, mais il faut que je continue de piocher dans les placards, pour faire nos réserves. Du salé, du sucré, et bien sur sans oublier une bouteille de jus de fruits et une de vin blanc. Sans verres, prêt à se partager le goulot. J'installe quelques paquets dans tes bras et d'un signe de tête, j'indique que nous pouvons quitter cette cuisine. Inutile de passer premier, tu connais le chemin maintenant. "Après toi." Que je profite de cette future vue.

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8 Juin 2021

Comme les pièces d’un puzzle, je te donnais avec parcimonie des petits bout de mon être, en te partageant mon histoire. Je n’avais pas peur, du regard que tu pouvais poser sur moi, ayant confiance en notre lien, malgré l’insécurité persistante qui m’accompagnait. Parce que me détacher d’elle, la laisser partir pour retrouver confiance, me forcerait à faire pleinement face à une réalité que j’évitais. Celle du temps perdu. Parce que la vie, c’était une course contre la montre, d’un temps qu’on savait compté et que désormais, j’apprenais à apprécier. D’autant plus que tu avais le pouvoir de rendre mes soirées d’un naturel plus doux, répondant sans gène à mes marques de tendresse. Doigt pointé vers un paquet que tu attrapais pour m’en dire la saveur. — Parfait. Que je chuchotais rapidement, en profitant de ta position pour m’approcher de toi, laissant le souffle du murmure de mes mots glisser contre toi. Ta question m’ayant offert une porte d’entrée à ce petit jeu auquel on aimait tant jouer. D’un pas en arrière, je retrouvais rapidement ton regard, souriant légèrement à tes mots. Mon silence n’était pas une réponse, mon regard parlait bien plus que le timbre de ma voix. Parce que tu m’intimidais, d’une certaine façon, mais dans le bon sens du terme. Tu faisais ressortir un brin de timidité, alors je me mordais l’intérieur de la joue quand tu te retournais, puis enroulais de mes bras, les paquets glissés avant de prendre la marche jusqu’à ta chambre. Je foulais les marches, prenant la direction de ton aile, avant de pousser la porte de ton antre. Je me délestais des paquets sur une commande, puis me posais au bout de ton lit. — Wes ? Que je soufflais doucement en me laissant tomber en arrière. — Et si je te dis que je veux te sentir tout contre moi, juste là, ça fonctionne aussi ? Appuyant mes propos en tapotant doucement tes draps.

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8 Juin 2021

Tu sais, tu fais mieux que me faire du bien. Tu me fais oublier. Oh que j'aimerais repasser le passé qui t'a froissé pour que dans ton sourire, n'existe pas les fissures. Mais elles sont belles, quand tu es en face de moi et que de ton silence, tes yeux dansent pour me parler. Et si tu parais m'échapper, je te suis jusqu'à notre destination préférée. Ma chambre, celle dans laquelle personne ne viendra nous déranger. Mains débarrassées, je sors mon téléphone portable pour lancer sur l'enceinte, une musique douce et agréable. Jusqu'a ce que résonne, mon prénom qui me fait tourner la tête dans ta direction. "Oui?" Que je viens répondre aussitôt. Laissant ta question se poser et m'étire les lippes. Tu es forte mais tu as ce coté fragile, qui ne demande qu'a être enlacé. Ce truc qui ferait craquer n'importe qui. Mais tu sais ma beauté, tous les bras ne sont pas bons pour se reposer. "Si tu savais tout ce que tu es en droit de me demander." Que je vienne piquer ta curiosité. Cellulaire posé, je me dirige vers ce lit où ton corps est étendu. N'étant pas ce genre d'homme qui accepte les lois dictées, ce n'est pas sur le coté que je viens me placer. Mais bien, au dessus de toi. Une jambe entre les tiennes, je me surélève à la force de mes bras. Le regard intense qui te dévore. Oui, ils te croquent. "Prête à me sentir contre toi?" Comme si je te laissais le pouvoir de te rétracter. Maintenant qu'il y a cette proximité. Maintenant que ton parfum me revient, et qu'il m'en voit troublé.  

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8 Juin 2021

C'était une évidence, retardé par nos relations communes, mais qui avait abouti à ce qu'on vivait désormais. Je n'imaginais plus mon quotidien sans ta présence, ayant réellement peur de tes absences. Et si ? Et si tu partais réellement ? Laissant dans ton sillage les traces de ton passage. Parce que j'y pensais, toujours, tout le temps, craignant de tous vous voir me tourner le dos, parce que j'étais moi, gentille, mais fougueuse, marquant les esprits par ma bonté ou ce qui semblait être de l'égoïsme. Et on en faisait les frais de cette passion commune, de cette envie de vivre plutôt que de survivre. Parce qu'on parlait probablement le même langage, ou nos âmes écorchées s'étaient finalement trouvées. Je me laissais tomber en arrière, quand de ton côté tu lançais une douce mélodie. Je redressais doucement ma tête, suivant de près ta réaction, quand à tes mots, mes prunelles étincelaient. — Tu sais tellement me parler. Que je soufflais en levant les yeux au ciel, avec cette folle envie de le découvrir. Mais tu t'approchais, ton genou entre mes jambes, tes mains plaqué sur ton lit à la hauteur de mon visage, quand je la laissais reposer doucement contre le matelas. Et j'ai nos mots qui me reviennent, échangé sans pouvoir plus être retiré. Je tenais ton regard, un petit sourire accroché aux lippes. — Ce n'est pas comme-ci on désirait autre chose. Que je chuchotais doucement, en laissant glisser tendrement ma main dans tes cheveux, pour venir l'ancrer contre ta nuque. Je poussais sur ma main, pour t'attirer contre moi et finalement susurrer au creux de ton oreille. — Quoi que... Malgré les limites qu'on tenait depuis des semaines déjà.

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8 Juin 2021

Et ce que je trouve le plus beau entre nous, c'est qu'il n'est justement, pas obligatoire de se parler pour se comprendre. Ce que l'on fait de mieux qu'un corps à corps, c'est notre âme à âme. Mais c'est pourtant sur ton anatomie complète que je viens me coller. Légèrement surélevé pour ne pas être trop lourd, mais aussi pour pouvoir te regarder. Me permettre aussi de faire cette moue qui laisse penser que si, il y a bien un autre désir dans mon esprit. Tu sais, cet interdit. Et si il doit se faire, ce ne sera pas pour faire rager ceux qui ne le veulent pas ; mais uniquement parce qu'on le voudra. Ma bouche s'entre ouvre, mais ma parole se fait couper par ta main dans mes cheveux, qui glisse pour pouvoir m'attirer. Ce sont mes coudes maintenant qui me maintiennent, et mon oreille qui reçoit tes mots et ton souffle. Tu ne le vois pas, mais j'ai ce sourire qui se dessine. La malice, et la retenue qui semble prendre la fuite. Je tourne le visage, proche du tien, nos regards qui reviennent s'agripper.  "J'ai envie de t'embrasser. Je peux?" Car bien nombreux sont nos moments de jeux, il a des choses pas encore arrivées. Mais là, je le veux. Ce baiser qui va brûler l'oxygène. Qui va faire trembler les mains et hurler le silence. D'autres, des baisers perdus, des baisers qui ne savent plus, des baisers qui s'essoufflent et crèvent de nos amours foutus. Le genoux qui remonte, pour se confronter à ton entre jambe. Profitant de ce suspens pour rajouter que "Pour dire vrai, j'ai envie de toi." Les lèvres qui se pincent, comme si ce qui venait de s'en échapper était risqué. Et si j'aimerais trop ça, le danger?

@Cléolya Roederer & @Wesley Patterson-R
8 Juin 2021

Les pupilles glissaient, le long de tes traits, elles t’observaient, t’analysaient, mais surtout te contemplaient. J’étais admirative d’une certaine façon, de la manière dont tu t’étais imposé, sans pour autant venir chambouler mon équilibre à peine retrouver. J’étais une poupée brisée pour la vie et ça ne t’avait pas empêché de m’offrir ton amitié sur un plateau, acceptant mes qualités, comme mes défauts. Mais par-dessus tout, je trouvais remarquable l’obstination que tu avais à tenter de me faire reprendre confiance en moi, en un simple regard. On aurait fait des étincelles si tu m’avais connu avant. Quoi qu’on en faisait déjà, n’est-ce pas ? Cette connexion indéniable et cette passion qu’on nourrissait de manière subtile, sans jamais céder à cette tentation. J’ai pourtant déjà eu envie, de laisser mes mains se balader, mes lèvres t’explorer, à bien des reprises, quand nos corps s’imbriquaient à la perfection, pour des heures durant. La, encore, poussant le vice, cherchant la faille, dans nos jeux qu’on maîtrisait, maintenant. Mon souffle au creux de ton oreille, qui s’éloignait pour m’observer de près. Et tes mots, ils venaient s’abattre sur moi, ta doléance elle, me faisait sourire. Je te regardais dans un premier temps, les lippes toujours étirées, laissant mon regard parler à ma place. Je me redressais doucement, réduisant un peu l’espace entre nous, quand tu ajoutais, sans même avoir ma réponse, l’intégralité de tes envies, qui ne s’arrêtaient pas qu’à un simple baiser. Je pensais que t’étais forcément tombé sur la tête, pour ne désirer rien qu’un peu, mon corps et mon âme, mais j’aimais le regard désormais lubrique qui appuyait tes propos. Je m’approchais doucement, laissant mes lèvres effleurer tendrement les tiennes, les apprivoisant, pour finalement susurrer contre elles. — Il me semble qu’on ne refuse rien au diable. Je souriais à présent contre elles, pour finalement sceller cette demande par l’acte en lui-même, posant mes lèvres contre les tiennes, quand ma main libre commençait déjà à se faufiler dans ton dos.