Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityfire and gasoline (oliver)
I LOVE HARVARD
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
AccueilAccueil  
  • RechercherRechercher  
  • MembresMembres  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  

  • fire and gasoline (oliver)
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMar 17 Nov - 11:21
    taggercitereditionsupprimeradresse

    fire and gasoline
    w/ @Oliver A. Kaminski
    ~~~~
    Poupée brune à peine éclairée par les néons du deuxième étage. Palier du vice, plein à craquer d'âmes déjà condamnées. Peut-être qu'ici je serai à la bonne place, pile entre les deux Mondes. Entre l'or de l'ancien et la poussière du nouveau, à la frontière de l'enfer. Les prunelles qui s'noient dans les vagues d'un verre de vodka sans glace, pour chasser l'image des fantômes méprisants, croisés dans la journée. Et puis, qu'ils aillent tous se faire foutre avec leurs conseils bancals, moralité à moitié abîmée. Ils n'étaient pas là avant, j'veux pas qu'ils le soient après. Gamine calcinée par l'orgueil, ligotée à son besoin d'indépendance. Ce soir, je veux oublier. Oublier que je me souviens un peu trop fort, me perdre dans la fourmilière et ne plus m'rappeler de rien demain matin. Les ongles qui pianotent sur le bois du comptoir, attendent patiemment une énième dose d'amnésie. Un verre qui se fait attendre et un souffle qui se fait un trop précis. Fournaise oppressante qui s'écrase sur ma nuque, regard affamé que je sens glisser sur les coutures de ma robe. La tête haute et le regard qui reste figé droit devant, trop précieux pour se poser sur les fauves affamés. Tire-toi. Dégage de ma zone, elle est trop confortable pour que je la prête. Et puis, y'a plus de place pour un deuxième monstre. Mais, il fait parti de ces abrutis qui ne connaissent pas la valeur d'un non. Plus on resiste, plus ils s'excitent. L'attrait du challenge, incapables d'accepter qu'on se refuse à eux, les irrésistibles. Irrésistiblement repoussants. Piégée quand il râle entre les mèches brunes, quand sa main sale et dépravée vient s'accrocher à la cambrure de mes reins. Le siège qui s'échoue sur le sol dans un bruit sourd quand je me relève un peu trop vite, les phalanges qui courent s'accrocher au verre oublié dans l'intention de lui jeter en pleine tête. Pose encore une main sur moi et j'te briserai les doigts. Les reflexes qui tournent au ralenti, la faute à la vodka, à la journée qui s'éternise et qui s'entête à me laisser perdue dans son brouillard. Le poignet déjà coincé entre ses doigts avant de pouvoir riposter, le bruit du verre qui se brise et le crépitement des flammes rageuses qui s'animent. Les insultes claquent sous sa langue vexée, les menaces sifflent entre ses dents serrées. Boston, je te hais. Une flèche de plus plantée dans sa cible, en plein cœur du myocarde comme pour me rappeler encore et encore que je n'suis plus ce que j'étais. La tête qui tourne, les pensées qui s'emmêlent, les escarpins qui perdent presque leur équilibre sous l'emprise d'un connard mal éduqué. Et puis, y'a tout qui lâche. Lui, moi, l'égo. L'échine qui vient se cogner contre le comptoir quand il libère mon poignet, le col attrapé par les mains d'un autre. La rage qui fulmine, j'ai jamais eu besoin d'être sauvée. J'ai pas besoin de toi. Le bassin se redresse, les talons claquent pour mieux se jeter droit dans la gueule du loup. Laisse moi lui arracher les yeux toute seule ! Triste hystérie d'une princesse jetée au pays des miséreux.

    credits img/gif: pythonissam
    code by lumos s.
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMer 18 Nov - 15:28
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Posté à l'embouchure entre la piste de danse et la sortie de secours, dans l'ombre, j'exécute mécaniquement le balayage de la pièce, comme je suis censé le faire. Une odeur putride de sueur, d'alcool et de tabac stagne dans l'air. Je ne pense à rien. C'est sans doute ce que j'aime dans ce job. Gagner ma vie à me vider la tête. Devant moi se dresse un portrait lassant d'une jeunesse à laquelle je n'appartiens pas ; une prolongation de corps euphoriques, insouciants et tristement désinvolte qui cherche à agrémenter leur vie d'un soupçon d'aventure quand j'aspire à une existence plus paisible. Ou est-ce véritablement ce à quoi j'aspire ? Aucune idée. J'ai arrêté d'essayer de me comprendre il y a bien longtemps déjà, c'est pourquoi j'opère sans but précis. Mes yeux se posent tantôt sur un groupe de pétasses racolant pour se faire offrir une bouteille, tantôt sur des types louches au bar dont le strabisme traduit le nombre de rail de C qu'ils se sont foutus dans les narines avant de venir et je juge sévèrement chacun d'entre eux. Je déteste chacun de ces personnages. Certains me disent parfois que ma haine n'est que le maquillage d'une jalousie à peine dissimulée et peut-être ont-ils raison, quoi qu'il en soit, seule le silence et quelques pilons bien tassés arrivent à faire dissiper l'obscurité qui sommeille en moi et alors, je me sens bien. Rien qui ne soit accessible ici malheureusement, c'est pourquoi je saisis chaque occasion possible afin de me libérer de ma frustration. D'ailleurs mon regard se stoppe sur une jeune fille au premier étage, le regard perdu, la moue agacée, un crasseux collé à son dos. Un éclair me traverse, réflexe d'un employé bien formé ou d'une vie bien trop tourmentée. Je traverse la pièce et gravis les marches rapidement les dents serrées, si je ne porte pas dans mes bagages une bienveillance acéré pour mon prochain, je me raccroche cependant à certains principes. J'entends un chahut et sur mes lèvres se dessinent un sourire satisfait. Un sourire satisfait d'avoir une nouvelle fois l'opportunité de coller mes phalanges dans la gueule d'un de ces abrutit qui pensent que le monde leur appartient. J'arrive à temps, les nerfs en branle, les muscles tendus et attrape violemment ce petit fils de pute par le colbac avec de le jeter au sol comme la sombre merde qu'il est sous les cris des fêtards pris de cours par ce soudain chaos. Je fulmine « Casse-toi de là, connard ». Smith arrive dans mon champ de vision et je lui fais rapidement signe de s'occuper de notre fauteur de trouble mais j'entends une voix fluette pesté derrière moi. « J'ai pas besoin de toi. » Je n'ai pas vraiment le temps de sourire même si j'en ai envie. Vraiment ? Elle se contorsionne entre le comptoir et mon corps qui fait barrière, secouant tous ses membres d'une fougue assassine. « Laisse-moi lui arracher les yeux toute seule ! » J'inspire profondément, regarde par-dessus mon épaule où Smith prends en charge le frotteur et me penche instinctivement pour basculer la folle dingue sur mon épaule. Le spectacle est alléchant et je redescends les marches en maintenant péniblement le cul de Godzilla entre mes bras. « Calme-toi bordel ! » je manque de me casser la gueule dans les escaliers, mais parvint tout de même à les redescendre saint et sauf avant de nous emmener près de la réserve dans un renfoncement plus au calme. Cette fille à bien plus de force que je ne l'aurais imaginé et je la repose prestement au sol en me malaxant l'épaule, une grimace collée au visage. « Putain mais c'est quoi ton putain de problème, t'es fêlée ou quoi ? On aura pu crever tous les deux dans cet escalier ! » sans compter qu'elle m'a défoncé l'épaule. @Ginevra St-Clair

    Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum