LA CAVERNE D'ALI BABA.

@Seth Gremlins

Installée derrière mon bureau, sur mon fauteuil de cuir, je ne peux m’empêcher de sourire à Seth, qui est pour moi prometteur et je le lui dis, purement et simplement, car je suis ainsi, franche, directe, et cela, ne changera jamais. Le fait est qu’à présent, à cet instant précis, après son interrogation et sa surprise, je m’amuse un peu de la situation en lui désignant le lieu, afin de savoir s’il ne souhaite pas revenir, ce qui me semblerait surprenant. « Je me disais aussi. » Je réponds donc, avec enthousiasme, tout comme lui, avant qu’il ne continue et que j’en souris davantage. « Je pense que vous pouvez me nommer Grace-Ann, ou encore Grace ou Ann. » J’esquisse un doux sourire. « Je vous appelle Seth, alors autant que vous fassiez de même, en m’appelant par mon prénom ou l’un de mes surnoms. » J’imagine qu’il va en être tout aussi heureux, au vu de ce qu’il m’a dit à mon propos - qui me surprend toujours par ailleurs - quand je termine de lui proposer que l’on entre dans le vif du sujet : c’est-à-dire ce qu’il souhaite que nous fassions ensemble aujourd’hui, puisqu’il est là, alors autant que nous faisions des choses intéressantes ensemble. Patientant en ayant joint mes mains sur mon bureau, mon regard encré dans le sien, pétillant, j’approuve dans un acquiescement à ses dires par un mouvement de tête. « Parfait. On fait cela. » Un immense sourire fleurit sur mon visage et je commence à en avoir mal à la mâchoire, y étant peu coutumière. « Donc, je me dois d’écrire un article sur la tempête. » Je commence, pour grimacer et dire : « Prenez votre siège et venez-vous asseoir à mes côtés, ce sera plus simple pour nous deux. » Me déplaçant sur le côté droit afin de lui faire de la place, je patiente, attends qu’il me retrouve pour que nous continuions au sujet de cette Claudia dont il y a à faire, en écrit, au vu de tout ce qu’elle a ravagé.

LA CAVERNE D'ALI BABA.

@Seth Gremlins

Je ne sais pas sur quel pied danser, comment agir avec Seth, puisque chaque fois que je me montre on ne peut plus gentille avec lui, il semble se trouver un peu plus haut encore dans le ciel, comme s’il atteignait les étoiles. Cela m’amuse, j’en mords ma lippe inférieure afin de me pas trop sourire, ni même de laisser échapper un rire cristallin de ma bouche, puisque je trouve cela amusant, ainsi que désarmant, la manière qu’il a de réagir au fait que je l’invite à revenir, mais également, au simple fait qu’il puisse m’appeler par mon prénom ou l’un de mes surnoms, étant donné que je le nomme Seth, et cela, depuis que je l’ai rencontré à Harvard. « OK. Très bien. » Je murmure à son « D’accord… Grace-Ann. », qu’il peine à prononcer avant de me dire que je dois agir naturellement afin qu’il en fasse de même et je l’invite à venir à mes côtés pour que nous travaillions ensemble, sur mon prochain article. Ce dont je ne me doutais pas, c’est que Seth aurait tout autant de mal à aligner plusieurs mots que de se saisir d’une assise afin de s’installer à mes côtés. Alors, après une courte hésitation, je termine de me redresser afin de lui demander s’il a besoin d’un coup de main, mais je me ravise puisqu’il s’approche et se trouve à présent auprès de moi. « Bon. Ça va aller, Seth, d’accord ? » Je murmure à son intention, une fois que nous nous retrouvons assis côte à côte. « Tout va bien. Je sais, je ressens que vous êtes impressionné, mais je vous assure, cette situation est on ne peut plus normale. » Dans un sourire que je désire rassurant, je termine de poser ma main sur l’une des siennes, puis après un instant que je ne pourrais quantifier, je délaisse ma prise et lui fais signe de regarder l’un de mes écrans d’ordinateur. « Donc, nous travaillons avec deux ou trois écrans. Personnellement, deux me suffisent. J’ai essayé avec les trois, au début et je me suis fait un torticolis. » C’est juste, je trouve cette anecdote amusante et je lui en fais part, afin qu’il se détende, mon cher Seth. « On ne pense pas à quel point ça peut être contraignant d’être assis sur un fauteuil derrière plusieurs écrans. » Un léger rire s’extirpe d’entre mes lèvres et après avoir connecté mon regard au sien, je lui demande, dans un doux sourire : « Tu sais que je vais écrire un article sur la tempête, Claudia. Alors, est-ce que tu aurais d’ores et déjà des idées de titre d’articles ? » Je souhaite qu’il participe, qu’il se plonge dans le bain, puisqu’en se concentrant, en travaillant, je me dis qu’il pourrait se détendre et ainsi cesser d’être impressionné par les lieux, ainsi que par moi.