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I LOVE HARVARD
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    Behind blue eyes (Marlon)
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    @Marlon Humphrey #theme song
    Sécurité. Son chez elle n’est-il pas cette bulle  qu’il ne devrait, pour l’heure, percer ? En réalité, sommaire appartement où elle n’a posé sa touche car à peine débarquée, il est aisée pour Ashley de lui présenter son antre. Car ce n’est pas réellement son cocon. Point d’amarrage qu’elle compte faire évoluer en pied à terre permanent si les choses se déroulent dans un sens qu’elle ne sait encore envisager. Difficile de dire si venir à Harvard était une bonne idée. Une idée folle probablement. Une idée sécure…sûrement que non. Quitter son foyer pour immigrer vers cette terre inconnue demeure une aventure qu’elle n’est pas sûre de supporter. Elle, la petite d’Arizona qui voyait en grand à travers les yeux des autres. Elle à qui on a beaucoup demandé et qui a beaucoup donné. Elle qui n’a jamais agi comme son propre chef. N’est-elle finalement vouée qu’à être le pantin d’une main différente ou peut-être agir de son propre chef ? Questionnements qui se fondent sur sa transparence à vibrer dans ce monde et seulement altérer le quotidien de sa présence afin de satisfaire à ce qu’on attend de l’enfant parfaite. De la fille parfaite. De l’amoureuse parfaite. Non, ce rôle n’a pas été sien lorsqu’elle parcourait les sentiers au bras de Marlon. Ces souvenirs sont vrais et puissants. Ces souvenirs témoignent du fait qu’elle n’a besoin de personne pour dicter ses pas. A-t-elle besoin de lui ? Peut-être que ce cercle infernal dans lequel elle s’est enfermé et qu’elle tente de briser peut et va se reproduire. Deviendrait-elle simple poupée de chiffon entre les mains de l’homme car, au final, elle ne peut être autrement ? Frôler le danger et s’y confronter fait partie de ses objectifs qu’elle s’est fixé. Néanmoins, la brune n’a jamais cherché à le retrouver si frontalement. La peur étreint toujours ses entrailles. Peur de tomber et ne plus se relever. Peur de n’être qu’une addict et que la dépendance à un être soit trop forte. Qu’elle ne sache être complète seule car il faut apprendre à vivre en premier pour pouvoir vibrer à deux. Mais Marlon est différent. Cette relation est différente et c’est bien ce qui la terrifie car sortir de ce carcan peut être synonyme d’obstacles. De vivre une vie sans connaître la suite. Les lendemains ensoleillés ou ternis par l’appel de sentiments et d’émotions qu’elle ne maîtrise. De maitresse dans l’art de protéger son jardin secret va devoir passer à celui d’initié. Initié aux échanges verbaux qui l’incluent comme individu de premier choix.

    La salle de bain. Armoire à pharmacie dans laquelle glissent ses mains à la recherche des comprimés qu’elle connait. Certains tentant d’apaiser les maux d’Evie. D’autres dont elle a étudiée les molécules chimiques lors de cours de biochimie durant ses cours. De simples médicaments mais qui pourraient attendrir la tension qui l’habite. Tension qu’elle contient tant bien que mal. Etrange que de respirer le même air que celui qui trône dans son salon. Images floues du passé qui se mêlent à celles énigmatiques de ce présent peu enclin à délier leurs relations. Marlon semble attendre quelque chose d’elle. Attend-elle réellement quelque chose de lui ? Ashley n’a point eu le temps d’y songer puisqu’à l’annonce de cette lettre, après avoir brisé les rêves de sa mère et s’être envolée loin de la maisonnée, elle n’a eu la tête hantée que par des détails logistiques. Mais là, face à l’attendu, l’étau se resserre et c’est pourtant tellement aisé de partager des mots en sa compagnie. L’amie parfaite, voilà l’étrangère qu’elle lui offrait et guère la Ashley qui a, un temps, fait son chemin à ses côtés.

    « J’aimerais bien la revoir. Elle doit presque me dépasser maintenant » plaisante-t-elle maladroitement alors qu’elle revient accompagnée de son plateau. Sourire qu’il lui offre. Frissons qui dansent désormais sur chaque parcelle de sa peau. Mèches de cheveux récalcitrantes qu’elle replace innocemment derrière ses oreilles en fixant un point existant sur le plateau faisant mine de réfléchir. Etre détachée, c’est ce qu’elle désire. Monstrueusement anxieuse, c’est ce qu’elle reçoit. Et il s’empare de sa main. Proximité et qu’elle redoute mais qui la met en joie. Emotions contraires qui la tiraillent. Douceur qui s’insuffle dans son corps alors qu’elle attire l’homme sur le canapé vers lequel ils se trouvent en avançant de deux pas et s’asseyant, il suivra bien la cadence. Ses orbes se posent sur sa silhouette quand ses mots jaillissent et tatouent définitivement l’esprit de la belle. Ebétée, perdue dans cet autre univers qui n’appartient qu’à elle, les secondes semblent défiler à la vitesse de l’éclair et ses lèvres s’entrouvrent. « Je…. » Et comme les actes valent mieux que mille mots, Ashley ne peut résister face à cette détresse qu’elle ressent. C’est la culpabilité qui la ronge. Culpabilité de n’avoir été là. Culpabilité de n’avoir pu partager sa peine. Culpabilité injustifiée puisqu’elle ne résulte que des aléas d’une vie. Des chemins manqués. Mais le destin ne sépare-t-il par les êtres qui risquent de se déchirer ? Sa main glisse contre la joue du bellâtre pour essuyer cette perle qui roule de ses yeux ténébreux. Maigre sourire qu’elle esquisse alors qu’elle encercle le corps de l’homme de ses bras pour tout simplement témoigner d’une marque d’affection. Une amie bienveillante, ça, elle sait le faire. « J’ai répété mille fois ce que j’allais te dire quand on se croiserait mais tout s’est évaporé de mon esprit ». Mots qu’elle souffle contre son oreille, presque dans un murmure inaudible. Sa voix reprend de la puissance quand elle ajoute : « Mais je ne suis plus la même Ashley et je ne suis pas certaine que celle d’aujourd’hui soit capable de t’apporter ce que tu attends. » A trop être transparente, comment pourrait-on briller aux côtés d’un être solaire ? Il n’est ici guère question de se rabaisser mais bel et bien de ne pas savoir où elle en est car, perdue, elle n’est encore plus Thompson. « Peut-être qu’il n’est pas prêt, ton cœur, à accorder sa confiance car on l’a brisée. Mais peut-être aussi que de me revoir te rappelle que tu es capable d’aller vers les autres. Et peut-être que c’est de ça dont tu as besoin. Etre entouré. J’espère juste que tu ne te trompes pas de cible en croyant que c’est d’un fantôme dont tu as besoin Marlon. Parce que finalement, Marlon + Ashley, ce fameux ‘Marley’ n’était peut-être fait que pour qu’on aille de l’avant ? » Protection ? Abnégation ? Lucidité ? Peur. De la peur. Peur de décevoir. Peur de perdre. Carapace qu’elle délite sous ses mots. Mensonges qu’elle se raconte et malgré ses jolis mots, Ashley ne desserre cette étreinte qu’elle a cependant initiée.

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    Lien du postMar 3 Nov 2020 - 22:51
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    Behind blue eyes x Ashley & MarlonL'amour. C'est quoi l'amour ? Sans doute un drôle de sentiment. Capable de faire battre le coeur des gens et de le briser aussi. Capable de faire rêver, de faire monter l'homme dans les nuages; tout comme de l'envoyer aux enfers. Certains prétendent qu'on ne le vit qu'une fois dans la vie, que c'est une chose unique. D'autres, au contraire, pensent que chaque être humain a plusieurs âmes soeurs sur la terre et qu'en perdre une ne signifie pas pour autant perdre à jamais la possibilité d'être aimé. Marlon, il est pas vraiment fixé sur cette idée. Aujourd'hui, il penche sans doute vers l'amour unique. Car il n'a connu qu'Ashley. Car il ne veut connaitre qu'elle. Parce que jamais, ô grand jamais, il n'a envisagé quelque chose de sérieux avec quelqu'un d'autre. Le coeur déjà épris de la belle, il ne pouvait le donner à personne d'autre. Et il n'en avait pas envie de toute façon.

    Il a cette manière de la regarder, le ténébreux. Le monde semble disparaitre autour d'elle. La belle a toujours été son ancrage. Ce n'était pas simplement du temps qu'ils partagaient ensembles. C'était tellement plus. Une personne à qui se raccrocher alors que les autres le rabaissaient. Un sourire chaleureux, plein d'amour et d'humanité; une lumière face aux ténèbres des moqueries des autres élèves. Une demoiselle suffisamment forte et tendre à la fois, pour le relever et réussir à l'accompagner dans ces rêves. Suffisamment sensible au monde qui les entoure pour se joindre à lui et contempler le ciel de l'Arizona.
    Pour ne pas le prendre pour fou, lorsqu'il préférait dessiner la vie plutôt que de se battre pour défendre la sienne.

    Oui mais voilà, comme elle semble décidée à le lui rappeler; le temps est passé. Adolescents ils ne sont plus. Adultes, les voilà devenus. Chacun avec son vécu et ces souvenirs. Et entre eux, une boîte de moments partagés. Une boîte qui s'est ouverte à nouveau ce soir, sur le terrain de football. C'est leur coffre commun, qu'ils alimentent à chaque instant passé ensembles. Marlon ne veut pas laisser tout cela leur échapper. Il s'y raccroche de toutes ces forces. Il s'y raccroche même pour elle, pour deux.

    - Elle n'a encore que neuf ans, tu as encore un peu de répit. Elle sera ravie de te rencontrer. déclare-t-il en lui souriant. C'est étrange de dire les choses de cette manière, à la femme qui lui a un jour donné le biberon. Ambre était si petite à l'époque, qu'elle ne se souvient pas de tout cela. De la tendresse d'Ash', lorsque celle-ci la prenait dans ces bras. De ces regards, aussi doux que remplis d'amour, que la belle lui faisait lorsqu'elle s'en occupait.
    La petite est pourtant bien au courant de l'existence d'Ashley. Il a bien fallu qu'il lui explique qui était la jeune femme dont les portraits étaient présents par dizaine dans ces vieux carnets. Et ça, Marlon s'est fait un plaisir de le lui raconter. Qui était cette demoiselle, cette étoile qui avait un jour illuminé sa vie. Cette fille dont la représentation sur feuille cartonnée était toujours affichée dans un coin de l'appartement. Celle à qui il avait donné son coeur. Et quand la petite lui demandait, de manière tout à fait innocente, pourquoi il n'allait pas le récupérer, Marlon lui répondait " c'est parce qu'avec elle, il est en sécurité". Une confiance donnée, toujours présente malgré les années. 
    Une larme versée, sous l'émotion de ces déclarations. Des mots qui avaient besoin de sortir, après avoir été retenus si longtemps. Le palpitant qui s'emballe. Les lèvres d'Ashley qui s'ouvrent et le murmure d'une réponse incomplète.
    La main de la belle qui, d'un geste habile, vient essuyer sa joue. Ce contact qui le fait frémir. Frissons qui le parcourent dans tout son corps, témoignant au passage que ce dernier semble s'être remis des coups. La tête de Marlon qui pourrait se laisser reposer dessus, le temps d'une seconde. Comme si ce contact était synonyme d'un "tout ira bien".
    Doucement, le corps de la brune s'approche et ces bras entourent le brun. Il la laisse faire, ayant presque peur de bouger et de la couper dans son élan. Et lorsque ces mains passent dans son dos, Marlon lui répond, fermant à son tour son étreinte autour des hanches de celle qu'il aime. Moment privilégié, instant intense dont il profite. Etre contre elle, il en a rêvé.

    Les mots sont soufflés à son oreille, comme une douce mélodie dont elle seule connait la partition. Un sourire qui se dessine sur son visage. L'envie dévorante de tourner sa tête et de sentir son souffle sur ces lèvres. Le désir de mettre fin à cette interminable série en cours, comptant le nombre de jours depuis leur dernier baiser. Mais il n'en fais rien Marlon. Par respect et parce qu'il sent bien la retenue dans son comportement. Ne pas la brusquer, ne pas la faire fuir, ce sont ces mots d'ordre. Lui laisser le temps de le connaitre à nouveau, de lui donner une deuxième fois sa confiance. Pour pouvoir repartir à deux. Pour rouvrir ce chapitre qu'ils ont fermé malgré eux.
    Et il entend Marlon, ce qu'elle a à dire. Les mots sont durs et ils le transpercent comme des petits couteaux. Ca fait mal, la sincérité. Mais c'est toujours plus agréable que des paroles déguisées. Il la comprend, aussi décide-t-il de ne pas surrenchérir. Elle n'est plus la même et c'est chose normale. Lui aussi a changé. Il a évolué. Il a seulement fait en sorte de placer son amour pour elle à l'abri. Des assauts du temps et des gens. Conserver ce qu'il avait de plus précieux, ce qui lui tenait à coeur. Et aujourd'hui, il est enfin libre de libérer ces sentiments. Les laisser prendre leur envol et aller décrocher la lune. Pour être certain de finir dans les étoiles, quoi qu'il arrive.
    Sourire en coin qui se dessine sur ces lèvres à mesure qu'elle parle. Non, Marlon ne se trompe pas. Il s'autorise enfin à écouter son coeur, ce qui est différent. Et, malgré neuf années, c'est le même son de cloche qui retentit. Ashley.
    - On est allés de l'avant. On l'a fait séparément. Peut-être pour mieux se retrouver. qu'il murmure à son tour à l'oreille de la belle. Non, elle ne le fera pas douter. Parce que tout est clair dans sa tête. ~I have died everyday, waiting for you... Darling don't be afraid, I have loved you for a thousand years... I love you for a thousand more~ fredonne-t-il doucement sans pour autant quitter l'étreinte de la belle. Ce sont sans doute les paroles qui traduisent le mieux les journées passées sans elle, à espérer la revoir. Et enfin, le ténébreux tourne légèrement sa tête vers elle, juste assez pour aller délicatement poser ces lèvres sur la joue de la brune. La sensation de sa peau le fait fondre, c'est instantané. Ca le submerge et il finit par enfouir sa tête dans son cou. Sans doute a-t-il aussi ce besoin d'être protégé. Après avoir passé sa vie dans le rôle du protecteur, son coeur demande un relai. Son esprit aussi. Marlon est fatigué. Dans ces bras, il l'espère, pouvoir se reposer.
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    Lien du postMer 4 Nov 2020 - 15:55
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    Etrange conversation que celle qu’ils échangent. Empreinte d’un passé commun qu’ils partagent, auréolé de ce présent qu’ils ne connaissent point. Douleur qui nait au creux des reins de la douce, boule qui se forme dans sa gorge. Sanglots qui menacent d’exploser quand elle délite ses vérités. Absence qui l’a rongée et qui la ronge encore. Enfant qu’elle n’a vu grandir. Amour qui a filé. Adolescente qui s’est envolée et qu’elle aimerait retrouver pour refaire ce monde qu’ils avaient. Ce jadis bafoué mérite-t-il ce futur à créer ? Neuf années de sacrifice pour Marlon. Neuf années où, malgré ses aléas, Ashley fut choyée, dorlotée et aimée. Qui a aimé l’homme durant tout ce temps ? Guère de cet amour inconditionnel qu’offre une sœur mais de ce soutien dont on a besoin lorsqu’on se retrouve seul ? Véritable roc et non épave, voilà ce qu’il est devenu. Homme qui a bougé mais même étincelle qui vibre, aura indélébile, incapable à gommer. Attraction qu’elle connaissait et connait encore aujourd’hui. Difficile de passer à côté de ces formes masculines, dos à la musculature équivoque alors que ses bras l’encerclent.

    Zéro mot soufflé à l’attention de sa sœur. Son geste vaut plus que milles palabres inutiles. Et c’est un autre discours qui l’habite, plus ténu, plus intime. Plénitude qui se répand à chacun des atomes composant son être. Qui assoit son autorité sur chaque fragment immatériel de l’étudiante. Communion d’une âme perdue qui s’ancre contre Marlon. Pour Marlon. Rester stoïque en ces circonstances relève du miracle mais Ashley tient bon. Navire qui sombre quelque peu mais qui ne largue pas les amarres pour les profondeurs. « Tu peux pas dire ça. Notre ‘avant’ ne se ressemble tellement pas. J’étais bien tranquille pendant que… » ses mots meurent sur le bord de ses lèvres, la silhouette toujours accroché au bellâtre et elle resserre même son étreinte. Contradiction la plus profonde, cherchant à provoquer tout en repoussant. Paradoxe qui ne lui ressemble pas tant elle est égale à ses convictions et sait faire face aux dilemmes. Celui-ci, elle ne l’avait guère venu venir. Adolescente futile face à la dureté. Histoire des prémices de l’adolescence qui s’est soldée par un échec, voilà ce qu’elle retient. Et si le cercle infernal se répète ? Veut-elle se préserver ou est-ce simplement un moyen de préserver ce qu’ils ont pour l’heure, de beaux souvenirs non souillés par les affres de la vie adulte. Un écrin de verdure où se reposer lorsque les nuits et jours sont ardus. Ashley n’a point le temps d’y songer plus car son corps est habité par un spasme lorsqu’il frôle sa joue. Trop longtemps. Elle n’a prêté sa silhouette qu’à très peu depuis leurs adieux non énoncés. Fille derrière les autres, la bonne copine pour atteindre l’autre fille. Celle à qui l’on sourit mais qu’on ne garde. L’éternelle figurante. Au premier plan de la scène, la jeune femme ne sait décidément point faire. Regard arrêté sur un point fixe de la pièce. Respiration retenue, souffle qui court après quelques secondes imperceptibles d’une hésitation sans borne. Esprit à couteaux tirés. Une promiscuité qu’elle n’a vécue depuis des lustres et dont pourtant elle se complait très bien. Deux pièces d’un même jeu qui s’emboîtent à la perfection. Déraisonnée d’aller dans ce sens malgré l’envie dévorante qui la gagne. « Là, j’ai pas envie de parler. Pas de ça. De tout sauf ça. J’ai pas les mots Marlon. Et encore moins les idées claires. » Aveu dont elle témoigne. Lovée contre lui, dans ce canapé où elle s’est à peine posée.

    S’éloigner, elle ne le peut. Alors, en dépit de tout espoir de rédemption, Ashley s’engouffre sur ce sentier de non retour. A peine a-t-il posé ses lèvres sur sa joue qu’il disparait contre elle. Ses ongles griffent presque son dos tant elle resserre son étreinte. Désabusée et impuissante face au poids des mots du footballeur, elle abdique temporairement. Sa main dessine des cercles concentriques contre son échine avant de venir balayer la racine de ses cheveux. Course qui se termine dans ses boucles ébène. Baisers qu’elle sème sur cette-même crinière masculine. Soupir qu’elle pousse avant de parler, trompant son geste et laissant en suspens l’instant présent. « Ce truc-là qu’il y a entre nous. Ca me fait peur Marlon. Tu me fais peur. T’es déjà trop présent. J’y comprends rien. » Interrogations qu’elle pose alors qu’elle se redresse, assise en tailleur sur le sofa, lui faisant face. « Laisse-moi te regarder. » Et que son esprit photographie chaque trait matériel de son visage. Sa main, tendue dans le vide entre sa personne et l’inconscience. Bataille gagnée par Humphrey. Toujours. Sourire anodin qui ternit ses lèvres mordillées par un sentiment qu’elle ne connait que trop et qui n’a pas traversé ses sens depuis bien longtemps. « Tu dois manger. Tu dois reprendre des forces. Quelle mauvaise hôte je fais ! » Mais Ashley ne bouge point. Consumée par cette proximité qu’elle vient de dissiper. Verrouillée sur ses positions mais avec l’envie de reprendre ces instants qui n’ont rien d’un jeu anodin. Yeux qui englobent Marlon dans son entièreté. Moment fugace qu’elle lui vole au détour de nombreux instants d’une réflexion déjà avortée. Cédant à la tentation. Sa main s’appose contre la joue de cet ami à l’éclat particulier. Caresse fragile qu’elle lui offre. Chemin que trouve sa paume contre le visage de Marlon. Frimousse qu’elle approche, penchée au-dessus de ce même canapé toujours jambes croisées. Lèvres déposées contre le front de l’homme. Pacte peut-être scellé. Ou témoignage innocent de sa gratitude quant aux mots qui réchauffent son cœur. Difficile à dire. Difficile à écrire ni même à parler. Taisant ce qu’elle essaie de définir inlassablement, Ashley propose : « Et si je nous préparais à manger ? Histoire de t’épater avec tout ce que j’ai pu apprendre en neuf ans. Et si toi tu m’expliquais un peu ton parcours. Le football, les études, tes amis. » Tes nouveaux amis. Tes nouvelles fréquentations. Ce féminin qui hérisse le poil de toute damoiselle. Rire nerveux en échange de sa nervosité.


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    Lien du postMer 4 Nov 2020 - 19:27
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    Behind blue eyes x Ashley & MarlonLaisse lui le temps, petit homme. Les retrouvailles viennent à peine d'avoir lieu, il ne peut pas déjà lui demander de retrouver cette complicité qu'ils ont un jour connue. Il doit accepter qu'elle prenne ces distances, qu'elle change de sujet. C'est sans doute pour elle une manière de se protéger. Dans un sens, c'est vrai que ça fait carrément flipper. Neuf ans sans rien et d'un coup, une soirée à deux. Des paroles échangées, des sentiments retrouvés. Tout va vite. Tout va tellement vite que Marlon a l'impression que le monde vrille autour de lui.
    La reconquérir est son nouvel objectif. Espérer qu'elle retombe amoureuse. Espérer revoir un jour cet éclat dans ces yeux, lorsque son regard se pose sur lui.

    Ces paroles le frappent mais il ne réagit pas. Il ne veut pas l'empêcher de parler, même si c'est dur. Au contraire, il est prêt à l'écouter, à entendre ce qu'elle a à dire. Se reprocherait-elle de ne pas avoir traversé ce qu'il a enduré ? Bien qu'elle ne termine pas sa phrase, Marlon a comprit. Qu'elle était tranquille pendant qu'il croupissait entre quatre murs. Qu'elle était tranquille pendant qu'il se faisait tabasser. Pendant qu'il finissait en foyer. Mais il s'en fiche Marlon, de tout ça. A l'arrivée, ce n'est pas cela qui compte. Ils ont simplement traversé des épreuves différentes. Pas pour autant moins compliquées. De la à dire qu'elle était tranquille pendant tout ce temps, il en doute un peu. Même sans savoir ce qu'elle a vécu, le jeune homme imagine bien que de toute façon, ce n'était pas tout rose. La vie n'est pas faite ainsi.
    Marlon continue à l'écouter. Son message est parfaitement compris, il n'abordera plus le sujet au cours de la soirée. Il espère seulement que cette fois, ils auront le temps. Même si on ne peut le rattraper, on peut toujours changer les choses en profitant du moment présent et en faisant de l'avenir quelque chose de meilleur. Ils ont ce pouvoir, ensembles. Eviter de reproduire le même schéma, la même fin. Trouver une alternative pour changer le dénouement. Parce que c'est leur histoire. C'est leur livre et leur manière de l'écrire. Et si le premier tome c'est mal terminé, rien ne les empêche désormais d'ouvrir une nouvelle page.

    Posé contre elle, le ténébreux n'ose presque plus bouger, si ce n'est pour se laisser aller dans ces bras. Il profite de chaque seconde, comme si c'était la première fois. Ca y ressemble en tout cas. Son corps, sa chaleur, cela lui avait manqué. Marlon désespérait de jamais pouvoir ressentir à nouveau cette sensation. Et la belle réagit, plantant presque ces doigts dans sa peau. Réaction en chaîne, puisqu'il la serre à son tour un peu plus contre lui. Il se veut protecteur et rassurant mais malgré ces baisers et ces caresses sur sa peau, le jeune homme comprend que c'est bien la peur qui l'habite. Si son esprit est tenté d'abdiquer sous le contact des phalanges sur sa peau halée, ce sont bien ces paroles qui le gardent sur la terre ferme. Des mots qu'il comprend mais qui font malgré tout de la peine. Marlon aimerait être son pilier, son confident, son tout. Il aimerait qu'elle reprenne cette place qu'elle n'a en fait, jamais vraiment quitté. Celle de l'âme soeur, de la moitié.
    Sans elle, le brun se sent incomplet. Marlon sans Ashley, c'est le jour sans la nuit; c'est l'univers sans les étoiles, c'est l'écrivain sans inspiration, le dessinateur sans le coup de crayon. C'est la complémentarité. Il ne peut aller sans elle.
    - Tu ne m'as jamais perdu Ashley. J'étais toujours présent, juste ici. qu'il répond en lui souriant, avant d'avancer sa main et de poser son index sur le buste de la brune, au niveau de son coeur. 
    Marlon, il l'aime avec une force inébranlable. Son amour, c'est un sentiment qu'on ne peut enfermer. C'est une émotion capable de franchir les murs, de passer les frontières, les montagnes et les océans. Il l'a aimée en prison, il l'a aimée depuis l'autre bout du pays; il l'aimerait même au bout du monde. Rien ne pourra jamais empêcher son coeur de battre pour elle.

    Mais la belle souhaite changer de sujet. Ou... Pas vraiment. Manger, c'est le cadet de ces soucis. Le choc a la tête lui a fait perdre l'appétit. Et son esprit ne peut penser à rien d'autre qu'elle. En attendant, il la dévore du regard. S'il pouvait, il poserait ces lèvres sur chacune des parties de son corps, juste pour sentir sa peau. Pour découvrir un peu plus la femme qu'elle est devenue. Main qui se pose sur sa joue. Ces yeux qui se ferment, savourant la simple sensation. La bouche de la belle qui vient déposer un léger baiser sur son front. Sourire qui s'étire sur ces pulpeuses, battements de coeur qui accélèrent. Des étoiles plein les yeux. L'optimisme qui revient au gallop. Tout se passera bien, même s'il faut du temps. Plus d'un an avait été nécessaire lors de leur rencontre pour qu'ils acceptent de ne partager ne serait-ce qu'un baiser. Il ne l'oublie pas. Et ça le fait sourire, rien que d'y penser.
    Nouvelle route que prend la conversation. Marlon laisse faire les choses. C'est elle qui dicte le rythme. - C'est Halloween... Bonbons et film d'horreur, pour être dans le thème ? qu'il propose, se réjouissant à l'idée de se caler contre elle, même s'il sait déjà qu'il sursautera au moindre screamer. Quoique... Il n'est même pas certain de réussir à suivre un film. - Mon parcours...? J'ai appris à tatouer en prison et j'ai continué à ma libération. Une année passée en Louisiane, dans un foyer. J'étais seulement populaire grâce au football. Autant te dire que... Ca m'intéressait pas du tout. qu'il dit avant de montrer les tatouages qui recouvrent sa peau. L'air un peu gêné en montrant le noeud coulant sur son index, symbole de son terrible geste. - J'ai passé deux ans à l'université d'Arizona. J'ai récupéré la garde de ma soeur. J'ai lâché les études pour payer les siennes. Les amis... Je compose sans. neuf années résumées en deux minutes. Grossièrement. Parce que les détails ne sont pas si importants, finalement. Parce que tout ce qui lui a manqué durant tout ce temps, c'est @Ashley Thompson. Elle est ce pilier qu'il avait perdu. Son absence, c'est ce qui lui donnait cette sensation d'être bancal. De marcher sur un fil et de pouvoir tomber à tout moment. Sans qu'elle soit là pour le rattraper. 
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    @Marlon Humphrey #theme song
    L’appartement demeure le témoin muet de leurs retrouvailles. Sanctuaire qu’elle pensait simple point d’ancrage qui devient à nouveau détenteur de souvenirs. Lieu qu’elle gardera car les murs respireront leurs retrouvailles. Etoiles silencieuses qui vibrent dans l’air quand l’esprit les anime. Objets qui ont une mémoire et déclenchent des flashs du passé pour celui ou celle qui les observe. Douce mélodie inaudible pour les non initiés mais palpable et ritournelle enivrante pour ceux qui ont été et ont vécus. Des souvenirs, ce n’est point ce qui leur faut. Des actes. Des sourires. Des échanges. Un besoin. Une envie. Envie de balayer ce qui les a détruits. Envie de reconstruire ce lien étroit qui les unissait et de fracturer ce mur qu’elle a dressé. Objectifs épars qu’elle ne se fixe quant à la lueur de la lune se rejoue les scènes où ils furent deux. Ancien temps qui revient et regard qu’elle dévie de sa fenêtre pour revenir sur l’homme. Pour l’homme. Rien qu’à lui.

    « Je sais Marlon mais, laisse-moi du temps. J’ai tellement de choses en tête en ce moment qu’il m’est difficile d’en démêler une nouvelle. Je réfléchirai plus tard. Mais promis, j’y penserai. » Paroles qui valent mille promesses. S’envolent ses dernières craintes qu’elle relègue au rang de cendres dans son esprit. Tête libérée de toute entrave, les lendemains seront au questionnement. La soirée se vit au présent et non teintée d’un peut-être ou d’un avant. Il n’y a que ce soir. « Le programme me plait. Ravie de vous rencontrer Monsieur Humphrey. Je ne pensais pas qu’un footballeur pouvait être aussi intéressant » lâche-t-elle en minaudant et lui lançant un coussin qu’elle dérobe contre son corps averti. Corps qu’il lui présente comme cette esquisse vivante où il a couché de nombreux moments intimes de sa vie. Sa fougue s’efface pour ne laisser qu’un profond respect amer sur son visage. Sourcils qui se froncent et mains qui viennent adjoindre la sienne pour briser ce funeste moment qu’il lui confie. Ashley ne répond mais reste quelques minutes plantée là à confronter son regard non pas dans un but de combat mais bel et bien comme supportrice, fan convertie de sa personne et support inébranlable contre le monde. Seuls mots qu’elle souffle et qui font écho à ceux qu’il a précédemment prononcés : « Je suis là maintenant. »

    Elle ne sait qu’ajouter et s’éclipser, lâchant sa proie des yeux et des mains. Enjambées fluctuantes vers le coin cuisine où elle ouvre les divers placards. Plateau repas récupéré lors de son avancée et où elle dépose divers mets : paquets de chips, boite de bonbons XXL aux couleurs d’Halloween shopée en début de matinée. Bouteille de ce célèbre soda pétillant dont les américains raffolent ainsi que deux bières, au cas où. Elle ne connait les goûts du bellâtre qui ont peut-être vrillé. Choisissant l’option sucrée en plus, c’est un paquet de muffins qu’elle dépose également. Rien n’est fait main car le temps lui manquait mais elle se rattraperait. Elle se rattrapera. Ashley ramène le plateau sur la table basse qu’elle approche du canapé et repart vers la cuisine en quête d’un verre. Là, ses pas se figent derrière le canapé. Silhouette de l’homme retrouvée en plein dans son viseur. Douceur incarnée face à la sauvagerie de son adolescence. Larmes qui roulent silencieusement sur ses joues alors qu’elle s’approche encore. Là, dans son dos, elle laisse ses bras s’abattre autour du jeune homme. Bulle de protection. Bulle de présence. N’échangerait-elle pas les rôles ? N’aurait-elle pas besoin de lui ? Son visage repose contre ses cheveux de jais façonnés. Elle respire son odeur et laisse ses doigts courir contre le torse de l’homme, lui tendant le verre dans cette position où elle ancre désormais son visage sur la cime de son épaule pour répondre à ses précédents mots, doucereusement. « T’as toujours été tellement plus que le foot Marlon. Tellement mieux. Ce sport ne te mérite pas. Cette vie ne te mérite pas. Comment tu peux me dire ça aussi calmement et ne pas être en rogne ? J’aurais aimé être là. J’aurais aimé que tu sois là. Pour moi. Je suis peut-être égoïste mais j’avais aussi besoin de toi. » Evie. Sa leucémie. Les concours, toujours plus, toujours plus d’heures d’entrainement et de réflexions sauvages de sa génitrice. Tyran qui l’a assaillie de remarques durant son adolescence. « Heureusement pour toi, tu es jeune et la vie est longue. » Murmures qui s’évanouissent au creux de son oreille lorsqu’Ashley clot ses paupières. Soupir qui s’échappe d’entre ses lèvres, cœur dessinés de ses doigts sur le torse de l’adonis. Idylle hors du temps. Abandon complet qui n’est possible qu’en sa présence. Première fois en neuf ans qu’elle lâche les rênes. Neuf ans qu’elle souffle et que ses membres tremblent face à cette tension qui s’extériorise. Baiser déposé contre son cou. Tant qu’il ne voit son visage foudroyé par les remords. Empreint d’égoïsme à vouloir le garder. La culpabilité d’avoir souhaité sa présence alors qu’il souffrait et endurait. Superficielle elle se sent Ashley mais ne parvient à taire ce sentiment. Ni à le rejeter. Il a toujours été à elle et elle aurait voulu le garder. Société à qui elle en veut. Marlon à qui elle en veut d’une certaine manière même s’il n’est qu’un dommage collatéral. « La télécommande est sur la table basse, je te laisse allumer netflix et choisir le film. Laisse-moi juste rester comme ça encore quelques minutes. » Voix qui s’effrite, chevrotante de cette fragilité qui s’installe en elle.

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    Lien du postMer 4 Nov 2020 - 23:22
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    Behind blue eyes x Ashley & MarlonUne promesse. Marlon ne demandait pas plus que ça. Elle y réfléchira. Elle y pensera. Et le temps fera son oeuvre. Des promesses, ils s'en sont fait un tas lorsqu'ils étaient encore adolescents. Des phrases, bien souvent innocentes, prononcées sur l'instant, dans l'espoir d'un avenir à deux. Des paroles qui se sont envolées et perdues dans le temps. Et finalement peut-être pas. Puisqu'ils sont là, ensembles. Aller voir l'océan, comme il le lui suggérait dans l'ambulance. Passer leur vie ensembles. Celle-là, cette promesse était devenue une utopie lorsque Marlon a été incarcéré. Lorsqu'on a décrété, qu'un petit meurtrier, c'est ce qu'il était.
    Mais abandonner, Marlon il ne sait pas faire. Et même si leurs paroles semblaient s'être dénuées de sens, il n'a jamais vraiment cessé d'y croire. Parce qu'il rêve, le ténébreux. Il rêve d'un lendemain meilleur et plus que tout, d'un quotidien à ces côtés. Une vie avec elle, la tête dans les étoiles. Il est déjà convaincu qu'il peut l'aimer jusqu'à la fin de ces jours. S'il a su l'aimer par delà les barbelés, son amour saura aussi faire face au temps et aux jours qui passeront. Et que jamais, la flamme de sa vie ne cessera de brûler pour elle.
    Alors il sourit, le jeune homme. A croire que jamais il n'est triste. Que la vie, il la voit toujours du bon côté. Mais comment pourrait-il avoir l'air triste alors que sa muse se trouve face à lui. Et la belle Thompson le cherche, le provoque en lui lançant un coussin à portée de main. Petit rire qui s'échappe de ces lèvres, content de voir que la belle se détend un peu. - Ravi de vous rencontrer, Mlle Thompson. Vous n'avez encore rien vu. qu'il répond en entrant dans son jeu. Et c'est bien la, dans ce petit jeu, que se reflète le mieux leur complicité. Ils s'accordent parfaitement, tout les deux. Et visiblement, même après neuf années, la-dessus rien n'a changé.
    Le moment arrive de parler plus sérieusement. Les blessures du passé, dessinées et représentées à l'encre sur son corps. Symboles des épreuves qu'il a franchies; symboles de cet art qui coule en lui. De son amour de la vie et du refus de l'abandon. Par terre, il n'y restera jamais longtemps.
    Cette réponse qu'elle lui donne, associée au contact de ces mains sur la sienne; il ne pouvait rêver mieux. Car n'est-ce pas ce qu'il a dit une minute plus tôt, même d'une autre manière ? Ils sont là, l'un pour l'autre. Et c'est tout ce qui compte. Alors même s'il parle de son passé, de cette histoire de prison et de foyer d'accueil, la finalité n'est pas dans le passé. Elle est dans le présent, avec Ashley. Et Marlon se retrouve une nouvelle fois, un air joyeux sur son minois; tandis que la belle s'éclipse une seconde à la cuisine.

    L'américain la suit des yeux, admirant sa silhouette qui s'éloigne et se meut pour ramener tout un tas de petites choses à manger. Des bonbons, des chips et muffins, c'est varié. Un soda pour accompagner le tout et la soirée s'annonce divine.
    Et puis finalement, que se passe-t-il ? Serait-ce les aveux sur son parcours qui la touchent ? S'il ne sait pas vraiment, Marlon accepte sans retenue son étreinte, lui ouvrant même les bras en grand. L'instinct de protection reprend le dessus, même si elle ne risque rien à l'instanté. Il la protègera quand même et lui offrira son cocon de sécurité. Comme si avec lui, rien ne pouvait arriver.
    L'ancien gamin d'Arizona laisse les doigts de la belle courir sur son torse. Il la sent contre son épaule, presque au niveau de sa tête. Et ces douces paroles, il les écoute avec attention. Elle avait besoin de lui; il l'entend. Il le comprend. Malgré tout, même avec la pensée, cela ne suffisait pas. Ashley a elle aussi traversé des épreuves, même s'il ignore encore quoi. Elle aurait sans doute aimé pouvoir s'appuyer sur lui pour résister plus facilement à la vie.
    Un soupçon de culpabilité qui monte en lui. Marlon aimerait lui prendre ces douleurs et ces doutes; ces peurs et ces regrets. Pour qu'en elle ne reste que le soleil et les oiseaux chantants, les clairs de lune et les étoiles filantes. Pour qu'elle retrouve ce bonheur si simple qui était le sien, lorsque des champs d'Arizona, elle en foulait encore le sol. - Je te demande pardon pour mon absence. Même si les murs de béton et d'acier n'ont jamais suffi à arrêter mon amour. qu'il répond, sachant malgré cela que les excuses ne changeront pas ce temps de silence. Ce temps ou elle avait besoin de lui.
    - Heureusement pour nous. la corrige-t-il. Il a toujours préféré parler pour deux. Parce qu'être seul, sans elle, ça ne l'intéresse pas. Parce que la vie est encore longue et qu'il ne l'envisage pas aux côtés d'une autre. Parce que désormais, où qu'elle aille, il la suivra.
    - Tu sais... Si je pouvais devenir athlète, joueur pro'... Ambre ne manquerait plus de rien. Et toi non plus. C'est après cet objectif que je cours. J'aime la vie Ashley. Je l'aime et je la remercie. Comment pourrait-il en être autrement alors qu'elle nous a réunit ? paroles prononcées, murmure qui s'échappe de ces lèvres en sentant la demoiselle se détendre contre lui. Seul témoin qu'elle est encore éveillée, ces si jolis doigts qui continuent de jouer sur sa peau, y tracant des petits coeurs. Léger souffle qu'il sent sur son épiderme. Instant privilégié dont il tâche de profiter. Les tensions du corps d'Ashley semblent se dissiper peu à peu, pour la première fois depuis leurs retrouvailles. Il espère qu'elle pourrait s'endormir. Parce qu'il n'a plus envie de bouger. Parce que le temps, il voudrait le figer.
    Un baiser déposé dans son cou, marque de tendresse. Ces mains qui viennent doucement caresser le dos de la belle, finissant par passer ces doigts le long de ces cheveux. Bon dieu qu'il l'aime cette femme. Et d'une petite voix, elle lui laisse les commandes de la soirée, au moins pour le film. La télé n'a aucune importance à ces yeux; son esprit est trop occupé par la fin de sa phrase. Encore quelques minutes contre elle. Il aimerait lui demander de ne pas bouger, de rester ainsi, contre lui. Il est bien Marlon, dans le rôle du protecteur amoureux.
    Sa main libre attrape tout de même la télécommande et voilà qu'il se met à zapper. Une petite série, enfin plutôt un animé retient son attention. Rien à voir avec de l'horreur. Violet Evergarden. L'histoire d'une adolescente qui traverse la guerre et qui voue sa vie à comprendre le sens des mots ~Je t'aime~. La gorge de Marlon qui se serre. Il aimerait tant prononcer ces jolis mots à l'oreille d'Ashley.
    Le choix, il n'arrive pas à le faire. Il s'en fiche. Sa main repose doucement la commande et son bras vient à son tour enlacer la belle, refermant délicatement son étreinte sur son corps. - J'ai pas vraiment envie que tu quittes mes bras. chuchote-t-il contre sa tête. Lèvres qui se posent dans la chevelure de la belle, marque d'un amour inconditionnel. La promesse non verbale, la promesse silencieuse de ne plus jamais la laisser. Loin d'elle, il l'a déjà trop longtemps été.    
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    Lien du postJeu 5 Nov 2020 - 21:05
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    ▼▲▼

    @Marlon Humphrey #theme song - the reason
    Hors d’œuvre qui n’en sont pas. Plats grandioses aux abonnés absents. Simples denrées piochées au hasard dans ces placards imparfaits. Cérémonie qu’elle aurait aimée digne des plus grands pour leurs retrouvailles. Et si l’habit ne fait guère le moine, Ashley se sent fautive d’avoir omis ce détail. Car elle savait que la fatalité la rattraperait. Les rattraperait. Imprudente, idées greffées à son esprit sans qu’elle daigne les reconnaitre. Havard n’est qu’un prétexte. Fuite familiale irresponsable. Nouvel air à respirer. Nouveau champ des possibles à explorer. Le revoir, objectif peut-être numéro un en haut de sa liste avant cette émancipation prématurée. Vivre. Exister. Témoigner de cette vie sans la laisser filer. Tant d’alternatives. Repousser n’est plus une prérogative qu’elle peut envisager. C’est Marlon qui l’a en premier attiré dans ce piège. Cette lettre l’a tentée plus qu’elle ne désire l’affirmer. Face au désarroi, de multiples émotions l’ont traversée. Sentiments contraires pour converger vers une seule issue : accepter cette distance, la justifier mais pour cela, le rencontrer. Anecdote qui a bien fait rire sa mère lorsqu’elle lui a confié ses desseins. Satyre d’une mauvaise comédie romantique sont la résultante de ses propos. Mégère qu’elle redécouvre sous un jour nouveau. Aubaine pour briser ces liens malsains qui l’étreignaient. Entrave achevée pour que ne reste que le meilleur. Ce positif anxiogène. Ces fragments de bonheur peut-être retrouvés. Imagination débordante, anxiété à la bordure du cœur quand la fracture qui a incendié son cœur s’ouvre à nouveau. Brasier hurlant au creux de ses entrailles. Brasier dont les flammèches étincellent ses yeux de milliers de pigments tous tournés vers le même ultimatum : Marlon.

    La tentation est trop grande. Y céder revient à s’avouer vaincue. Qu’importe puisqu’elle a annoncé ses plans pour la soirée ultérieurement. Aucun tourment. Aucune prise de tête. Ils prendraient le contre coup de ce qui se passera plus tard. Pour l’heure, réfléchir demeure un fardeau. Guère envie de sacrifier ces précieux instants au profit de cette anxiété éreintante. Même si celle-là même jalouse ces moments qu’ils partagent, sa frivolité certaine la rattrapera le lendemain. Lorsque ses yeux revivront la scène partagée entre la stabilité qu’elle aurait dû assurer et son trop plein d’émotion nourri et apaisé grâce aux bras protecteurs du bellâtre. Gestes anodins et presque inconscients dont elle le gratifie. Baiser qui le frôle. Mains qui l’encerclent. Là, lovée contre son corps, Ashley profite un instant de ses caresses. Souffle apaisé. Regard porté sur le choix du programme qu’elle ne connait point mais qui risque de devenir son nouveau soap préféré car témoin tangible de leur idylle à moitié mesurée.

    « Tu n’as à t’excuser. Je ne suis pas douée pour parler de moi. Ecouter et conseiller oui. Me livrer. Jamais. Sauf un petit peu avec toi. Mais pas assez. Je ne suis pas encore prête mais c’est un défi que j’aimerais relever, un jour. Histoire d’être comme tout le monde, avec toutes les cartes en main dans ma vie. » Confidence remontée d’un sourire. Mains qui stoppent leurs dessins et se posent de chaque côté du visage du ténébreux, paumes contre joues. Iris plantés dans les siens. Flèches qui tirent en pleine cible. Timidité qu’elle n’a jamais montrée car plus que sociable. Proximité qu’elle n’a jamais eu aussi franchement avec d’autres hommes car, si la relation devient sérieuse, c’est toujours avec l’excuse de l’éternelle bonne copine qu’on la laisse sur le carreau. Il y a toujours mieux. Ce soir, Ashley ne veut être l’alibi, le prétexte à mais bel et bien la proie. Celle qui doit être chassée. Celle qu’on convoite. Voilà ce qu’elle ressent auprès de ce fantôme sorti d’un passé qui, ancré dans ce présent est tout sauf intangible. Reflet de jadis. Annonce de demain dont elle ne sait encore les couleurs. Paupières closes un instant qui se rouvrent. Découverte nouvelle de l’être qui fait tambouriner ce palpitant à la frontière de sa poitrine. Qui fait grimper cette température contre ses joues. Qui fait cligner ses yeux pour mieux le graver. « Et moi je pense que tu as peur. Mais quoi qu’il arrive ta sœur ne manquera de rien. C’est bien de vivre pour les autres mais attention à ne pas te perdre. Cet or que tu as dans les doigts, c’est grâce à ça que tu devrais vivre. On devrait t’inscrire à des concours et même faire le tour des galeries d’art, je suis certaine que tu pourrais être repéré. Il y a quelque chose d’incandescent dans ce que tu dessinais. Et je suppose qu’avec la maturité, cela transparait encore plus. »

    Discours enflammé alors qu’elle tient encore son visage entre ses mains. Ash ne le délivre, habitée par d’autres espoirs. Elle approche son visage, front contre front. Souffle qu’il doit sentir sur son épiderme. Voix presque rauque, tenue par l’émotion. « On est bien d’accord. Je ne te demande rien. Tu ne me demandes rien. Pas ce soir. Ce soir, c’est juste toi et moi et rien d’autre. Le monde au-dehors. On est ensemble sans cet autre qui me terrifie. » Pression exercée de ses yeux contre ceux d’Humphrey. Pression de ses doigts sur ses joues. Corps au-dessus du vide creusé par son absence contre son corps. Pédales complètement emmêlées. Situation qu’elle ne maitrise plus du tout tellement les freins de sa restriction ont lâchés. Murmure qui l’atteint : « Tu as le droit de te servir, tu sais. » Proposition anodine. Tête inclinée vers la table basse où trône le plateau désespérément plein. « Trinquons à ce garçon dont les dessins se sont éparpillés un jour et à cette fille qui a de suite été émerveillée. » Presque peau contre peau, Ashley décolle ses doigts du visage de Marlon le temps que le générique du feuilleton choisi lance sa litanie. Des mots s’élèvent dont elle ne comprend pas le sens. Duel intérieur. Réflexion intense qui la bloque encore. Flash détonant quand un des personnages hurle. Echo à sa propre retenue qui, libérée de toute entrave, ramène ses mains contre les joues de Marlon. Geste assuré. Geste précis. Et que ses lèvres s’heurtent à son menton. Pour ensuite s’heurter à son nez. Frôlant maintenant les paupières de Marlon. Course qui se termine sur les lèvres de cet ami particulier. Baiser fragile. Baiser gracile. Simple caresse à l’image d’un coup de vent. Choc frontal initié. Recul immédiat au bord du canapé, loin de la tentation. Mains portées à son propre visage pour cacher sa nervosité. « Je sais pas ce qui m’a pris. C’était de trop. »

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    Lien du postVen 6 Nov 2020 - 0:14
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    Behind blue eyes x Ashley & Marlon~There goes my heart beating, 'cause you are the reason
    I'm losing my sleep, please come back now~

    Une chanson qui tourne doucement dans l'esprit du jeune homme, face à cette proximité qui grandit entre eux, à chaque seconde qui passe. Marlon la laisse venir; revenir vers lui, comme elle le souhaite. Il tâche de l'écouter, d'entendre et de comprendre ces paroles et les peurs qui sont cachées derrière. Elle doit avoir son lot de confidences elle aussi, mais il y a un temps pour tout. Et ce n'est point encore celui ou elle va se confier. Sans un peu trop tôt dans la chronologie de leurs retrouvailles. Et même si le brun aimerait qu'elle lui raconte ce qu'elle a vécu, qu'elle lui explique ce qu'il a manqué; surtout, il ne veut pas se précipiter. Et c'est exactement ce qu'il comprend, lorsqu'elle déclare ne pas être prête. Pas encore. Mais un jour viendra ou cela changera. De la patience, il en aura. Du temps, il lui en donnera. Pour que tout soit parfait. Pour qu'un jour, son coeur s'ouvre de lui-même et délie les secrets enchaînés au fond de son être.

    ~If I could turn back the clock, I'd make sure the light defeated the dark. I'd spend every hour of every day, keeping you safe~

    Mains de la belle qui se posent sur ces joues; regards qui se croisent, se cherchent et se trouvent. Eclat brillant qui scintille dans les yeux du ténébreux, envie déraisonnable de venir goûter ces lèvres. Lui dire ~Je t'aime~ sans pour autant prononcer le moindre mot. Le regard, le langage de l'âme.
    Sourire qui traverse le visage de l'homme, appréciant le simple contact des paumes d'Ashley sur sa peau. C'est tellement simple. C'est exactement ce qu'il lui faut, ce dont il a besoin. Elle est son essentielle, l'essence de sa vie.
    Compliment sur la qualité de son coup de crayon. Chaleur qui se répand dans son coeur tant les mots sont importants. S'il ne doute pas vouloir vivre de l'art, il doute en revanche que l'art puisse le faire vivre. Les étoiles dans ce milieu sont si délicates à trouver. Il est toujours compliqué de se faire sa place. Et quand bien même il réussirait, parviendrait-il à subvenir aux besoins d'Ambre ? Parviendrait-il à offrir à Ashley la vie qu'elle mérite ? Tant d'interrogations qui le poussent à revêtir l'uniforme du footballeur, même si l'habit ne lui correspond pas.
    Violence a l'exact opposé de la douceur qui habite sa personne. Mais violence nécessaire pour se faire repérer; pour qu'il lui soit donné la chance de faire partie des élus. Et malgré tout, une tendresse à toute épreuve envers celle qu'il aime. Tendresse qu'il conserve et protègera toujours. - Je choisirai toujours la meilleure option pour subvenir aux besoins d'Ambre. Et dans le pire des cas, jouer au football ne m'empêchera pas de vous aimer toutes les deux. réponse accordée à un franc sourire alors qu'une de ces mains vient se poser sur celle de la belle, toujours sur sa joue. Si le ténébreux ne rêve ni de gloire, ni de stades scandants son nom, il sait en revanche qu'il est prêt à passer sa vie sur un terrain si cela permet à tout le monde d'y trouver son compte. Après tout, il ne serait peut-être pas malheureux non plus. Même si ce n'est pas ce qu'il aimerait faire. Cela ne dépend pas que de lui. Il a la responsabilité d'une vie, avant tout. Il a choisit d'endosser le rôle du père et il doit s'y tenir.

    Front contre front. Son souffle sur son visage. Instant particulier, dont il a si souvent rêvé. La respiration qui s'accélère, le palpitant qui compense en augmentant lui aussi la cadence. Un léger hochement de tête, associé à ce regard qui signifie qu'il a comprit. Le monde leur appartient ce soir. Il n'y à qu'eux. Ashley et Marlon. Pour le meilleur, seulement le meilleur. Parce que le pire, ils l'ont déjà vécu, au moins en partie. Parce que même s'ils ne s'en rendent pas encore compte, les neuf dernières années les ont rendus plus forts.
    Le rappel de la présence de nourriture sur la table basse. Le petit sourire de Marlon qui manque de lui dire que manger l'importe peu. Il la veut et il ne pense qu'à cela. Les bonbons, il les avait déjà oubliés. Mais elle propose de trinquer. L'idée est bonne et les étoiles emplissent les yeux du bonhomme lorsqu'elle le ramène aux circonstances de leur première rencontre. Le premier contact entre l'étoile et celui qui allait la dessiner. - A ces deux jeunes qui marchaient main dans la main dans les champs de blé. réponse comme un murmure en souvenir de ce temps révolu. Période que Marlon ne regrette finalement pas, sachant qu'ils sont maintenant ensembles. Deuxième chance que leur offre la vie et qu'ils ne doivent pas gaspiller.

    ~I'd climb every mountain, and swim every ocean,
    Just to be with you and fix what I've broken,
    'Cause I need you to see, that you are the reason~


    Temps qui s'arrête lorsque les mains de la belle retrouvent leurs positions, sur ces joues. Lorsque ces lèvres s'avancent et se posent d'abord sur son menton. Lorsqu'elles frôlent ces lèvres et viennent embrasser son nez. Qu'elles poursuivent leur route sur ces paupières fermées. Et qu'elles finissent par venir s'appuyer sur les lèvres de Marlon. Contact aussi passionnel que passager; à peine dépose-t-elle ce baiser qu'elle se recule. Incendie qui brûle le garçon de l'intérieur. Papillons dans le ventre, couleurs dans la tête et yeux qui brillent de mille nouvelles lumières. Le coeur qui bat si fort qu'il pourrait sans doute exploser.
    Doucement, Marlon se rapproche d'elle à nouveau. Sourire qui ne quitte pas son visage tant il espérait avoir le privilège d'obtenir un baiser. Fantôme du passé ou présage de l'avenir ? Un peu des deux, sans doute. La main du joueur qui vient chercher celle d'Ashley pour l'écarter de son visage, doucement. - Tout va bien. Ce n'était pas de trop. Pas du tout. propos appuyés par cette proximité qu'il installe lui-même cette fois. Pour la rassurer; parce que ce geste, ça fait déjà de longues minutes qu'il y pense. - Ashley, je crève d'envie de t'embrasser...  pensée exprimée sans filtre, aveu d'un désir qui le tiraille depuis le terrain de football. Phalanges qui viennent délicatement caresser les joues de la belle, écartant au passage des mèches de cheveux. Geste se voulant apaisant, probablement dans l'espoir de la faire revenir vers lui. Les bras prêts à l'accueillir une nouvelle fois, Marlon ne la quitte pas des yeux. Il ne lui a jamais résisté et il ne compte pas commencer ce soir.
           
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    Lien du postVen 6 Nov 2020 - 19:34
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    @Marlon Humphrey #theme song - passenger, let her go
    Le soleil se lève là où les étoiles déclinent. Intangibles qui ne meurent jamais. Eternelles dans ce ciel aux saveurs et aux couleurs multiples quand descend ou monte la luminosité. Obscurité concrète où cette seule lueur témoigne de l’existence. Indivision néfaste. Parties intégrantes de la voûte céleste. Chaleur qui n’en est mais à laquelle beaucoup croient. Faire un vœu et s’adresser vers l’infini, c’est comme sauter à pied joint dans l’inconnu. Se fier à des morceaux de planètes décomposées. Déchirées sous le poids de leur masse, sur l’impact de ces dernières contre d’autres cailloux stellaires ou simplement car, leur noyau, arrivé à échéance décide d’exploser. Exploratrices d’un univers fixe, à travers les yeux se rebellent les âmes ou s’assoient les mœurs mais à jamais elles restent les mêmes dans ce ciel auquel beaucoup prêtent des vertus de destinée. La science explique pourtant ces rebondissements avec aisance. Newton écrivait des traités sur les lois de l’attraction entre deux corps. Visionnaire de son temps, modélisateur d’un schéma erronée lorsque les sentiments s’en mêlent. Car Ashley n’attire mais repousse. Magnétisme absent. Gravité décadente ou simple lutte interne pour refouler ces principes élémentaires ? Instant volé. Dérobé sans qu’elle ne parvienne à se retenir. Aurait-il pu durer des heures que le plaisir n’en aurait été que décuplé. Ses lèvres pétillent encore d’un feu ancien. Ses yeux clos souffrent de ne se rouvrir et côtoyer le natif de ce pays qu’elle cherche à ne guère conquérir. Ses mains tremblent. Choc frontal en pleine face. Mots du bellâtre qui flottent dans cet air trop saturé en électricité sans qu’aucun appareil ne grésille. Les aimer toutes deux ? Amour fraternelle pour la première. Amour de deux amis pour le second. Elle sait pertinemment qu’il y a plus mais n’est pas prête à le lui concéder. Il la connaissait mais ne la connait plus. Marlon ne sait plus qui elle est et doit d’abord redécouvrir pour être sûr de ses propos. Elle ne lui concéderait cet état de fait. Il ferait ses choix en toute connaissance de cause. Action réaction. Fuite programmée dès le missile largué.

    « Non justement rien ne va. Ca devait pas se passer comme ça. Je devais t’engueuler pour être parti sans donner de nouvelles. Je devais t’expliquer que j’avais décidé de venir ici pour quitter mon quotidien anxiogène et je devais… » yeux baissés sur cette main qui frôle sa peau. Contact qu’elle apprécie. Déglutir. Essayer de rassembler ses pensées. Coussin qu’elle ramène entre ses bras, contre sa poitrine afin de ne pas tenter une nouvelle approche démesurée. « Je devais te parler d’Evie, de sa leucémie mais… » iris qui s’écarquillent alors qu’Ashley étouffe un cri. « Mais ce n’est pas pour me faire plaindre. Je voulais te montrer que je suis forte et je voulais prendre de tes nouvelles. Et la suite et bien…nous y voilà. Trop tôt. J’ai pas changé Marlon. Je suis toujours l’enfant terrorisée, celle qui ne vit qu’à travers les yeux des autres. Mais je veux pas vivre à travers les tiens non plus. Tu comprends ? » N’être qu’une énième poupée qui s’asservit au gré de ses sentiments et qui, finalement, même si elle reçoit, n’est pas capable d’agir pour elle-même mais reste corps et âme dévouée. Ashley stoppe donc net le geste de Marlon, balayant sa main d’un revers de la sienne. Mine attristée tandis qu’elle se sert un verre d’eau descendu d’une traite au travers de sa gorge. Idées plus claires. Chaleur qui se dissipe mais ne part pas réellement. Regard porté sur les divers mets déposés. Rien ne lui fait envie sauf une chose, chose qu’elle taira pour son salut. Et elle réalise. Elle réalise la dureté de ses mots. Elle réalise que finalement l’égoisme qu’elle décrit n’est qu’une marque qu’elle appose. Aussitôt, ses doigts viennent se greffer à la main rabattue de son gré même si elle demeure au bord du canapé. Son autre main trouve refuge dans ses cheveux qu’elle tortille nerveusement.

    « Et là, c’est moi qui ait jeté un froid. J’avais dit que je ne voulais pas parler et je te sors un monologue. Je ne veux pas que tu crois que je ne t’aime pas. Parce que c’est faux. Ces sentiments, ils ne peuvent pas disparaitre. » Non, ils ne partent pas et tambourinent contre son ventre. Explosion qu’elle retient par peur. Car après ? Car maintenant c’est bien beau mais comme dit plus haut, ils ne se connaissent pas. Ils se connaissaient mais s’il faut n’attendent rien de pareil. Et si elle se laisse aller, la chute n’en serait que plus terrible ? Mais chuter, c’est avancer et faire des expériences. Là où on lui a imposé toutes les expériences de la vie en choisissant soigneusement son parcours, désormais, c’est à Ashley de les accepter ou les repousser. Encore prise entre les mailles de ce filet invisible qu’on a tiré pour elle. Filet qu’elle choisit de céder. Un peu, juste pour voir. Sourcils qui se défroncent. « Je suis même pas maquillée. Je voulais me faire belle pour toi. » Commentaire ridicule et totalement puéril. Superficialité qu’elle n’assume pas. Qui ne lui ressemble pas.

    Et la belle se lève du canapé. Coupant encore ce lien pour se placer face au bellâtre, lui, toujours assis. Jambes placées entre la table basse et ses jambes à lui. Mains qu’elle pose sur les épaules de l’homme comme quand on veut conseiller un enfant ou un ami. Là, il n’en est rien. Mèches récalcitrantes qui encerclent son visage alors qu’elle déclame, les yeux grands ouverts pour ne rater aucune miette de sa réaction : « J’ai pas envie que tu t’écroules raide mort dans mon salon Marlon. » Boutade en réponse à ses précédents mots. Il ne ‘crèverait’ point de l’honneur qu’elle lui refuse puisque face à lui, c’est par l’affirmative qu’elle répond. Libre à lui de rester ou partir car par elle ne sait quelle magie, il a réussi à abaisser l’une de ses barrières.


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    Lien du postSam 7 Nov 2020 - 9:45
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    Behind blue eyes x Ashley & MarlonLa peine est palpable dans les paroles de la belle. Mots exprimés qui viennent découper le coeur de Marlon mais douleur qu'il ne montrera pas. Il doit être fort, il doit supporter et encaisser, comme toujours. Pour être le fameux pilier sur lequel elle va se reposer. Pour être la main tendue dans sa direction, qui la sortira de l'obscurité dans laquelle la belle a l'impression de se trouver. Pourtant, cette fois, il est dur pour le jeune homme de se contenir. Si prendre un coup de poing ou un choc sur le terrain de football peut abîmer le corps, cette fois c'est l'esprit qui est touché. Et on sait tous à quel point les paroles peuvent faire mal. Le pouvoir de faire d'immenses dégâts et de laisser des cicatrices invisibles. Blessures qu'il est compliqué de soigner, même avec le temps.
    Pourtant, il comprend. Le jeune homme tâche de faire preuve d'écoute et de ne pas l'interrompre, même s'il serait facile de vouloir donner de nouvelles explications. Mais ce n'est pas le but. Il ne bouge pas et prend seulement les phrases d'Ashley comme elles viennent. Elle lui en veut et il l'a bien compris. Seul le temps pourra jouer là-dessus, lorsqu'elle se rendra compte que cette fois, c'est la bonne. Qu'elle ne le perdra plus. Mais en attendant, Marlon comprend que d'autres souffrances se cachent derrière son arrivée à Boston. Des choses qu'elle a vécu, traversé et qu'il aimerait connaitre.

    Lorsqu'il entend parler d'Evie et de sa maladie, son petit coeur blessé se resserre. Il compatit à sa douleur sans réellement pouvoir la comprendre. Parce qu'il n'imagine pas ce qu'elle a pu endurer aux côtés de sa soeur. Parce qu'il n'a jamais été mis dans ce genre de situation. Et heureusement. L'imagination qui transpose une seconde Ambre dans le rôle d'Evie et la crispation des mâchoires qui en résulte. Mais ce n'est pas la fin de la tirade d'Ashley. Elle en a encore beaucoup sur la conscience, à en croire ces expressions de visage qui trahissent sans doute une autre peine. Encore une fois, les mots viennent frapper son esprit. C'est une immense douleur dont elle lui fait part.
    Ainsi donc, le voilà devant la plus grande blessure de la vie d'Ashley. Une cicatrice dans son coeur qui ne parvient pas à se refermer. L'histoire, il la connait, au moins en partie. Un destin qu'on lui avait tracé, elle qui devait devenir miss et remporter des concours. Chemin qu'elle n'a jamais voulu emprunter. Chemin duquel il prenait plaisir à la détourner. Et avec lui, elle l'était, authentique. Elle l'a toujours été, à ces côtés. Aucun artifice, aucune touche rapportée. Juste elle devant ce monde prêt à l'accueillir. Et cette main que Marlon lui tendait; éternel soutien de la belle dans sa quête du bonheur.

    Sauf que cette fois, sa main est balayée d'un revers de la sienne. L'éclat du regard de Marlon qui s'assombrit, face à cette distance qu'elle lui impose. Rester fort. Ne pas tomber. Son esprit vacille, il tangue mais tient bon. Le ténébreux ne bouge pas. Pas de geste de recul, rien qui pourrait l'éloigner de sa promise. A nouveau, il reste attentif. Même si son coeur se fait tout petit dans sa poitrine, le brun la trouve courageuse. Elle est venue; elle a quitté cet environnement toxique. Sans doute a-t-elle déjà fais le plus dur.
    Marlon patiente; quelques secondes, quelques minutes ? Que le temps parait long lorsqu'il ne peut l'approcher. Mais aucune parole ne sort de sa bouche. Ashley a besoin de réfléchir, de penser à tout cela. De réaliser qu'il est encore présent, sur son canapé, près d'elle. Et qu'il ne partira pas. Et finalement, ces doigts qui viennent chercher sa main. Contact renoué, contact qu'il accepte en lui caressant la peau. Petit sourire qui s'affiche sur ces lèvres; éclat brillant retrouvé dans ces yeux.
    C'est elle qui parle; lui qui écoute. Elle a ce besoin, de s'exprimer; il le sent. Et si ces paroles étaient du genre cassantes un peu plus tôt, cette fois les mots le font sourire. Sentiments encore présents comme en a témoigné le baiser échangé. Sentiments sans doute gravés à jamais en eux, dans leurs esprits et dans leurs coeurs.
    Les deux jeunes ont simplement besoin de temps. Se faire à l'idée de s'être retrouvés, neuf ans après. Se faire à l'idée qu'ils ont changés, aussi. Mais par dessus tout, voir et accueillir cet amour qui les a toujours unis. S'ils le veulent, ensembles, ils peuvent tout reconstruire.

    Petit commentaire qu'elle rajoute qui fait sourire Marlon un peu plus. L'intention le touche, bien qu'elle n'ai pas besoin d'ajouter quoi que ce soit à son visage pour être la plus belle à ces yeux. Le ténébreux, il la veut avec toutes ces imperfections qui la caractérisent. Il ne la veut pas parfaite, comme sa mère voulait qu'elle soit. Il la veut elle-même, simplement.
    Ashley se lève, lachant au passage sa main alors qu'il se tourne vers la table basse. Il s'attend à la voir partir faire autre chose, pour s'occuper l'esprit et les mains. Sauf qu'elle se place juste devant lui, toujours assis. Son regard se lève pour capter le sien alors que les phalanges de la demoiselle se posent sur ces épaules. Et cette phrase qu'elle prononce, c'est tout sauf ce à quoi il pouvait s'attendre. Serait-elle en train de l'inviter à l'embrasser ? Son esprit est chamboulé et cette fois, il ne peut le cacher. Ces yeux qui s'ouvrent en grand sur un air surpris, bouche qui s'entre-ouvre mais d'où aucun son ne sort. Jambes qui parviennent difficilement à relever son corps fatigué. Mais le voilà, enfin, se tenant du haut de son mètre quatre vingt trois devant elle.
    Elle lui a donné son autorisation, qu'attend-t-il, lui qui rêvait de pouvoir poser ces lèvres sur les siennes ? Marlon la regarde, il l'admire. Il ne se précipite à un geste un peu trop fougueux. Des yeux, il détaille son visage. De ces mains, il le parcourt; d'abord ces joues, qu'il caresse habilement puis sa nuque pour descendre sur les courbes de ces épaules et finir le long de ces bras. Son index qui vient se poser sous le menton de la belle, invitant ces yeux à croiser les siens. Marlon l'embrasse du regard; il brûle pour elle. Il lui trace le chemin vers son âme, pour qu'elle voit que depuis tout ce temps, rien n'a changé. Elle est toujours dans sa tête, dans son coeur, dans chacune des cellules de son corps. Il l'aime. - Tu n'as jamais eu besoin du moindre artifice pour être tout ce que j'aime. mots qui s'échappe de ces lèvres dans un murmure. Sourire qui rayonne sur son visage. Le coeur qui s'affole, qui lui crie de l'embrasser. Visage qui s'approche enfin du sien; lèvre inférieure qui vient toucher le bout de son nez. Souffle si court et à la fois si rapide. Sensation que le monde explose autour d'eux mais pas envie de bouger pour autant. Pour une fois dans sa vie, Marlon est exactement là où il doit être.
    ~Love really hurts without you~ paroles d'une musique qu'il chuchote à son oreille alors que ces mains se posent sur ces hanches, l'invitant à venir plus près, toujours plus près de lui. De vieilles chansons mais dont la mélodie traduit parfaitement le tracé électrique du coeur de l'adolescent devenu homme.
    - Tu n'as jamais vécu à travers mes yeux Ashley. Tu es libre. Et je sais que tu as peur. Mais je suis là maintenant, d'accord ? Appuie toi sur moi. phrases prononcées alors que son front retrouve le contact du sien. Parce qu'il a entendu sa détresse et qu'il ne pouvait pas ne rien dire. Parce qu'il veut lui rappeler qu'elle était authentique, lorsqu'elle courrait dans les champs avec lui. Qu'enfant terrorizée, elle ne l'était point lorsqu'ils regardaient les astres à la nuit tombée. Pour qu'elle se souvienne qu'elle a existé et que sa vie ne se résume pas à ce qu'on a voulu faire d'elle.
    Et parce qu'aujourd'hui, il est bien présent. Parce qu'il ne l'abandonnera jamais.

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