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Lien du postVen 23 Oct 2020 - 20:50
tw ; violence, sex.
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(i think i want you in my life forever) ―
dans ses marbrures, s’écoulent la nervosité, l’inquiétude, la peur - lèvre inférieure coincée entre les dents, les orbes fixés sur les messages qu’il ne cesse d’envoyer ; c’est un silence complet qu’il reçoit. et le cœur se serre à cette idée. les pensées qui sont un carnage à l’intérieur de son esprit. il se pose trop de questions, l’enfant. ça cogne contre la cage dorée, ça s’opprime quand les poumons tentent de se gonfler. elle ne répond pas, elle ne répond plus et jaehwa, il ne sait pas ce qu’il se passe. elle ne répond pas depuis quelques jours et ça l’inquiète.
est-ce qu’il s’est passé quelque chose ?
est-ce qu’elle va bien ?
est-ce qu’il a fait quelque chose ?
les paupières se ferment et il inspire trop fort qu’il se met à tousser. éteint l’écran parce qu’il sait qu’elle ne répondra pas. jette son portable contre le tapis - les coudes qui se posent sur les genoux. assit au bord du lit, il s’agite sur place ; pas trop, suhee dort enfin. le visage se détourne, se pose sur la silhouette de son amie qui semble enfin trouver un moment de paix dans la tourmente. les traits du visage s’adoucissent alors qu’il se penche sur elle, la surplombe doucement. dégage son visage de poupée des mèches rebelles. elle est belle suhee, trop douce pour ce monde cruel. ❝ ça va aller su’ — qu’il murmure, comme pour se rassurer lui-même de la situation. l’amie a disparu sans laisser de traces. malgré les recherches, ils tournent en rond. ça le rend fou. un souffle s’échappe de ses lèvres, il se redresse. le regard qui capte un écran allumé. il le reprend. et le cœur explose dans la poitrine. elle est là. et c’est sans doute sans réfléchir qu’il sort de la chambre, embrasse la joue de sa mère, lui dit que tout va bien, qu’il va voir une amie. de prendre soin de suhee, il ne lui laisse pas le temps de répliquer qu’il s’enfuit dans la nuit, à la poursuite de son astre —
il court jaehwa, dévale les rues - s’essouffle, s’abîme juste en quête de son étoile. plus rapide, pas assez d’argent pour une course en taxi. (…)
le corps en feu, le cœur brasier, c’est essoufflé, au bord de l’écroulement qu’il frappe plusieurs fois à la porte de son amie. prie fortement pour qu’elle lui ouvre la porte ; parce qu’il a besoin de la voir, parce qu’il a besoin de savoir qu’elle est là.
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Lien du postSam 24 Oct 2020 - 11:22
 | » the truth untold losing my mind tonight |
SOMEONE TO STAY — les émotions vont par vague, sont diverses, la submergent. l'étoile a perdu sa chaleur (( a d h a r a, brasier réduit à néant )) à partir de l'instant même où ils lui ont volé sa lumière. les moon s'éteignent, à mesure que le temps s'égrène, semble leur voler ce qui leur reste : l'espoir. celui de retrouver la cadette de la famille, précieuse princesse ozalee, gamine dérobée sous leur nez. inconsciente du danger. et elle s'en veut, addie. se blâme d'un manque de responsabilité, se reproche de ne pas avoir davantage veillé. insouciante à outrance et c'est pourtant ozalee la précieuse, la plus sage, le plus pur des astres qui n'est pas chez elle ce soir.
elle est restée devant sa porte encore adhara. une heure. deux heures. jusqu'à avoir mal aux jambes. elle rentre la mort dans l'âme. les joues sont creusées, témoignent d'un manque d'alimentation flagrant. de sommeil, également. et la lueur dans ses grands yeux noirs semble absente. soirées obscures, les pires probablement, celles où les pires scénarios se montent dans l'esprit, le tourmentent. et si en l'encourageant à participer à ce concours, elle l'avait précipitée droit vers un funeste destin ? comment pourra-t-elle regarder le reste de sa fratrie dans les yeux, s'ils ne la retrouvent pas ? ou pire...
mais elle ne pleure pas, adhara.
la main se crispe autour de son verre vide.
inspire.
expire.
et le verre qui contre le mur s'écrase dans un cri.
ahreum n'est pas là pour la tempérer ce soir, probablement lassée de faire face à un mur de glace. elle a appris à se contrôler en présence d'autres, l'étoile. mais ce soir, elle est seule dans le noir. pourtant ce n'est pas à la tristesse qu'elle cède, mais à la colère. fureur envers le monde, injuste. envers elle-même.
ça aurait pu être elle.
ça aurait du être elle.
elle traverse la cuisine pour ramasser ses propres dégâts, ignore le verre qui mord la chair de sa paume, entaille venant teinter de rouge ses doigts. ça ne fait pas mal. pas aussi mal que son coeur dans l'immédiat. adhara l'extrême, devient coquille vide, marionnette.
quand les coups frappent contre la porte, la martèlent.
elle se débarrasse rapidement des débris pour ne pas inquiéter sa colocataire - qui d'autre est-ce que ça pourrait être ? - pas izaya. ni luna, ou orion.
peut-être elle ?
l'espoir la guette, une seconde, illusion ridicule, insensée (( et pourtant, tout ce à quoi elle peut se raccrocher )) quand se dirige vers l'entrée dont elle ouvre la porte à la volée. silhouette inconnue. familière. les sourcils se froncent. ce n'est pas elle. et si le cœur se gonfle en le voyant essoufflé sous les opales obsidiennes, la tête demeure impassible. le regard vide.
« jaehwha, qu'elle commence, relâche la porte, serre le poing dans son dos, dissimule la plaie qui mord sa peau. qu'est-ce que tu fais là ? »
elle recule, s'écarte. qu'il entre, qu'il sorte, qu'il vienne ou qu'il parte.
ce n'est pas elle.
tout lui est égal.
elle est restée devant sa porte encore adhara. une heure. deux heures. jusqu'à avoir mal aux jambes. elle rentre la mort dans l'âme. les joues sont creusées, témoignent d'un manque d'alimentation flagrant. de sommeil, également. et la lueur dans ses grands yeux noirs semble absente. soirées obscures, les pires probablement, celles où les pires scénarios se montent dans l'esprit, le tourmentent. et si en l'encourageant à participer à ce concours, elle l'avait précipitée droit vers un funeste destin ? comment pourra-t-elle regarder le reste de sa fratrie dans les yeux, s'ils ne la retrouvent pas ? ou pire...
mais elle ne pleure pas, adhara.
la main se crispe autour de son verre vide.
inspire.
expire.
et le verre qui contre le mur s'écrase dans un cri.
ahreum n'est pas là pour la tempérer ce soir, probablement lassée de faire face à un mur de glace. elle a appris à se contrôler en présence d'autres, l'étoile. mais ce soir, elle est seule dans le noir. pourtant ce n'est pas à la tristesse qu'elle cède, mais à la colère. fureur envers le monde, injuste. envers elle-même.
ça aurait pu être elle.
ça aurait du être elle.
elle traverse la cuisine pour ramasser ses propres dégâts, ignore le verre qui mord la chair de sa paume, entaille venant teinter de rouge ses doigts. ça ne fait pas mal. pas aussi mal que son coeur dans l'immédiat. adhara l'extrême, devient coquille vide, marionnette.
quand les coups frappent contre la porte, la martèlent.
elle se débarrasse rapidement des débris pour ne pas inquiéter sa colocataire - qui d'autre est-ce que ça pourrait être ? - pas izaya. ni luna, ou orion.
peut-être elle ?
l'espoir la guette, une seconde, illusion ridicule, insensée (( et pourtant, tout ce à quoi elle peut se raccrocher )) quand se dirige vers l'entrée dont elle ouvre la porte à la volée. silhouette inconnue. familière. les sourcils se froncent. ce n'est pas elle. et si le cœur se gonfle en le voyant essoufflé sous les opales obsidiennes, la tête demeure impassible. le regard vide.
« jaehwha, qu'elle commence, relâche la porte, serre le poing dans son dos, dissimule la plaie qui mord sa peau. qu'est-ce que tu fais là ? »
elle recule, s'écarte. qu'il entre, qu'il sorte, qu'il vienne ou qu'il parte.
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Lien du postLun 26 Oct 2020 - 12:28
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son souffle s’explose au bord de ses lippes tremblantes ; le cœur qui s’acharne à pomper l’élixir à toute allure, les poumons qui s’embrasent sous la puissance de la respiration — les sens vrillent, le corps tremble sous la puissance de l’effort, sous le poids des émotions. paupières fermées, silhouette penchée vers l’avant alors qu’il s’appuie de ses mains blanches sur ses genoux, il a l’impression qu’à tout moment, il va plier le genou. mais, il ne doit pas. le visage se redresse vers cette porte dressée face à lui. et c’est sans attendre une seconde de plus, qu’il tambourine à la porte de son antre personnel. enfant incapable de se calmer alors que le temps semble être trop long. puissante envie de hurler son nom quitte à réveiller tout le voisinage. lippe inférieure coincée entre ses dents, le poing reste en l’air alors que la porte s’ouvre brusquement ; le cœur manque un battement, les orbes se durcissent à sa simple vue —
elle n’est plus
il déglutit difficilement à l’entente de son prénom. mais, pour une fois, il ne se défile pas. il ne fuit pas. baisse le bras, inspire profondément alors qu’elle lui demande ce qu’il fait là. se détache de sa trajectoire. les questions grondent en son esprit. il s’est passé quelque chose, il le sent.
❝ qu’est-ce qu’il y a ? qu’il demande alors qu’elle s’éloigne, entre dans l’appartement sans y être réellement invité. qu’importe, il est là, il ne partira pas de si tôt, pas avant de savoir ce qu’il se passe. addie — la voix gronde alors qu’il ne la quitte pas des yeux. le palpitant se serre dans la poitrine ; les détails font mal. elle ne va pas bien, son corps en est l’art. la panique insuffle en ses veines un mouvement qu’il n’aurait jamais envisagé de faire d’ordinaire, s’avance vers elle. les doigts tremblants capturant son visage. les joues sont creuses, le teint est faible de lumière, les orbes sont vides — ❝ hey, qu’est-ce qu’il se passe ? pourquoi tu ne répondais pas aux messages ? (dis-moi que je me trompais) (dis-moi que je rêvais)
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Lien du postLun 26 Oct 2020 - 13:51
| » the truth untold losing my mind tonight |
SOMEONE TO STAY — elle s'évade, l'oeil est hagard, perdu. l'étoile s'éteint, ciel obscur, dénué de son étoile ; et elle a mal, adhara. douleur qu'elle refoule, qu'elle garde jalousement par crainte que d'autres ne la voient, n'en abusent. elle a toujours été comme ça, enfant abîmée par les autres, par les paroles acerbes et les regards, carapace fière dont elle s'est targuée à grand renfort de pinceaux et de provocation. l'étoile timide devenue exubérante, au point d'en oublier d'être vulnérable. elle le laisse là, dans l'entrée (( j a e h w a, le gamin troublant, troublé )) questions qui ne lui parviennent pas, ou qu'elle ignore peut-être, elle ne sait pas, ne sait plus adhara. il la suit comme une ombre, le prénom qui roule sur la langue, qui gronde au fond de la gorge. il n'est pas elle, réalité qui fait écho jusqu'aux profondeurs de l'être, petite silhouette interrompue lorsqu'il épouse son visage du bout des doigts, l'inspecte.
pourquoi tu ne répondais pas aux messages ? « les messages ? » parce qu'elle, elle ne répondait pas. ozalee la silencieuse, unique contact dont elle guette inlassablement l'apparition sur l'écran de son portable. les opales sont vides, fixent le néant, point fixe qu'elle observe avant de relever les yeux dans les siens. « j'ai pas vu » elle se dégage, la paume qui s'agrippe doucement au poignet blanc, grimace qui trahit, piqûre de rappel, la coupure qui mord la chair et enfin, la douleur qui se manifeste. « laisse-tomber jaehwa. j'ai pas.. je peux pas là. je suis occupée. » elle se détache, cherche le téléphone, ignore le sang qui vient tâcher les feuilles blanches étalées sur sa table basse jusqu'à saisir l'écran. notifications par centaines. mais aucune qui l'intéresse. aucune d'elle.
pourquoi tu ne répondais pas aux messages ? « les messages ? » parce qu'elle, elle ne répondait pas. ozalee la silencieuse, unique contact dont elle guette inlassablement l'apparition sur l'écran de son portable. les opales sont vides, fixent le néant, point fixe qu'elle observe avant de relever les yeux dans les siens. « j'ai pas vu » elle se dégage, la paume qui s'agrippe doucement au poignet blanc, grimace qui trahit, piqûre de rappel, la coupure qui mord la chair et enfin, la douleur qui se manifeste. « laisse-tomber jaehwa. j'ai pas.. je peux pas là. je suis occupée. » elle se détache, cherche le téléphone, ignore le sang qui vient tâcher les feuilles blanches étalées sur sa table basse jusqu'à saisir l'écran. notifications par centaines. mais aucune qui l'intéresse. aucune d'elle.
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Lien du postLun 26 Oct 2020 - 14:35
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elle est loin, adhara; perdue, se laissant happer dans des songes qu’il ne peut approcher tant les barrières qu’elle hisse sont hautes. et ça lui fait peur. de la voir ainsi, sans savoir ce qu’il se passe réellement. les mains autour de son visage alors qu’il jure ressentir les battements de son cœur amoché au bout de ses pulpes. ses orbes effrayés, prises dans le vide des siennes. il déglutit jaehwa, a l’impression de se voir, des années en arrières quand il se refusait au monde. les lèvres se pincent un instant avant de lui demander ; mots simplistes qui n’ont pas forcément de grandes importances sur l’instant. il veut juste savoir où elle était passée, tout ce temps. demoiselle disparue depuis leur nuit passée à deux - il pensait. il pensait que. mais, il s’était fourvoyée, elle était juste bourrée. ne se rappelle probablement pas de ce qu’il s’est passé, même si la pudeur était reine cette nuit-là. ❝ tu n’as pas vu … ? ce n’est qu’un murmure. les doutes bourgeonnent. parce qu’elle ne voulait pas voir ? parce qu’elle ne voulait plus le voir ? la souffrance traverse la pupille ; comprends alors qu’elle est devenue beaucoup plus importante qu’une simple amie. les questions brûlent la langue, mais il est coupé par la voix de l’enfant, par son geste. elle rompt le contact, s’écarte de sa prise et il baisse les bras. s’abat un instant avant de baisser le regard. elle n’a pas le temps. elle est occupée. occupée à quoi? — qu’il demande alors qu’il relève son regard vers elle. l’attention qui se fixe sur le rouge. rouge. il fronce les sourcils. s’approche rapidement d’elle avant de capturer ses mains, dépose le téléphone sur la table. voit du rouge sur ses propres mains. ❝ qu’est-ce qu’il s’est passé ? et ne me mens pas s’il-te-plais. il gronde, inquiet. inspecte les mains, les paumes jusqu’à voir la coupable - entaille en pleine paume de main. ❝ tu t’es fait ça comment ??
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Lien du postLun 26 Oct 2020 - 15:23
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SOMEONE TO STAY — elle ne pense pas, ne pense plus, les songes sont teintés d'horreurs et les pensées annihilées, réduites au silence pour ne pas voir le pire qui se profile. scénario funeste, celui où elle ne retrouve jamais la précieuse petite soeur, ozalee. prénom qui tourne en boucle, dans chaque fibre de son être, comme une douloureuse litanie. et elle n'a vraiment pas vu tes messages tu sais, jaehwa. elle voit sans voir, gamine absente, éteinte. elle ne répond pas, hausse les épaules avec indifférence, les doigts qui se serrent autour de la plaie encore piquante. occupée à quoi ? « a rien » réponse mécanique, défensive, les doigts tremblants qui s'accrochent au téléphone, qu'il lui reprend presque aussitôt pour venir examiner sa paume. « c'est rien. » tire sur le poignet, tente de s'éloigner, encore, plus fort. en vain, gamin décidé, l'interroge, la retient. « j'ai juste cassé un verre, c'est rien. » r i e n, les mots répétés, parce que rien, plus rien n'a d'importance si ce n'est ozalee, la vie est mise sur pause, et le corps épuisé aussi. elle tend les doigts vers le téléphone qu'elle range dans la poche de son jean, tachant au passage celui-ci. « c'est rien jae. c'est rien je te dis, laisse. » et pourtant même ceux qui ne la connaissent pas le verraient. le ton qui monte, la voix qui tremble, les nerfs qui menacent de frapper comme une tempête qu'on distinguerait à l'horizon. adhara tornade, prête à tout balayer sur son passage.
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Lien du postLun 26 Oct 2020 - 20:01
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le cœur s’éprend à avoir peur de la réponse ; à se demander si elle n’est pas en train de se lasser de lui, s’il n’était qu’un passe-temps, si elle n’est pas en train de le repousser pour une quelconque raison. il déglutit, l’idée passe mal. les prunelles qui fixent la silhouette ; loin de l’image qu’il a depuis la dernière fois. elle n’est plus qu’une ombre affaiblie. les traits se durcissent alors qu’il se rapproche d’elle, les mains capturées dans les siennes et.
à rien ;
ça fait mal, ça passe mal. relève le regard. il est froid, il est vide. ❝ rien ? — il grogne. elle tente de fuir, le repousse et il la relâche. il se sent bête jaehwa. elle ne veut pas de lui ici, c’est clair. les doigts glissent rageusement dans la touffe de jais. et elle continue, répète le mot, s’affaire à autre chose. les poings se serrent. ❝ rien ? arrête de dire que c’est rien moon, ce n’est pas rien — la colère fait gronder le torse, fait vibrer les sens. s’approche d’elle alors qu’il capture de nouveau ses bras, l’empêche de fuir encore. il ne sait pas pourquoi il fait ça, mais il refuse de la voir ainsi. ❝ dis-moi ce qu’il se passe, maintenant! — le ton se hausse, les doigts se serrent. ❝ c’est quoi ton problème, dis-moi ? je peux peut-être t’aider ? — et que ferais-tu jaehwa ? hm ? enfant impuissant même devant sa propre détresse, que ferais-tu pour elle ? ❝ pourquoi t’es comme ça ? on t’a fait du mal ? c’est quelqu’un ? — les idées défilent, le pire s’insinue dans les pensées, mais il secoue la tête, baisse le regard. ❝ viens, faut que tu soignes ta main, ça peut s’infecter —
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Lien du postMer 28 Oct 2020 - 17:28
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SOMEONE TO STAY — d'elle, il n'avait vu que l'étoile, n'a jamais pu observer la nuit. démarche robotique et regard vide. il comprend pas, jaehwa, à juste titre. poupée qui ne se confie pas, intériorise, elle garde tout, addie, se protège en même temps qu'elle protège les autres de sa détresse. étoile ternie, baisse la tête lorsqu'il répète. rien. rien n'a d'importance sans elle, rien n'a de sens. et il gronde, jaehwa, le ton qui attirerait son regard si elle ne demeurerait pas pertinemment lasse. il questionne, il martèle, il demande ; non, il exige, jae. perce la carapace, épaules tremblantes entre ses doigts. « tu peux pas. » l'aider. retrouver sa soeur. apaiser son cœur fissuré. elle se doit d'être grande, d'être forte, d'être celle qui tient debout quand luna s'effondre, pillier familial, illusion quand l'esprit s'effondre. « personne peut. » sauf peut-être le détraqué qui lui a volé sa petite soeur. rendez la moi. elle a besoin d'ozalee. elle a besoin qu'elle soit là. on t'a fait du mal ? oui. elle a mal, addie, mais comment oserait-elle se plaindre, quand ozalee souffre peut-être dans un coin perdu de la ville ? comment oserait-elle geindre, alors même qu'elle est toujours ici ? elle reste silencieuse, adhara. plongée dans un mutisme obstiné quand jaehwa la traîne de force pour panser sa main. les yeux noirs qui restent fixes, la question qui se répète, encore, et encore dans l'esprit. c'est quelqu'un ? « ça aurait du être moi. » les mots qu'elle répète, à mesure que l'information fait son chemin dans sa tête. dérobe sa main à la prise de jae, bandage couvrant à peine sa plaie. « arrête ! » elle recule, un pas, deux pas. « tu comprends pas jae. tu comprends pas. elle est plus là. ils veulent pas me la rendre. ça aurait dû être moi. » les yeux glissent sur la paume où la plaie pique encore sous le bandage blanc. « ils me l'ont prise. ils m'ont pris ozalee. et j'dois être forte pour luna, pour caelum, pour orion aussi. j'dois être forte, tu comprends pas, ils ont besoin que je sois là alors le reste c'est rien. » la douleur, sa tristesse, c'est rien. alors pourquoi son coeur bat si fort ? pourquoi elle hausse la voix ? pourquoi elle manque d'air tout à coup, adhara ? le bras s'abat sur la table, vire le matériel médical que venait à peine de sortir jaehwa. « ILS AVAIENT PAS LE DROIT. » pas le droit de voler la plus pure des âmes. « ils auraient du me prendre moi ! moi jaehwa ! j'aurais du être à ce foutu concours, j'aurais du la retenir, j'aurai du le sentir ! » les regrets s'accumulent mais ne réparent rien. la main attrape le vase, le jette à travers le salon pour s'écraser sur le sol dans un bruit sourd. et puis elle craque, dee. les sanglots qui secouent ses épaules. « ça aurait du être... » mais ce n'est pas elle. il a fallu qu'elle soit celle qui reste. et elle fond en larmes pour la première fois depuis trop longtemps, adhara.
elle s'effondre, tel un château de cartes.
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