@Andréa Davenport Violeur, violeeeur ! J'entends encore les mots d'Eva qui résonnent dans ma tête. Je ne sais pas ça fait combien de temps que je suis enfermé dans ce placard à mélanger mon sang à mes larmes mais je trouve finalement la force de me lever. La tête qui tourne, des sueurs froides qui me prennent de vertige et je vomis mes tripes dans un coin. Qu'est-ce qui m'a pris ? Pas Orphéa, tout sauf elle. Je ne sais pas à quoi je ressemble mais ça doit surement faire peur. En silence, je ramasse ma chemise pour couvrir mon corps et je reboucle la ceinture de mon pantalon. Tout ça à cause de ça. Des mes pulsions, de ma foutue manie de ne pas pouvoir accepter un non. Peu importe si la fille s'est montrée entreprenante ou non. C'était Orphéa, t'avais pas le droit Gustin. J'ai mal, oui mal au coeur, partout, j'ai envie de me vomir. Ce genre de comportement, ce n'est pas la première fois, mais je crois que c'est la fois de trop. Tout se bouscule dans ma tête. Je quitte le placard en essuyant le sang sur mon visage comme je peux. Mon arcade gonfle déjà avec un des coups bien placés de la Jimenez. Je l'ai bien mérité. Je descends au rez-de-chaussée, évite le regard de certaines personnes qui sont lancés sur moi et je prends la porte de la maison hantée pour me casser d'ici. Je titube, je traine les pieds dans l'herbe et je ne sais même pas par où est mon chemin, ni comment je suis venu.

Tu viens de voir Carter en charmante compagnie. Tu ne connais pas cette fille. Elle est grande, blonde, aux yeux clairs bref, c'est totalement sa came et ça pourrait être sa copine. Cette idée te retourne les tripes. Tu détournes rapidement le regard pour ne pas te faire de mauvaises idées. Tu ne te permets pas d'aller le saluer, ça serait déplacer de ta part. Surtout dans cette tenue. Ton make-up est réussi mais ta robe est trop courte, trop décolletée. Elle ne cache presque rien de ton corps et tu ne veux pas qu'il fasse plein de remarques à ton sujet dans sa tête. Parce qu'il est comme ça Carter, il ne dira jamais du mal à haute voix. Il te traitera de pute dans sa tête uniquement. Quoiqu'il en soit, tu n'as pas envie de gâcher sa soirée et t'es tellement surprise qu'il soit là, que tu ne saurais pas quoi lui dire. Alors, tu restes au bar avec Alba et tu enchaînes les shots. De la vodka. Ça te donne plus mal au ventre qu'à la tête pour le coup. Tu envoies un message à Gustin pour lui demander de t'accorder un moment dans la soirée si possible voire, qu'il passe chez toi après la fête. T'as vraiment besoin de te changer les idées et tu sais qu'il est le meilleur pour occuper tes pensées l'espace de plusieurs minutes. Tu as conscience qu'il s'agit uniquement de reculer l'inévitable mais, c'est pas grave. Ce soir, tu ne veux pas te prendre la tête. Demain, peut-être. Peut-être que tu auras l'audace de lui poser la question. Nouveau shot au compteur. Tu fais claquer ton verre contre la table quand tu vois Gustin traverser la pièce à toute vitesse. Tu fronces les sourcils, secoues la tête et t'excuses auprès de ta copine. Tu t'absences un peu, tu as quelque chose à faire. Tu presses le pas vers l'extérieur. Gustin ! Il ne semble pas t'avoir entendu ou alors, il n'a tout simplement pas envie de te parler. Tu recommences en te rapprochant. Gustin, je t'ai envoyé un... Tu lui attrapes l'avant-bras pour qu'il se retourne et tu en prends pas la peine de terminer ta phrase. Tu restes bouche bée quelques instants en constatant qu'il a l'arcade toute rouge voire bleu... Tu ne sais pas trop identifier la couleur dans la pénombre mais, tu vois bien qu'il a du sang sur le visage et peut-être même sur la chemise... A moins que se soit du fake mais, ça serait super bien fait. Putain, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Tu te hisses sur la pointe des pieds pour apporter ton doigt à son sourcil, t'assurer que c'est bien vrai et non un maquillage super réaliste. @Gustin Mahoney

@Andréa Davenport Prendre la fuite, je veux disparaitre, ne plus rester sur terre. Je cherche des yeux l'entrée des enfers, celle qui me mettra à ma place et m'empêchera de répandre une nouvelle fois le mal sur terre. Je vois trouble, j'entends du brouhaha derrière moi et finalement quelqu'un prononcer mon prénom. Je presse le pas. Je ne veux pas qu'on me rattrape, qu'on vienne me faire la morale ou qu'on me ramène l'artillerie pour me défoncer. Ne vous en faites pas, je vais bien y arriver tout seul. Quelqu'un attrape mon bras et je sursaute. Andréa. J'ai mon coeur qui me serre et les larmes qui viennent chatouiller mes yeux. Je suis sous le choc, traumatisé par ce que j'ai fait et je peine à garder une respiration calme. « je... je... » mes pupilles vont de droite à gauche, ma tête tourne. Je recule la tête quand Andréa pose son doigt sur ma blessure et je me laisse tomber sur les genoux. Je pleure, à chaudes larmes, comme je n'ai plus versé de larmes depuis mon adolescence. Oh oui, ça fait bien des années que je n'ai plus pleuré. Des larmes de tortures, qui viennent de loin, comme si on me déchirait l'âme. « éloigne-toi... va-t-en ! » que je dis à Andréa quand elle se rapproche de moi. Je baisse la tête, empoigne l'herbe de mes poings que j'arrache sous mes nerfs à haute tension.

Finalement, tu as bien fait de suivre Gustin dehors. Tu t'attends à tout sauf à cela. Il ne t'entend où ou, fait semblant de ne pas t'entendre lorsque tu l'appelles donc tu presses le pas pour le rejoindre. Lorsque tu poses ta main sur son avant-bras, tu le sens sursauter et tu recules d'un pas en levant les bras d'un air innocent. C'est que moi ! Tu tentes de le rassurer comme tu peux. Tu vois bien qu'il n'est pas dans son état normal. Il tremble, il n'arrive pas à s'exprimer et il a les yeux remplis de larmes. Tu poses ton doigts sur sa plaie pour t'assurer que ce n'est pas du maquillage. En effet, c'est bel et bien du vrai sang qui coule de son arcade. Tu grimaces légèrement. On ne l'a pas raté ! Il recule pour s'échapper de ton emprise et tombe au sol. Le spectacle est pas beau à voir, vraiment. Putain mais qu'est-ce que t'as pris ? Tout de suite, tu te dis qu'il a du ingurgité une bonne merde. Soit c'est de la connerie en poudre. Soit c'est un bon comprimé qui fait son effet. Quoiqu'il en soit, tu ne peux pas le laisser dans cet état. On dirait un enfant apeuré et quelques invités ici présents se retournent ou murmurent, le regard vaguement posé sur vous. Le spectacle est à l'intérieur ! Cassez-vous ! Les gens sont vraiment cons parfois ! Ça te fait serrer les dents et serrer les poings mais, tu respires calmement pour ne pas t'emporter et rester calme. Il faut que tu gardes la situation en main. Tu te penches et lui tends la main pour l'aider à se relever : Aller viens, je te ramène chez toi. Inutile de rester ici et de se donner en spectacle. Il faut nettoyer tout ça et l'hydrater pour qu'il élimine tout ce qui traine dans son sang enfin ça, c'est ce que tu crois. Si seulement ça pouvait être aussi simple. @Gustin Mahoney

@Andréa Davenport Pourquoi est-ce qu'il faut qu'on m'aide ? Si Andréa avait été témoin de la scène, jamais elle ne serait en train de me consoler d'une quelconque façon. Donc je la repousse. Je n'ai pas besoin d'elle, j'ai besoin de personne et je suis bien comme je suis. Seul dans ma monstruosité. J'ai la tête lourde, encore une envie de vomir et des frissons désagréables qui me prennent partout dans le corps. J'essaye encore de repousser la dudley mais elle s'obstine à rester plantée là. Bête fille, il va t'arriver la même chose qu'à Orphéa et tu viendras te plaindre que je ne t'ai pas prévenu ? J'entends des gens qui parlent autour de nous et elle s'énerve pour les faire fuir. Je finis par prendre sa main pour me relever et m'éloigner de ce lieu avec elle. Je pète pas un mot jusqu'au chemin jusqu'à son appartement et quand je reconnais l'endroit, je panique. « non, pas ici. » pas chez elle, pas si je croise Eowyn qui va aussi s'inquiéter. Je suis quand même couvert de sang. Que vont penser les voisins ? Ah, c'est vrai, c'est le soir d'Halloween donc bon, y'aura pas trop de surpris. « retourne à la soirée, ça va... je vais rentrer chez moi. » je fais un effort surhumain pour afficher une expression neutre sur le visage. Je veux la convaincre que je vais mieux, que je suis juste un homme qui a un peu trop bu et qui s'est embarqué dans une bagarre à la con.

Tu ne comprends pas vraiment ce qu'il se passe. Tu n'as jamais eu à faire face à une personne dans cet état. Tu te dis qu'il a du prendre quelque chose de vraiment fort pour se montrer aussi vulnérable face à toi, face à toutes ces personnes que tu fais fuir et t'as pas peur de te battre pour qu'ils se cassent tous et reprennent leurs petites affaires. Le ton de ta voix ne laisse rien trahir, t'es énervée et le spectacle finit par se terminer. Tu lui tends la main pour l'aider à se relever. Il l'accepte, malgré ses réticences passées. Tu ne peux tout simplement pas le laisser seul face à ses démons. Tu sais ce que c'est. Souvent, tu te trouves de l'autre côté. Le chemin se passe en silence. Vous arrivez d'abord devant chez toi. Il refuse de monter. Tu peux le comprendre, ce n'est pas comme si tu vivais seule et il n'a pas forcément envie d'avoir à faire à tes colocataires. Alors, tu secoues la tête tandis qu'il te propose de retourner à la fête. Tu esquives un petit sourire avant de secouer la tête de gauche à droite. Je suis désolée beau gosse mais, tu ne vas pas te débarrasser de moi de cette façon. Non non, tu ne peux tout simplement pas le laisser rentrer par ses propres moyens. Tu ne sais pas s'il va retrouver son chez lui. Et puis, tu ne connais l'ampleur de ses blessures. T'as beau être égocentrique, ce soir tu comptes l'accompagner jusqu'au bout. Je te raccompagne, je m'occupe de ton arcade, je m'assure que t'ailles bien et seulement après, tu seras libre ! C'est comme ça. Ce n'est pas négociable. @Gustin Mahoney

@Andréa Davenport Est-ce que je suis tiré d'affaire ? Car j'ai l'impression que quelque chose va s'abattre sur moi. Que quelque chose me suit, me traquera à tout jamais. C'est quoi ? Ah, c'est ta conscience Gustin. Crois-moi, elle ne cessera pas de te courir après pour te rappeler le monstre que tu es. Et Andréa, elle reste près de moi, elle insiste pour s'occuper de moi mais je ne veux pas monter chez elle. Je risque de croiser Eowyn et, non. Le mieux, c'est d'aller chez moi. Je lui donne l'autorisation de s'en aller mais elle refuse catégoriquement. Okay, elle est du genre têtue quand elle a une idée en tête. J'essaye d'apprécier le fait qu'elle veuille prendre soin de moi mais j'en suis tout bonnement incapable dans l'état de choc dans lequel je suis. « je... okay. » je bouge doucement ma tête de haut en bas pour approuver et on donne l'adresse de mon appartement au taxi. Quelques minutes plus tard, nous voilà devant la porte d'entrée et je fouille mes poches pour chercher mes clés. Mes mains tremblent encore. J'arrive tant bien que mal à insérer la clé dans la serrure et je pousse la porte d'un long soupir. Je vis tout seul, donc je ne risque pas de réveiller qui que ce soit. Je vais dans ma chambre et je retire mon costume d'halloween pour pouvoir mieux respirer. « je vais prendre une douche. » besoin de me laver de tout ça. Me laver le corps et l'esprit.

Tu ne t'attendais pas à ce que la soirée se termine de la sorte. Bon le fiât que tu rentres avec Gustin, ce n'était pas si surprenant que ça, ça pourrait presque être plausible. Tu as vu ton ex en charmante compagnie, t'as besoin de te vider l'esprit et, il est plutôt doué pour s'occuper de ces choses-là. Sauf que ça ne se déroule pas exactement de la sorte puisqu'il est complètement mort. Tu ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé. Tu ne sais pas dans quel état se trouve l'autre mec. En réalité, tu t'en fiches complètement. Vous arrivez devant chez toi mais, il refuse de monter alors, tu hausses les épaules et tu ne lui laisses pas le choix, tu vas le raccompagner. On ne sait jamais ce qu'il peut arriver en chemin et si jamais il faisait une overdose ou qu'il se faisait agressé ou tu ne sais quel autre malheur, tu t'en voudrais à vie. Hors de question que tu es une mort en plus sur la conscience. Il se rend vite compte que la négociation n'est pas d'actualité donc vous prenez un taxi jusqu'à chez lui. Il galère un peu à ouvrir la porte et, il ne fait plus si chaud à une heure aussi tardive. Les bras croisés contre ta poitrine, tu le laisses faire. T'as pas envie de le brusquer ou de le vexer en prenant les devants. Tu viendras à son secours si dans une heure, vous êtes encore sur le pas de la porte. Mais il finit par ouvrir et se dirige vers sa chambre alors que tu refermes la porte derrière vous. Tu devrais faire ça oui parce que tu fais peur à voir ! Tu secoues la tête pour appuyer tes propos, esquivant un petit sourire pour détendre l'atmosphère. Je m'occupe de ton arcade après, je veux m'assurer que t'ai pas besoin de points de suture ! Sait-on jamais, faut pas passer à côté d'un truc et après le maquillage, tu ne sais plus ce qui est vrai de ce qui est faux. Oh et au fait, je compte dormir sur le canap! J'sais pas ce que t'as pris et j'ai pas envie que tu claques d'une overdose dans ton sommeil! Je viendrais m'assurer que tu respires avant de partir demain matin! Ouais évidemment, tu vas partir avant qu'il ne se réveille mais, tu vas rester là quelques heures malgré tout, que ça lui plaise ou non. @Gustin Mahoney

@Andréa Davenport Je suis chez moi mais j'ai l'impression de ne pas pourtant me sentir à la maison. Ni en sécurité, alors qu'Andréa est avec moi. Je suis toujours sous le choc, et je crois que je ne vais pas réussir à m'endormir cette nuit, ni celle de demain. J'annonce à la dudley que je vais prendre une douche et je tique quand elle me dit que je fais peur à voir. Oui, c'est ça, je fais peur, tout court. Je fuis son regard, déambule lentement jusqu'à la chambre et j'entends sa voix autoritaire me dire qu'elle va dormir ici. Je me mets à rire nerveusement. « pourquoi tu fais ça andréa ? pourquoi tu... t'inquiètes ? on est pas amis. » mes mots peuvent sans doute la blesser, ou pas. Qu'importe. Je suis tellement dévasté et en colère que je repousse la première personne qui veut m'aider. J'ai déjà essayer de la repousser plus tôt, à la soirée, devant chez elle, mais elle continue de me suivre. Je ne mérite pas du tout son aide, pas du tout. « j'ai pas envie d'avoir des amis. » je grogne puis je ferme la porte de la salle de bain. Je fais couler l'eau de la douche et je retire mes vêtements en tremblant. Tout ce sang dont je me débarrasse petit à petit. Je passe la tête sous l'eau et soupire. Je frotte énergiquement mon visage qui me fait mal, mes mains, mon torse. Ma vision se trouble et je ne sais même plus quel sang est vrai ou pas. Après une bonne dizaine de minutes à rester sous l'eau, je sèche mon corps et mes larmes avant d'enrouler la serviette autour de ma taille. Lorsque je quitte la salle de bain pour aller dans ma chambre, je vois Andréa, toujours au même endroit.

T'es comme ça et on ne te changera plus. Tu es bornée et lorsque tu as une idée en tête, rien ni personne ne peut t'arrêter. Du coup, quand Gustin décide de rentrer chez lui, tu l'accompagnes. Tu pourrais le lâcher devant la porte, c'est bon après tout, il est arrivé à bon port mais, ça ne te suffit pas. Tu lui expliques ton plan tandis qu'il dit filer sous la douche. Tu vas rester ici, soigner son arcade et dormir sur le canapé. Tu lui donnes des informations et il n'y aucune trace de points d'interrogation. C'est surement pour cette raison qu'il rigole et t'annonce que vous n'êtes pas amis. Non c'est vrai, vous n'êtes pas amis. Tu hausses les épaules. Tu t'en fiches pas mal. S'il pensait dire cela pour te faire fuir alors que c'est la stricte vérité, c'est raté. Après tout, si vous étiez amis, tu serais probablement restée dormir en lui demandant un t-shirt en guise de pyjama, tu te serais surement glissée sous ses draps ou tu lui aurais au point demandé de quoi faire de son canapé un lit douillet or, ce n'est pas le cas. Comme tu le dis, tu auras déjà disparu à son réveil, c'est en tout bien tout honneur. Il rajoute qu'il ne veut pas d'amis et toi, tu sors ton téléphone sans vraiment prêter attention à ce qu'il peut raconter. Ça tombe bien parce que moi, c'est pareil ! Je n'ai clairement pas besoin d'amis Gustin. T'es une louve solitaire, tu ne bosses pas en meute. T'as pas vraiment d'amis du moins, personne ne te connait réellement. J'ai juste pas envie de finir en taule pour non assistance à personne en danger. Et je ne veux pas non plus que les flics me tombent dessus parce que je serais la dernière personne à t'avoir vu en vie ! Voilà qui est clair. T'es un peu vexée par son comportement, c'est vrai. Pour une fois que tu tentes de t'occuper de quelqu'un d'autre que ta petite personne. Mais, tu ne dis rien par rapport à cela. Tu contentes de donner des arguments pour appuyer ta théorie. C'est vrai que t'es pas vraiment la meuf la plus clean du quartier ce qui fait que les flics pourraient te tomber dessus et t'accuser de l'avoir drogué ou de lui avoir donné ou vendu certains trucs. Sait-on jamais. Tu ignores ce qu'il a pris après tout. Donc tu ne bouges pas du canapé. C'est ton nouveau lieu favori pour les prochaines heures à venir ! @Gustin Mahoney