déconnectée du monde, routine épuisante de l'intrépide soudainement devenue bien docile. vogue entre les cours de théâtre et ceux de commerce (( b o r i n g  but necessary )) pour une nouvelle année à harvard. et la semaine s'annonçait calme, joyeuse même, rendez-vous donné ce jeudi au meilleur ami, précieuses heures accordés -- toujours -- à yujin. elle profite, soojin, de ce bonheur nouvellement trouvé d'avoir le brun à portée de metro.

jamais n'aurait-elle cru qu'être à portée soit si utile que ce jour.

message inattendu, fine ride entre les sourcils, appuie le désarroi de la gamine qui jusque maintenant profitait de sa soirée allongée dans le canapé, à lire un livre. messages aux sous entendus alarmants de yujin, qui semblerait-il se trouve déjà devant la porte de la gamine min. et elle se redresse, soo. glisse sur ses chaussettes en direction de l'entrée dont elle ouvre la porte, dévoile les traits déformés par l'inquiétude de son meilleur ami. panique dans les opales noires, question qui s'échappe aussitôt qu'elle tend le bras pour l'attirer à l'intérieur de l'appartement silencieux. « what is it ? » pas de bonjour, formules de politesse enterrées sous l'inquiétude qu'il transmet par son comportement à l'enfant terrible. soo, elle a cette tendance naturelle à protéger yujin. contre lui-même, contre les autres, contre le monde. poupée loin de se douter des tourments qui peuvent agiter, depuis quelques heures à peine, son meilleur ami.