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I LOVE HARVARD
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    Lien du postDim 24 Jan - 12:51
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    a history by sutheo
    confession de l’archer - ça vrille déjà. il glisse, soigneusement, ne déraille guère, sa quête de mélodie s'apitoie sur l’instrument, il en est victime, s’épuise au fil des doigts qui s’animent, l’acher continue sa route, s’essouffle lentement. orchestre presque lugubre, admire la peine dans sa piètre splendeur, l’épouse de la chasteté en prose et en folie. l’épouse, la chère muse, les mèches ensoleillées qui dansent en rythme (il est beau comme une peinture de monet, l'impressionnisme dans les chairs, l’air grave sur le visage). on peint l’homme musicien, les murs l’admirent dans le silence, y’a que l’écho de son œuvre sarcastique qui résonne, qui claque contre les bouffons muets. le bouffon au bout de ses peines, agresse l’instrument en détresse, et les suppliques on les entend à l’autre bout du couloir, on croirait entendre les enfers à l’agonie, aux âmes qui s'enchaînent là, à extérioriser la douleur. des heures à disparaître, à devenir le fantôme, je suis lipide, fade, sans arrière goût - ça pourrait être infect, comme une tragédie de mauvais goût. comme ces piètres répliques que l’on devine au bout de leurs lèvres, et la déception fichue dans les regards des comédiens, à l’agonie sont-ils, rien n’a de bon, le jeu est merdique. tu aurais mieux fait de crever, tu ne mérites que ça. tu ne vaux rien, pas un quart de ton frère. pourquoi tu n’as pas pris sa place ? inutile, s’acharne sur l’innocence, des heures à s’en blesser les doigts, à foutre en l’air l’instrument du charme, dévoile la destruction dans ses chairs, presque ensanglantées. les paroles qui tournent en boucle, comme une mauvaise musique rayée, désire en chanter plus quand je désire que tout s’arrête. des heures à disparaître, à n’être que le bouffon squelettique sous l’amas de ses ennuis, c’est pas les songes qui me guérissent. là je m’envole, soudainement funambule, sur le fil je tangue, ça y est, je m’effondre, c’est les cris de ma haine, on les entend dans l’instrument, j’accueille les curieux, les fascine et les obsède. rien de plus merveilleux qu’à l’expression de la hantise, des mots qui détruisent, je ne suis rien, et lui, n’est que le fruit de mon effondrement. c’est le crépuscule qui vient me bouffer, et aux heures où je disparais, j’arrête enfin de respirer. @Suhee Hwang
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    Lien du postDim 24 Jan - 13:58
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    •°*”˜ft. @Theo Yun


    c r e s c e n d o ; va l'inquiétude, se mue en peur, les messages demeurent non-lus. les appels, silencieux. le rendez-vous sans présence, poupée tourne en rond. une heure. deux heures. contacte les proches, les amis, mais personne, personne ne sait vers quels horizons a disparu son astre blond. alors suhee navigue, cherche, tangue, frappe à la porte du domicile pour n'y trouver que le silence, passe par chaque lieu qu'ils ont traversé ensemble, pèlerinage teinté de crainte, quand chaque pièce se trouve vide de sa présence. l'angoisse monte, comme une boule dans la gorge, comme un fantôme venu grimper à sa porte, celle qu'il fasse comme lui : partir. la laisser seule,  belle égoïste dépendante, poupée incapable de demeurer loin de lui. arpente les rues, les doigts rongés par le froid, les joues rosies et le regard brillant, les passants qui s'arrêtent, dévisagent, certains même qui demandent si tout va bien. non, ça ne va pas. ça n'ira pas tant qu'elle ne te retrouvera pas. arrivée à la adams - maigre espoir qu'il ne soit finalement devant la porte de sa chambre, vain - la poupée brune s'effondre au bord de son lit, doigts tremblants serrés l'un contre l'autre, peine à respirer, à mettre de l'ordre dans ses idées, lutte avec violence contre la panique qui s'accroche au cœur, l'étouffe lentement. réfléchis. baisser les yeux, les fermer, se demander où elle irait si quelque chose n'allait pas. et soudain, se relever, un éclair, qui disparaît à travers les couloirs. rejoint le bâtiment d'art, celui qui a vu leurs premiers échanges, celui où ils se croisent, parfois s'attendent, les gamins poètes, les artistes maudits. passer par la bibliothèque, par les amphithéâtres, arrêter la course au niveau des salles de musique, où quelques curieux semblent acculés contre une porte en bois. et c'est à mesure qu'elle s'approche, presse le pas, qu'elle entend, qu'elle a mal. les notes aux accents de chaos frappent la pianiste,  lui racontent une histoire tragique, de celles qui ne méritent pas de curieux. gamine qui court maintenant, tire les épaules des curieux sans réfléchir. « tirez-vous. » et probablement n'a-t-elle jamais été si froide, l'aurore, de celles qui éblouissent et aveuglent, les corps reculent, la toisent, s'éloignent mais déjà, elle ne les voit pas, suhee. déjà, elle pousse la porte pour le trouver, lui. les doigts qui s'acharnent sur l'archet, et l'archet qui cède sous les cordes, et le cœur qui croule sous les notes. à rompre la distance, elle avance, suhee, elle avance et elle s'arrête, le cœur compressé, les larmes qui grimpent jusqu'à déborder. la peine qui transperce, par vagues, t'as mal theo et moi j'voyais pas. se remettre en marche vers toi, le dos tourné, comme un possédé, et enrouler ses bras autour de la silhouette, bras liés contre le torse, le front qui se presse entre les omoplates, à supplier - pitié qu'il l'entende - « arrête... arrête... » un bras, qui se détache, glisse le long du tien, ralentit les gestes et avec, la douleur part en arrière ; d e c r e s c e n d o.


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    Lien du postSam 30 Jan - 16:16
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    a history by sutheo
    œuvre maudite - muse malheureuse, affreuse créature. archer à bout de souffle, l’effort qui glisse sur les cordes, digne d’une peinture de l’expressionnisme. on admire ce que l’on ne désire guère observer, il s’affirme, l’ange déchu, à s’étendre là, sur les notes tristes. sur les omoplates, il s’y glisse, sur la muse, il l’embrasse, les yeux fermés, et le bras dans son énergie - pure, elle s'impose, explose, envahit les êtres, les curieux observent, comme il est bon d’observer un être triste, qui explose là, dans la musique la plus prenante. les putains musicales sourient, profitent, l’oreille attentive - elles saignent presque. commissures de leurs lèvres à bout d’effort, abîment les pommettes, s’enivrent du théâtre absurde, c’est la tragédie sur l’instrument brisé, pantin d’autrefois, à entendre de nouveau la mort qu’on lui clame. tu devrais mourir, theo, comme tu es beau, mais comme la mort te sied le mieux. fricote avec elle, faire l’amour avec l’ange du crépuscule, perle saline qui roule sur ma joue, et moi, le corps qui s’abandonne là, n’arrive pas à observer les écrans qui me capturent, à jamais l’image du petit garçon bafoué dans les esprits. ne pouvez-vous pas m’entendre ? je capture là les essences du désespoir, à vous cracher en pleine figure comme rien ne semble aller. ne pouvez-vous donc pas comprendre ? comme parfois, c’est la solitude qui vient bouffer - le bout des doigts blessés, sur un bout de moi montrer au grand public, c’est comme le comédien qui pousse sa voix dans le jeu splendide, grandiose, on le pique de roses - comme c’est morose. à ne guère entendre la voix de l’aurore, la belle comme l’enfant des peintres, ses doigts qui glissent, lentement calme l’archer. sourcils froncés, essaie encore de jouer, qu’on me laisse crier là, muet, juste le son arraché à l’instrument, tue l’objet de bois. putain suhee, laisse moi crever là, à aimer quand ça fait mal. la peine qui transperce, les vagues qui submergent, et je ne savais rien montrer. monte en crescendo dans un dernier soupir, les curieux qui quittent la salle, c’est presque oppressant, les regards qui disparaissent, à soudainement n’être plus qu’un souvenir. les yeux qui s’ouvrent, trempés de larmes, et le sanglot qui s’échappe, l’angoisse qui me prend là, à la poitrine - si lourde, la main qui serre. serre la poitrine, dans un effort les mèches blondes qui se suspendent, funambules, dans le vide. “ je peux… pas respirer… ” ne peux-tu pas voir, l’enfant tremblant entre tes mains ? lâche brutalement l’instrument de bois, s’effondre là, contre le sol s’étend, l’effort épuisant. respiration vive, saccadée, essaie de fractionner des mots - le vice dans les entrailles, comme c’est douloureux, la détresse. @Suhee Hwang
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    Lien du postVen 5 Fév - 17:27
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    •°*”˜ft. @Theo Yun


    elle les chasse, les efface, remplace les ombres à guetter comme des vautours - comme elle les méprise, ces mêmes regards qui la suivent de loin depuis toujours - les écarte d'un revers de la main fébrile, porte qu'elle claque derrière eux ; silence, sinon la cacophonie des sentiments qu'il étale du bout des cordes, doux paradoxe lorsqu'on sait qu'il se prône incapable de ressentir. ô qu'elle la sent, ta détresse theo, ça vibre jusqu'aux entrailles, ses doigts qui tremblent et s'accrochent aux tiens, à ralentir tes gestes, contrer la force de toute la sienne. arrête, requête vibrante comme les cordes - vocales cette fois - et la gamine solaire qui couvre de ses rayons son astre, le protège des ombres, les réduit à défaut de pouvoir les effacer pleinement. et quand la musique laisse la place à une musique plus effrayante encore, celle des sanglots qu'elle a déjà perçus à la fin de l'année précédente. les doigts demeurent fermement accrochés aux siens, jusqu'à entendre l'instrument qui s'écrase, le souffle qui se saccade. et elle le contourne, suhee, à s'agenouiller devant toi, prendre le visage entre ses doigts froids pour balayer les larmes. poser son front contre le tien. « regarde-moi... » les doigts se glissent sous le menton, à caresser le visage, un goût de déjà vu et de différent à la fois. « respire.. doucement.. reprends ton souffle. ça va aller... » l'inquiétude danse dans les opales chocolat, à dégager les longueurs blondes, les tirer en arrière, et t'étreindre plus fort, remplacer la paume contre ton myocarde. ça palpite contre ses doigts, à suhee, à l'unisson du sien, affolé. « je suis là mon cœur.. theo.. » le regard qui glisse sur les doigts blessés, elle les porte à ses lèvres, les serre contre elle. « il faut qu'on panse ça... » limiter à tout prix les dégâts.


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    Lien du postSam 6 Fév - 18:20
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    a history by sutheo
    elle efface puis chasse, les intempéries mélancoliques, à bout de souffle, le bois qui s’effondre contre le sol. s’étendent là, les cordes abusées. désavouées, pécheresses - un peu comme les sirènes, m’appellent pour m’aider à la souffrance. bach prend pitié de son fils, cadet d’une putain musicale. les lumières qui le désigne - c’est lui, le chef d'œuvre, observez donc le théâtre absurde. beau comme l’aurore, brisé comme déchu, ange qui pleure. salines qui creusent les sillons, on y glisse la pulpe des doigts - toucher l’idylle par là, au cran de savoir goûter à l'œuvre, on peut désormais l’y toucher, parce qu’il est beau, l’enfant du violon. se déchaine là, aux doigts encore vibrants, les curieux qui l’observent encore, la bouche béante, c’est lui qui marque les esprits - c’est la beauté dans la laideur ; et finalement peut-être l’inverse. et moi, de loin, je m’observe, pantin dans un cage dorée, l’oiseau qui se blesse les ailes à frapper, là, encore et encore, jusqu’au liquide rougeâtre qui sème contre le sol. s’étend là comme l’instrument en pleurs, pourrait presque écrire un poème à mon effigie, au monologue sur ce qui ronge, à en faire crier les enfants ingrats dans mon être. elle chasse, puis elle efface, les sanglots qu’elle entendit autrefois, les songes d’une nuit affamée de larmes. suhee, elle les connaît, les sanglots à te prendre à la poitrine, le muscle qui se serre dans ses tachycardies, elle connaît le visage qui se tord de douleur, et le gamin dans un murmure qui essaie de s’avouer déchu. la regarde, presque aveugle des salines, flou est sa silhouette, aux alouettes qui me transporte ailleurs, ferme les yeux pour que sa voix m’enivre. “ je suis incapable de ressentir autre chose… ” fucked up. c’est toi qui guérit, suhee. observe les doigts, tremblants, les blessures qui étonnent, lumière sur elles. “ est-ce que j’aurais vraiment dû être à sa place ? et qu’il aurait été musicien à s’en blesser comme ça aussi ? ” rire effroyable, c’est le menteur dans l’atmosphère insoutenable, les mèches blondes qui se balancent. “ regarde-moi, comme elle m’a détruit. ” comme jamais je n’ai jamais été assez aimé. comme je suis le monstre qu’elle a tant désiré inventé.
    @Suhee Hwang
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    Lien du postMer 10 Fév - 17:29
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    •°*”˜ft. @Theo Yun


    et de quel droit ose-t-elle te détruire ? elle n'a aucune excuse, la génitrice, à faire venir au monde un fils pour finalement le pousser vers le vice, le tirer vers le pire. elle la déteste, suhee, d'une rage qu'elle n'a que rarement connu, de celles qui brûlent les tripes, qui empêchent de respirer. si bien qu'elle pourrait éclater, elle aussi, mais elle sait. elle sait que c'est pas ce qui est nécessaire, tout de suite. préfère te couvrir de sa douceur, de son halo de protection, aurore chaleureuse, au regard brillant. je suis incapable de ressentir autre chose. les mots qui font écho à leurs premières discussions, à s'auto-proclamer insensible, quand elle a déjà goûté à son amour du bout de ses mots, de ses étreintes, de ses lippes délicates. « t'es tellement plus que le chaos qu'elle te donne, theo. » plus que la douleur, que le deuil, la culpabilité qu'elle te claque au visage, comme un affront. et tu couvres du regard tes blessures, quand suhee les couvre de caresses, d'amour. elle secoue la tête avec insistance, réfute les paroles absurdes, à s'en faire mal au coeur. « non. non t'aurais pas du, et elle n'a pas le droit de te faire penser le contraire. » à faire culpabiliser l'enfant, lui faire porter le poids de la mort d'un aîné. se rappelle douloureusement de toronto, de sa difficulté à dormir dans la chambre de celui qui avait autrefois été. elle caresse tes paumes, suhee, les porte à ses lèvres, les effleure sans les embrasser, avant de les serrer contre son coeur, comme un trésor. « ne la laisse pas entrer... ne la laisse plus te faire de mal... » et elle sait si bien, suhee, elle sait si bien que c'est moins facile à faire qu'à dire. relève ses opales vers les tiennes, à prier les dieux en lesquels elle n'a jamais cru, tant que tu ne pleures plus jamais. « t'es si fort, theo... t'es plus fort qu'elle, plus fort que ses mots. » à relâcher tes mains, l'aurore qui tend les bras, t'attire contre son corps. étreinte délicate, les doigts qu'elle glisse dans les dorures, inspire ton parfum. « et tous les efforts qu'elle déploiera pour te détruire... j'en déploierai autant pour te servir de bouclier. pour te guérir de ce qu'elle t'a fait. » gommer le passé, et protéger ton avenir.


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    Lien du postDim 14 Fév - 11:53
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    a history by sutheo
    taire les tachycardies, et les mots éteints là, à s’étendre contre le sol, le corps échoué aux abandons et rejets de la mer. c’est l’océan des larmes qui s’inspire des plus grandes tragédies. tellement plus que le chaos qu’elle me donne, et j’entends les paroles comme un écho lointain. il s’écrase, contre les cordes de l’instrument - mort, dans ses plaintes, on l’entend presque pleuré pour le deuil. c’est comme subtil, comme à l’image de l’enfant qui, du bout des doigts, éprouve les mille manières de savoir aimer goûter la chair des yeux qui dévorent. elle goûte, encore, aux démons, on demande encore aux droits - d’une mère à son enfant d’en détruire les simples sourires d’un môme innocent. et les mots font écho à la première nuit semée d’ennuis, là où le vide était l'énième coup de minuit. corps penché là, dans l’horizon, à s’en perdre dans les vertiges et les sanglots - dans les mots. à prêcher peine sur ses lèvres, bouts de chair qui m’attirent, à m’apaiser contre les divines qui me plaisent. et être le reflet du môme bousillé, dans ses opales, m’observer là, plongé comme un reflet qui s’oublie - et au final, être le fils d’une putain des enfers, dans son regard n’être que le reflet d’une douleur certaine, peut-être que la femme maternelle n’a jamais su, se soigner. le corps qui recule, presque écœuré de son reflet, se voir beau, et laid - bouffé de l’intérieur. “ elle est moi, je suis une partie d’elle, comment je pourrais éviter de la laisser entrer ? elle me contrôle, elle l’a toujours fait. ” me lève, hanté comme l’obscure. i’m a little monster, don’t look at me. refus de l’étreinte, à se déchirer là, t’observer, les salines qui s’écoulent, sans ressentir la peau chatouillée par les larmes, et le rictus arrogant, la main rugueuse dans les cheveux, arrache presque le cuir chevelu. “ suhee, ça fait trop longtemps, qu’on demande ma mort. ” et le on si impersonnel, à tendre la main vers toi, comme une supplique dans le geste. “ sauve-moi, s’il te plaît, je ne veux plus mourir sous ses paroles. ” épuisé, les paroles inconscientes, le corps qui s’appuie - lourdement - contre le mur, à supporter la peine. myocarde dans sa tachycardie, le souffle dans les adieux. sombre, tout d’un coup, s’évanouir dans la foule de mes démons.
    @Suhee Hwang
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    Lien du postSam 20 Fév - 12:51
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    •°*”˜ft. @Theo Yun


    elle est dépassée, suhee, à le voir là, gamin trop bouffé par la vie, à s'écarter d'elle, recul mécanique, chercher l'isolement, exprimer la fatalité immuable, quand elle secoue la tête, obstinée. « t'as rien à voir avec elle. le sang ne fait pas tout theo... » et tous les jours elle s'estime heureuse, suhee, soulagée d'avoir une famille oppressante, mais toujours une famille. aimante. attentionnée. proche d'elle depuis qu'elle est bébé. est-ce qu'elle aurait été aussi brisée dans tes chaussures theo ? ou pire, est-ce qu'elle aurait tenu aussi longtemps que tu l'as fait. les larmes font miroir, glissent sur les joues de l'enfant-soleil, gamine qui s'avance mais n'ose plus s'imposer, n'ose plus te toucher. « tu peux t'affranchir d'elle, theo. elle a pas le monopole sur ta vie, tu m'entends ? » mais c'est comme si la douleur le rendait sourd, que les pleurs le rendaient aveugle, la supplique qui arrache le coeur, sanglot qui remonte dans la gorge de la pianiste. et c'est quand il s'écroule qu'elle accoure, ralentit la chute, le corps qui s'affaisse au creux de ses bras, épuisé, deux gamins recroquevillés contre le mur. « vis pour moi... » elle le serre, l'attire contre son cou, les doigts contre sa nuque, perdus dans les mèches blondes. elle presse sa joue et ses larmes contre le sommet de son crâne, étreinte tremblante, murmure entre ses sanglots et sa peur : « laisse tout... je serai ta famille moi theo... » promesse qu'il n'entendra probablement pas, mais elle s'en moque, suhee. elle veut juste le bercer de son amour, effacer les démons, les tenir à distance. à rester là, le tenir dans ses bras, le bercer tout le temps qu'il faudra.


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    Lien du postSam 27 Fév - 16:56
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    a history by sutheo
    les mots tombent dans l’écho, les larmes à me rendre sourd, comme les sanglots qui amplifient l’envie d’être seul. et je m’y renferme, là, dans mes cauchemars - et retomber dans l’enfance, les monstres dans les placards qui me terrifient. et les cris d’une mère, à ne jamais aimer son dernier, à lui interdire les effrois, les bêtises qui ne plaisent pas aux enfants. je tue mes tachycardies à l’insomnie, aux doigts abîmés de musique ratée. elle n’ose plus s’imposer, proximité qui s’installe, à l’horreur de pouvoir être touché - comme l’horreur d’un jour, pouvoir être aimé puis rejeté, comme l’ombre d’un souvenir, mécréant dans un coin de rue, à pleurer le jour où la barrière de la dépendance a été franchie. et parfois, suhee, j’ai peur de t’aimer, qu’un jour rien n'ait plus d’importance. et parfois, j’ai peur d’être moi, à délaisser les monstres pour l’ange. à me cacher sous les mèches blondes, l’affront des larmes qui creuse ma peau, l’air bousillé et à endosser le rôle de gamin pourri. alors je l’entends, me raconter maux et merveilles, à l’espoir qu’un jour, la génitrice ne devienne plus jamais un obstacle à la mélodie du bonheur. et elle retient, le corps (mort), vertigineux sans l’être vraiment, quand elle retient la chute. et elle s’y blesse, les larmes qui l’abîment, elle aussi, la gorge serrée, et le regard qui observe le piètre spectacle. “ ne pleure pas, suhee… ” les doigts qui essuient les salines, y goûtent, à ce goût familier. et à l’entendre, la promesse d’être une famille, et le front qui se cale là, dans le creux de son cou, à se caler sur le rythme de sa respiration. sois ma famille, suhee, l’amour que je désire, les fantasmes que j’oublie, et que j’invite la seconde d’après. à rester là, à me tenir dans ses bras, le temps qu’il faudra, le temps de calmer la tempête, et les histoires de mes larmes à répétition.
    @Suhee Hwang
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