Des mois que tu sièges à Boston. Tu n'es jamais restée aussi longtemps dans une ville depuis ton départ de Madrid. T'y sentirais-tu bien finalement ? Ou peut-être que ce n'est qu'une illusion, que tu te forces à apprécier la ville parce que ta soeur y vit et que tu ne veux plus être loin d'elle. En attendant t'as pris tes marques, t'as appris à apprivoiser la nuit bostonienne et tu t'es retrouvée mêlée à des trafics louches. De ceux dont il ne faut pas trop poser de question. C'est là que t'es la plus à l'aise. Pourtant tu as tenté d'exercer des métier plus classiques, rien à faire t'es née pour vivre dans le danger, c'est dans ton sang. Cet environnement électrique et anxiogène, c'est ça que t'aimes. Attirée par les enfers, tu ne cherches même pas à résister, tu plonges la tête la première. C'est ton mode de vie, c'est comme ça que tu t'épanouis. Tu as rejoins les Soul Stealers il y a peu, sous la commande de Devon, tu prépares la drogue pour les dealers. T'es douée. Il faut aussi dire que t'as bien été formée. En plus de la drogue qui sera revendue, tu prépares la consommation personnelle de Devon. Une charge de travail en plus mais qui s'accompagne d'une somme d'argent. C'est pour lui que tu es rentrée si tôt chez toi. T'aurais préféré le voir le lendemain mais t'as pas très envie de te frotter au Devon énervé et tendu. Bientôt six heures du matin et t'as pas dormi de la nuit. Mais ça fait rien, t'as fini par t'y habituer comme pour tout. Te voilà perchée sur une chaise, sur la pointe des pieds. Les bras tendus, tu soulèves une des dalles du faux plafond. Une planque toute trouvée pour stocker la marchandise. T'évites au maximum de faire entrer la drogue chez toi. De tous les motifs pour lesquels tu peux être arrêtée, tu ne veux pas que ce soit pour quelque chose d'aussi stupide qu'une détention de stupéfiant. Mais il faut bien que tu livres ton client, pour Devon tu fais l'exception. D'ailleurs il ne devrait plus tarder.

“magic powder”

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@Maeve Teagan

J'étais à cran et ça pouvait se comprendre. Personne ne faisait ce que je leur disais dans les temps. J'avais limite du mettre le poing sur la table pour que tu puisses me fournir dans un temps assez court la dope que je te réclamais. C'était dingue cette façon de contredire mes ordres. Un jour, il y aura clairement un meurtre dans nos rangs et je n'aurai aucun regret. Après s'être donné rendez-vous, je ne tenais plus en place. Il me fallait ma drogue, au plus vite. Je tirais sur ma capacité à tenir, mais c'était de plus en plus difficile. Si bien que j'étais exécrable, avec tous ceux que je pouvais croiser sur mon chemin. Certains diront que je me suis levé du mauvais pied et c'était bien plus simple s'ils restent avec cette idée. Je ne voulais pas éveiller les soupçons sur ma récente dépendance. Tout ça, c'était de la faute de Lyra, me faisant ainsi replonger comme ça, sans se soucier vraiment des problèmes que j'ai pu avoir par le passé. Difficile de se défaire d'une si grande addiction, si facile d'y replonger la tête la première. Face à la porte, je frappais de grands coups, pour montrer mon engouement à retrouver cette poudre magique. Allez Maeve, ouvre et donne-moi ma commande, au plus vite, que je puisse retrouver un peu de sérénité. Juste un peu, pour ne plus être sur les nerfs comme je pouvais l'être actuellement. N'attendant pas plus longtemps, j'ouvrais la porte pour te découvrir debout, sur une chaise, en train de fouiller dans le faux plafond. « Belle vue mais je ne viens pas pour ça. » Je referme derrière moi pour éviter que les gens matinaux puissent avoir une vue sur cet appartement. Il était six heures du matin, je n'avais pas dormi et je comptais bien repartir avec ce que je voulais.

Tu l'entends s'impatienter dehors. J'arrive ! Tu cries sans doute trop fort pour une heure aussi matinale mais au moins il t'a entendu. Néanmoins ça ne lui a pas suffis puisque quelques secondes plus tard le voilà dans ton appartement. Son entrée t'a surprise. Tu sursautes et manques de tomber de la chaise. On rentre pas comme ça chez les gens Stark ! T'attrapes le sachet du bout des doigts puis replace correctement la dalle du faux plafond avant de descendre. T'as l'argent ? Elles ne sont pas gratuites tes heures supplémentaires. Encore moins pour un produit d'aussi bonne qualité. Il faut dire que la cocaïne de Devon est particulièrement pure par rapport à celle que tu prépares habituellement pour le gang. Sans discrétion tu l'observes de haut en bas. Tout son corps respire le manque et la nervosité, il n'y avait qu'à constater la preuve de son impatience il y a quelques secondes. Une attitude bien spécifique dont tu te servais pour augmenter tes prix avant de bosser pour Devon. Les toxicos étaient tes meilleurs clients, les plus fidèles, prêts à tout pour une dose de plus. Profiter de la souffrance des autres, c'est ça ton truc. Et il faut croire que t'as pas changé puisque tu continues à produire, encore et encore. Tu feras sûrement ça toute ta vie. Cependant si la vie de tes anciens clients t'importait peu, tu veilles de loin sur celle de Devon. Hors de question qu'il fasse une overdose avec tes produits, on t'accuserait d'empoisonnement ou quelque chose dans le genre à coup sûr. T'as plus envie de fuir. Tu devrais y aller doucement sur ta première dose. Surtout avec une came aussi concentrée. Un simple conseil qui pourrait lui sauver la vie. A lui de voir, mais il en est de ton avenir à Boston.

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@Maeve Teagan

Une impatience légendaire qu’il ne fallait pas mettre à mal sous peine de voir le courroux s’abattre sur toi. Et pourtant, tu semblais vouloir me mettre les nerfs à vif. Déjà que j’ai du taper du poing pour avoir ma dope au plus vite, si en plus tu me faisais attendre sur le palier, ça n’allait pas le faire. Alors je pénétrais dans le logement, sans prendre le moindre détour. Tu étais debout, sur une chaise, et j’étais désemparé par la situation. « Quand on a un rendez-vous, si. Surtout quand c’est toi qui a posé l’heure. » Et j’étais à l’heure, toujours. Peut-être étais-je antipathique mais tu étais clairement pas de bonne foi pour le coup. « Tu me prends pour qui ? » Tu avais la dope entre les doigts et tu osais me demander si j’avais l’argent. J’étais encore ton boss à ce que je sache, je ne te permettrai pas de me parler comme ça une nouvelle fois. Seulement, j’étais à cran et j’en avais besoin. Si je n’étais pas conciliant ce matin, je pourrais être violent et t’agresser ici même, à l’abri des regards. Mâchoire crispée, je glissais ma main dans ma poche pour en sortir les billets verts. Je les posais sur la table avant de venir récupérer le pochon entre tes doigts et m’éloigner, non sans tarder à l’ouvrir et m’accroupir devant la table pour en déposer légèrement. Récupérant un autre billet dans ma poche, j’en faisais un tube et rapidement, je sniffais cette dope que tu m’avais spécialement préparé. « Je gère, merci. » que je disais les yeux fermés, sentant ainsi la drogue se répandre dans mon organisme. J’en remettais un peu sur la table et je réitérais avec la seconde narine. Pas de jalouse comme ça. Après un instant de flottement, je me redressais, rangeant le billet à sa place et le pochon dans la poche intérieure de ma veste. « Tout se passe bien sinon ? » Pas de problème de production ou quoi ?

La prochaine fois tu coinceras une chaise devant la porte pour éviter ce genre d'intrusion. Une sécurité en plus de celles déjà présentes. Il faut dire que tu es bien protégée. Des armes cachées dans toutes les pièces de l'appartement, t'es prête à te défendre n'importe quand et n'importe où. Aujourd'hui tu vas éviter d'utiliser l'arme planquée dans le placard contre Devon même si son intrusion ne t'enjoue pas. Il prend sa commande, tu t'empares des billets sur la table et les recomptes rapidement avant de les ranger dans ta poche arrière. Tu ne peux te retenir de lever les yeux en le voyant se précipiter sur la cocaïne. Tu as déjà consommé à peu près tous ce que tu as fabriqué et vendu dans ta vie mais jamais au point d'en être addict. Heureusement d'ailleurs, sinon tu n'aurais jamais pu être efficace dans tes dosages. Tu t'assois en face de lui et l'observes se délecter de la toxine qui parcourt son organisme, traverse chacune de ses veines pour les polluer encore un peu plus. Contente qu'elle te plaise. T'as du mal à le croire quand il te répond qu'il gère, pas quand il se jette de cette manière sur sa came. T'as pas envie d'arrêter ? Peut-être qu'il se plait avec sa dépendance. Tu pourrais trafiquer sa drogue, en diminuer la concentration sans qu'il s'en rende compte afin qu'il consomme moins, mais t'as pas envie d'en arriver là, pas quand tu sais ce qu'il pourrait te faire si il apprend que tu l'as arnaqué. Déjà que tu n'as pas été sincère sur ton passé, évites d'accumuler les mensonges. Le sujet change. Ça va, mais j'aimerais beaucoup quelqu'un pour m'aider à produire la came. La demande va sûrement augmenter et je ne pourrais plus gérer toute seule. Victime de ton succès, tu te retrouver submerger par le travail.

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@Maeve Teagan

Difficile de s’arrêter quand on avait une addiction déjà présente dans le sang. J’en serais pas là si Lyra ne m’avait pas poussé à en consommer de nouveau. Il fallait être réaliste : j’aurais du refuser, pour ne pas me retrouver dans cette situation de nouveau. Mais c’était trop tard. J’avais besoin de ma dose quotidienne si je ne voulais pas devenir un peu trop à cran, éveiller les soupçons d’une dépendance nouvelle. Enfin, ma famille me savait que trop dépendant à ces substances là. Si je venais montrer un signe de manque, ils comprendront bien vite, surtout Izzy qui est passée par là récemment. Billets donnés, came récupérée et voilà que je la sniffais des deux côtés, pour m’assurer d’en avoir assez. « Non, pas vraiment. » Pas quand je me sens si bien après une dose. Je ne me souviens même plus du pourquoi j’avais arrêté dans un premier temps. Sûrement pour une connerie, je ne vois pas d’autre raison. Je changeais alors de sujet, jouant alors le mec sociable, quand, dans le fond, j’en avais pas grand chose à faire. Sauf que tu me parlais de ton job, du gang en somme. « Je me charge de te trouver ça. » Sûrement un petit génie de la chimie, trouvé directement sur les bancs de l’université. De toute façon, tu auras ce que je te ramènerai, tu n’auras pas vraiment la possibilité de faire la fine bouche. « Rien d’autre ? » Tant qu’on y est, autant remplir le cahier des réclamations.