Une jolie âme, une jolie âme qui cherchait à transmettre sa joie plus que quiconque et surtout à lui, Lukas avait vécu un vrai traumatisme et même si tu faisais mine de rien, tu savais qu’il avait souffert, tu savais que ce n’était pas le même lukas qu’il y a quelques mois, tu savais plus que quiconque qu’il avait besoin que tu sois la Flor que tout le monde aime, la petite fille mignonne qui réchauffe les coeurs. Noel qui approchait, la période parfaite pour ça, pour essayer de lui redonner goût aux choses qui rendent heureux. À tes côtés il souriait et tu attrapais alors son bras, si heureuse de pouvoir voir qu’avec lui ça marchait, tu sautillais même de joie en voyant la neige, en voyant les cabanes en bois, le grand sapin de noël, c’était si beau tout ça. « Oh lukas, la Californie me manque, mais c’est si beau Noel sous la neige », chapka de lukas sur ta tête, tes yeux brillaient et alors que tes doigts étaient rouges, tout boursoufflés, tu hochais la tête « oui tu as raison, sinon ils vont tomber » que tu lâchais en levant les mains pour qu’il voit l’état dans lequel elles étaient.

Flor, un toujours présente pour rendre les gens autour de toi heureux, tu savais que la vie n’était pas évidente pour tout le monde, même pas pour toi, alors, tu faisais en sorte d’adoucir les coeurs, de les faire vibrer par ta bonne humeur, toujours au rendez-vous. Bien sûr, toi aussi t’avais tes moments de faiblesses, quand tu te retrouvais toute seule, quand tu pensais à ta mère loin de toi, à ton père parti trop tôt. Mais tu n’en parlais pas, à personne, pas même à tes cousins, pas même à ta mère. Tu gardais tout pour toi, ne voulant inquiéter personne.
« Ça doit te paraître bizarre de passer noël sur la plage, mais j’adorais faire ça » tu riais doucement, en y repensant, les feux de camps sur la plage le 24 décembre avec les potes, les sessions surf, les palmiers décorés par des guirlandes lumineuse, pas de sapins, tu souriais te remémorant tout ça. C’était comme ça que tu avais connu noël et toute cette neige, tu ne l’avais vu que dans les films. T’en avais rêvé un bon nombre de fois, et désormais tu y étais.
Il attrapait tes mains, soufflant dessus comme pour les réchauffer et tu riais « tu m’imagines sans doigts ? Ça serait bizarre.. » tu cachais tes doigts dans tes paumes et tu montrais tes mains sans doigts à lukas « bonjour, je suis Flor sans doigts » que tu lâchais, riant encore, tout le temps, aux éclats.

Oui ça l’était, c’était clairement pas un noël comme on voyait dans les films, les publicités etc, c’était un noël à part, un noël que bien peu gens pouvaient imaginer s’il ne l’avait pas vécu. « oui, tu viendras avec moi une fois si tu veux, tu verras, tu connaitras l’hiver au soleil ». Bien sûr que c’était pas la même magie, que ça pourrait paraître étrange pour quelqu’un qui avait toujours connu noël sous la neige, mais il fallait s’ouvrir à d’autres coutumes non ?
Tu riais à ta bêtise, tu aimais voir rire lukas, tu savais qu’il en avait besoin, tu savais qu’il fallait que tu lui fasses passer la meilleure après-midi qu’il aurait pu passer depuis bien longtemps. « Mais si un jour mes doigts repoussent ? C’est pas pratique les moufles, moi je crois qu’on devrait prendre des gants, même si pour l’instant je peux plus les remplir » tu riais à tes paroles enfantines, idiotes. Puis relâchant tes doigts « OH REGARDE ! Ils ont réapparu » tu riais doucement alors que vos pas vous menez fasse à l’étalage de gants présents dans la boutique.

L’après-midi est belle, la magie de noël qui approche, ce sourire qui ne se décroche pas de tes lèvres, puis ton lukas à côté de toi, ton lukas pour qui tu rayonnes comme à chaque fois, le rayon de soleil qui transperce la neige. Tu le regarde, toute souriante alors qu’il te raconte qu’une fois il a vécu un hiver en Australie.
« L’hiver dans un pays chaud ça a du tellement te dépayser aussi » bien sûr pour noël c’est d’autant plus déroutant, parce que y a l’ambiance de noël, les guirlandes, les cadeaux, les pères noël qui déambule veste rouge ouvertes (parfois simplement en débardeur) short rouge à la place du pantalon, avec leurs fausses barbes, bonnet sur la tête qui les font suer comme jamais, c’est déroutant parce qu’on voit bien qu’ils essayent de faire comme partout ailleurs simplement en s’adaptant aux températures.
« Des doigts pendouillants » que tu lâches en riant, clairement oui ça serait bizarre, ça risquerait même de faire un peu peur, puis quand tes doigts réapparaissent il semble rassurée « oui, comment j’aurais fait sans doigt ?? » que tu lâches en riant, regardant à côté de lukas les modèles de gants. Une paire attire ton attention, ce sont des gants multicolores, en arc-en-ciel, et ça te fais penser à la façon dont ta cousine t’appelle, « j’aime ceux là.. » tu les aimes tellement que tu ne vois qu’eux, comme une enfant qui flash devant quelque chose qui lui plait pour de vrai. « je prends ceux là ! » que tu attrapes en attendant l’approbation de lukas.

@Lukas O. Spritz
- paré pour l'hiver

Tu souriais à ses paroles, c’est vrai que t’as tenue vestimentaire de l’hiver avait bien changé depuis que tu vivais ici, laissant tomber les robes, t-shirt et autres petits vêtements pour enfiler des gros pulls à col-roulés, écharpes, gros manteaux.
Les éclats de rire résonnaient, provenant de lukas et de toi, tu aimais sa compagnie parce que tu le rendais heureux, la petite rigolote, celle qui lui réchauffait le coeur, celle qui lui transmettait son âme d’enfant.
Rentrant dans ton jeu tu l’écoutais en riant « oh mon dieu, j’veux avoir les ciseaux d’edward au bout des doigts » que tu lâchais en pensant à toutes ces belles choses qu’ils pouvaient créer de ses doigts, si on pouvait appeler ça comme ça, mais soudain une autre image te venait en tête « mais attends, Edward il est tout abîmé, il fait que se couper le visage, je veux pas me couper le visage moi… » que tu lâchais en grimaçant.
Tu choisissais alors tes gants, prenant ceux qui feraient paraître tes doigts comme des arc-en-ciel alors que lukas t’invitait à le suivre pour trouver une chapka. « j’aimerais bien en avoir une blanche, ou gris clair, ça serait joli, tu crois pas ? »