Marlon ne s'attendait clairement pas à un tel désordre dans le gymnase. A croire que la tempête rendait les gens fous. Et lui, tout ce qu'il voulait, c'était du calme. Peut-être parviendrait-il à se détendre aux côtés de Mala, venue s'installer presque contre lui. Se retrouver aussi proche d'elle n'était pas prévu, mais cela ne lui déplaisait pas pour autant. Sa présence lui apportait directement une petite dose de chaleur et beaucoup de réconfort. Mais évidemment, à côté d'eux c'était le bordel. Les gens affluaient de partout sans qu'il comprenne réellement ce qu'il se passait. (Jessie, Zed, Siloé & Lana). Difficile de suivre quand on ne connait pas vraiment les gens et qu'on écoute pas ce qu'il se dit. Se reposer allait être compliqué, voir impossible. Petit message à @Hayley H. Greene pour savoir si elle se trouvait en sécurité; ou s'il fallait qu'il aille la chercher. Jeune homme prêt à tout pour sa meilleure amie. Pas de nouvelle de la nourrice concernant sa soeur -bonne nouvelle du coup, non ?-. - Si tu préfères aller avec tes amis, je comprendrai. déclare-t-il dans un sourire à la demoiselle allongée près de lui. - Sinon, pour l'occasion, j'crois qu'on peut se faire un câlin. Paraît que ça aide à se réchauffer. qu'il propose en ouvrant ses bras, prêt à l'accueillir contre lui. Faut dire que c'est un radiateur humain, le garçon.

Plus elle tombait et plus l’épais manteau neigeux gagnait en volume, effaçant les esquisses des courageux qui lui étaient passés dessus tantôt. Depuis des heures déjà Boston n’était plus qu’une ville fantôme où quelques silhouettes bien emmitouflées erraient de temps à autres avec grande difficulté.

Le chien n’arrêtait pas d’aboyer, sans doute un peu perturbé par le climat détraqué mais quand un animal se met subitement à grogner, renonce au calme dont il est normalement animé, c’est qu’il vaut mieux se méfier. Snow n’était pas revenu et les heures écoulées n’arrangeaient rien aux craintes qu’avait fait naitre son chien. Pas de réseau, une barre voir deux tout au plus, mais insuffisantes pour que l’appel soit passé. Alors je me suis vêtu, pour ne pas dire enterré sous trois couches afin d'aller les chercher, lui, Joey et Haiwee. Quinze minutes de marche forcée et j’ai eu beau frapper à porte, c’est le voisin de Porter qui m’a avisé qu’elle non plus, elle n’était pas rentrée. Connaissant Lyra, il y a fort à parier pour qu’elle lui ait vivement conseillé de rester terrée au Sidh, à l'autre bout de la ville... Chier. Je suis donc reparti en direction de l’université non loin de là et suis arrivé devant la seule partie du campus animée, le gymnase. A l'intérieur, un seul mot me traversa l'esprit: le chaos. Des lits de camps, des sacs de couchage déroulés, disposés ici et là selon un ordre presque souhaité. Puis j'ai commencé à les chercher, dévalant les couchettes improvisées en tentant tant bien que mal de me réchauffer. Et à défaut de croiser le regard du beatnik, c'est mon téléphone qui subitement ressuscita: Un appel manqué portant la stigmate d'Haiwee.  

Rester à la bibliothèque trop longtemps n’était, pour une fois, pas une bonne idée. Mais elle ne se voyait pas à stagner dans sa chambre étudiante en se contentant d’attendre tandis que la nature, sur Boston, avait décidée de se déchaîner. Et puis, aller à la bibliothèque ne signifiait, en soi, que peu de risques. Dans tous les cas  ça paraissait, selon elle, un véritable endroit enclin à la sécurité. Seulement elle s’est très vite rendu compte que l’idée n’était pas des meilleures, car elle n’avait tout simplement pas prévu de la tempête, son ampleur. Elle a reçu un message de sa voisine de chambre, pour lui signifier que l’électricité dans la résidence était coupée. Que la plupart des étudiants allaient se rejoindre dans le gymnase préposé.

Hésitante, une seconde, elle envisage de ne pas bouger de la pièce dans laquelle elle se trouve, mais l’électricité bat de l’aile ici aussi, ampoules clignotantes à souhait et la peur de rester bloquée ici faute des portes et de leur système de sécurité. Alors elle range ses affaires, vite, et sort de l’habitacle afin d’affronter la tempête durant plusieurs mètres. Pas assez habillée, Haiwee a rapidement l’impression de geler. Quand elle pénètre dans la sale de sport, Haiwee a du mal à savoir que faire, que penser, trop de peu de monde qu’elle connaît. Une sensation qui brûle qu’elle n’est finalement pas en sécurité. Et ses doigts qu’elle dégantent avant d’attraper son téléphone et d’appeler celui sur qui elle sait pouvoir compter. @Dutch B. Cooper qui ne répond pas. Ou ne capte pas. Elle n’en sait rien, la technologie, elle ne la comprend pas. Alors elle se traîne, çà et là, tente de rechercher des yeux des visages qu’elle connaît, sans pour autant oser parler. Sauvage, comme jamais.

en voyant le manque de confort qu'il y avait dans ce gymnase, tu ne pouvais t'empêcher de râler et de faire comprendre à la terre entière que tu étais extrêmement mécontente. malheureusement, @monroe barlow allait devoir subir ta mauvaise humeur mais tu savais pertinemment qu'il parviendrait à t'apaiser, du moins du mieux qu'il le pourrait. lorsqu'il t'annonça qu'il pourrait te servir de coussin, tu tournas la tête vers lui et tu décidas de rester silencieuse. ça ne te conviendrait pas mais sa proposition restait adorable. deux vulgaires tapis de sol aussi épais d'un burger au macdonald, un sac de couchage, et voilà comment vous devirez passer votre nuit. ━  arrête de dire des conneries, j'sais que c'est dans les moments comme ceux-ci que tu réalises que je suis la femme de ta vie, rigolas-tu amèrement en te penchant afin de tâter les tapis de sol, te rendant compte qu'ils n'étaient absolument pas épais. d'un soupir, tu y déposas ton sac à main d'un geste théâtral. ━  tu vas dormir sans couverture, alors qu'il fait un froid de canard ? t'étonnas-tu en fronçant les sourcils. ━  je suis à cheval sur le confort mais hors de question que tu attrapes froid bébé, j'ai encore besoin de toi, déclaras-tu en lui caressant la joue. tu retiras tes chaussures ainsi que ta veste, et tu t'installas sur le tapis de sol. les bras le long du corps, le regard vers le plafond, tu semblais être prête à être enfermée dans un cercueil. ━  installe-toi pour que l'on voit comment est-ce que l'on va s'organiser, déclaras-tu en tapotant son tapis de sol.

@Jessie Tan qui trépigne de joie en te voyant, qui te signe quelque chose qui doit sans doute ressembler à un remerciement une fois que tu lui as donné la batterie externe, tu lui offres un sourire et tu signes un peu maladroitement De rien.. Tu sens ton téléphone qui vibre dans ta poche, et c'est un message de ta belle @Hayley H. Greene, qui t'annonce qu'elle quitte son appartement. Tu comprends d'emblée qu'elle va devoir affronter la tempête, et t'es loin d'être rassurée. Tu scrutes l'entrée du gymnase au maximum, tu vois des gens entrer, mais pas elle. Dans ta tête, c'est le bordel, t'as peur qu'il lui arrive quelque chose. Tes bras se croisent autour de toi et tes paumes frottent tes flancs, essayant de réchauffer ce corps agressé par le froid. Puis tu l'entends, celle qui fait battre ton coeur, elle est là et tu peux enfin respirer un peu. Tu la vois, frigorifiée et tu vas à sa rencontre, retirant ton blouson pour le passer autour de ses épaules. « Viens là.. » dis-tu en te mettant à sa hauteur et celle de la chatonne, déposant tes lèvres sur son front. « Jessie s'est proposé pour faire des couvertures et des duvets, et j'crois qu'il veut que j'aille dans les ateliers chercher du matos. Tu m'attends ici ? »

Le désordre apparent, les chuchotements intempestifs des étudiants, tout cela me ramena à des années en arrière et encore, nous étions moins cons à l'époque ou c’est peut-être que je ne souhaitais me l’avouer, les œillères rabattues sur le chien fou que j’étais de par le passé.

Certains avaient décidé que la proximité serait leur meilleure alliée, se collant toujours par petits couples et je ne pus m’empêcher de penser dans quel état ou en quelle compagnie j’allais retrouver Haiwee. Pourtant rien que cette idée malgré la tragédie me fit sourire : L’insaisissable, se laisser approcher ? Impossible. Elle aura griffé le premier qui tentera quoique ce soit, le feulera dès qu’il posera son regard sur elle, parce qu’il n’est pas donné à tout le monde d’approcher une Shoshone et d’en ressortir indemne. Et tandis que mon attention se posait encore et toujours sur les nombreux visages paniqués, j’écrivis à la va-vite quelques mots lui étant destinés pour d’une pression les lui envoyer lorsque subitement j’aperçus de loin, à l’entrée, un duo de blondes dont l’une m’était étrangement familière. @Hayley H. Greene