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I LOVE HARVARD
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    Violet Charlie Lestwood ► Karen Gillan
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    Violet "Charlie" Lestwood (-O'Kelly)
    fiche; terminée

    C'est le 20 mars 1990 à Dublin, que la famille Lestwood m'a accueillie dans ses bras, elle m'a prénommée Violet. Je suis célibataire et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis hétérosexuelle (ou peut-être bi (a)) et j'en suis fière. Je viens d'une classe sociale aisée (mère)/moyenne (père). J'ai décidé de poursuive des études à Harvard en Théâtre (majeure), Musique (mineure), je suis maintenant en troisième année. Et pour terminer, je fais partie des Students.

    Études
    Théâtre. Violet et le théâtre, ça a commencé quand elle avait neuf ans. Elle s'était inscrite, comme ça, à un cours de théâtre. Elle n'a plus quitté les plateaux depuis. C'est plus fort qu'elle, elle a besoin d'aller sur scène et de vivre. C'est ce qu'elle dit. De vivre. Le théâtre, ça la fait vivante. Elle a besoin de pouvoir hurler, courir, faire rire, faire peur, avoir peur, devenir triste. Elle a besoin d'être Hermia, Antigone, Une vieille aveugle, La mère, Puck. D'avoir un rôle, même le plus petit, elle s'en fiche, c'est pas ça l'important, l'important c'est de pouvoir jouer. De pouvoir jouer et de grandir ce personnage, de lui donner un corps, de le laisser vivre, de le ressentir dans toutes ses chairs, de le penser, et de le laisser s'épanouir, exploser, se libérer.
    Elle aime les arts. Mais la danse n'est pas assez violente pour son besoin de ressentir la vie. La musique n'est pas assez puissante pour ce qu'elle veut éprouver à travers les sons. Le dessin est trop statique pour toute l'énergie qu'elle a à dépenser. Dans le théâtre, même en jouant des rôles frêles et calmes, elle peut laisser son incroyable énergie prendre place, elle peut l'user tout entière, sans qu'on ne le lui reproche, parce que c'est ce qu'il faut. Se donner. S'offrir à la pièce, à la scène, au public. Elle a le droit de crier, de hurler. De courir à s'époumoner. De vivre aussi fort qu'elle le désire.
    Musique. Violet sans musique, ce n'est plus Violet. Ses doigts ont besoin de courir sur un piano, de cliqueter contre les cordes, de soulever et abaisser un archet, de gratter une guitare ! De couvrir les trous d'une flûte, de faire bouger un harmonica ! Ils ont besoin de créer de la musique. Une musique qui pourrait emporter les gens ailleurs, qui pourrait les prendre et les emmener avec elle, dans un autre monde le temps de quelques mesures. Elle veut simplement laisser ses doigts déclencher la magie de la musique. Elle veut juste voir des étoiles dans les yeux des gens et sentir leur esprit ailleurs. Tout simplement les prendre par la main de sa musique, les envelopper, et les faire voyager à travers d'autres mondes, d'autres époques, d'autres vies. Charlie aime la musique. C'est une jeune fille passionnée, totalement. Dévouée corps et âme à ses instruments. Elle apprend très vite et joue de divers instruments, notamment celtiques, comme la harpe et la tin whistle, mais également du piano, de la guitare, de l'harmonica. Elle a aussi appris le violon mais n'excelle pas. Son père a commencé à lui enseigner la basse. Elle a joué plusieurs fois de la batterie, pour le plaisir de se défouler et de se faire entendre. Ses instruments préférés restent la harpe, le piano, la guitare et la tin whistle cependant. Elle ne peut les distinguer, car tout dépend de son humeur.
    Elle a hésité à prendre cette option, car elle ne savait si des études de musique lui plairaient. Elle n'a jamais étudié la musique que par sa famille ou en autodidacte. Mais après avoir fait le tour des divers cours, hésité avec le journalisme, l'anthropologie, l'astronomie, elle a finalement coché « musique ». Elle ne peut s'en défaire.

    Harvard… Si Violet est issue de la haute société Londonienne, elle est tout autant fille d'un vagabond, guitare au dos, qui vit de sa seule musique et de petits boulots, de connaissances. Elle a tout de celle qui peut y entrer et de celle qui pourra toujours en rêver. Mais n'étant pas proche de sa famille maternelle, c'est à son travail qu'elle doit son entrée à Harvard. Et à son père, qui avait décidé qu'il était temps de se poser.
    Elle ne fait partie d'aucune maison, parce qu'elle ne s'y reconnaît pas et qu'elle préfère son indépendance à la vie en communauté. Mais si elle avait voulu, elle aurait très certainement tenté de rejoindre les Quincy pour leur simplicité, leur engagement, leur sociabilité. Peut-être même changera-t-elle d'avis un jour, qui sait ?


    Caractère
    Son rire. La première chose, c'est son rire. Il est clair, c'est du cristal qui sort de sa bouche et tinte aussitôt contre les molécules de l'air. Il est clair, il est sincère, il est franc. Il est exactement Charlie. Vif et joyeux, prêt à s'envoler, bondir et rebondir, éclater dans l'air encore et encore. Il respire la vie, la joie, la félicité. Pas spécialement le bonheur. Juste la joie.
    Ensuite, ce qu'il faut savoir, c'est qu'elle est explosive, Violet. Elle saute, court, s'exprime, vole, crie, danse, à n'importe quel moment. Elle ne reste généralement pas en place, sauf quand elle a décidé de s'arrêter, pour observer une étoile. Elle ignore le sens du mot ridicule et peut danser en pleine journée sur une place bondée, même toute seule, si l'envie lui prend.
    Charlie, c'est le genre de personne qui peut aller vers vous et vous demander : « Qu'est-ce que vous en pensez, vous, des anges qui se goinfrent de polenta ? » Ou bien vous déclarer : « Lorsque les kangourous sont en danger, ils se retiennent avec les pattes-avant à un autre animal et lui ouvrent le ventre avec les pattes-arrière. » Comme ça, même si vous ne vous connaissez pas. Des phrases sans queue ni tête, sorties d'on ne sait où. D'elle, d'un livre, d'ailleurs. Elle aborde les gens sans aucune crainte. Non pas qu'elle soit naïve, qu'elle ne voie les autres que comme des bisounours prêts à entrer en grande conversation avec elle. Mais parce qu'elle les considère comme humains, tout simplement. Et qu'elle ne comprend pas cette peur qu'ont les gens de communiquer entre eux.
    Elle aime l'Irlande et ne peut se passer de ses landes. Les histoires qui construisent les mythes irlandais, elle les connaît, et pour tout vous dire, elle y croit. Violet est quelqu'un d'extrêmement paradoxal, pour des tonnes de choses. Toutes les citer serait fastidieux, mais on peut mentionner ici ce fait : Cha' est quelqu'un de méfiant. Elle ne croit que ce qu'elle voit. Que ce dont elle a la preuve. Pourtant, elle passe son temps à rêver et imaginer, et lorsque ses yeux regardent la terre d'émeraude, ils voient toutes les légendes qui bruissent dans sa nature, en grande amoureuse du folklore celte.
    On peut mentionner également sa légère croyance en diverses superstitions liées au théâtre comme ne jamais porter de vert, ne jamais pronnoncer le mot « corde »... Cependant, elle n'en a pas peur. Et c'est même presque sûr que c'est avec plaisir qu'elle transgresserait ces supersitions.
    Elle est volontaire et travailleuse, et c'est aussi grâce à cela qu'elle est entrée à Harvard. Pour le travail acharné qu'elle fournit. Elle peut passer des heures à travailler, elle, la pile électrique à volts extensibles.
    Exubérante, sociable, expressive, démonstrative, fantaisiste, énergique, vive, infatigable, communicative, joviale, espiègle, gaie. Des mots qui fusent, qui se disent d'une traite, à la suite, sans pause. En un seul souffle, un souffle utilisé dans son entièreté. Violet « Charlie » Lestwood.
    Aussi extravertie que têtue. Elle ne démord pas de ce qu'elle a décidé, et accomplit ce qu'elle désire si elle s'est mise en tête d'y parvenir à tout prix. Toujours pleine d'énergie elle peut être... Très fatigante. Dans son exubérance, elle s'emporte facilement, et les moins vifs peuvent vite se sentir perdus. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle n'est que la rousse folle de service. Si elle est d'une vivacité rare, elle n'en fait pas moins attention aux autres, et est aussi attentionnée que pétillante. Ça ne l'empêche pas non plus d'être généreuse et douce, ni même de se montrer calme. Aussi surprenant cela puisse-t-il être, elle est d'une patience sans limites, et il en faut beaucoup pour qu'elle ne s'énerve. Cependant, elle réagit vivement, et si sa patience s'applique à tout ce qui nécessite d'attendre, elle monte rapidement sur ses grands chevaux lorsqu'on lui manque de respect, qu'on la méprise, ou tout autre comportement qu'elle juge « stupide, intolérable, digne du QI d'un poisson rouge » (ajoutez ce qui vous plaît), et n'hésite pas à hausser la voix. Qui est ordinairement forte.
    Elle est extrêmement ouverte et ne s'inquiète ni du rang, ni de la maison, ni de la richesse, ou même de la race du chien de son interlocuteur.
    Elle aime la vie, elle en profite du plus fort qu'elle le peut, en grande passionnée qu'elle est. Elle n'hésite pas à s'exprimer, à dire ce qu'elle pense, et n'accepte pas de recevoir des ordres, d'être contrainte, de se sentir opprimée. Elle n'est qu'extrêmement rarement intimidée, encore moins par les élites, plutôt admiratrice de la simplicité. Elle ne se pose jamais de questions et est très facile à vivre, sans complexes ou craintes. Elle ne vit pas au jour le jour, c'est plus que ça, elle est dans l'immédiateté, l'instant présent. Ses réactions sont vives, aussi la dit-on versatile.
    Elle ne se vante pas mais ne se dénigre pas pour autant. Elle n'est pas du genre facilement blessante, mais est pleine de malice. Ses yeux brillent toujours d'un éclat amusé, et sa façon de réagir à ce que l'on dit n'est pas toujours très cohérent pour autrui. Ce n'est même pas sûr qu'elle se comprenne elle-même. Elle est toujours prête à rendre service et est sans cesse de bonne humeur, elle est fêtarde quand il le faut et s'amuse en permanence. C'est, parfois, il est vrai, une véritable gamine, mais elle n'est pas immature pour autant. Elle ne se prend tout simplement pas la tête et les personnes avec qui elle s'est disputée peuvent se compter sur les doigts de la Vénus de Milo.
    Il y aurait encore beaucoup à dire sur le caractère enjoué et réactif de la jeune fille, mais les dernières choses à savoir sont qu'elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, qu'elle se fiche d'offenser le roi de Harvard, qu'elle ne se plaint jamais et qu'elle rit de tout, qu'elle est sujette aux envies momentanées de courir/danser/crier et même manger des fraises sans pour autant être enceinte, qu'elle peut parler pendant des heures et des heures, qu'elle a un caractère très affirmé et que tout le monde le sait, qu'elle est très spontanée, qu'elle ne s'avoue jamais vaincue, qu'elle a vraiment beaucoup d'imagination. Et que c'est un tout petit peu fatiguant et insupportable, par moments. Mais qu'au final, Violet, c'est difficile de la détester.


    Everyone Has His Own Story

    —Je ne suis pas sûre d'avoir quelque chose à dire. Que voulez-vous que je vous dise ?
    — …
    — Ma vie ? Vous voulez que je vous raconte ma vie ? Ma vie n'a aucun intérêt particulier.
    — …
    — …
    — Certes. Mais ce qu'il y a c'est que, moi, ma vie, elle est… Heureuse. Il n'y a rien à dire d'une vie heureuse.
    — …
    — Oui. Oui. Peut-être.
    — …
    — D'accord.


    Il paraît que je dois dire mon histoire. Parce qu'on ne raconte que ce qui est triste. Et que moi, je suis heureuse. Or, la vie, ce n'est pas le malheur, la vie, c'est explosif.
    Explosif.
    Pas en grand. En tout petit. De petites billes qui explosent les unes après les autres, doucement. Et dans cette explosion, des saveurs, des sentiments, des souvenirs. Vie.


    Chaque matin en me levant, j'observais le soleil s'élever dans le ciel, je m'avançais vers le champ, et je sifflais.
    Alors, elle arrivait. Lentement et tranquillement, les rayons solaires qui passaient sur son corps, l'œil vif. Damsa. Qui, du claquement de ses sabots sur le sol, marquait le rythme d'une chanson, qui était la mienne, la sienne, la nôtre. Celle de la liberté, de la complicité, de la confiance, de la joie, de la vie. Sa crinière en brosse, sa robe bai, dans sa lenteur éternelle je pouvais l'admirer, pour sa force. Non pas sa force physique, mais la force qu'elle avait, rien qu'en marchant. Ce qui la rendait vivante. On ne trouve autant cela que chez les chevaux. Cette force de vie.
    Et ce peut être cela la vérité.
    Simplement poser sa main sur l'encolure d'un cheval. Sentir la chaleur et la douceur de l'animal avec, autour, uniquement l'instant présent. Ce peut être caresser cette tête allongée, avec le souffle des naseaux sur les paumes, qui est comme une brise d'été. Avoir en soi cette magie qui est son existence. Percevoir la vie qui palpite en lui, et sa véracité fait trembler les lèvres. Ses sabots qui se lèvent l'un après l'autre et se posent sur le sol avec un calme inaccessible, ce peut-être cela la vérité. Être à ses côtés, avoir le droit de se tenir sur son dos, sans rien d'autre que lui-même, avec le vent qui balaie notre visage en dévalant les collines, vers la Liberté. Ce peut être aller au galop vers l'horizon, croiser le regard du ciel, survoler la Terre, frôler les oiseaux, ressentir la vie. Rencontrer son regard, dont les pupilles sont l'histoire d'un peuple à l'odeur d'une rose des sables, d'un cristal de glace, de la poussière dorée, d'une terre qui craquelle, des embruns maritimes, ses crins qui ondulent, comme la promesse d'un bond, vers le vrai.
    La vérité, ce peut être cela.

    Ce peut aussi être monter trois marches et poser son pied sur un vieux plateau qui grince. Être là, debout. Seul, entouré, peu importe. Être là. Debout. Face public. Regarder un à un les visages ou les sièges. Respirer par le ventre. Prendre conscience du temps, de l'espace. De qui je suis. D'où je viens. D'où je vais. De ce que je fais.
    De respirer. De prendre le temps, surtout. Ne pas avoir peur du silence. Au contraire. Donner du silence.
    Les gens ne savent plus recevoir de silence. Ils s'attendent toujours à avoir l'immédiateté de ce qu'ils sont venus chercher – de ce qu'ils croient être venus chercher. Alors il faut offrir du silence aux impatients. Leur offrir du vrai silence. Celui dans lequel on peut respirer et voir des étoiles scintiller, qui sont les reflets de ce qui peut être pris. Donner du silence. Et, quand il le faut. Seulement quand il le faut. Pas quand on le désire, ni quand on voit que le public s'impatiente, ni quand on craint que les gens s'ennuient. Quand il le faut.
    Ouvrir
    la
    bouche
    et
    Parler.
    Non pas parler comme on dirait qu'il y a du vent – et de toute façon, au théâtre, c'est une absurdité d'énoncer cela, tout le monde sait qu'il y a toujours du vent sur un plateau de théâtre.
    Non.
    Parler comme si c'était la première fois. La première. Jamais la dernière. Toujours la première. Prendre l'air en soi, l'utiliser. L'utiliser dans tout ce que l'on va dire, et ressentir le texte. Pas seulement avec sa voix, mais aussi avec son corps. Non pas dans des mimiques, des expressions, mais dans tout le corps.
    Donner une vie aux lettres. Aux syllabes. Aux phrases.
    Il faut frapper le spectateur. Qu'il soit touché à chaque mot. Qu'il le ressente comme s'il le vivait.
    Donner des mots au public pour lui faire ressentir la vie. Donner de la vie par les mots pour que le spectateur s'en rende vivant. Le faire acteur en lui offrant chaque mot comme une vie.
    Et, soi, sur scène, vivre. Vivre. S'essouffler, avoir mal, se blesser, rire aux éclats, hurler, courir, bondir, frémir, se battre, vomir le texte, se heurter contre soi, contre autrui, s'éprendre de l'instant.
    Vérité.

    J'aimais aussi regarder les étoiles. Ou juste le ciel. Ou simplement la terre. Pour me dire que j'existais. Qu'il y avait le ciel, les étoiles, les astéroïdes, les planètes, les comètes, les galaxies. Et nous. Sur une des nombreuses planètes de l'univers, il y a, nous. Nous. Oiseaux, poules, souris, scarabées, plancton, saumons, chiens, girafes, cerfs, pingouins, humains. Des nano-points dans l'immensité de l'univers. Qui vivent.
    Penser à cela pour me dire qu'il n'y avait rien de grave. Que ce n'était pas important, d'être en retard, de rater un contrôle, de se disputer, de perdre un crayon, d'oublier un rendez-vous. Parce qu'il y avait au-delà l'univers. Et que toutes ces actions de société, ce n'est pas la vie. La vie, c'était ce que l'univers nous avait offert, et qu'on a oublié.
    La possibilité de courir en riant.

    Mais il y a aussi ces moments où tu poses tes doigts sur des cordes. Tu les fais glisser très délicatement, c'est un toucher d'une douceur exquise. D'une légèreté incroyable. Comme si tu mouvais de l'air.
    Faire de la musique avec de l'air.
    Et, dans cette musique, y mettre des histoires. Des histoires de voyage et de bonheur, de contrées inconnues et de langues enchanteresses. Évader les gens qui écoutent, les emporter dans un autre monde. Pour les libérer de leurs contraintes, leur offrir la possibilité d'être eux, de se trouver, de regarder en eux et de voir ce qu'ils sont, afin de s'élancer, et de trouver leur propre chant. Celui qui les propulsera jusqu'à leur vérité.
    C'est cela la musique. C'est offrir leur âme aux gens. Non pas une âme. Mais la leur. Et des mondes. Leur faire découvrir des mondes. Des vies. Ou simplement un brin d'herbe. Leur faire voir quelque chose, dans son entièreté révélée, dans ce qu'il est, dans sa force, dans ses palpitations.
    Je joue de la harpe pour cela. Tout autant que du piano, ou de la guitare. Je peux même jouer de l'harmonica, si vous voulez. Je connais le violon, mais je n'y retrouve pas mon chemin, alors je le laisse à ceux pour qui il est.

    — …
    — Oui. D'accord.


    C'est vrai. Il y a Heather. C'est pour cela que je suis chez vous, d'ailleurs. N'est-ce pas ?

    Heather.
    Tu avais ta vie. Ta vie à toi. Ma vie. Avec Damsa, le théâtre, la musique, l'univers. Les gens. Le rire.
    Et puis…
    Dans le même temps, tu entrais dans une pièce, et tu la voyais qui s'étirait. Ton son corps, tendu, à la verticale. La jambe gauche sur la barre, son dos était une voûte parfaite, et ses cheveux cascadaient vers le bas. Longiligne, son corps presque nu, ses muscles palpitants, ses veines à découvert, comme une provocation, une agression, une menace, le grincement d'une porte, la dernière, les ultimes gongs d'une horloge, celle du Temps, un viol, un inceste. Elle était étendue de tout son long. Elle s'étendait de tout son long. Ses membres, comme un écartèlement. La peau raide, comme prête à se déchirer, sur les os saillants.
    Tu te figeais. Ton corps à toi, il s'arrêtait, face au sien. Elle était dans toute sa grâce et sa finesse, sa délicatesse et sa préciosité, comme immuable, comme éternelle, un corps, juste un corps, une âme qui était entrée dans le corps, une âme qui n'était plus âme mais qui était chair, et cette chair seule mouvait, elle tirait sur elle-même, à l'extrême, t'obligeant, toi, à t'arrêter.
    --------------------------À t'arrêter.
    Pourtant, quand ta voix s'élevait, elle était neutre, exempte de tout sentiment, de tout sens, de la vie, du temps, des rires, du bonheur, du malheur, du rien. Ni rien ni vide. Une neutralité. Une neutralité, qui était sa grâce, sa finesse, sa délicatesse, sa préciosité. Et n'importe qui vous aurait dit que c'était horrible. Mais tout le monde disait que c'était magnifique.

    — C'est magnifique.

    Et, plus tard :

    — C'était magnifique.

    C'est ce que tous disaient, parce que les seuls qui pensaient cela horrible, étaient ceux qui n'avaient rien vu. Qui en avaient uniquement entendu parler. Il ne faut jamais entendre parler. Il faut voir parler, il faut écouter parler, il faut dire, mais il ne faut pas entendre parler. C'est la seule façon pour ne jamais rien connaître.
    Tous ceux qui avaient entendu parler d'Heather ne connaissaient rien.
    Tous ceux qui l'avaient vue savaient la danse.
    Elle était danseuse.
    Il faut vous l'imaginer. Danseuse. Danser.
    Heather.
    Heather était cette femme frêle, tout en muscle et longueur. En muscle et longueur, exactement. Elle était grande. Et quand elle s'étirait…

    Vous n'auriez pas voulu voir cela.

    Moi je l'ai vu, je l'ai toujours vu, je n'ai jamais été terrifiée.
    Parce que c'était ce qui m'était apparu, éternellement, d'elle. C'est même la première chose d'elle que j'ai vu.
    Mais vous, vous n'auriez pas voulu.

    Elle était si… Si longue. Et si maigre. Son regard… Son regard je ne sais pas, à vrai dire.

    Heather. Elle était danse. Ce n'est pas qu'elle… Ce n'est pas qu'elle était la danse ou quelque baliverne de ce genre. C'est qu'elle était danse.
    Vous comprenez ?



    Oui, bien sûr. Non. C'est que. Heather, elle n'est pas à raconter. Heather… Heather, c'est voir, qu'il faut, voir et sentir. Combien elle était quand elle dansait. Moi c'est ce que j'ai appris. À être. Il y a tant de gens qui ne sont pas. Ils existent, ils vivent. Mais ils ne sont pas. Elle, elle était. Quand elle dansait elle était. Ce n'était même plus de la danse, c'était une existence qui se déroulait sous les yeux des gens. Son existence. Car elle ne vivait que dans ces moments. Ce pourquoi, Heather, je ne l'ai jamais vue que danser. Travailler avec acharnement pour danser, ne rien voir d'autre que sa danse.

    Oh, je sais.

    Tous ils murmuraient…

    … Qu'elle finirait par se rompre le cou.
    … Que c'était trop tard, déjà trop tard.
    … Qu'elle aurait dû partir et briser les étoiles.
    … Que jamais plus on ne marcherait à l'endroit.
    … Que c'était fini, que tout était fini, et qu'on allait enfin pouvoir respirer.

    Je sais.

    Je sais aussi que…

    C'est comme si tu prenais de la drogue.
    C'est comme si tu étais anorexique.
    C'est comme si tu étais dépressive.
    C'est comme si tu étais folle.
    C'est comme si tu te tuais.
    -------------------C'est comme si tu le faisais exprès.

    Avais-je pensé.
    Je sais.

    Je sais que vous vous dites :
    - Que c'est malsain.
    - Qu'elle se tuait dans sa passion.
    - Qu'elle n'était plus qu'un automate.
    - Qu'il n'y avait aucune vie en elle.
    - Qu'elle était vidée, complètement vidée, et vide.
    - Qu'elle était tarée. Entièrement faite de tares, à ce stade.
    - Qu'elle aurait été mieux en asile.
    - Qu'elle n'aurait pas dû avoir la garde de ses enfants.
    - Qu'elle était insensée et que c'était incroyable que le juge ne s'en mêle pas.
    - Qu'elle en mourrait.

    Je sais. Mais c'est faux.

    Car il n'y a rien de plus sain que faire ce qui est notre vérité.
    Car sa vie se trouvait exclusivement là.
    Car il n'y avait rien de plus humain que cela.
    Car elle était emplie de sens.
    Car elle avait une force incroyable en elle.
    Car elle était merveilleusement consciente dans sa danse.
    Car sans cela elle n'aurait pas pu danser comme elle le faisait.
    Car elle a appris à ses enfants ce qu'aucun autre parent n'aurait pu leur apprendre.
    Car si elle n'avait pas eu de sens, sa danse n'aurait pas pu exister.
    Car la danse ne l'a pas tuée.


    — …
    — … Vous voulez vraiment que j'en parle ?
    — …
    — Non. Non, non. Ce n'est pas que c'est douloureux. C'est juste… Qu'il n'y a rien à dire.
    — …
    — Je n'ai jamais été dépressive. Et laissez Heathcliff en dehors de ça. Non, je n'ai jamais été dépressive !
    — …
    — Oui. Ça m'est égal, vous savez.

    Heather est morte.
    Mais pas de sa vie. Pas de passer ses journées à s'entraîner, à travailler, à faire suer son corps et à tirer sur ses tendons. Pas de ça.
    Elle est morte parce que les gens s'étaient pris au jeu des médecins, et qu'ils avaient un voile devant les yeux à chacune de ses représentations, dès lors. Elle est morte parce que plus personne ne venait voir sa danse, mais qu'ils venaient tous la voir, elle. Qu'ils sortaient tous en parlant de son corps, de ses os, de son expression, mais pas de ses mouvements, de l'atmosphère, des images.
    Elle est morte parce que les gens étaient devenus aveugles et sourds à la danse.
    Tout ce qui les intéressait, c'était la bête de foire. Heather Grace Lestwood.
    C'est cela qui l'a tuée. L'intérêt des gens pour ce qu'elle avait d'humain.

    — … Pourquoi voulez-vous que je vous raconte cela ?
    — …
    — Je vous assure, ça n'a aucun intérêt.
    — Non, encore une fois, je ne ressens aucune douleur. Non !
    — …
    — Puisqu'il le faut pour que vous en soyez assurée, je vais vous raconter.

    Il faisait beau. Je me souviens du ciel qui était azur, et des quelques traces blanches des nuages. Comme un coup de pinceau sur la voûte céleste. Il y avait du soleil aussi, mais il ne faisait pas réellement chaud. J'avais mis une robe noire toute simple, à bretelles, et j'étais venue comme ça. En robe noire à bretelles, et ballerines en cuir noir. Il y avait beaucoup de gens, en fait. Je ne connaissais personne. Sauf ses parents, bien sûr. Et son frère.
    Je crois que toute la haute société londonienne était là. Plus nos voisins de Dublin. D'inconnus spectateurs aussi, je suppose. Et des curieux. Des journalistes. Des danseurs.
    Je ne ressentais rien. Je vous assure que je ne ressentais rien. Et que je n'en suis pas brisée aujourd'hui.
    La seule chose qui m'affectait, c'est que tous ces gens étaient là, alors que personne ne la connaissait. C'était donc absolument inutile de venir. La haute société était venue par pure formalité, à cause du statut de son père et celui de sa mère. Cela m'affectait. Ou plutôt, m'agaçait.
    Mais j'étais moi-même dans ce cas.
    Vous comprenez cela ?
    Moi non plus, je ne la connaissais pas.
    Cependant, plus que les autres, j'étais tenue d'être là, évidemment.
    Mais quand ce fut mon tour, quand j'ai lâché la rose sur son cercueil, je n'ai rien ressenti. Lorsque la terre l'a recouvert, je n'eus aucun pincement au cœur. Ce n'est pas que je n'aie aucune sensibilité. C'est qu'elle avait beau être ma mère, elle n'était, à mes yeux, qu'une femme.
    À la morgue, en revanche, ce fut étrange. Car je ne l'avi jamais vue aussi vivante que dans sa mort. Ses yeux n'étaient pas fermés, ils avaient oublié de le faire. Alors j'ai pu, pour la première fois de ma vie, croiser son regard. Il n'était ni effrayant ni incroyablement beau. Il n'avait rien d'exceptionnel. C'était uniquement la première fois que je le voyais, et c'est pour cela que je m'en souviendrai toujours.
    Les gens ont été choqués, je crois, à l'enterrement. Parce que j'étais « bras nus ». Mais vous pensez vraiment, qu'à elle, ça l'aurait importé que je mes épaules soient découvertes en ce jour ? Moi je sais qu'elle n'aurait même pas vu cela. La seule chose qu'elle aurait regardé, c'est la longueur des tendons, les genoux, la tenue du dos, la souplesse du corps. Et ce n'est pas en étant couvert qu'on peut s'apercevoir de ces faits.

    Voilà. J'ai parlé de son enterrement. Je peux partir, maintenant ?

    — …
    — …
    — …
    — Vous vous attachez vraiment à d'infimes détails. Mais soit.

    Oui, elle m'appelait Mary. Et Alban, mon frère, me nommait effectivement Charlie. Ce qui fait qu'en cours, je n'ai jamais été que Charlie, même pour les professeurs. Mais je ne vois pas ce qu'il y a de particulier là-dedans. Je ne suis pas schizophrène pour autant.

    — …
    — C'est stupide.
    — …
    — Je vais vraiment devoir partir bientôt, vous savez.
    — Soit.

    Mais avant : véritablement, je trouve cela idiot.


    Mary. C'est Heather qui me nomme ainsi, et uniquement Heather. Elle n'a jamais voulu m'appeler Violet, c'est seulement parce que mon père le voulait. Alors, pour elle, j'étais Mary.
    Ce que l'on faisait ensemble, c'était du travail. J'ai commencé dans les arts par la danse, à ses côtés, petite, en cherchant à reproduire ce qu'elle faisait. Alors elle m'a appris. Et puis, parallèlement, j'avais des cours de piano et de harpe. Le piano, parce que pour les Lestwood, c'est l'instrument de base, un peu comme la première position en danse classique. La harpe, pour les origines irlandaises de la famille, qui voit cela comme une tradition. Ne pas savoir jouer et du piano et de la harpe aurait été le pire déshonneur pour eux, je crois. Quand j'ai su bien en jouer, je me mettais à l'instrument et elle, elle se mettait à danser. On a passé des heures ainsi. Parce qu'elle recherchait, non pas la perfection, mais l'aboutissement. La perfection, ce n'est pas une notion qu'elle connaissait, qu'elle poursuivait. Elle voulait faire le travail, le pousser, l'étendre à son maximum, repousser encore les limites de ce maximum. Le faire le plus abouti possible. Dans sa danse, mais aussi dans mon jeu. Et tout ce temps j'étais Mary. Un adjectif ?
    Et bien… Je crois que Mary… Mary doit être la travailleuse. Celle qui va toujours au bout des choses et qui avant de s'arrêter s'assure qu'on ne peut vraiment plus continuer. Celle qui n'abandonne jamais.

    Charlie. Charlie… Je crois que je réponds plus à ce prénom qu'à Violet ! Charlie, c'est moi. Voilà tout. Mary… Elle est dans une dimension à part, avec Heather. Emportée dans son monde à elle. Mais moi… Moi je suis Charlie. Depuis le jour où Alban m'a appelée Charlie, je suis Charlie.
    Il ne m'a jamais appelée autrement que Charlie. Hormis des sobriquets, tels que Cha', Chacha, et autres inepties de ce genre. À l'école, les autres se sont mis à m'appeler Charlie à leur tour.
    Ça ne m'a jamais dérangée, non. Parce qu'Alban… Alban il a cette capacité à vous dire quelque chose, qui fait que vous l'adoptez, immédiatement. Ce quelque chose, et lui. On ne s'est jamais dit qu'on s'aimait, parce qu'on n'a jamais eu besoin de se le dire. On vivait, c'était tout, c'était suffisant.
    Alors, on mangea des cookies, on se jeta du foin, on se baigna en hiver, on dévala les plaines, on pansa des chevaux, on rit à en avoir mal au ventre, on fit des courses, on devint voleurs, escrocs, troubadours, chevaliers, sorciers, stars du rock, enfants de cirque, danseurs. Une danse infernale qui se jouait à deux, sur un cercle brûlant, au rythme fou des diablotins.
    Une fraternité qu'a pas d'nom, une fraternité qui s'pose pas d'questions, juste deux gens qui se tordent de rire, juste deux gens qui se jettent dans la vie, qui s'y jettent, littéralement, à plat ventre, pour bien la sentir, bien savoir qu'on était vivant, se frapper de la vie, parce que c'est la seule façon d'être heureux. Se frapper de la vie, à nous deux, pour être bien sûrs que c'était vrai.
    Voilà ce que c'était, que d'être Charlie, aux côtés d'Alban, avant. C'était vivre.
    Alors, Charlie, si vous désirez encore un adjectif, pour votre petit plaisir, Charlie, elle est vivante.

    Violet. Violet. Un prénom sur ma carte de lycéenne plus qu'autre chose, c'est vrai. Mais c'est avant tout celui que mon père voulait me donner, et celui que Heather a accepté de me donner. Je ne sais pas pourquoi elle l'a fait. Mais, peut-être en hommage, ou parce qu'elle l'aimait, ou parce qu'elle était désolée, ou parce qu'elle n'avait pas d'idée, ou parce qu'elle était trop surprise, ou trop blessée, elle l'a dit. Violet.

    — Comment voulez-vous l'appeler ?
    — Violet.

    Et voilà. Je m'appelle Violet Lestwood. Et je n'ai pas de deuxième prénom, non. Ce qui n'a rien de très surprenant, d'ailleurs. Violet, je ne sais pas vraiment quoi vous en dire. Je suis Violet pour… Les contrôleurs de bus, les contrôleurs de train, les forces de l'ordre, l'administration, l'État, mon père.
    Je suppose que c'est ça, être Violet. Et celle qui… Celle qui découvre le monde, qui est un mélange de Charlie et de Mary, qui s'applique à travailler aux côtés de son père, qui s'amuse dans les soirées et concerts qu'il organise, qui joue de la guitare avec lui dans la rue, qui va d'un bout à l'autre à ses côtés. Je ne peux pas vraiment vous le dire, je ne suis avec lui que depuis trois mois. C'est encore nouveau.
    Alors, Violet… Violet, c'est la nouvelle. Ou la voyageuse. Mais ça n'a aucune importance.

    — Je peux partir maintenant que vous savez tout de moi ?
    — C'est qu'on doit partir aux Etats-Unis, avec mon père, dans quatre heures.
    — Mais tout va bien. Ne vous inquiétez pas. Je suis une jeune fille très heureuse, très bien dans sa peau. Je comprends que vous ayez du mal à saisir tout cela, avec ceux que vous devez voir passer dans votre bureau, mais personnellement, j'ai un caractère naturellement enjoué.
    — Vous plaisantez j'espère ? C'était la première et la dernière fois que j'allais voir un psychologue ! Et n'allez pas dire que je suis dépressive mais que je nie mon état, que j'ai développé trois personnages et que ça engage une tendance schizophrénique à surveiller, ou que j'ai un traumatisme qui se traduit par un trop grand engouement, par une exubérance affichée, dû au comportement effacé d'Heather qui m'a conduit à me sentir étouffée toute mon enfance. Mais si ça vous chante, vous pouvez dire que je suis folle. C'est un joli mot.

    Alors Violet, ou Charlie, même Mary si ça vous chante, ou n'importe quel autre prénom, ce n'est pas un problème, elle le fera sien de toute manière, était sortie du bureau de cette psychologue où elle avait été traînée, elle avait pensé à tout cela, et s'était dit que, vraiment, non, elle n'avait pas de quoi être malheureuse, et que c'était une honte de lui avoir accordé du temps, à elle, alors qu'il y en avait tant, des personnes, qui auraient besoin d'un peu d'attention et d'écoute.

    *

    — Hé ! Vous m'avez demandé de venir pour parler de Charlie. Je viens donc pour parler de Charlie. Pas de moi.
    — Mais bien sûr qu'on s'entendait bien, tous les deux ! Vous pouvez pas imaginer toutes les conneries qu'on a pu faire ! Qu'est-ce qu'on s'éclatait !
    — Ouais. Ouais, après, ça a été autre chose. Elle a jamais digéré le fait que je fasse interner notre mère, je crois. Mais nan, ça va, lâchez-la avec ça, elle était pas folle !
    — Vous voulez que j'vous dise ? Okay.

    Quand Heather a accouché d'Heathcliff, Cha' et moi, on s'y attendait pas du tout. Pour la simple et bonne raison que y'avait plus de père dans cette maison depuis belle lurette. Il avait été viré par la noooooooble famille Lestwood. J't'en foutrais des nobles, moi ! Bref. Y'avait pas d'homme. Alors on sait même pas comment ça s'fait qu'elle a été enceinte. D'ailleurs, elle a même fait un déni de grossesse. Dingue. J'y croyais pas quand il est né. Elle avait pris, quoi… Quatre kilos, au plus, dans les derniers mois ! Mais on pensait qu'elle s'alimentait enfin normalement et qu'elle avait arrêté avec ses conneries de viande qui rend nerveux. Sauf qu'en fait, c'était le p'tit. C'est Cha' qui a choisi son prénom. Heathcliff. À cause d'un bouquin. Je sais pas lequel, j'm'en souviens pas, et on s'en fout. Hein ? Ouais, çui-là, p'têt bien. Bref. Hauts de Hurlevent ou pas, Heath' est né. C'est Charlie qui s'en est occupé. Heather elle était pas capable de faire ça. Quand moi j'suis né, ça allait, elle était bien. Quand Cha' est née, déjà, ça se dégradait. Quand elle a eu deux ans, c'était foutu. Du coup, c'est sa mère qui s'est occupée de Charlie. Et après, Charlie s'est occupée d'elle toute seule, puis d'Heather. Puis d'Heathcliff. Elle était plus sa mère qu'Heather n'avait jamais été mère toute sa vie. C'était assez incroyable de les voir, en fait. J'ai jamais compris ce qu'ils se racontaient en se regardant, mais ça faisait toujours rire Heath'. C'qui est drôle c'est que, Charlie, elle est morte de peur à l'idée d'avoir des enfants, voyez. J'sais plus, on avait parlé d'avenir un jour, et elle avait dit que jamais elle aurait des enfants. Parce qu'elle se sent pas capable d'être mère – et que c'est vraiment pas dans ses projets non plus pour l'instant, tu m'étonnes, elle a pas qu'ça à faire, faut bien qu'elle vive. Sauf qu'elle était géniale avec Heathcliff. Mais c'est vrai qu'c'est pas pareil. C'est juste notre frère. Ou demi-frère. Enfin on s'en fiche. C'est un Lestwood, aussi pourri soit ce nom. Bref.
    C'est moi qui ai fait interner Heather, ouais. Le gosse avait quatre ans. Cha' en avait quatorze. Moi dix-neuf. Sauf que j'vivais encore avec eux, parce que c'était pas possible de laisser Charlie seule avec et le p'tit et notre folle de mère. C'est pas que je la pensais réellement folle. Même si je suis pas non plus super d'accord avec Charlie sur le fait qu'elle vivait en dansant et patati patata. C'est sûrement parce que je l'ai connue quand elle était encore consciente du monde. En tout cas, là, je me suis dit que c'était plus possible. Elle était maigre comme j'sais pas quoi et elle travaillait seize heures par jour, ou plus. Quand je dis qu'elle travaille, c'est la danse, hein, faut pas rêver, elle foutait pas autre chose. Et elle déconnectait jamais. Je sais pas où elle allait. Mais c'était pas sur Terre. Elle restait dans sa tête, avec ce je sais pas quoi qu'elle s'imaginait sûrement, ou peut-être pas, et rien ni personne n'existait. Sauf la musique qui la faisait danser. Je sais pas comment Chacha faisait pour jouer pour elle. Elle dit qu'elle l'aime pas. D'ailleurs, c'est sûrement vrai. Enfin, c'est pas qu'elle la déteste. C'est juste qu'elle a aucun sentiment d'amour envers elle, le genre d'émotion normale qu'un enfant devrait ressentir pour son géniteur. Elle, rien. Et le fait qu'elle n'ait pas versé une seule larme à sa mort le confirme. Mais, quand même. Elle peut pas nier qu'elle y était pas attachée. Sa mère, qu'elle n'a jamais appelée comme ça d'ailleurs, je sais pas ce qu'elle y voyait, mais vu les crises qu'elle nous a piquées quand Heather a fini à l'hospice, il devait bien y avoir quelque chose.
    Elle est restée deux ans dans l'asile. En grandes pompes. Sauf qu'elle avait quand même le droit de danser. Elle allait dans une salle, elle était surveillée, et elle dansait. Mais je crois qu'ils l'examinaient, quand elle faisait ça, puisque c'était dans sa danse qu'elle se retranchait. Elle a fini par revenir à la maison, parce qu'elle semblait s'être calmée, qu'ils ont dit. Du coup, elle a fait son super coming-back à la maison. Mais rien n'avait changé. Elle continuait de travailler. Elle a fait trois représentations. Puis elle est morte. Tu parles qu'elle était apte à reprendre une vie normale, tiens ! Sur ce coup-là, j'ai pas digéré les blouses blanches non plus. Mais Cha' m'en a encore plus voulu.
    Ça a été facile de la faire interner, vu son état. Moi, j'ai fait ça parce que je me disais que c'était pas une vie pour Charlie. Qu'elle attendait de la vie des choses énormes et que c'est pas en restant avec Heather qu'elle les obtiendrait. Sauf qu'elle ne l'aurait jamais abandonnée. Alors, zou, en asile la mère Lestwood. Mais Cha', elle a pas supporté. Elle a piqué une de ses crises le soir quand je lui ai dit qu'Heather était en asile, je vous dis pas ! J'avais jamais vu ça. Charlie, elle est du genre calme. Ouais, je sais. Elle est super énergique et tout mais en fait, elle s'énerve jamais. Et j'vous assure qu'elle aurait eu des tonnes de raisons de s'énerver avec toutes les crasses que je lui ai faites ado'. Mais rien. Elle en riait, même ! Sauf que là… Là ça avait vraiment dû la toucher. Et elle s'est énervée comme… Je sais pas. J'ai même pas d'image. Elle hurlait, elle a balancé des trucs par terre, Heathcliff il savait plus où s'mettre, ses yeux, j'vous assure, ils flamboyaient. C'est pas un laser qu'elle avait dans l'regard, c'est du feu, purement. Comblé à ses cheveux, ça faisait un sacré visuel, j'vous l'dis. Bref. Ce fut sa première crise. Après, elle allait chaque jour la voir, à l'heure des médocs, et elle les prenait pour qu'Heather les avale pas, parce qu'elle refusait qu'Heather soit « shoutée à ces pauvres cachetons destructeurs de pensée ». Je la cite. Enfin, au stade le plus gentil des divers qualificatifs qu'elle a pu employer pour les médocs. Le truc, c'est qu'au bout d'un moment, ils se sont aperçus du manège de Cha' et elle a été interdite de visite. Déjà, elle était hors d'elle la première fois. Mais là… Je sais même pas ce que c'était. Elle piquait des crises à la volée à la maison, sans qu'on sache pourquoi. Une seconde elle était calme, l'autre elle jetait ce qui lui passait sous la main, dingue ! Tout ça en pleurant. Bon, après, on était tranquille pendant quatre heures parce que ça l'épuisait. Je sais pas ce qu'elle a contre les médicaments mais, honnêtement, si jamais vous réussissez à l'amener dans votre bureau, lui en prescrivez pas, c'est juste un p'tit conseil. On sait jamais.
    Hein ? Nan. Nan, une dépression, c'est beaucoup dire. C'est juste… Qu'elle s'énervait tout à coup, qu'elle pleurait, qu'elle en voulait à tous les médecins de l'univers, et que ça a duré deux ans. Puis qu'elle s'est noyée dans le travail, aussi. J'ai eu peur qu'elle devine comme Heather d'ailleurs. Mais ça a été. C'était rien. Ouais, ouais, j'sais. Ils l'ont enfermée dans l'même asile elle aussi. En fait, c'est au début qu'ils lui ont interdit de venir. Elle a essayé. Elle a piqué sa crise. Ils ont dû la ceinturer à trois pour qu'elle s'arrête –et encore, elle usait de ses jambes. Et elle a dû passer deux semaines dans l'hospice. J'sais pas ce qu'ils lui ont fait, mais ça n'a rien arrangé, elle était pire quand ils ont fini par la relâcher. Ils l'ont relâchée parce qu'elle était trop insupportable, d'ailleurs. Et aussi parce qu'ils ont bien vu qu'elle avait pas de grain, que ça, ça pouvait être l'état naturel de Charlie, même si ça peut faire peur à imaginer, ouais. Mais sinon, nan, franchement, faut pas l'embêter avec tout ça. Cha', elle est saine d'esprit, et elle va bien maintenant. Okay, je l'ai pas vue depuis un bout d'temps, parce qu'elle m'en veut à cause d'Heather et qu'elle m'a pas adressé la parole depuis, sans compter qu'Heathcliff a fini en foyer, mais je suis sûr qu'elle va bien. Avec notre père, la vie qu'elle mène, ça doit lui convenir. Voyager, faire de la musique, parler d'autres langues, tout ça. C'est son truc.
    Pourquoi Heathcliff est pas parti avec eux ? Parce que l'père est déjà juste pour faire vivre deux bouches, comptant la sienne, alors trois, c'est impossible. Et que le juge a pas voulu qu'il parte avec lui. Surtout que c'est pas son père. Ou alors j'comprends rien. Cha', elle avait le droit de choisir, étant jugée apte à réfléchir par elle-même objectivement. Mais Heathcliff, à quatre ans… Là, il est dans une famille, il a été adopté. Bien sûr que si, ça a affecté Charlie ! Vous croyez quoi ? Heath', il était collé à ses basques et elle-même le lâchait pas. C'est juste qu'elle en dit rien, qu'elle en dira jamais rien, parce qu'elle se plaint jamais et qu'elle dit que ce qui va. Elle trouve idiot de parler de ses malheurs. Ceux des autres elle comprend, elle écoute. Les siens, elle crache dessus. Elle est comme ça. Mais c'est pas pour autant qu'elle est malheureuse. Sa joie de vivre, elle est pleinement sincère, je vous le garantis. C'est même dur de passer à côté. Surtout qu'elle est contagieuse !
    Pourquoi j'y étais pas, moi, à l'enterrement de ma mère ? Mais qu'est-ce que ça peut vous faire ? J'suis venu vous dire ce que je savais de Charlie, point barre. Pourquoi Charlie ? Bah parce que Violet, c'est pourri comme prénom, ça lui va pas du tout ! Violet, c'est un prénom de brune, pas de rousse ! Charlie, en revanche, ça sonne… Charlie, quoi. Elle. Vous en avez des questions. Bon, allez, j'ai pas que ça à faire. Vous savez tout ce que je juge important et qu'elle taira. C'est suffisant, je crois. Au revoir, madame.

    Il était parti de son côté, Alban, tandis que sa sœur allait du sien, loin de son Irlande natale et de Londres où elle passait ses week-ends, à des kilomètres de là, sous un autre ciel, prête pour autre chose, pour continuer, libérée de son unique examen psychologique, dont elle ne se jugeait pas avoir besoin, parce que sa vie, elle la considérait, et que c'était déjà énorme, non, de considérer sa vie ?
    C'est pour ça qu'elle s'était mise à courir, qu'elle avait ouvert la bouche, en grand vers le ciel, et que son rire était de la Terre jusqu'à l'Univers, qu'il avait tinté dans les constellations et les planètes, qu'il avait ricoché contre les météorites, et qu'il ne s'était achevé qu'en plongeant dans un trou noir. C'est pour ça qu'elle avait crié en disant que bonheur ce n'était pas grave, parce qu'au-delà, il y avait, bonheur, tout ce que les autres ne voyaient pas, tout ce qu'il fallait voir, toute la vie et toute la mort, pour un peu de bonheur, réalité, authenticité, musicalité, bonheur.
    Bonheur.
    Comme toi qui vas épouser la vie, les lèvres un peu tremblotantes, le cœur un peu ivre par l'alcool, les yeux qui ne savent plus trop, mais une chanson qui résonne dans ton corps, avec la ligne du temps, accordées.
    Comme vous qui iriez sauter du haut d'une falaise pour plonger dans la mer. Bon dieu c'que ça fait mal. Bon dieu c'que c'est vivant.

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    ↬ PSEUDO/PRÉNOM Syrya
    ↬ ÂGE L'âge d'avoir regardé Mulan hier en se rendant compte que la corde qui les sauve, elle, le cheval et Lee, ça prouvait bien que c'était un Disney pour pas qu'elle se casse. T__T
    ↬ PAYS/RÉGIONS Le pays des crêpes de froment et de blé noir. 8D
    ↬ OÙ AS-TU CONNU LE FORUM - En recherchant un forum RPG universitaire pas trop compliqué. *o*
    ↬ TES IMPRESSIONS - Le design est on ne peut plus sublime, il y a l'air d'avoir une super entente malgré l'incroyable nombre de membres, alors j'ai trèèès envie de RP avec vous ! *o* Puis ça fait du biiiien de voir un forum simple, bien construit, bien géré, cohérent, vivant ! Les seuls bémols sont les quelques fautes d'orthographe dans le règlement, la présentation, mais bon, c'est pas agressif non plus. =) (C'est pas comme si vous aviez écrit "aitre" pour "être". :shock: *l'adéjàvu*)
    ↬ CRÉDIT(S) - Mesouviensplus. ^^" (mais sur tumblr, certainement) -Enfin l'avatar, c'est écrit. Mais j'arrive pas à lire. #VLAN#
    ↬ AVATAR - Karen Gillan la Magnifique. ♥️
    ↬ SCÉNARIO OU PI? - Personnage inventé.
    ↬ LE MOT DE LA FIN - Juste, dans le topic du choix des cours... Danse avec un "S". ^^" (mais c'est à cause des anglais çaaa u_u) #Bonjourjesuischiantedèsledébut.
    Et puis, quand même. "I'm in lesbians with you." (et vos smileys) Violet Charlie Lestwood ► Karen Gillan 2511619667 [Parce que Scott Pilgrim c'est le biiien. *sort*]

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    Lien du postMar 14 Fév - 18:10
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    Bienvenue jolie Rousse Violet Charlie Lestwood ► Karen Gillan 1001568715
    Je suis le comité d'accueil Violet Charlie Lestwood ► Karen Gillan 2157042859 Non en fait je suis juste la garce salope la plus hypocrite du monde :P Pardon désolé je pète un cable tout seul!
    Bon courage pour ta fiche :D

    Avis aux admins :
    Juste, dans le topic du choix des cours... Danse avec un "S".
    Merci Violet Lestwood de nous l'avoir signalé :)
    (je sais pas si j'avais le droit d'éditer le topic alors je vous laisse faire^^)
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    Lien du postMar 14 Fév - 18:51
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    Aww, merci !

    Ohh, mais, tu sais... Jessica Stroup en seul comité d'accueil, c'est parfait, même en sale garce hypocrite. (a) Violet Charlie Lestwood ► Karen Gillan 3338944726

    Merciii ! Violet Charlie Lestwood ► Karen Gillan 2511619667

    Et de riien ! Je suis disponible pour toute correction orthographique. #PAN# (Vouais. J'aime ça. J'ai toujours aimé ça. :wrong: )
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    Lien du postMar 14 Fév - 19:01
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    BIENVENUUUUE :D

    Bonne chance pour ta fiche :)
    Une idée pour ta confrérie ? Violet Charlie Lestwood ► Karen Gillan 2109348208
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    Lien du postMar 14 Fév - 19:44
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    Bienvenue parmi nous Violet Charlie Lestwood ► Karen Gillan 3400909363
    Bonne chance pour ta fiche and have fun Violet Charlie Lestwood ► Karen Gillan 1688815589
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    Lien du postMar 14 Fév - 20:05
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    Kareeen Violet Charlie Lestwood ► Karen Gillan 3850463188 Bienvenue parmi nous ♥️
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    Lien du postMar 14 Fév - 20:28
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    bienvenue ici, petite. hanwii Violet Charlie Lestwood ► Karen Gillan 3850463188
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    Lien du postMar 14 Fév - 20:36
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    KAREEEEN Violet Charlie Lestwood ► Karen Gillan 3850463188
    Bienvenue parmi nous et ahah, merci pour la correction Violet Charlie Lestwood ► Karen Gillan 2157042859
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    Lien du postMar 14 Fév - 20:39
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    OH MON DIEU UNE KAREN GILLAN JE VEUX UN LIEN *sort*

    BIENVENUUUUUUE Violet Charlie Lestwood ► Karen Gillan 3400909363 :44: hanwii Violet Charlie Lestwood ► Karen Gillan 73120010

    Merci pour la remarque à propos de la danse :P En plus je suis danseuse sur ILH, j'aurais du le voir *0* N'hésites pas si tu as besoin d'aide, et bon courage pour ta fiche ! :D
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    Lien du postMar 14 Fév - 20:57
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    Bienvenue :D
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