18:00 - c'est ça, l'insoutenable douleur dans la poitrine ? prête à m'arracher le coeur, comme c'est insupportable. à tourner en rond, les pas blessés, l'odeur de peinture infecte - presque, on vit dedans depuis des jours. c'est la solitude - et c'est elle que j'appelle. supplique désespérée. et là, c'est elle, le soupire de soulagement qui s'extirpe de mes lèvres, à m'effondrer dans ses bras (l'étreinte addictive). " ça fait si bizarre, suhee, si bizarre. " de plus savoir l'aimer comme avant. salines les larmes, qui s'effondre contre la nuque de la cadette, tandis que je me plonge enfin dans l'étrange.

l'air qui suffoque - ou moi qui suffoque. l'odeur âcre qui enivre, et son odeur à elle, l'aurore délicieuse, les doigts qui s'accrochent désespérément à elle, l'air blafard. je ne sais pas vraiment où j'en suis, à l'aimer encore un peu et à m'offrir à l'autre môme pour de bon. et là, le nez niché dans la chevelure brune, j'ose m'égarer loin de ça, de ce qui oppresse si brutalement. s'habituer, juste au moins ne plus le quitter, cette fois-ci s'assurer que le nouvel amour n'est gère éphémère. " c'est nous deux, on en a discuté, c'est mieux, comme ça. " se retirer de l'étreinte, le sourire désolé sur les lèvres, et les pouces qui caressent ses joues, à la cadette. " aster va être heureux, et yeon-min sera beaucoup mieux sans moi, je n'étais pas celle qu'il lui fallait. " à trop être le reflet du gamin kang.

décision commune, à avoir accepté de se séparer - c'est sûrement mieux comme ça. c'était une jolie idylle, c'est vrai, aux odeurs paradisiaques mais à trop s'aimer... non, ça n'a aucune valeur. c'est ainsi. et je l'observer, ma suhee, à espérer que le blond soit le bon, et moi, à espèrer que kang le soit aussi. c'est le sourire timide, pourtant, qui demeure là, les cheveux fraichement coupés et les effluves de nouveaux meubles. putain. j'y viens, là, me réfugier dans ses bras, parce qu'à l'heure actuelle, elle est mon remède, à observer la porte, patienter qu'elle s'ouvre enfin. " il doit être heureux, parce qu'il le mérite, je me sens tellement mal de lui avoir fait mal, suhee, alors que yeon-min mérite mille fois une fille qui l'aime. " l'observer elle, ma douce, et sourire, tendresse qui n'arrive jamais à s'arrêter.

l'amour naissant, à celui qui se fane quelques fois, s'éteint dans les larmes, et là, vivre les déboires amoureux, jusqu'à l'heure suivante. et là, m'éteindre un peu dans ses bras, l'éclat qui ) s'éteint de nouveau. des mois à se chercher, pour une finalité (fatalité) dans la douleur. et là, juste fermer les yeux, un court instant, se faire bercer par la réalité. " toi aussi, tu le seras, enfin.. " et jamais réussir à être le centre de mon monde, le léger sourire aux
lèvres, puis éclater de rire. " je fais jamais rien comme les autres. " les rires du désespoir.

le prénom revient trop fréquemment : ace. c'est une évidence, à ce lien qui s'est défait pour en créer un autre, mais au nôtre qui évolue, sans jamais pouvoir savoir comment. bout de chair mordu, lèvre inférieure torturée, et lui, innocent, ignore la réalité. le corps qui se détache - encore. je me lève, indécise, observe autour de nous, comme à chercher un échappatoire. " il sait pas encore, ça vient à peine de se passer et je sais pas réellement comment me sentir moi, mais au moins, je suis certaine de le rendre heureuse lui. " l'air de rien, ressentir le bonheur quand c'est lui que je suis certaine de rendre heureux.