And I be alone
— I laugh when I'm with friends, but I'm sad when I'm alone- 070 —

w/ @Izzy Bulger

Je rebâtis les piliers d’un nouveau monde, un décor dans lequel je me sente à ma place, et où il n’y a plus de relents d’Elle. Tu n’aurais pu que trop me la rappeler, mais au contraire, lorsqu’elle était entre nous, on avait pris soin de s’éviter. Malaise quand on avait découvert la vérité nous concernant, maintenant on avait plus à rougir du passé. J’ai apaisé mes rancœurs concernant ton frère et en quelque sorte, tout ceci est un peu oublié. Je renoue avec mes démons, mes parts plus sombres, comme mes plus lumineuses, je suis comme ça, adepte des polarités, et l’écriture de mon roman attire toutes mes exigences, le peu de discipline qu’il me reste. C’est comme si je jouais simplement entre les mondes. Alors, j’ai pas vraiment de pensée malsaine en tête pour toi et moi quand je viens à t’inviter, je veux pas me prendre la tête, on verra tout simplement, j’ai une demande toute particulière pour toi ce soir et c’est le moment idéal pour nos retrouvailles. La maison vidée de ses hôtes, Mickey sans doute entrain de roucouler avec gaga, Billie barrée à la Adams pour le weekend, je suis content de retrouver un peu de solitude je dois l’avouer. La journée vient prendre fin et je suis dans le jardin, donnant une carotte à Berlioz quand je te vois arriver. Féminine, parfaite, féline. Gloups. « Salut ! Viens par ici, je termine avec Berlioz. » Mon poney miniature si t’as pas suivi, je suis en simple jean et sweat, franchement pour le glam’ on repassera, même pas de paillettes dans les cheveux ce soir, ceux-si sont simplement tirés en arrière en espèce de chignon pour me laisser toute la concentration dont je suis capable.

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w/ @Maverick Tenenbaum

J’étais partagée entre la véracité de cette alchimie et la complexité de cette situation. Mais dans le fond, j’aimais frôler le danger, m’y tenter sans réellement y succomber. T’étais doué pour ça Mav, sans même réellement t’en rendre compte, tu intriguais, à en attirer. T’avais cette faculté à rendre les choses à la fois plus fun, mais aussi plus belle. Tu faisais que confirmer ce que j’pensais déjà, j’regrettais pas notre unique fois. C’était hasardeux, satisfaisant même, mais à notre image : vivre le moment. Donc en effet que je prenais la route, sans même regarder en arrière, laissant derrière moi les dégâts que je pouvais faire. Égoïste, assoiffée d’adrénaline, qui préférait cent fois blesser qu’être blessée. Elle le savait qu’on se croisait, comprenait aussi l’attrait que nous avions pour nos personnalités respectives, mais en bonne meilleure amie, je me sentais coupable – une micro seconde - de me jeter dans la gueule de loup. Il n’y avait rien de calculé, nous n’étions que deux personnes qui cherchaient à aller de l’avant et pourtant… Remarquerais-tu Mav, que je m’étais faite jolie pour toi ? C’était dans mon tempérament de séduire, encore, toujours et bien plus depuis le départ de Levi. J’arrivais, laissant un bon pourboire au chauffeur uber qui avait pris la peine de m’emmener à plus de quarante cinq minutes du centre-ville, bien loin du brouhaha de ce dernier, là où le calme régnait. Probablement, que je tranchais avec le paysage, trop précieuse sur le papier et pourtant tellement mieux dans la nature. « Berliqui ? » Que je soufflais en m’approchant doucement et finir par découvrir un tout petit petit poney. « Je... Mais ? J'adore. » Enfin… Bref, trop cute, vraiment. Je m’approchais d’avantage, je passais la clôture pour venir à tes côtés, accompagnée de ma Shadow. « Enfin un pote à sa taille. » Que je pouffais amusée, parce qu’en réalité, Berlioz faisait environ le double de sa taille, mais c’était bien la première fois que j’en voyais un. « Tu veux que je te file un coup d’main ? » Te demandais-je en remontant déjà mes manches.

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On fait difficilement plus fort en termes de contrastes. Pourtant, toi et moi, on se retrouve à un certain niveau. Celui d’aimer jouer avec le danger, de pactiser avec le Diable. Et si je t’avais d’abord approché pour nuire à ton frère, j’avais vite compris que j’en serai tout bonnement incapable. On avait tenté de mettre ensuite un couvercle sur cette nuit endiablée et improbable qui avait pourtant laissé quelques traces. « Berlioz comme dans les Aristochats parce que ma coloc’ s’appelle O’Maley. » Ouais c’était venu naturellement, j’aurais pu opter pour Toulouse ou même Duchesse, mais Berlioz sonnait étrangement en bouche et il avait une tête de Berlioz. D’ailleurs, il opine de la crinière en mâchouillant frénétiquement sa carotte. Un gourmand comme son papa. « Il est trop charmant n’est-ce pas ? » Noire avec sa petite crinière blonde, même moi je suis amoureux. Je déporte mon regard sur la chienne qui t’accompagne. « Mais c’est qu’on a une autre belle-gosse. » Je m’agenouille pour lui prodiguer quelques caresses. « Elle est magnifique. » J’aurais pu ajouter comme sa maîtresse, mais c’est d’un lourd après sérieux… « Faudra que je la présente à Michigan. » Ils feront les fous sur la plage, les yeux dans l’eau, le rêve serait trop beau. « Tiens tu peux préparer sa ration, je vais nettoyer le box. » Moins glamour que donner les carottes mais ça fait aussi partie du job mais vu le bonheur que nous apportait Berlioz, c’était pas grand-chose comme effort.

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w/ @Maverick Tenenbaum

Peut-être que nos différences et nos points communs étaient d’un équilibre parfait ? Ni trop, ni pas assez, mais juste assez pour s’y tenter. J’voulais pas que nos actes passé nous empêchent de tisser un lien, vu l’importance qu’avait Mickey pour nous. J’étais là, souvent et j’avais juste plus envie de faire semblant, de t’éviter, alors que c’était un choix de raison. Je n’étais pas une femme de raison et tu le savais, mais plus une femme de passion. À trop pensé aux autres, j’allais à l’encontre de la personne que j’étais. J’arrivais, remerciais gracieusement le chauffeur, avant de dévier de la direction de la maison pour te trouver auprès d’un mini poney et très vite tu faisais les présentations. « Aristochats de Disney, que je n’ai donc jamais vu… » Avais-je oublié de te dire, que petite, j’étais occupée à apprendre à manier mon corps pour me défendre, plutôt que d’être devant des dessins animés ? Certainement… « Mais l’anecdote est lourde. » J’étais peut-être fun, mais pas la plus cultivée. « Il est plus que charmant, un atout en matière de drague si tu te promènes avec. » Soumettais-je amusée, en passant doucement ma main le long de son museau. Il était un brun charmeur lui aussi, en plus d’être gourmand en mâchouillant sa carotte. « Le dis pas trop fort, sinon elle va vouloir t’amadouer pour de la bouffe, avec son regard. » C’était une crème, en plus d’être belle, mais elle devenait de plus en plus redoutable au fil de nos leçons d’éducation canine. « Michigan, le chien de Mikke ? Ou celui de Hope ? Mh… J’donne ma langue au chat, trop d’animaux autour de vous. » J’étais perdue et j’étais rarement amenée à croiser votre bande. Manches retroussés, je m’attelais à préparer la ration de foin et de carotte de l’équidé. « C’était donc ça ta demande très particulière ? Des bras supplémentaires pour t’aider avec Berlioz ? » J’étais obligée de faire ma curieuse, je voulais savoir depuis le message, donc autant te dire que je me trouvais déjà bien patiente.

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Je suis pas vraiment étonné, j’en connais pas beaucoup sur ta famille, mais suffisamment pour savoir que vous êtes pas du genre à mater des disney. « On pourra rattraper ça si tu veux. » Moi je suis capable de regarder le pire comme le meilleur, le plus doux comme le plus gore. Y’a pas grand-chose qui me fait peur ou qui me plaît pas, à partir du moment où c’est bien ficelé. « Quand même c’est un classique. » Je souris. Ça fait partie du patrimoine même si tu vas pas trop avec ce genre de trucs. « Je peux carrément pécho en soirée avec ce Dude et encore t’as pas vu sa démarche quand il trotte. » La crinière vole et tout, c’est d’un mignon qui ferait fondre n’importe quelle meuf. Même moi, je suis limite. Je me marre rien qu’à imaginer la scène. « Oh elle n’aura pas du mal à le faire. » dis-je en la caressant sur la tête. Elle est toute mignonne mais on sent qu’elle peut-être bien plus impitoyable si on s’attaque à sa maîtresse. « Celui de Mikke ! » C’est lui mon Dude , ça avait été spontané entre lui et moi depuis le départ. Tu commences à t’occuper de la ration alors qu’avec le rateau je nettoie le box, tout en continuant, je rétorque. « Mais oui carrément, je me suis dit que tu ferais une palefrenière parfaite. » Dans une tenue très adaptée, disons juste ce qui est, t’es bien trop classe pour l’endroit, et ma demande était toute autre. Je relève mes yeux vers toi. « Non en vrai, j’ai une demande bien plus particulière. » Je termine les arrangements. Et on rentre rapidement à l’intérieur, j’enlève mon sweat trouvant qu’il fait particulièrement chaud quand on vient de dehors, puis je me rends compte que ça peut être ambiguë. « Euh tu veux boire un truc ? » Ouais j’ai bien conscience que je ménage le suspens, alors je laisse pas traîner plus. « Je cherche une drogue en particulier. » Et après cette nuit, cette soirée, ta came était carrément à tomber, sans parler du reste, mais je sais que t’aurais le carnet d’adresses propice à mes recherches.

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w/ @Maverick Tenenbaum

Ta proposition était tentante et me permettait d’une certaine manière de rattraper des moments qu’on m’avait volés. « Si tu m’dis que ça vaut le coup, avec plaisir. » Sourire dans ta direction, c’était l’occasion de découvrir d’autre classique sur lesquels je ne m’étais jamais attardée. « J’ai hâte de le voir en action, je ne serais qu’un peu plus sous son charme. » Rien que son regard et sa silhouette avaient suffi à me faire fondre. Je riais quant à ta remarque sur ma plus fidèle acolyte, loin d’être surprise par ta réponse. « Il m’semblait bien que Mickey m’en avait parlé, j’suis grave opé, ça lui fera un compagnon de plus. » Juste quand elle se serait remise de sa stérilisation qu’était prévu dans deux semaines environs, juste avant ses premières chaleurs. Je t’aidais comme je le pouvais, ne sachant pas réellement y faire, mais curieuse comme tout, je ne pouvais pas m’empêcher de te questionner sur la raison de ma présence. « Et alors ? T’en dis quoi, j’excelle ou pas ? » Que je demande, les lippes étirées aux maximum, pas peu fière de savoir manier le foin et les carottes. « Mh… » Ce n’était pas encore maintenant que j’aurais ma réponse. Je m’approchais jusqu’à l’entrée du box, une fois la ration prête, pour te regarder terminer et finalement te suivre à l’intérieur, suivi de près par ma chienne. Mes yeux déviaient automatiquement dès lors que tes mains agrippaient le bas de ton haut, pour le retirer. Quoi ? Pour ma défense, je n’avais pas bien vu la dernière fois, puisque nous avions que le feu et les étoiles pour seules lumières. J’avais bien supporté la chaleur en rentrant, mais tu ne trouvais rien d’autre à faire que la faire monter d’un cran, Mav ? Mes pupilles remontaient doucement jusqu’à tes yeux, n’ayant aucune gêne à ce que tu remarques mon regard peut être déplacé. « Carrément, ouais, j’prendrais comme toi. » J’aimais tout en soit, mais je vous savais bien équipé pour me souvenir des propositions. Je posais mes avant-bras sur le plan de travail, te suivant du regard. « J’ai pris un peu de tout c’que j’ai en ce moment et de ce qui circule autour de moi. » Autant de dire que j’étais bien plus fournie dernièrement depuis le départ de Levi, qui m’avait fait rechuté alors que j’étais clean depuis notre nuit à nous.

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w/ @Izzy Bulger

T’avais des choses à rattraper de l’enfance, mais encore faut-il que t’en ai envie, tout le monde est pas dans ce délire. Je te connais pas suffisamment pour savoir si ça te plaira ou non mais mes épaules se haussent comme interrogatif face à ton affirmation. « Faut être dans le mood mais c’est sympa ouais. » Billie  O’Malley c'est ma coloc mais dans les faits, c’est carrément moi, le chat de gouttière qu’avait séduit une sorte de duchesse. Sauf que ça c’est pas vraiment bien fini dans mon cas. Je crois qu’au final faut pas trop confondre les mondes et pas mélanger les castes. Toi c’est autre chose, t’es une Reine de la nuit, l’impératrice des vices et la Sirène qui sous son air magnifique te berce de chants de violence. Plus ma came à vraie dire. En parlant de ça… j’observe ton travail, un sourire aux lèvres. « C’est parfait. » Et Berlioz a du bien se mettre bien au passage. Mais finalement, on a terminé et on gagne l’intérieur de la baraque, en toute simplicité. J’opte sans le vouloir pour un remake de Magic Mikke, prenant conscience au passage que c’est peut-être un peu gonflé mais… peu importe, après tout si t’as plaisir à profiter du spectacle. « Alors je vais te sortir le grand jeu poupée. » Je me marre avant de sortir un shaker et plusieurs alcools et jus de fruits pour faire un cocktail digne de ce nom. J’ai pas tellement des goûts de brute en matière d’alcool sauf quand je veux me faire mal vite et bien, mais autrement ma passion se voue aux cocktails colorés typiquement girly avec parasol. T’as une certaine expérience en la matière avec le Nephilim alors faut pas que je me plante. Mais tandis que je prépare ce qu’il faut on en vient au sujet principal de notre conversation. « Ma demande est un peu spéciale et j’pense pas que t’ai ça en stock. » C’était pas le truc le plus demandé à mon avis. Mais j’avais des recherches là-dessus et pour mon bouquin je voulais à tout prix essayer. Enfin, je voulais quand même éviter d’aller au Pérou pour me la procurer donc je tente ton réseau très spécial. « Je cherche de l’Ayahuasca, tu connais ? » Herbe chamanique qui permettait de voir entre les mondes et de vivre une expérience très spéciale. Mais le voyage devait normalement être accompagné d’un chaman et le breuvage parfaitement dosé pour pas passer l’arme à gauche.

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