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I LOVE HARVARD
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    { C'est beau à voir, tant de passion, de dévotion à son art. }
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    Lien du postDim 29 Nov - 17:40
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    " C'EST BEAU À VOIR, TANT DE PASSION,
    DE DÉVOTION À SON ART. "
    AU CŒUR D'HARVARD, DANS LE BÂTIMENT DES ARTS :: STUDIO DE DANSE.
    | @Joséphine Porter |

    J’en ai passé du temps ici à bosser mes cours, mes partiels. J’en ai vécu des moments hors du temps avec toi, à mes côtés. Mais tu n’es plus là, Hannah. J’en crève moi, de ton absence. Je la ressens dans chaque fibre de mon être et putain que ça fait mal. Cette université ne fait que rouvrir cette maudite plaie béante présente dans ma poitrine. J’ai la sensation que l’on parsème du sel sur celle-ci et j’ai la rage, car je suis impuissant. Je ne peux rien faire hormis ravaler ma douleur et la subir. Jamais plus je ne te reverrais, ma chérie. Jamais plus je ne pourrais te prendre dans mes bras, te susurrer des mots d’amour et te faire comprendre par mes actes à quel point je t’aime, bordel. Je t’aime, tu le sais. Tu l’as toujours su et aujourd’hui, je me perds dans les couloirs de cette putain d’université à la con parce que je ne suis plus rien sans toi. Mon cœur saigne, j’ai mal sérieux ! Putain que ça me fait mal d’être là, mais je n’ai pas le choix.

    Mains dans les poches, tête abaissée, j'erre sans réellement savoir où je suis. Pourtant, je connais les lieux, sans le moindre doute. Puis rien n’a dû réellement changer, on passe pas d’un bâtiment de sciences à celui d’arts comme ça, en déplaçant les bureaux et laboratoires, mais je ne sais pourtant plus où je me trouve. Pinçant les lèvres, j’ose enfin redresser la tête, car après tout, je suis un York. Puis je suis avocat pénaliste alors je dois me tenir droit et être fier. Je ne vais pas non plus bomber le torse, mais je dois avoir une posture, de la prestance, mais elle me fait défaut, j’imagine lorsque je suis ici. Le pas lourd, je continue à avancer pour me rendre compte que je perçois de la musique. « J’suis où, bordel ? » Je m’interroge parce que je cherche mon boss qui a également un poste ici : Andrew Spector. Je travaille pour lui, car je n’ai pas l’étoffe d’un chef de groupe. En fait, je me fiche de commander sur qui que ce soit et des problèmes des autres, de mes collègues. Tout ce qui compte à mes yeux, c’est bosser, remporter mes affaires et mettre des putains de criminels en taule, alors le reste, les responsabilités, très peu pour moi ! « Elle vient d’où cette fichue musique? ! » Je termine de prononcer, serrant les poings, me trouvant déterminer à faire régner le silence quand je pousse une porte et passe ma tête dans une salle, celle d’où provient ladite musique. Sourcils froncés, prêt à vociférer, je me stoppe net lorsque je me rends compte que tu es là. *Mais qu’est-ce que tu fous ici, toi ?* Je me demande intérieurement pour passer définitivement la porte et me poster contre le mur, afin de te regarder danser. Tes mouvements sont fluides, on dirait que tu as fait cela toute ta vie, que la danse coule dans tes veines, simplement, purement et j’admets que c’est beau à voir, tant de passion, de dévotion à son art. Du coup, je ne pipe mot et je te laisse « voltiger » dans la pièce, profitant de ce moment de quiétude qui ne durera pas, qui ne dure jamais.


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    Lien du postJeu 3 Déc - 11:49
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    w/ @G. Emerson York

    Ce ne sont pas les pas, mais ce qu'il y a en vous qui compte. Alors vous commencez à prendre de la hauteur. Leitmotiv qu'elle garde en tête alors qu'elle est assise au milieu de la scène, qu'elle casse ses chaussons, ceux-là même qu'elle avait mis au placard depuis des années déjà, sachant qu'ils étaient capables de la plonger dans le noir.
    La danse, c'est son plus bel exutoire. Mais voilà, son âme, à la belle, elle se trouve au purgatoire.

    C'est rare, très rare pour Joséphine de venir jusqu'à Harvard, en réalité, c'est jamais. Elle n'est pas de celles qui y a étudié, non, elle n'a jamais arpenté les couloirs, les sillons de la bibliothèque réputée. Non, Joey, dans cette ville, elle n'a connu que le pensionnat et elle apprit à marcher sur un fil.

    Mais elle a vu cette proposition et elle s'est dit qu'elle pourrait le faire, juste pour perdre un peu plus sa raison. Douce torture qui ronge son intérieur, son derme aussi, jusqu'à l'usure. « Danser, pour un étudiant en musique qui vient juste de composer. » Alors elle a appelé, elle s'est proposée, elle a cru avoir des ailes, elle se disait que comme avant elle pouvait essayer d'être belle.

    Et bien que l'étudiant ne soit plus là, Joséphine a demandé à utiliser la musique pour perfectionner ce qu'il voudrait, à ses professeurs, présenter. Alors elle se relève, elle appuie sur la lecture pour que la musique retentisse, et retour à son point de départ. Respire, respire... De ses épaules à ses doigts, Joséphine essaie de se détendre pour ne plus s'appartenir.

    Quand elle entend l'accord sur lequel elle doit commencer, son corps il s'en devient possédé. La musique s'infiltre dans le moindre de ses mouvements, tout est fluide, tout est maitrisé, elle a cette sensation d'être à sa place, de faire ce pour quoi elle est née. Elle danse comme elle pourrait le faire pour vivre. De la mélodie, elle en devient ivre. Son cœur, il s'émiette à chaque fois qu'elle effectue une pirouette. C'est la pire de ses addictions. Elle se meurt pour sa passion. Pour sa recherche de perfection.

    Et plus elle danse, plus elle crève, encore plus lorsque le rythme s'achève. Elle en a le souffle affolé, elle a ses mains posées sur les hanches, tête baissée, elle tente, étrangement, de ne pas se mettre à pleurer. Elle est ridicule, paumée. En redressant son regard, elle se heurte au fait qu'elle était observée. Ses prunelles se plantent dans les siennes... « On appelle ça du voyeurisme. » Réflexion stupide lorsqu'on sait dans quels endroits elle peut, habituellement, travailler.         


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    Lien du postLun 7 Déc - 2:33
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    | @Joséphine Porter |

    Il y a quelque chose d’apaisant dans tes mouvements et je me dis que je pourrais te regarder ainsi des heures durant, seulement, il faudrait que tu tiennes le coup et je ne pense pas que cela soit possible, bien malheureusement. De ce fait, je profite de l’instant en te fixant, ne manquant aucun de tes pas, chaque cambrure de tes membres s’épousant parfaitement avec l’accord joué, celui qui s’extirpe de l’appareil d’où provient la musique. Captivé, c’est ce que je suis tandis que je me suis posté contre le mur, près de la porte, et cela, dans le plus grand des silences. Tu as le don de m’émouvoir, de me toucher, celui de panser mes maux par ta simple manière de te déplacer, et même si cela semble aisé, il est certain que c’est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Alors, mes prunelles ne te quittent plus, elles scrutent tout ce que tu entreprends, ne ratent aucune de tes respirations, qui elles aussi semblent s’accorder avec la mélodie, quand soudain, pour mon plus grand désarroi, mais également le tien, elle cesse : s’arrête. Il n’y a que le son de ton souffle qui est perceptible, bien qu’à nouveau, je perçois la douleur poindre en moi, dans ce que l’on nomme palpitant ou cœur, celui qui pompe le sang et l’envoie dans chaque organe composant nos corps. « Du voyeurisme ? » Je rétorque, haussant les sourcils. « Si tu l’dis. » Je croise les bras et m’approche de toi, car je suis soucieux de ton état. Depuis le temps que nous nous connaissons, je sais lorsque tu vas plus ou moins bien ou non et il est évident, qu’à présent, tu dois souffrir autant que moi. « J’en ferais bien à nouveau, du voyeurisme. » Je fais des guillemets avec mes doigts en prononçant le fameux mot. « À l’occasion. » Je ne t’en dis plus et pourtant, je pourrais ajouter que cela m’a fait un bien fou, de te regarder. Cela m'aide à faire taire ma souffrance qui ne me quitte jamais, qui me hante le jour comme la nuit, qui me tient, me saisit, jusqu’à m’en faire crever un de ses jours, je le sais. Si ce n’est pas d’un foutu cancer aux poumons, ni d’un arrêt cardiaque, ce sera de douleurs que je périrais, seul, dans un recoin de l’endroit où je vis. « Pourquoi t’es ici ? » Je t’interroge, m’emparant de la serviette qui traîne là, pour te la tendre tout en attendant une réponse de ta part. « Je cherchais mon boss, mais j’me suis perdu. » Je commence, pour terminer : « J’crois. » Dans un souffle, car je ne connais que trop bien cette université, celle qui a hanté mes rêves jusqu’à ce que j’y sois accepté. « J’ai étudié ici. » Je dis, enfonçant mes mains dans mes poches afin de pouvoir serrer mes poings, en toute discrétion. « Je ne venais pas souvent dans ce genre de pièce, enfin, je jouais du piano. » J’en hausse les épaules en y songeant, car je mens bien évidemment. J’en ai passé du temps ici, avec Hannah. Lui jouer du piano faisait parti de nos plus beaux instants parce qu’elle adorait cela, qu’elle souriait de béatitude, d’admiration et qu’évidemment, je ne m’en lassais pas. « Fin, c’était dans une autre vie. » Que j’ajoute, m’essayant toujours à paraître « bien », sans le moindre ressenti, alors que j’en meurs de douleurs, que je souffre de haut-le-cœur et que j’ai envie de rendre, vraiment. « Tu veux que j’te laisse peut-être. » Je prononce plus comme une affirmation qu’une interrogation, quand mon regard azur se pose sur un piano se trouvant dans le coin de la pièce pour s’y perdre tandis qu’une envie irrémédiable me saisit, me démange : celle de faire voltiger mes longs doigts fins sur les touches, afin de jouer le clair de lune de Claude Debussy.

    *FLASHBACK*

    « On a rien à faire là, tu le sais. » Je te souffle alors que nos mains se tiennent, nos doigts se trouvant entrelacés. « Chut ! Fais-moi plaisir et viens avec moi. » Je ne peux rien te refuser, surtout lorsque tu me fais les yeux doux, ceux que tu me sers en ce moment même. Alors, je te suis, ferme silencieusement la porte derrière nous en ayant vérifié que personne ne nous a vu, puis je te demande ce que tu désires que nous fassions lorsque je comprends une fois que je perçois l’instrument. « Tu aurais pu être un virtuose, donc… » Tu te mordilles la lèvre inférieure et mon cœur à un raté. S’il y a bien un être qui provient du paradis, c’est toi, ici. « Jamais je n’aurais dû te le dire. » Je souffle tout en enfonçant mes mains dans mes poches, car gêné et tu m’entraînes, tirant sur l’une de mes manches pour me prier de te jouer un morceau ; LE morceau, celui qui deviendra le nôtre. « OK. Mais je te préviens de suite, je suis rouillé. » Je préfère que tu ne te fasses pas de faux espoir et la pression grimpe en flèche parce qu’évidemment, je refuse de te décevoir. Du coup, je ferme les yeux, me remémore les notes et après une bonne minute d’absence, je commence à jouer. La mélodie s’élève doucement dans l’air, c’est comme un instant hors du temps. Elles sont figées, y restent agripper et mes doigts effleurent les touches, comme on caresse du bout de ceux-ci la délicate peau d’une amante que l’on affectionne, que l’on admire, aime, comme je t’aime, ma belle Hannah. Quasiment cinq minutes s’écoulent lorsque résonne la dernière, celle qui restera le plus longtemps fixé dans l’air et quand enfin, j’ose rouvrir les yeux, c’est dans ton regard que je plonge le mien. Il est empli de scintillements intenses, de larmes par l’émotion qu’est née en toi au travers de cette mélodie, celle que je t’ai joué et tandis que je m’apprête à m’excuser, tes lèvres trouvent les miennes et nous échangeons notre premier baiser.

    *FIN DU FLASHBACK*


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    Lien du postMer 16 Déc - 20:41
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    Elle a le cœur prêt à imploser, elle les sent, les morceaux d'elle qui se sont étiolés pendant qu'elle dansait. C'est douloureux, ça l'est toujours de le faire, c'est aussi bon que mauvais, c'est un enfer. « Du voyeurisme ? » C'est ce qu'elle a dit, oui. Alors qu'il s'approche et ajoute de sa voix. « Si tu l’dis. » Emerson et elle, ça a toujours été assez tendu, assez compliqué. Parce qu'autant l'un que l'autre à la vérité, ils sont perdus, ils sont brisés. Et ça ne fait rien de bons, deux âmes telles que celles ci ajoutées. « J’en ferais bien à nouveau, du voyeurisme. » Ses doigts qui minimisent le mot, et qui arrachent, un sourire à Jo. « À l’occasion. » Et pourtant, pour elle, cette danse, ça a presque eu sa peau. Elle le jure, elle est en lambeaux. De ce fait, elle ne répond pas, parce qu'elle sait, intimement, qu'elle n'est pas assez bien pour ça. Pour danser et être regardée en train de faire cela.

    « Pourquoi t’es ici ? » Parce qu'elle veut faire semblant qu'encore, elle vit. Alors elle croise ses bras, elle aussi. Elle l'écoute, elle soupire, parce qu'il pâtit aussi d'être trop présent dans sa propre vie. Il veut lui aussi extirper bien trop d'informations de son esprit. « Je cherchais mon boss, mais j’me suis perdu. » Jusqu'au département des arts... ? « J’crois. » Il croit. Et Joséphine, elle, ne sait pas. A croire qu'ils n'avanceront absolument pas. « J’ai étudié ici. » La rouquine n'est pas étonnée, parce que c'est bien le genre d'Emerson, cette université, un peu guindée. « Moi pas... » elle souffle en un murmure qu'il ne perçoit certainement pas. « Je ne venais pas souvent dans ce genre de pièce, enfin, je jouais du piano. » Ca devait certainement être beau. « Fin, c’était dans une autre vie. » Pour elle aussi, la danse, c'était dans une autre vie. « Tu veux que j’te laisse peut-être. » Elle en pince ses lèvres tout en l'observant. Ses mains dans ses poches, son regard vacillant. Elle a envie de lui dire de partir, vraiment. Mais Emerson est une connaissance d'un autre temps. Si bien que la Volcanique soupire, elle en pose une paume sur son front, elle le malaxe, lentement.

    Elle se cherche une contenance, car d'avoir été surprise à virevolter, ça a le pouvoir de la mener à l'errance. En relevant ses opalines bleutées en direction de l'homme qui un jour, à New-York, l'a croisé, et elle récapitule, en essayant de mettre de l'ordre dans ses pensées. « Quand on regarde quelqu'un sans qu'il ne soit au courant... C'est du voyeurisme. » Elle n'a peut-être pas étudié ici, mais la définition du mot, elle la connaît. « Je suis ici pour danser. » Qu'elle lui dit en hochant le visage sur le côté, souriante, taquine, face à l'évidence de ses paroles. Et elle continue. « Ton boss n'est pas ici, Em' » non, il n'y a qu'elle, et elle se délectait de sa solitude, avant l'arrivée de l'avocat, spectateur premier. Et à la dernière question, ou affirmation, parce qu'elle a un peu perdu le fil des paroles de l'homme à la vérité. « De toutes façons, j'ai terminé. » Alors s'il reste, il n'y aura plus de spectacle, donc il peut tout à fait continuer, de ses sentiments, la débâcle.         


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    Lien du postDim 27 Déc - 2:48
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    | @Joséphine Porter |

    Putain ! Rien ne va lorsque je fous mes pieds dans cette université. Dès que je passe l’un des bâtiments, mon cœur pourtant « mort » se resserre jusqu’à me donner envie de rendre. J’ai la sensation qu’il va imploser dans ma poitrine, s’émietter contre ma cage thoracique et ça me tue, d’y penser, de l’imaginer. Ça me tuerait si cela arrivait et soudain, je m’dis : « Pourquoi pas ? » Dans le fond, c’est ce que j’ai souhaité et ce que je souhaite encore : périr. Il y a des personnes dans ce bas monde qui désirent mourir, et même si j’en ai terminé avec les tentatives, je ne peux cesser d’y songer, à cette finalité. Dans le fond, on va tous partir un jour, alors on s’en contre-fou, non, de partir plutôt qu’on ne le devrait ? Du moins, personnellement, je m’en moque et si je devais me faire écraser par un bus devant cette fichue université, qu’il en soit ainsi ! Parfois, je me dis qu’inconsciemment, je m’y essaie de nouveau parfois, ou encore en continue lorsque je fume dès que je peux, cigarette sur cigarette, cigare sur cigare, our abîmer de mon propre chef mes poumons, afin de les encrasser et de les tuer à petit feu. Tousser, cracher, en crever, je le souhaite sans doute dans le fond et l’admettre ne me dérangerait pas, car clairement, je me fous de moi, de mon existence et de ce que je pourrais advenir. Je crois que j’ai toujours voulu finir comme lui, mon héros, mon exemple : être tué par un criminel que j’ai mis en taule, afin que tous deux nous restions dans les esprits, dans l’histoire de ses avocats implacables qui ont disparu parce qu’ils débarrassaient la société de tous ses êtres pourris jusqu’au trognon.
    Me perdant dans mon passé, me revoyant jouer du piano pour ma bien-aimée, je souffre, mais surtout, je divague en jaugeant l’instrument. L’envie d’y laisser glisser mes doigts me saisit, si bien que mon palpitant frappe avec force dans ma poitrine, comme pour me prier de le rejoindre afin de m’asseoir et de m’y essayer. Le fait est que je suis rouillé, que jamais plus depuis son départ, je ne me suis posé sur un tabouret afin de jouer et puis, je me suis promis de ne jamais plus le faire parce que je sais comment cela terminerait. Je fondrais en larmes, hurlerais, m’essayerais à réduire en cendres le dit piano pour foutre en l’air la pièce, voir la brûler toute entière. Pourquoi ne l’ai-je par ailleurs jamais fait ? J’aurais pu, me connaissant. J’aurais réduit en miette cette foutue pièce. Il ne resterait absolument rien, hormis les traces des flammes, marques sur les murs, suie répandue sur ces derniers. *C’est ainsi que je suis à l’intérieur. À l’image d’une habitation qui a été en flammes, dont il ne reste plus que ses fameuses marques, les fondations encore debout, mais qui tiennent à peine, qui menacent de s’écrouler.* Mes prunelles s’emplissant de larmes, je termine par recouvrer mes esprits lorsque Joséphine prend la parole après un instant de silence que je qualifierais de long.
    « J’te l’accorde, okay. » Je rétorque en levant les yeux au ciel parce que je ne comprends pas en quoi, cela la dérange autant. Après tout, elle danse divinement bien, Joey. Je sais qu’elle est brisée, tout comme moi, mais son art, ce qu’elle vient de pratiquer était poétique, magique, c’était un instant hors de tout, hors du temps, qui nous a permis de mettre entre parenthèse nos souffrances, du moins ça a été mon cas. « J’me doute bien que t’étais pas venue pour résoudre un problème de maths. » Je réponds dans un sourire, avant de grimacer à ses mots, puisqu’en effet, mon boss Andrew Spector ne se trouve pas ici et je ne vois pas ce qu’il ficherait dans ce bâtiment. « Tu m’dis que t’as terminé pour m’faire comprendre que tu vas t’casser et me laisser ici seul ? » Je l’interroge, mon regard planté dans le sien, tandis que mes mains se trouvent toujours nicher dans les poches de mon pantalon de costume. « J’suis désolé de t’avoir ennuyé à ce point, Joey. Je voulais pas… » Je place une main dans ma chevelure que je décoiffe et gonfle mes joues, avant de les vider. « J’veux pas que tu penses que j’suis ce genre de cons. Un voyeur qui prend plaisir à regarder des femmes à leur insu. C’est juste… J’te connais et… Enfin, j’pensais que ça allait pas te déranger. » J’en hausse les épaules, soudainement gêné. « Bon, à plus. J’vais voir où mon boss peut se balader. » Je conclus, postant l’une de mes mains sur la poignée de la porte avant de faire volte-face et de prononcer : « Tu danses divinement bien. C’était beau à voir, ta passion, ta dévotion à ton art, tu sais. Ça m’a permis de… » Je me stoppe et dans un soupir, je termine de souffler : « Enfin, on s’en contre fout. » Épaules affaissées, tête baissée, regard perdu, je me résous à la laisser, alors qu’en réalité, tout ce que je désire, là, maintenant, c’est de ne pas être seul afin de ne pas vriller.


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    Lien du postVen 8 Jan - 11:25
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    w/ @G. Emerson York

    Elle est étrange, cette sensation, celle d’avoir été surprise, regardée, de cette manière un brin volée. Elle est incompréhensible même, car c’est forcément ridicule étant donné que la belle passe ses nuits à l’être, contemplée. Dans ses tenues frivoles et sur ses talons hauts perchées. Mais ici et maintenant, c’est comme s’il avait fait éclater la bulle où il ne s’écoulait plus, le temps. Elle était revenue à ce qu’elle était, ce qu’elle fait de mieux, et ce qui à provoquer son penchant pour le diable plutôt qu’une inclinaison pour dieu. « J’te l’accorde, okay. » Et l’homme lève les yeux au ciel, comme s’il était épuisé.

    Quand elle l’a connu à New-York, ce n’est pas tout à fait comme ça, qu’il était. Em’ voulait la sauver, mais entre temps, elle croit bien, que lui aussi, a abandonné. « J’me doute bien que t’étais pas venue pour résoudre un problème de maths. » Jo, elle aime bien le côté cinglant de ses mots. Et quand elle essaie de le ramener sur Terre avec les siens, lui précise qu’elle en a fini avec ça, que la danse ça ne vaut pas la peine, dans tous les cas. « Tu m’dis que t’as terminé pour m’faire comprendre que tu vas t’casser et me laisser ici seul ? » Non, ce n’était pas l’idée, mais s’il continue à lui aboyer dessus de la sorte, peut-être bien qu’elle va y penser.

    Puis comme s’il lisait dans son esprit, il reprend et lui dit, s’étant un tantinet adoucit ; « J’suis désolé de t’avoir ennuyé à ce point, Joey. Je voulais pas… » Elle en fronce ses sourcils, prenant conscience qu’il marche présentement sur un fil. « J’veux pas que tu penses que j’suis ce genre de cons. Un voyeur qui prend plaisir à regarder des femmes à leur insu. C’est juste… J’te connais et… Enfin, j’pensais que ça allait pas te déranger. » C’est à son tour, de lever le regard en l’air. Il bégaie trop et ça la désespère. Il en fait beaucoup trop de manières. Elle en soupire même fortement, voilà qu’elle devra se sentir mal pour lui maintenant, parce qu’elle est humaine et que c’est ce qu’on attend d’elle, forcément. « Bon, à plus. J’vais voir où mon boss peut se balader. » Et l’homme se retourne, pose ses mains sur la porte par laquelle il est entré. Reste sans mot dire face à cette entrevue qui va être certainement écourtée. « Tu danses divinement bien. C’était beau à voir, ta passion, ta dévotion à ton art, tu sais. Ça m’a permis de… » Soufflée, bouche bée. La rouquine en passe sa langue sur ses lèvres avant de les bouffer de ses dents. Ca lui fait mal de savoir qu’elle danse encore « divinement » même après tout ce temps. « Enfin, on s’en contre fout. » Un long soupir s’échappe de ses lèvres, elle hésite une seconde, une infime, minime, seconde, le temps de se brancher sur sa longueur d’onde.

    Elle ferme les yeux, elle n’est pas du genre à courir après les gens, alors lorsqu’elle prononce un « Em’. » qui l’interpelle, elle s’en veut. Sur le bord de l’estrade, elle va s’assoir. Dans le vide elle balance ses pieds, comme une enfant le ferait, mais en un sens, pour lui, ce n’est pas ce qu’elle est ? Une gosse cabossée qu’il a ramassé dans un quartier malfamé. « Je n’ai pas, » tout à fait, « dit que ça me dérangeait. » que tu sois là. En un sens, ça l’a sauvée parce qu’à danser, elle était en train de se bousiller. Elle n’aurait jamais dû accepter de le faire, et se contenter de rester à ses bars, broyer du noir. « Ton boss, il t’attend ? » Parce qu’elle est plutôt d’accord pour tenter de tuer la courbe du temps. « J’suis pas contre un café. » enfin non, un thé, agrémenter de rhum afin de pouvoir se noyer.          


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    Lien du postJeu 14 Jan - 4:10
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    C'EST BEAU À VOIR, TAN DE
    PASSION, DE  DÉVOTION À SON ART.
    Je suis épuisé, éreinté, à force de porter sur mes épaules le poids du monde. Il est vrai que je pense être né pour cela, plaider afin de mettre des connards en taule, seulement, je me bousille la vie, ainsi que la santé à ne faire que cela : bûcher encore et toujours sur l’amas de dossiers présents sur mon bureau, se trouvant au trentième étage d’un immeuble luxueux. Alors, épaules affaissées, je lève les yeux au ciel à la remarque de Joséphine, qui déteste qu’on l’appelle ainsi ce qui fait que je la nomme Joey. Je termine même par lui accorder le fait que j’aurais pu ou même peut-être dû me manifester, quand, cinglant, je lui assure qu’effectivement, au vu du lieu, je me doutais bien qu’elle ne fût pas présente afin de résoudre l’un de ses problèmes de mathématiques sur lequel on se prend la tête jusqu’à s’en tirer les cheveux à en avoir par poignées entre les mains. Puis je continue, parce qu’elle semble vouloir me faire comprendre qu’elle a terminé et qu’elle va donc se tirer pour me laisser seul, dans cette pièce, ce que je ne supporterais pas. Je pense que si j’y restais, je terminerais par la mettre en pièces, en m’attaquant à tout ce qu’il s’y trouve et ça, très peu pour moi à présent. Il faut dire que je suis devenu un avocat pénaliste de renom et que je ne peux plus agir comme auparavant, cet idiot que j’étais et qui se laissait aller à sa mauvaise humeur, à ses envies d’asséner des coups-de-poing à tous ses cons qui me cherchaient. Aujourd’hui, je voudrais encore le faire, seulement, je n’en ai plus le droit du tout. Cela me met en rogne et c’est pour cela que je frappe dans un sac de boxe, en m’imaginant qu’il s’agit des connards qui me font chier à longueur de journée, que ce soit des meurtriers ou des tocards d’avocats qui s’osent à me défier au tribunal. En tout cas, je m’excuse à présent, penaud, parce que je me sens con, vraiment. Je ne pensais pas que ça la toucherait tant, la demoiselle, que je la regarde faire, alors que nous étions si proches à New York, mais les aléas de la vie, les drames que j’ai vécu, ont fait que nous nous sommes éloignés, doucement, mais sûrement. Alors même si nous avons eu une relation passée, semblable à un grand frère et une sœur, aujourd’hui, nous ne le sommes plus. La raison ? J’ai changé et je ne suis plus le Emerson qu’elle a connu. Je n’ai gardé que ses traits, son physique, sa coupe de cheveux en bataille, mais vestimentairement, je n’en ai plus du tout l’allure. Je suis chic, propre sur moi, classe et je respire le pognon. Il faut dire que je me déplace en arborant des milliers de dollars sur moi, alors, ce n’a plus aucun rapport avec les vieux t-shirts troués que je portais, jadis. Du coup, je me dis qu’il est tant pour moi de la laisser, cette belle et jeune rousse que j’ai connu, puisqu’à l’évidence, je la gêne, clairement. Cela me peine, bizarrement, me touche et je me dirige jusqu’à la porte d’entrée de la salle de danse pour lui souffler que c’était beau, ce que j’ai vu. Qu’elle sait divinement danser et j’ai bien choisi mes mots, car c’est vraiment le cas. C’était incroyable, saisissant, émouvant et surtout, cela a touché mon cœur, l'a réveillé, ce qui n’était pas arrivé depuis leurs décès. Alors, main sur la poignée, je me décide à la laisser seule, tandis que moi, je suis dépité. Je ne sais plus réellement où me rendre, quoi faire et c’est avec un nouveau poids présent sur mes épaules, celui d’avoir perdu une petite sœur, que je m’apprête à sortir, partir, pour sans doute ne pas la recroiser avant un moment. Le truc, ce dont je ne me doutais pas, c’est qu’elle allait m’interpeller dans un « Em » qui me fait me stopper. « Ouais ? » Je prononce pour faire volte-face et la regarder assise sur l’estrade, en train de balancer ses jambes. *On dirait une gosse.* Je pense, pour esquisser un fin sourire et m’éloigner de la sortie. L’ayant rejoint, balançant également mes jambes, je joins mes mains et fixe un point devant nous. « Okay. » Je commence, pour continuer : « Le message est passé. » Je n’ai pas envie que nous soyons plus gênés tous les deux qu’il ne le faille alors, une nouvelle fois, après l’avoir regardé, je fixe devant moi ce « je ne sais quoi » avant de répondre par la négative dans un mouvement de tête. « Nop. » J’ajoute, puisqu’il ne savait pas que je me déplaçais afin de venir le voir, Andrew Spector. « Il sait pas que j’veux lui causer. » Je continue, balançant toujours mes jambes, comme un gosse. « Ah ouais, un café ? » Je la fixe, dans un sourire. « Moi aussi, j’en boirais bien un. » Je rétorque, car soudain, j’en ai très envie, étrangement. Faut dire que j’ai passé ma journée à bosser, encore et toujours et comme à mon habitude, j’en ai oublié à me nourrir, mais aussi à boire, cette fois, parce que je suis accroc à la caféine et qu’il me faut au moins une énorme tasse toutes les deux heures afin d’être au meilleur de ma forme. « Tu dois t’changer ou on peut y’aller ? J’ai ma bagnole devant. » Je lui indique, sait-on jamais qu’elle soit venue à pied. « Y’a un Starbuck dans le coin, si ça te dit. Autrement, on peut aller ailleurs. » De la malice se perçoit soudain dans mon regard. « Tu sais, un genre de café et bar, pour avoir davantage que de la caféine dans nos boissons. » Sous-entendu, de l’alcool. Si j’ai bien une addiction, c’est celle de boire, comme celle de fumer, bien que cette dernière soit plus terrible encore, au point que je m’imagine crever un jour d’un fichu cancer des poumons.
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    w/ @G. Emerson York

    Son visage il est un souvenir d’antan, d’un autre temps, d’un de ces moments où elle ne l’était pas encore complétement, bousillée, où certaines personnes pensaient encore à la sauver. Mais petit Joséphine n’a plus quatorze ans, elle n’est plus paumée dans le centre-ville New-Yorkais, à errer. Personne n’est venu l’empêcher de se vomir, non, c’est à l’abandon qu’on l’a laissé, et Jo’ elle s’en est sortie comme elle a pu, pas du tout. « Ouais ? » Il répond à son interpellation, et voilà que la rousse incendiaire lui explique, que s’il la regardait, elle n’en avait, dans le fond, rien à faire. Bien que la danse puisse la briser, poupée un peu trop chiffonnée. « Okay. » Il s’assoie à côté d’elle, et tout deux regardent face à eux, cherchant peut-être un sens au réel. « Le message est passé. » Un jour, possiblement, elle redansera, et elle ne sera pas surprise de te trouver juste là.

    Et quand elle lui parle de son patron, à sa réponse, elle fronce son expression. « Nop. Il sait pas que j’veux lui causer. » Alors plus la peine de le chercher, Joséphine leur offre une occasion de vivre tous les deux, un aparté. « Ah ouais, un café ? » Quelque chose dans le genre, pas la peine de chipoter. « Moi aussi, j’en boirais bien un. » Au sourire de son ancienne connaissance, elle répond par l’un de ses siens, tout à fait encline à la malice ainsi qu’au taquin. « Tu dois t’changer ou on peut y’aller ? J’ai ma bagnole devant. » Mais la rouquine se fiche de comment elle est habillée, bien qu’elle se débecte à longueur de journée, elle sait aussi l’effet qu’elle peut engendrer, femme enfant ballerine, elle hantera les nuits de ceux qui oseront poser les yeux sur les courbes de la belle Joséphine. « Y’a un Starbuck dans le coin, si ça te dit. Autrement, on peut aller ailleurs. » Mais ça ne lui dit rien, elle n’est pas vraiment fanatique de Starbuck, au quotidien. « Tu sais, un genre de café et bar, pour avoir davantage que de la caféine dans nos boissons. » Et cette fois, la belle sourit sans fausseté dans son émotion, car elle voit bien qu’Emerson parle bien le même langage que le sien, alors elle se lève, en un bond.

    Face à lui, elle mordille son inférieure, et avoue sans craindre ses moqueurs qui s’en deviendront possiblement moqueurs. « Je n’ai toujours pas mon permis. » C’était le cas lorsqu’ils se sont rencontrés – forcément puisqu’elle n’avait pas l’âge réglementé, seulement l’intérêt de Joey envers les voitures n’a absolument pas changé au fil des années. Elle se préfère conduite par les hommes que l’inverse, à la vérité. « Alors ce sera un bar. » elle lui balance comme s’il y avait eu un quelconque réel débat, ils étaient sur la même longueur d’onde dès l’instant où ils ont conclu de rester ensemble pour achever cette journée. Et d’une main elle désigne la sortie, et c’est côte à côte qu’ils s’enfuient d’ici.

    Quand il arrive au dehors, de son sac de sport, la rouquine sort ce qui vaut parfois un peu d’or. Elle tend le paquet à Emerson pour qu’il se serve en premier, elle le sait assez perturbé pour lui aussi passer du temps à se consumer et tandis qu’elle patiente succinctement, elle en prend une pour elle-même, que de son autre paume elle porte à ses lèvres. Avant de boire en sa compagnie, autant partager un autre de ses vices avec lui. Marlboro allumée, Joséphine ferme les yeux quand elle commence à sentir la fumée en elle s’infiltrer, quand elle essaie de brûler.          


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    C'EST BEAU À VOIR, TANT DE PASSION, DE DÉVOTION À SON ART.
    @Joséphine Porter
    Ce n’est pas toujours évident d’être aux côtés d’une personne que l’on a connue puis perdue de vue. Elle a forcément changé, tout comme je l’ai moi-même fait et ce que je suis advenu n’est pas franchement beau à voir, sauf si on s’arrête à l’apparence, puisque je ne suis habillé qu’avec des costumes de marques, de part ma profession. Il me faut une certaine stature, une posture, puis je dois aussi en imposer et le dictat de nos jours est d’en avoir toujours plus, de faire paraître sa richesse, l’importance que l’on a au sein de la société et c’est par conséquent ce que je fais. Montre de luxe, voitures qui le sont tout autant, mais c’est surtout mon nom de famille, que je porte comme blason : York. Je représente mon défunt vieux, celui que j’ai toujours considéré comme mon père - même lorsque j’ai appris qu’il ne l’était pas - et c’est avec fierté et honneur, que je me dois de me monter aux yeux de tous, chaque jour que celui d’en haut fait. Alors, ouais, j’ai changé aux yeux de Joey et je ne peux pas lui en vouloir, de me voir d’une manière bien différente. Je ne peux pas lui dire de ne pas me juger sur ce que je parais être, car tout le monde le fait et ce n’est pas elle, à qui je m’en prendrais. Non, elle compte pour moi, la rousse bien trop amaigrie par la vie, les mésaventures qu’elle a connu, rencontré, tout comme moi. Nous sommes bouffés par nos existences, on se tue à petit feu, c’est plus que criant et je m’en veux, c’est vrai, parce que si je me suis foutu en l’air, je me devais d’aider Joséphine et au final, je l’ai abandonné à New-York, cette ville immense qui pourtant étouffe, nous empêche de nous exprimer et qui nous consume, à l’image de toutes ses clopes que l’on grille, nous, les accrocs à la nicotine.
    Me positionnant à ses côtés, m’asseyant sur l’estrade, je fixe la porte de la pièce dans laquelle nous nous trouvons pour battre des pieds dans l’air, tout comme elle, comme le font les gosses, les insouciants, ceux qui ne savent pas encore que la vie est une merde et qu’on en bouffe un peu chaque jour. Puis quand elle m’interroge sur mon patron que je considère comme un pauvre con, humainement parlant, puisqu’il ne sait que baiser toutes les femmes à sa porter et qu’heureusement, je me rappelle que c’est un excellent avocat, je termine de souffler qu’il ne sait pas que je suis venu le voir, puisque c’est au sujet d’une affaire que je suis là. Le truc, c’est que je n’ai franchement plus envie de lui causer, car après tout, ce nouveau dossier peut attendre, tout comme le reste, dans la vie, jusqu’à un certain point, du moins. Alors à sa proposition de boire un café, il me vient l’idée de le corser avec de l’alcool, puisqu’il n’y a que ça de vrai, avec les clopes, mes très chers amis les vices. Mais dans un premier temps, je propose à mon ancienne protégée un café, au Starbucks, boisson dont tout le monde raffole - dont moi - pour en venir à l’alcool, puisque je propose un café/bar, à Joey, dans un large sourire, tout en arguant qu’ainsi, on aura davantage que de la simple caféine dans nos tasses ou verres. « J’vois que je sais toujours comment te causer. » Je prononce, enjoué, puisque déjà, elle a bondi sur ses deux jambes, prête à s’enfuir de cet endroit où aucun de nous deux n’a sa place. « Bah, on s’en fout. » Je réponds, en haussant les épaules. « Rapport au permis. » Je continue, pour esquisser un sourire. « J’te conduis et j’dois pas être le seul. » J’ajouterais bien un "je me trompe ?", seulement, je ne le fais pas, puis elle comme moi aimons la solitude, donc marcher ne nous fait pas peur, bien au contraire même, nous aimons cela. « Un bar. » J’affiche l’intégralité de mes dents blanches. « C’est ce que j’voulais entendre. » Cette fois, c’est moi qui bondis sur mes jambes, à pieds joint, et nous passons la porte du lieu après que je lui aie demandé si elle devait se changer, ce qui n’est apparemment pas le cas. Alors, je nous entraîne jusqu’à mon véhicule, une grosse voiture, qui pue le luxe, pour m’emparer d’une cigarette qu’elle me tend, la Joséphine. « Merci. » Je souffle lorsque je m’empare de l’une de celle que je vais caler entre mes lèvres, pour inspirer la merde qu’elle contient et l’expirer en prenant mon pied. « J’adore me griller des putains de clopes. » Je prononce, sourire aux lèvres, le regard pétillant, quand je l’allume, ayant extirpé mon briquet de ma poche intérieure. « Putain que s’est bon. » Je murmure après ma première bouffée relâchée pour la griller jusqu’à ne plus rien en retirer et ensuite, ouvrir la portière à Joséphine, galant. « J’ai eu une éducation à New York, t’sais bien. » Je lui dis, pour lui offrir un clin d’œil et faire le tour, afin de me trouver derrière le volant. « Ouais, on dirait la voiture de BatMan, mais ce que j’aime, c’est la vitesse. » Attachant ma ceinture, j’attends qu’elle en fasse de même puis je me mets à conduire tout en zigzagant entre les véhicules et en faisant des doigts d’honneur à ceux qui klaxonne sur mon passage. « J’déteste les cons qui n’ont jamais l’temps de rien. » Je bougonne, puisque j’ai ce caractère de merde, celui qui fait que je m’énerve pour un rien.
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    Lien du postLun 1 Mar - 19:12
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    Ils se complètent alors qu’à l’époque entre eux tout différait. Il était censé être le mentor, celui qui tentait de la sauver. Mais elle le voit, dans ses yeux, la Joey, qu’Emerson possède cette fêlure qu’elle connaît. Parce qu’elle cohabite avec elle, depuis de nombreuses années. Elle sait entendre et reconnaître les âmes brisées. « J’vois que je sais toujours comment te causer. » Oui, c’est le même langage, qu’ils semblent parler. « Bah, on s’en fout. » Certes, mais elle pensait que ça valait le coup de le préciser, le fait qu’il va devoir conduire, qu’importe l’endroit sur lequel ils jetteront leur dévolue afin d’essayer de se noyer. Elle en a même oublié que ce n’est pas l’horaire approprié pour boire de l’alcool, mais dans la tête de Joey, il y a cette démence, son indubitable côté folle. « Rapport au permis. » Elle avait compris. « J’te conduis et j’dois pas être le seul. » Elle en hausse les épaules, lève ses prunelles bleutées au ciel, en lui précisant, non sans cacher un certain amusement. « Non, effectivement. » Car elle est libre, Joséphine, et elle aime beaucoup trop jouer, comme un chien qu’on ne parvient pas à attacher. Mais elle savoure aussi le fait de fendre l’asphalte à l’aide de ses éternels escarpins, simplement pour se dire que perchée sur ces derniers, elle arrive à se jouer des caprices de son destin.

    « Un bar. » La réponse ne pouvait être une autre, pour deux corps comme les vôtres. « C’est ce que j’voulais entendre. » Et elle n’en a pas douté, après tout, qui se contenterait d’un simple café ? Surtout que malgré son affection pour les drogues, et autres addictions, Joséphine n’a jamais apprécié la caféine. Alors tous les deux une fois dehors partagent de quoi faire brûler leurs corps. « Merci. » Pincement de lèvres pour souligner un « de rien » muet. Faces à la voiture qu’elle devine comme sienne elle se surprend à sourire quand il exulte un ; « J’adore me griller des putains de clopes. » A deux doigts, de rire et de lui dire qu’il est fou, ou quelque chose comme ça. « Putain que s’est bon. » Et pour une fois, Joséphine ne fera pas preuve de contradiction.  

    C'est beau à voir, tant de passion.
    Elle se laisse surprendre quand il ouvre la portière de la voiture. « J’ai eu une éducation à New York, t’sais bien. » Et ils n’ont certainement pas eu la même, mais ce n’est pas pour cette raison qu’elle hésite. Joséphine, comme elle l’a bien souvent pensé, les jolies choses elle les aime, et elle les abime. Alors elle relève la cigarette, pour savoir si ce n’est pas interdit à l’intérieur. Et comme il se glisse derrière son volant, elle tire une dernière fois sur le cylindre incandescent. Et le jette au gré du vent. « Ouais, on dirait la voiture de BatMan, mais ce que j’aime, c’est la vitesse. » Elle s’assoie, et c’est en trombe qu’il démarre, mais Joey ne se plaint pas, car l’adrénaline, elle aime bien trop ça. « J’déteste les cons qui n’ont jamais l’temps de rien. » Et Jo’ se demande ce qu’Emerson fabrique avec le sien, de temps, évidemment. Car les années se sont écoulées depuis New-York et les faux contes de fées.

    Elle l’observe, taciturne, s’énerver sur la moindre chose qu’il voit, et elle s’y retrouve en un drôle d’amalgame, de se dire qu’elle doit y ressembler, quand elle est à l’orée d’exploser. Quand elle est en manque, qu’elle ne sait plus gérer. Bien sur, oui, qu’ils doivent se ressembler. Hystérique qui a oublié la bonne façon de fonctionner. Qui hait le monde et tous ses à-côtés. « Tant que tu ne nous tues pas. » Ironique, n’est-ce pas ? Lorsqu’on sait le nombre de fois que Joséphine a joué avec ça. Mais elle est maniaque de ce contrôle, de vouloir maîtriser les abysses de son corps, et elle se dit que dans cette vie, elle sera celle qui choisira sa mort. « Un accident c’est trop banal. » pour que faillisse une dernière fois son corps. « Et sobre, ça ferait trop mal. » L’air est taquin, surtout que la douleur, elle fait partie de son quotidien. Et quand le trajet arrive à sa finalité, Jo’ enroule ses doigts sur la portière, pour lui souligner, « C’était presque trop lent. » elle ment, c’est évident.

    Et la belle s’extirpe de la voiture, pour laisser ses prunelles voguer sur le bar et sa devanture, habitable qui sera témoin, de leur naufrage futur. Et peut-être ici, une fois les verres remplis, ils prendront le temps, de se raconter, ce qui ne tourne pas rond dans leurs vies.
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