And your friends are gone

je tourne en rond comme un lion en cage. je fais les cent pas dans le salon, je regarde mon téléphone toutes les trente secondes en espérant recevoir un message de gaïa. mais rien. le silence complet, le néant. moi qui aime avoir le contrôle sur tout, je ne contrôle absolument rien du tout. ni mes émotions, ni mes envies, ni mes besoins. je suis en roue libre total. avoir posé un mot sur ce qui était en train de se passer m'a juste anéanti. une disparition. je suis complètement perdue depuis que j'ai compris qu'elle ne rentrerait pas à la maison comme prévu. et depuis j'essaie de gérer mes angoisses mais ce soir c'est plus fort que moi. t'es la première personne que j'ai envie de voir, pourquoi ? j'en ai aucune idée. sans doute parce que gaïa tu l'a connait un peu et surtout parce que vous vous aimiez bien. en fait je crois que c'est surtout parce que t'es rassurant, t'as ce quelque chose dans la voix, dans le choix des mots, dans tes gestes qui me rassure quand bien même on ne se connaisse pas tant que ça. et ce soir c'est ce dont j'ai besoin. j'entends les chiens qui se mettent à aboyer, signe que quelqu'un arrive. au moment où j'ouvre la porte et que mes yeux croisent les tiens, je fond en larme. tout ce que j'ai retenu depuis qu'avec le reste de la bande on a pris conscience de ce qui était en train de se passer. un torrent salé qui dévale mes joues. « je suis désolée » que je réussis à articuler dans la tempête.

@Jude Montgomery

And your friends are gone

Tout va tellement vite depuis l'ouverture de la clinique que je n'ai même pas pris le temps de me renseigner sur ce qui se passe dans la ville en ce moment. Et cette vague de disparitions, aussi inquiétante soit-elle, est encore plus touchante quand il y a quelqu'un qu'on connait dans le lot. Même si je ne la connais pas super bien, Gaïa est une personne que j'apprécie beaucoup : sa bonne humeur est contagieuse et elle m'a tout de suite accueillie les bras ouverts quand je suis entré dans leur groupe d'amis à Hope. Si je voyais bien que notre rupture l'avait un peu emmerdé, cela ne change rien au fait que c'est quelqu'un que j'apprécie et depuis que j'ai entendu dire qu'elle ne donnait plus signe de vie, je suis pas mal inquiet. J'accepte sans hésitation d'aller voir Hope après mon boulot pour voir comment elle vit tout ça. Je sais qu'elle est fragile et j'ai pas envie qu'elle fasse une connerie. Je me gare face à leur maison, sourit en entendant les chiens qui aboient en m'entendant m'approcher et quand j'ouvre la porte et que je la vois là, à fondre en larmes, j'ai le coeur qui se serre. Je m'approche d'elle et je la prends automatiquement dans mes bras. J'suis quelqu'un qui déteste voir une autre personne mal - ce qui n'est pas toujours pratique, quand on est médecin. Mais c'est encore plus dur quand je vois quelqu'un en qui je tiens s'effondrer que c'est encore plus compliqué. « je suis désolée » Je me recule un peu pour la regarder et je secoue la tête, attrapant son visage entre mes mains. "Tu rigoles ou quoi ? T'as pas à t'excuser Hope.." Je la reprends contre moi, quelques longues secondes avant de me reculer et de prendre sa main pour aller avec elle dans le salon, "Dis moi tout" Parce qu'elle m'a dit qu'elle m'expliquerait plus en détails ce soir, alors je suis tout ouïe.

@Hope J.F. Kennedy

And your friends are gone

j'aurais voulu que la dernière chose que je sois en mesure de contrôler résiste. j'aurais voulu être forte et pouvoir retenir mes larmes. mais c'est plus fort que moi. j'ai réussi à rester courageuse devant Mickey et les autres mais là je peux plus, je n'arrive plus à sauver la face et à tout contenir. alors quand je vois ton visage dans l'encadrement de la porte, que je réalise que t'as fait tout ce chemin après le boulot pour venir, je m'effondre. tes bras qui entoure mon petit corps tandis que les miens viennent glisser le long de ta taille pour te serrer un peu plus fort contre moi. le flot de larme qui ne cesse de tomber comme une cascade contre mes joues rougit. tu te recules, tes mains qui attrapent mon visage, mon regard embrumé qui se pose sur toi, qui fixe tes yeux emprunt de douceur et de chaleur. ce contact, il me fait du bien. il me rappelle que je ne suis pas seule, que je ne suis pas livrée à moi-même, que j'ai pas à lutter seule contre la douleur. un dernier câlin avant que ta main n'attrape la mienne pour m'attirer dans le salon. je me laisse faire, je suis dans un état de passivité complet. je m'assois dans le canapé, à côté de toi, tournant mon corps face au tien, ma tête qui se pose conte le coussin dossier. je ravale mes sanglots, prends une grande inspiration pour essayer de t'expliquer de la manière la plus compréhensible. « gaïa c'est une danseuse hors paire. elle a voulu participer à ce concours de talent, on avait vu l'annonce et en rigolant on disait qu'on aller se présenter toutes les deux. elle l'a fait. elle devait avoir sept jours sans contact avec l'extérieur, pour des raisons de confidentialité. » je reprends mon souffle. « sauf que après les sept jours elle est pas revenue, elle nous a pas rappelé. c'est pas gaïa ça, ça lui ressemble pas. on aurait dû avoir des nouvelles le soir même. je te jure que je m'inquiète pas pour rien. le frère de Marla aussi a disparu et il participait aussi à un casting. et là le Boston Globe à commencé à poster des alertes enlèvements.. » je laisse les larmes couler à nouveau, en silence. « je veux qu'elle revienne. je veux pas être sans elle. » parce que gaïa c'est ma lumière, c'est mon rayon de soleil et que sans elle, je suis rien.


@Jude Montgomery

And your friends are gone

Elle craque et je le comprends. Je ne sais honnêtement pas dans quel état je serai si Alexis venait à disparaitre du jour au lendemain de cette façon. Rien que l'idée qu'on puisse lui faire du mal me met hors de moi, alors être dans ce flou total, c'est encore pire que de ne pas savoir ce qui se passe exactement. Alors j'essaie d'être là pour elle, parce que ça n'est pas parce qu'on est plus ensemble que je ne me soucis pas de son bien être, au contraire même. Quand on s'est attaché à quelqu'un, on s'est attaché à quelqu'un et y'a rien à faire. On a plus le choix. Je la prends dans mes bras, essaie de la consoler du mieux que je le peux et je finis par l'amener avec moi sur le canapé histoire qu'elle m'explique clairement ce qui se passe. « gaïa c'est une danseuse hors paire. elle a voulu participer à ce concours de talent, on avait vu l'annonce et en rigolant on disait qu'on aller se présenter toutes les deux. elle l'a fait. elle devait avoir sept jours sans contact avec l'extérieur, pour des raisons de confidentialité. » J'hoche la tête et je me penche un peu quand Roosevelt vient à mes pieds pour réclamer des caresses. « sauf que après les sept jours elle est pas revenue, elle nous a pas rappelé. c'est pas gaïa ça, ça lui ressemble pas. on aurait dû avoir des nouvelles le soir même. je te jure que je m'inquiète pas pour rien. le frère de Marla aussi a disparu et il participait aussi à un casting. et là le Boston Globe à commencé à poster des alertes enlèvements.. » Je soupire doucement et glisse ma main sur son avant-bras doucement, « je veux qu'elle revienne. je veux pas être sans elle. » J'hoche la tête en continuant mes caresses, secouant la tête, "Je sais.. elle va revenir, ok ?" Je lui souris, juste pour essayer d'être rassurant. "La police va la retrouver, elle et les autres d'accord ? Mais elle va revenir.. c'est sûr.." Même si c'est difficile de lui promettre quoi que ce soit.

@Hope J.F. Kennedy

And your friends are gone

gaïa elle est très vite devenue importante dans ma vie. elle à débarqué avec son rire qui pourrait réveiller un mort, son sourire qui a le don de redonner du baume au coeur. j'étais censée rester que quelques temps dans cette coloc et je n'en suis partie qu'il y a peu, avec elle, dans notre nouveau chez nous, rien qu'à nous. je ne supporterais pas qu'on lui ai fait du mal, rien que l'idée qu'elle puisse être en souffrance me crève le coeur. mes sanglots mélangés à cette peur qui ne me quitte pas me serre le coeur. j'ai l'impression qu'il va exploser d'une minute à l'autre. ta main qui glisse sur mon avant bras pour me réconforter, ça me fait un bien fou. le fait que tu sois là, que tu aies pris la peine de rouler jusqu'ici après une journée de travail. quand tu me dis qu'elle va revenir, je me mords la lèvre avant de baisser la tête. « t'en sais rien.. » tu peux pas me promettre qu'elle reviendra vivante, qu'elle reviendra pas cassé ou éteinte. parce qu'elle a déjà traversé tellement de tempête que ma gaïa elle a beau être forte, elle reste humaine, avec des failles et des limites. et rien que le fait de penser à ça, je sens l'angoisse qui monte à nouveau. les larmes coulent silencieusement sur mes joues, j'ai l'impression que j'arrive plus à respirer, que l'air n'entre pas dans mes poumons. je suis en train de faire une crise d'angoisse et je suis incapable de me calmer. alors je m'assois dans le canapé en tailleur, j'essaie de toutes mes forces de respirer mais chaque inspiration est douloureuse et semble ne servir à rien. mes mains qui agrippent mes genoux et mon regard qui te cris à l'aide.  


@Jude Montgomery

And your friends are gone

Je ne sais pas si je vais réellement réussir à la rassurer, et est-ce que je peux vraiment me blâmer ou la blâmer pour ça ? Pas vraiment, quand on voit un peu tout ce qui se passe. Sa meilleure amie qui disparait du jour au lendemain, c'est forcément effrayant. Mais je suis là pour essayer de la calmer, pour l'apaiser du mieux que je peux. « t'en sais rien.. » Elle n'a pas tord : je n'en sais rien, alors comment est-ce que je peux lui dire un truc pareil. Je plisse légèrement le nez et je comprends qu'elle fait une crise d'angoisse. Je me redresse alors et je me mets à croupie face à elle, posant mes deux mains sur chacun de ses genoux, la regardant, "Hope, regarde moi" J'exerce une légère pression sur ses genoux pour la pousser à relever la tête et me regarder. "Respire, doucement. Respire." Mon regard planté dans le sien se veut le plus rassurant possible, même si je ne sais rien, même si je ne peux rien promettre. "Tu sais combien de personnes disparues sont retrouvées tous les ans ? Des milliers. Alors t'as pas le droit de perdre espoir ou de penser au pire. Tu dois te battre, pour elle." Je lui souris légèrement, "Et j'sais que t'es une battante." Parce que pour être encore debout avec tout ce qui s'est passé dans sa vie, elle ne peut qu'être une battante.

@Hope J.F. Kennedy

And your friends are gone

je la sens, la boule qui se forme dans ma gorge, qui m'empêche de parler, de te dire à quel point j'ai peur, que je suis rien sans gaïa et mikke. qu'ils sont la raison pour laquelle je suis encore là et que si j'en perd un je suis qu'un fantôme. je voudrais pouvoir te dire tout ce que je ressens, juste pour que ça sorte, pour que je puisse évacuer ce trop plein de douleur. mais rien ne sort, tout est bloqué en moi. et à force de tout garder depuis des jours, à vouloir gérer, contrôler, je perds pieds. et je la sens la vague de panique qui s'empare de moi. je sais qu'on peut pas mourir d'une crise de panique mais putain ça fait un mal de chien Jude. le pire c'est que ça c'est rien, c'est juste mon corps qui exprime physiquement le mal-être que je vis. parce que je suis comme ça depuis que je sais qu'elle aurait dû revenir. depuis que je sens qu'il lui est arrivé un truc, j'ai arrêté de respirer. tu réagis immédiatement et même si mes yeux se troublent de mes larmes, je te vois t'accroupir face à moi, tes mains qui se posent sur mes genoux pour garder le contact. ma tête qui se lève, les larmes qui dévalent mes joues alors que j'essaie de te regarder et de respirer en même temps. et tes mots, ils font écho. un « oui » que j'arrive à articuler alors que mes mains attrapent les tiennes. je tente de puiser un peu de force en toi, entre ouvre les lèvres pour respirer, pour tenir bon. mes yeux qui se ferment pendant que je me bats avec mon propre corps et quand enfin je réussi à respirer mes yeux se posent sur toi. silencieusement j'articule « merci » avant de sécher doucement mes larmes d'un revers de manche. j'aurais préféré que tu me vois dans un autre état, pas aussi fragile. mais j'avais besoin d'être rassurée, de savoir que je pouvais compter sur toi, peut importe la rupture. une de mes mains qui se pose sur ta joue pour la caresser tandis que je réponds à ton sourire, timidement. « ok c'est bon, t'as réussi à me faire sourire » j'ai pas fait ça depuis un petit moment.

@Jude Montgomery