always by my side
→ ft. @Luke Argall  
j'étais pas prête. j'étais pas du tout prête à me prendre cette information en pleine figure. on s'était un peu disputé, on était pas d'accord sur notre avenir, on savait pas où on en était mais pas de là à ce qu'elle disparaisse de ma vie. parce que c'est ce qui s'est passé. après cette soirée houleuse, elle a pas donné de nouvelles et moi je me suis dis qu'elle faisait comme moi : elle boudait. elle faisait la fière qui voulait pas revenir le première. je me suis dis que ça faisait quand même un an et demi qu'on était ensemble et que ça pouvait pas juste s'arrêter là, pas comme ça. et j'ai pesté contre elle jusqu'à ce que j'appelle et qu'elle ne me réponde pas. j'ai pas compris.. jusqu'à ce que je vois son visage sur un avis de recherche. mon coeur il a raté un battement. comment j'ai pu être aussi égoïste au point de ne pas me rendre compte avant que ma copine avait disparu, au point de ne même pas être au courant qu'elle avait passé ce casting. tout ça, ça trotte dans ma tête, j'arrive pas à dormir. j'en parle à Meg et je t'en parle à toi. parce que y a rien qu'on se dise pas tout les deux. et plus j'y pense, plus je me sens mal. alors je te demande de venir dormir avec moi, parce que c'est comme ça qu'on fonctionne toi et moi, depuis des années maintenant. j'ai besoin de toi en permanence dans ma vie, j'ai besoin de ta présence, de ta chaleur contre moi. pour m'endormir, pour m'apaiser, pour ne pas perdre pieds. j'entends la clé tourner dans la serrure, tu refermes derrière toi avant de te glisser dans ma chambre. Meg elle a l'habitude que tu te pointes dans la nuit ou que ce sois moi qui parte sur la pointe des pieds. la porte de ma chambre qui se referme, j'ai laissé une toute petite lumière seulement et je t'entends te démonter le pied contre le lit. j'explose de rire. « fais encore plus de bruit vas-y » je me retourne, allume ma lampe de chevet et te regarde galérer à te déshabiller. « t'aurais pu faire un effort et me faire la surprise du calbute sous l'imperméable » que je dis en rigolant. tu vois, t'es là et j'arrive déjà à sourire.

@Lauren Flores Je ne sais pas trop quoi penser. Je veux dire, bien sûr que ça me fait chier pour Lauren que sa petite-amie ait disparue. Mais d'un côté, pour la première fois depuis longtemps, j'ai l'impression d'enfin retrouver ma place. Celle où je suis le seul à ses yeux, ou personne d'autre ne vient faire de l'ombre. Mais j'ai pas le droit de me réjouir, d'ailleurs, je ne m'en réjouis pas. Car en aucun cas je veux voir Lauren dévastée. Je préfère encore la voir souriante et heureuse avec une autre, que seule et triste. Jusque là, je connaissais personne sur les annonces des disparitions. Et si je ne me tenais pas trop au courant des nouvelles, c'est justement parce que j'avais peur qu'un jour ton nom s'affiche Flores. Si ça devait arriver, rassure-toi que je remuerais ciel et terre pour te retrouver. Mais tu vois, j'ai pas cette envie de le faire pour Macy. Je le ferais seulement si tu me le demandes. Mais pas spontanément. Je ne sais pas si m'inviter à venir dormir avec elle alors qu'elle est vulnérable et à fleur de peau soit la meilleure solution. Mais je ne peux pas lui dire non, et dès que j'ai cette proximité douce et tendre avec elle, je me sens bien. C'est ma façon de recharger mes batteries. Je carbure au Flores. Hors de question de la laisser seule cette nuit de toute façon. Arrivé chez elle, j'insère la clé dans la serrure de sa porte et je me glisse à l'intérieur. Il fait sombre, mais j'arrive quand même à me repérer pour trouver sa chambre. Manque de bol, je me prends mon pied dans quelque chose. Aie putain. Je m'assieds sur le lit et je commence à me déshabiller. « tu m'en demandes beaucoup ce soir Flores, jamais contente. » une fois en boxer, je m'approche d'elle et je tire sur la couverture. « fais-moi une place. » j'attends qu'elle se décale pour venir me faufiler sous les draps chauds.

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→ ft. @Luke Argall  
j'ai arrêté de compter le nombre de fois où j'ai eu besoin de toi près de moi. le nombre de fois où je t'ai appelé en plein milieu de la nuit parce que c'était toi et personne d'autre. j'ai arrêté de me dire que c'était étrange que je sois toujours en mesure de me libérer quand t'avais besoin de moi alors que je pouvais repousser les autres. t'es pas les autres, tu le sera jamais. t'es spécial, t'es unique, t'es tout à mes yeux. lien inexplicable que je ressens jusque dans chacune de mes terminaisons nerveuses. j'ai eu du mal à verbaliser ce nous à macy quand on s'est mise ensemble. à l'heure actuelle ? je crois qu'elle n'a toujours pas saisi la puissance de notre relation et je crois qu'une part de moi à envie de garder ça secret, à envie d'avoir ça rien que pour nous. c'est le genre d'amitié indéniablement puissante qu'on ne peut contrôler. quand tu entres dans la chambre, je suis rassurée, je sens déjà mon palpitant se calmer. « c'est parce que je connais ton potentiel  » que je te réponds en souriant. je me pousse de mon côté, te laissant la place de me rejoindre. la couette sur toi, je laisse la lumière encore allumée. j'ai envie de te voir, pour puiser dans tes traits tout le réconfort dont j'ai besoin. « j'ai peur.  » peur de ne jamais la revoir, peur de me dire que la dernière chose que je lui ai dit c'était que j'avais besoin de temps. « j'ai peur qu'elle revienne pas  » parce que même si nos avenirs sont différents, elle fait partie de mon présents. petite moue qui se dessine sur mon visage, j'essaie de contrôler mon angoisse pour ne pas perdre pied.

@Lauren Flores Blesser Lauren, c'est me blesser également. On est lié par je ne sais quel magie mais quand elle a le moral dans les chaussettes, je l'ai aussi. J'ai toujours essayé de ne pas trop me mêler de sa relation amoureuse avec Macy, car honnêtement, quand je m'en mêlais, ça partait toujours dans des disputes monstrueuses. Mais selon moi, la vision du meilleur ami qui connait Lauren depuis plus longtemps qu'elle, il lui faut plus. Elle a besoin d'action, de mouvement, d'étincelles et de feu. J'ai l'impression que sa relation avec la brune est trop plate, monotone, qui ne monte jamais si haut. Pas comme elle et moi, où on s'amuse à jouer les montagnes russes, où on se tire vers le bas autant qu'on se tire vers le haut. Des insultes, des coups, puis des câlins et des baisers tendres. Cette étincelle. Je la ressens peut-être tout seul. Ouais, j'ai espoir de penser que je compte plus que Macy. Et tant pis si ça fait de moi un con de penser ça alors qu'elle est portée disparue. Je soupire et étends mon bras pour le glisser sous Lauren, l'invitant à venir poser sa tête contre moi. « elle reviendra... ils reviendront tous. » j'insiste sur le 'tous' pour lui montrer qu'elle n'est surement pas seule. Qu'elle n'est pas seule dans ce cas. La police va faire du bon travail, j'ai confiance. « on a les meilleurs experts sur le coup. fais leur juste confiance. » je passe mes doigts sur sa joue puis je dégage une mèche de ses cheveux derrière son oreille. « j'crois pas que ta copine aimerait te voir dans cet état. » inquiète, triste, apeurée. Moi si je venais à disparaitre, je voudras que Lauren continue de vivre, se sente bien et pas inquiète.

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→ ft. @Luke Argall  
j'ai l'impression d'être hors du temps. hors de tout. je sais plus trop comment je dois réagir, comment je dois penser, ce que je dois faire. je me dis que j'ai de la chance que tu sois là, que Meg soit là parce que sinon je serais capable de laisser la panique prendre le dessus. t'es mon ancre Luke, t'es mon pilier, ma bouée de sauvetage. parce que parfois j'ai même pas besoin de parler pour que tu comprennes que j'ai besoin de toi. sans toi et Meg, je serais complètement perdue. je te laisse prendre place à côté de moi, je m'allonge face à toi et je commence à respirer doucement. je travaille sur ma respiration pour éviter de faire des crises de panique. si tu savais à quel point je m'en veux, parce que je me suis disputée avec elle avant qu'elle ne disparaisse. imagine que je ne la revois pas ? imagine que ce que je lui ai dit, ait été mes derniers mots ? ça me fait frissonner rien que d'y penser. je secoue la tête pour oublier le sujet douloureux et me reconcentrer sur toi. tu glisses ton bras sous ma tête et je m'avance, pour me caler contre toi, ma tête sur ton épaule, contre ton cou. je pouffe de rire quelques secondes. « j'ai confiance en personne. » c'est vrai ça et tu le sais. d'ailleurs, t'es la seule personne, avec Meg, qui soit au courant de mon passé, de ma mère qui a du fuir du Mexique, de mon père patron d'un cartel de la drogue, de l'argent qu'il blanchit avec son entreprise pharmaceutique. la mèche de cheveux que tu remets derrière mon oreille, ma joue que tu caresses. « quel état ? blasée ? ça c'est parce que t'as les pieds froid » que j'ajoute en souriant doucement. « allez raconte moi quelque chose, change moi les idées.  » raconte moi une histoire de maison hantée que t'as dû vendre ou de gens venus visiter un appartement et que tu as retrouvé en train de ... tester le plan de travail ? Tout ce qui pourrait me faire penser à autre chose.

@Lauren Flores Allez, je dois jouer le meilleur ami rassurant et protecteur, pas l'ami jaloux qui pense qu'à sa petite tête. Lauren a déjà été présente pour moi lors de mes coups durs, comme par exemple, quand je me suis séparé de Siloé et que ça m'avait bousillé le moral. Elle était là. C'est différent, car Macy, elle l'aime, elle a cette place dans son coeur que je peux pas avoir, et que j'aurais sans doute jamais. Mais aussi, parce qu'on ne parle pas d'une rupture en tout genre, on parle d'une disparition, du risque qu'elle puisse la perdre pour toujours. Et j'ai pas envie de devoir endosser ce rôle pour la consoler jusqu'à la fin de ses jours. Je veux pas être le pansement. Pour ce soir, je veux bien, et les jours suivants. Sois l'ami Luke, juste l'ami. Je pouffe quand elle dit qu'elle fait confiance à personne. « tu m'envoies vexé. » je fais une petite moue boudeuse qu'elle ne peut pas voir. Peut-être qu'elle me fait confiance, à moi et à moi seul, mais qu'elle ne l'avouera pas. Quel sacré spécimen cette Flores. Les pieds froids ? Fallait pas me tenter. « ah ouais, si froids que ça ? » je colle mes pieds gelés contre ses jambes pour le plaisir de la voir se tortiller. J'arrête la torture car je vais me ramasser une patate là où il faut pas et je vais beaucoup moins rire. « j'hésite à adopter un chat. pas pour moi, pour ma coloc, histoire qu'elle se sente moins seule car je bosse beaucoup trop. oh et... y'a une nouvelle nana dans l'agence, elle n'arrête pas de me reluquer. mais j'ai fait des recherches, elle est mariée, avec deux enfants. c'est glauque non ? » appelez-moi pour vous distraire et vous raconter de la merde. J'adore ça. Je suis un vrai moulin à paroles et je crois que Lauren est la seule personne sur terre qui me demande jamais de la boucler.