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I LOVE HARVARD
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    Connor ‡ Lay down next to me
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    Lien du postSam 29 Aoû - 22:00
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    w/ @Connor Bulger


    Solitude. Ainsi tu déploies de nouveau tes bras autour de moi. Le tambour exsangue battant au centre ma poitrine pour seule compagnie. Comment trouve-t-il la force de simplement battre encore lui qui est aujourd’hui si terni ? Evidemment, je n’ai pas le droit de m’appesantir et je ne suis pas tant que ça à plaindre. Après tout, j’ai une place enviable, des amis loyaux et les moyens de me suffire. Mais cette course que j’ai entamée, on m’a forcé à la ralentir. Abruptement, violemment et les idées reviennent, les vieux démons me hantent pour de bon. La Solitude ne se départit jamais de sa sœur, sa tendre et insidieuse perfide, Douleur. Alors, j’ai simplement espéré que tu reviendrais. Fantôme de mes nuits passés, silhouette décharnée pour un reflet similaire. On oublie l’enveloppe pour ne voir que nos âmes. Et comme elles résonnent. Connor. Tu l’as compris sans doute entre mes lignes, par mes mots maladroits, la détresse qui tente d’exulter là entre le barrage glacé de mes lèvres. Je n’y tiens plus, retrouvant une stature verticale, malgré qu’on me l’ait interdit. J’entame les cent pas, la danse circulaire, en tête à tête avec moi-même, abandonnée par un amour une nouvelle fois. Mais Toi. Finalement, tu es le seul qui reste. Aussi noir que mes nuits les plus sombres, mais là quand même. Ma raison me chuchote que ce n’est pas le bon choix, qu’on ne gagnera rien sinon des douleurs supplémentaires, mais la peau réclame, l’âme exulte dans le silence de mes murs. La porte s’entrouvre puisque naturellement tu connais l’adresse. De dos, tu trouveras ta Rose obsidienne presque intacte oui mais ça c’est avant qu’elle ne se retourne. De profil, c’est autre chose, à en juger par l’arrondi de son galbe sous la ceinture, discrète enflure mais déjà prégnante. Mes yeux eux, parlent autre chose, lorsqu’ils rencontrent les tiens, lorsqu’ils parcourent la minceur de ta noire silhouette longiligne. Et comme je n’ai jamais été si soulagé de retrouver mon Diable. « Connor. » La raison voudrait sourire, offrir ce visage affable et doux que tu aimais contempler. Mais les traits sont durcis par les ennuis, la lutte interne, et je ne suis capable que de t’offrir des perles salées tant et plus et là au bout de mes phalanges, la plus noire des colères. Comme si il fallait un peu de toi pour qu’enfin mes barrières cèdent, pour que mon corps parle enfin. Les douleurs qu’il s’empressait de taire.


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    Lien du postLun 31 Aoû - 14:36
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    Sa propre vie n'avait jamais eu réellement de valeur à ses yeux... Mais cette sensation était exacerbée depuis qu'Ana avait disparue. Il essayait de donner un sens à sa vie mais pour quelle raison ? Il ne trouvait aucune réponse à cette question. Tout cela n'avait plus aucun sens. Alors pour essayer de trouver une issue à cette course contre la mort, il s'était jeté corps et âme dans les affaires. Les siennes, celles de sa famille. Tout était bon pour éviter de se retrouver en rétrospection avec soi même.

    Sans le vouloir, il avait mis de la distance avec les autres. Peut être qu'ainsi, s'il venait à disparaître, personne ne le pleurerai. Izzy. Deirdre.... C'était peut être les deux seules personnes à se soucier de son sort... Et pourtant même elles n'avaient des nouvelles sur lui que si elles venaient en chercher.

    Lui qui n'avait été qu'un fantôme toute sa vie avait l'impression de disparaître d'avantage. Pourquoi l'avait-on laissé fouler le sol de cette terre si c'était pour l'en bannir de la sorte. Qu'avait-il fait de mal si ce n'était naître et vivre...?

    Mais il y avait des forces contre lesquelles on ne pouvait pas lutter. Et lorsque le message de Deirdre apparu sur l'écran lumineux de son téléphone, il savait ce qu'il devait faire. Posant sa basse sur le côté et fermant le clapet de son ordinateur, il prit l'ascenseur jusqu'au garage avant de partir sur la route en direction de son appartement. La canne claquant sur le béton de la route, il prit la direction des cieux pour rejoindre sa rose d'obsidienne. Il aurait été capable de mourir pour elle... Pire encore, il était capable d'affronter la vie, pour elle.

    Et la porte s'ouvrit. Le temps fut suspendu dans les airs. La finesse de sa silhouette était marquée par un arrondis dont il devina sans mal l'origine. Mais il ne regarda même pas autour de lui pour savoir si un autre homme était présent. Les claquements de la canne se firent plus rapide avant qu'il ne la prenne dans ses bras. Dans cette étreinte, ils auraient pu se briser tous les deux... Mais non, ensemble ils étaient plus forts que jamais.

    Prenant une grande inspiration dans ses mèches d'ébènes, il passa sa main dans ses cheveux. Il n'était pas nécessaire qu'elle se mette à sourire si elle ne le souhaitait pas. Elle n'avait pas à porter de masque devant lui.

    Pas de parole... Il n'avait plus réellement envie de parler depuis le départ d'Ana mais ses gestes étaient éloquents. Se détachant doucement d'elle, il l'accompagna jusqu'au canapé avant de s'installer à ses côtés.

    Tu es magnifique...

    D'une voix basse et éraillée par le tabac et les chants sauvages qu'il était capable de produire.
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    Lien du postMer 2 Sep - 18:12
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    w/ @Connor Bulger


    Et de tes ténèbres, tu apportes ta lumière. Mon visage se relève vers ta démarche familière qui s’accélère. Notre lien est aussi compliqué qu’il est fort, aussi puissant que la force qu’il nous donne mais aussi dévastateur car une partie de moi sait que la souffrance ne nous quittera jamais. Ces derniers mois en ont été l’image fidèle, tantôt proches, tantôt cruellement éloignés. Je n’ai pas pu te soutenir comme je l’aurais aimé lorsque tu avais perdu Ana dans cet accident du métro. Tu t’étais empressé de disparaître, de te terrer dans la douleur et de revêtir les habits du silence alors que ma propre vie s’ouvrait sous de meilleurs auspices.
    La trêve n’est jamais longue cependant et ma situation s’avère compliquée. De cet enfant que je porte, seul stigmate d’un amour échoué, petit être qui ne connaîtra jamais son père. Car soit disant ma prestance n’atteint pas la sienne. Je refuse, je rejette ce sort. Je prouverai au monde ma propre valeur et je n’ai aucunement besoin de lui et sa couronne dans les parages. Moi, je préfère revêtir un bien plus sombre et funeste plumage. A ton image Connor. Tes bras qui m’entourent et mes yeux qui expient le trop plein de sel, l’amertume, la colère et la rage, mais cette tendresse de nous retrouver encore. Je viens passer mes propres bras autour de ton corps. Poupée apprivoisée. Reine de nos propres enfers que nous sommes les seuls à partager, les seuls à connaître. Mon visage repose sur le haut de ton torse et là se trouve mon abri bien que le danger ne te quitte jamais réellement. Je sais ce qu’il en est du Nephilim, mes yeux observent et les murs parlent. Un gang de retour, des ennuis qui s’accumulent. Je te suis docile alors que tu me fais prendre place sur le canapé. Ma main vient prendre contact avec la tienne, laissant nos doigts s’entremêler. Je n’ai pas besoin de tes mots pour savoir, la douleur, ce besoin de détruite, ton âme qui se consume dans les ténèbres. Mais si je suis ta lumière alors tu seras la mienne. « Tu peux rester avec moi ? » C’est un aveu cruel entre mes lèvres, un aveu de faiblesse, ce besoin insidieux que chaque humain peut ressentir, et une femme envers un homme. Moi reine de la Solitude, j’abdique là entre tes bras. « Juste cette fois. » que je murmure avant de presser davantage tes phalanges contre les miennes. Laisse-moi te capturer une nuit, une seule, nous laisser croire qu’on est plus forts ensemble, prêts à affronter ce monde.



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    Lien du postJeu 10 Sep - 12:11
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    On ne pouvait expliquer le lien qui liait ses deux êtres, la seule chose dont on pouvait être sur c'était qu'il était ineffable. Il détruisait Connor autant qu'il lui permettait de tenir... Et il n'avait jamais ressenti ça pour qui que ce soit d'autre.

    Depuis son enfance, la souffrance faisait partie de son quotidien. Que ça soit par l'indifférence de sa famille à son égard. Sa mise à l'écart de toute sociabilisation qui aurait pu l'aider à être une personne plus stable. De la torture dont il avait été victime lorsqu'il n'était encore qu'adolescent. Du manque de reconnaissance de la part des personnes de son sang. Ce n'était pas les raisons qui manquaient à ce sentiment. Pourtant la souffrance qu'il ressentait pour Deirdre était encore différente.

    Et son ventre arrondi sonnait comme un nouveau coup de fouet frappant son dos jusqu'à l'hémoglobine. Sans l'avouer à quiconque, même pas à soi même, il souhaitait au fond de lui fonder une famille... Il était persuadé que Deirdre serait une bonne mère... Meilleur parent qu'il ne pourrait jamais l'être. La fin d'Ana le renvoyait inévitablement vers cette évidence.

    L'une de ses mains monta vers le visage de la rose obsidienne pour en effacer les sillons salés qui barraient ses joues de porcelaine. Il monta ensuite vers ses cheveux pour poser sa tête contre son torse dans un nouvel instant de grâce. Le monde pouvait s'écrouler autour d'eux, il ne voulait pas être ailleurs.

    Finissant par se détacher pour s'installer sur le canapé, sa main alla chercher la sienne dans un nouveau contact. Chaque pore de sa peau s'attendant à sentir la sienne. Ça n'avait rien de sexuel, c'était encore bien plus que cela. Une addiction sans possibilité de sevrage. Il ne voulait pas être sauvé. Il voulait juste rester à ses côtés quoiqu'il puisse arriver. Finalement les mots dépassèrent la barrière de ses lèvres pour résonner dans la pièce. Et sa demande, il acquiesça en resserrant doucement les doigts sur les siens. Elle n'avait pas besoin de demander. Il serait toujours là.

    S'installant au bout du canapé, il posa un coussin sur ses genoux avant de l'inviter à s'allonger, gardant toujours jalousement sa main dans la sienne. Il ne savait pas ce qu'elle attendait de lui mais cela lui était égal. Il était devenu son esclave, le jour où ils s'étaient rencontrés dans l'ombre des feuillages.

    Jamie est revenue...
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    Lien du postMer 23 Sep - 10:47
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    w/ @Connor Bulger

    Et dans mes ruines éparses, tu es le repère instable. Insaisissable, mystérieux, replié dans ta douleur mais là pourtant. Il en fût toujours ainsi entre nous. Une sombre lumière qui vint à m’appeler dans les feuillages. Deux cœurs exsangues qui martèlent, mystérieux et impassibles, leurs douleurs. Et comme elles résonnent ensemble. Tu as toujours été le seul à le comprendre pour en vivre des similaires. Pourtant les apparences trompent, nous n’avons rien en commun en surface, mais dans la chair, les blessures sont semblables. Connor. Un prénom qui s’inscrit dans mes frasques et puis qui s’efface, mais l’empreinte reste elle. Sous l’exsangue de ma peau, sous la dureté de la carapace, sans doute qu’on peut y lire en secret l’ensemble de tes lettres. Ombre discrète qui rôde dans mes solitudes, là dans mes pires moments, plus discret dans mes meilleurs. Et pourtant plus que jamais en cet instant, j’ai besoin de ton âme auprès de la mienne.
    Te retrouver provoque l’éclat, l’expiation silencieuse de quelques gouttes de sel pour fissurer le marbre. Et tu n’as pas besoin d’exprimer les mots de consolation, tes mains parlent d’elles-mêmes. Quant à nos corps, ils se sont toujours passés des dialogues. On ne parle pas d’elle, on la vit intensément dans les tréfonds de nos carcasses malmenées. Tes phalanges viennent cueillir mes mèches ébènes, couronne de chair et d’os sur la Reine des enfers, pour mieux ployer devant son prince. A l’ombre de ta poitrine, je laisse exulter ma faiblesse en silence tandis que mes bras se resserrent autour de ta taille longiligne. Je ne peux pas me séparer de toi, pas alors que je te retrouve à peine, et que tous ces mots sont impossibles à prononcer. Un cœur comme le mien est-il même encore capable de saigner ? C’est la douceur qui parle dans tes gestes, la compréhension dans chacune de tes empreintes, alors que tu viens te glisser sur le canapé, me laissant la place pour m’installer. Docile, exténuée, Belliqueuse apprivoisée, je viens m’allonger, laissant ma tête reposer sur tes jambes, mon visage levé vers le tien, mes phalanges reposant sur mon ventre qui abrite cette vie secrète et redoutée, et ainsi le monde renaît des plus sombres enfers, des plus funestes cendres d’un amour échoué. La douceur s’installerait presque avant tes mots. Jamie. Celle qui est encore plus redoutable que Devon. Celle qui avait fui, vous laissant ainsi à toi et à Izzy un semblant de paix. Mais un retour… cela annonce de bien sombres présages, le retour du chaos, et ton corps entraîné encore dans les plus noires violences. Ma poitrine se resserre, alors que ma main vient reposer sur l’angle de ton visage, laissant ton regard rencontrer le mien. « Vous allez reprendre le gang ? » Et je ne veux pas ça, je ne veux pas que nos destins nous séparent à nouveau.




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    Lien du postMar 29 Sep - 22:20
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    Les années pouvaient passer, le vent pouvait hurler et le sol s'ouvrir, rien n'empêcherait Connor d'être là pour elle. Aussi longtemps un souffle de vie persisterait dans son corps, il serait présent. Comme aujourd'hui, alors que l'univers lui même semblait s'acharner à les séparer.

    Chaque jour était un véritable calvaire. Il marchait au milieu des Feux de l'Enfer. Livrant une guerre interne pour ne pas laisser les limbes de son esprit l'engloutir à tout jamais. En réalité, il ne rêvait que de cela... Disparaitre. Et il n'y avait qu'une seule personne en ce monde qui semblait comprendre cela. Elle se trouvait actuellement sur ses genoux.

    Deirdre était l'une des femmes les plus fortes qui avait croisé sa route. Là où toute autre aurait fui, elle l'avait confrontée. Elle avait été capable de le rassurer dans l'une de ses crises d'angoisse les plus violentes. Et il y avait une simple raison, ils étaient différents et indissociable. Comme les deux faces d'une même pièce. Il n'y avait pas besoin de mots pour comprendre ce qu'ils ressentaient. Même si parfois ils essayaient de nier l'évidence.

    Sentant sa main contre sa joue, ses prunelles couleur émeraude allèrent à sa rencontre dans un nouvel échange alors que sa voix venait briser à nouveau le silence. La regardant droit dans les yeux, il répondit à sa question.

    Il est déjà sorti de ses cendres...

    Sombre confession qu'il lui avoua. Il savait d'avance qu'elle n'approuverait pas cette réalité. Pire, qu'elle essayerait de l'en dissuader. Mais il ne voulait pas avoir à faire ce choix et il souhaitait qu'elle ne lui demande jamais.

    Il souhaitait trouver sa place dans l'univers qui l'avait vu naitre et grandir. Il ne serait jamais un homme que les autres. On ne lui avait pas offert les outils pour y arriver. Il n'était pas comme elle. Il n'avait pas fait d'études, fréquenté de grandes écoles. Il ne savait rien faire de sa vie et le gang était le seul endroit où il avait une chance d'exister.

    Mais il changea soudain d'expression... Il attrapa la main de sa Rose Obsidienne avant de lui poser une question cette fois-ci. D'un air sérieux et déterminé.

    Reste avec moi... Je t'aiderai à élever ce bébé...
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    Lien du postSam 3 Oct - 17:42
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    w/ @Connor Bulger


    Et c’est mon souffle qui s’ôte à ta réponse. Je la devinais pourtant mais tu viens m’amener une certitude. Ainsi est le sort avec nous. On ne peut demeurer dans l’ombre côte à côte, toujours un qui prend de l’avance sur l’autre. Mais nous demeurons ensemble pourtant. Singuliers dans un monde qui n’est de toute façon pas pour nous. « J’ai cru comprendre ça oui. » dis-je en pinçant mes lèvres. Il y a des signes qui ne trompent pas. Ils sont tacites, presque silencieux et pourtant on peut voir les griffes ténébreuses s’abattre sur l’endroit, sur les personnes, sur toi. « Et tu vas faire quoi ? » Tu avais vu la chute du gang comme une opportunité de cueillir davantage de lumière dans ta vie. J’avais fait partie de ces quelques rayons, pour mieux te quitter, mieux me recueillir dans les ombres lorsqu’un petit-être avait débarqué dans ta vie. Mais sa présence avait été éphémère et sa disparition n’avait fait que de te briser un peu plus… Je me doute déjà de tes mots, mais je les redoute. « Tu pourrais te concentrer sur le Nephilim, sur la musique… » Les laisser eux… mais à mesure que mes idées défilent, je prends conscience de combien la chose est impossible. Et je ne préfère pas y penser. Mon cœur se serre tandis que je laisse mes empreintes défiler sur l’osseux de tes pommettes, je ne suis pas prête à te perdre de nouveau pour les enfers, laisser ce fossé nous séparer. Ta main attrape la mienne et ton regard rencontre le mien, bien plus déterminé, bien plus affirmé. « Tu sais que je ne partirai pas. »  C’est ma première réponse, la plus spontanée, tu pourrais faire les pires choses que je ne partirai pas. Je serai toujours ce noir plumage dans lequel tu pourras venir te réconforter, quant à mon enfant… « Je ne veux pas que le bébé traîne dans des choses obscures, je veux le meilleur pour lui, je veux préserver son innocence. » Et rester si proche de moi impliquerait que tu renonces à tout ça. « Tu pourrais m’aider à faire ça ? »




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    Lien du postMer 14 Oct - 12:08
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    Ils n'étaient pas comme les autres habitants de Boston. Pour des raisons qui étaient différentes certes. Mais le résultat en était identique. En ayant vécu toute sa vie, en connaissant chaque quartier, chaque rue, chaque commerce, Connor n'a jamais fait partie de ce monde. Toujours en retrait dans un univers alternatif. Il voyait des choses dont le commun des mortels n'avait même pas conscience.

    Lorsque le gang avait disparu une première fois, il avait essayé de s'en échapper. Contraint et forcé par un fantôme qui le poursuivait. La finalité n'en avait été que morbide et sa famille avait failli le renier. Il ne voulait pas que ça se reproduise... Il savait qu'il n'était pas capable d'évoluer dans ce monde seul.

    On ne renie pas sa famille. Ce sont les mots qu'il aurait aimé être capable de prononcer. Mais ces derniers restèrent bloquer au fond de sa gorge, ne voulant pas voir faner sa rose, la voir s'échapper.

    Le Nephilim et la musique, c'était les deux choses qui lui permettaient de ne pas perdre totalement pied. Il s'y consacrait corps et âme lorsque sa famille n'avait pas besoin de lui. C'était toujours mieux que d'errer dans les limbes de cette ville qui s'était mis à détester. Tout comme il haïssait sa mémoire photographique... Lui rejouant sans relâche la scène du métro dans les moindres détails.

    Fermant ses phalanges sur celle de Deirdre, il la regarda droit dans les yeux... Une flamme brillant d'une détermination insoupçonnée. Il ne pouvait pas accepter d'être séparer d'elle à nouveau, pas après tout ce qu'il avait déjà vécu. Elle était l'un des piliers de son univers instable.

    Entendant ses paroles, il comprit immédiatement la nature de son message. En effet, il n'avait jamais souhaité qu'Ana évolue dans l'univers qui l'avait vu grandir. Il continua de soutenir son regard sans vaciller.

    Il ne saura jamais rien de tout ça...

    Connor ne comptait pas renier son héritage pour autant.

    Je te le promet, Deirdre.
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    Lien du postMer 14 Oct - 14:36
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    w/ @Connor Bulger


    Les mots ne sortent pas de ta gorge, mais dans ton regard, je perçois tout leur sens. On ne se libère pas de son nom. Pas quand on s’appelle Bulger. Pas quand ce seul patronyme vous a infligé tant de douleurs. Comme ces lignes d’encre qui parcourent désormais ton corps comme pour en souligner les stigmates. On s’adapte et on apprend à survivre, pour le bien de la meute. J’ai bien conscience d’être égoïste en te demandant une chose pareille, c’est comme renoncer à sa nature. Noirci jusqu’à l’extrémité des phalanges, bien que ça m’en coûte, je dois l’admettre, je ne parviendrai jamais à t’extirper de tes enfers. Pas lorsque la même noirceur résonne finalement dans ma propre poitrine. Elle explique ma solitude à l’heure actuelle. Comme ce mauvais sort que je reproduis, perpétuant l’illégitime de mon sang, une âme bien trop viciée pour mériter une couronne et de toute manière que parviendrais-je à en faire ? Mes ambitions m’avaient éloigné de mes cercles nocturnes mais quoi que je fasse, je continue finalement de leur appartenir encore et toujours. Acceptant mes contrastes, comme ce lien qui m’attache à toi. Mon regard se voile pour se poser sur nos mains. Je ne pourrai pas te faire renoncer tout comme je ne pourrai pas renoncer à toi. Bien que personne ne comprenne ce qui nous anime. Mais c’est finalement ton regard qui de nouveau m’appelle. Rares sont ceux que tu offres au monde, rares sont les moments où tu oses t’affirmer, et bien que la conversation soit misérable et assez terrible, je ne peux empêcher ce sourire qui vient naître à mes lèvres, quelque part au crépuscule de nos peurs, à l’aube de nos attaches. On préservera comme on pourra cet enfant de nos noirceurs, il sera pour nous tous, une singulière lumière, comme une bulle dorée dans nos cauchemars. « Je te crois. » Et pourtant si sa sécurité venait à être menacée, je souhaiterais qu’il sache se défendre mais chaque chose en son temps. Délicatement, je viens prendre ta main, pour la porter à mes lèvres, l’embrassant dans notre silence, je viens finalement la poser sur mon ventre, près de cette vie à naître, une nouvelle à venir celle qui t’a tant coûté et qui vient toujours te hanter j’en suis persuadée. Comme cette promesse que par mon geste, je viens sceller.




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    Lien du postJeu 22 Oct - 17:08
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    Connor avait finalement compris... Sa vie n'avait jamais eu une espèce pour d'importance. Son nom. Son sang. Tout cela avait de la valeur mais il était déjà trois à le faire vivre et le faire perdurer. Qu'il soit là ou non ne changeait rien. Il ne s'était jamais senti aussi seul... Est-ce que c'était ça la définition de la dépression...?

    Il savait que c'était égoïste de sa part de vouloir garder Deirdre à ses côtés car toutes les bonnes choses qui étaient dans sa vie finissait par lui être enlevé... Combien de temps faudrait-il avant qui lui arrive quelque chose à elle aussi ? Tu devrais l'éloigner de toi avant qu'il ne soit trop tard. Mais il n'avait plus la force nécessaire à cela. Il était faible, il l'avait toujours été.

    Pourtant aujourd'hui encore, il se prenait à nourrir de nouveau espoir. L'espoir de pouvoir protéger cet enfant et sa mère. L'espoir qu'il puisse l'aider à trouver le chemin du salut dans cette tempête. Sans jamais connaitre la sombre toile derrière la peinture craquelée.

    Son regard suivit le trajet de sa main, des lèvres de la rose obsidienne au sommet de son ventre arrondi. Il surprit son pouce à caresser à travers le tissu tandis sa voix s'élevait timidement dans la pièce. Une chanson qu'il n'avait encore jamais laissé entendre à qui que ce soit.

    Help me forget for awhile. Stay with me, please don't go. Don't want to, be alone.

    Sa voix était à la fois douce et suppliante, un subtile mélange de son cru. Cela avait pris du temps, mais il semblait avoir trouvé un moyen alternatif à l'autodestruction pour exprimer ce qu'il ressentait. Peu importe que les gens y soient réceptifs ou non.
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