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    new car for a new life ▬ saoirse
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    Lien du postMer 30 Sep - 17:10
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    ❖ 30 septembre 2020.
    new car for a new life - @Saoirse Adams-Baker


    Depuis mon seul et unique accident de voiture et la mort presque officiellement de cette dernière, l'idée de la changer me trotte en tête, et bien que j'aurai voulu en parler avec mon petit-ami – qui joue toujours les fantômes – j'ai pris l'initiative de le faire toute seule, étant donné que je n'ai jamais eu besoin d'un homme pour quoi que ce soit, alors ce n'est pas aujourd'hui que cela va commencer. Je sais m'assumer, bien que mon cœur commence un peu trop à être abîmée par Joshua et son armée.

    Mais chassant ces idées de mes pensées, j'envoie un énième texto à Saoirse afin de lui signifier que je ne l'ai pas oublié et que je suis prête à aller arpenter tous les vendeurs d'occasions et autres casses du coin. Dans le miroir, je regarde mon visage, et à côtés, à mes pieds, Mad est assis à m'observer, comme un enfant qui observe les dernières retouches maquillage de sa maman. Un trait de rouge à lèvres est tiré à nouveau sur l’inférieure, et je lui souris dans mon reflet en lui demandant ; « Alors ça te plaît ? » et il se contente d'aller se placer sur mon lit, alors qu'il sait qu'il n'en a pas le droit, et je soupire car il y a des batailles qu'on ne gagne pas.

    J'attrape mon sac à main, enfile des baskets et les clefs entre mes doigts, je reviens tout de même sur mes pas, afin d'aller caresser ce chien qui refuse d'être éduqué par moi. « Pas de bêtise. » je balance au vent, sachant pertinemment que lorsque je vais rentrer, je vais retrouver l'appartement retourné. Alors je passe la porte et la ferme derrière moi, je descend les escaliers rapidement, et me retrouve dans la rue de mon bâtiment, forcément. Le temps d'un dernier chek-up sur mon téléphone pour savoir où en est mon acolyte du jour, je vais par habitude sur la conversation restée sans réponse sur l'application, une sensation que les premières semaines d'août remontent à présent à une éternité. Qu'il ne reviendra jamais. Je le mets dans la poche arrière de mon jean, mon cellulaire, et guette l'approche de mon amie. Qui ne tarde pas à faire son apparition, et d'une main je la salue en marchant dans sa direction. Et une fois à son hauteur, je me baisse sur sa fenêtre ouverte, m'y accoude dessus, et tire la moue en lui demandant. « Et les freins de la tienne, ils sont opérationnels ? » On ne sait jamais, après tout, elle a insinué vouloir me tuer !

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    Lien du postSam 3 Oct - 10:05
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    Si Saoirse est habituée à courir à droite à gauche depuis… des années ? toujours ?, le passage du printemps à l’automne a chaque année le don de la fatiguer et de la faire se sentir un peu dépassé par la situation. Pendant plusieurs jours alors que les thermomètres redescendant, la jeune femme a l’impression de batailler contre son quotidien pour réussir à faire tout ce qu’elle doit faire en une journée. Elle y arrive toujours très bien, car toutes ses obligations sont bien déterminées et qu’elle peut toujours compter sur l’un des Adams-Baker si elle a besoin de quelques heures de repos mais il n’empêche que la jeune femme court à droite et à gauche sans jamais vraiment s’arrêter, sauf quand elle ferme les yeux pour s’endormir le soir. Pourtant, toujours prête à rendre service, la mécanicienne n’avait pas hésité un seule seconde à accepter d’aider la meilleure amie de sa sœur ainée à aller acheter une nouvelle voiture. Installée dans sa voiture, elle lui envoya un rapide message pour lui indiquer qu’elle était en bas de chez elle et l’attendit patiemment – quelques minutes à peine en réalité – avant de baisser la musique en la voyant arrivée. Pouffant doucement en l’entendant, elle secoua la tête : « Taylor-Veena Foster, c’est quelque chose qu’on découvrira toutes les deux quand j’aurai besoin de freiner. » dit-elle en se penchant pour lui ouvrir la portière. Elle lui fit un petit clin d’œil avant d’ajouter : « Cette voiture est mon bien le plus précieux. Tout est opérationnel, même le siège éjectable. ».
    Démarrant rapidement après que Taylor soit montée dans la voiture, Saoirse se concentra sur la route tout en échangeant des banalités avec la jeune femme : comment ça va, comment s’est passé ta journée, pourquoi tu n’as pas pris cet amour de Mad, etc. « Je crois que ce que j’admire toujours chez toi, c’est ton rouge à lèvre impeccable. J’ai abandonné l’idée d’en porter quand j’ai réalisé qu’il n’y avait aucun rouge à lèvre qui tenait une soirée entière – dans mes moyens en tout cas. J’zappais toujours les retouches… » La mécano était pourtant coquette mais elle avait plutôt tendance à profiter de la soirée plutôt qu’à son apparence. Et puis, son rouge à lèvre étant souvent celui de Mila, elle ne pouvait pas vraiment toujours partie en soirée avec. Lorsqu’elles arrivèrent à l’une des casses à l’extérieur de la ville, elle se gara près de l’entrée et se tourna vers son amie : « Alors, déjà, est-ce que tu as des vetos absolus sur la voiture que tu veux ? »
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    Lien du postMar 6 Oct - 20:58
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    ❖ 30 septembre 2020.
    new car for a new life - @Saoirse Adams-Baker


    Je bats des cils rapidement comme je le ferai devant un homme charmant. En attendant sa réponse sur le fait que sa voiture est opérationnelle, ou pas. Bien que je ne doute pas, dans le fond, qu'elle le soit. « Taylor-Veena Foster, c’est quelque chose qu’on découvrira toutes les deux quand j’aurai besoin de freiner. » Et pour le coup, je fronce les paupières et me disant qu'elle est un brin vipère. Ca lui va bien, elle est piquante, comme toute Adams-Baker doit l'être. Elle cligne de l'œil, et j'en pousse un soupir, non pas que j'étais réellement en train d'imaginer le pire. « Cette voiture est mon bien le plus précieux. Tout est opérationnel, même le siège éjectable. » Je grimace avant de lui souligner que ; « T'es pas très douée pour rassurer. » Car pour ma part, je n'ai absolument pas prévu de me faire jeter de sa voiture.

    Cependant, malgré cette menace planant sur ma tête, je décide de monter du côté passager. Et une fois ma ceinture bouclée, je lui lance un regard mi-assassin, mi-crétin, je n'ai pas peur de l'avouer. « T'as vraiment un siège éjectable ? » et j'explose de rire, tellement ça me semble ridicule à souhait. La voiture démarre, et j'en oublie presque que pour Joshua, je ressentais une vague de cafard. On se parle, détendu, et mes doigts battent le rythme du ventre sur le rebord de la fenêtre. « Je crois que ce que j’admire toujours chez toi, c’est ton rouge à lèvre impeccable. J’ai abandonné l’idée d’en porter quand j’ai réalisé qu’il n’y avait aucun rouge à lèvre qui tenait une soirée entière – dans mes moyens en tout cas. J’zappais toujours les retouches… » A sa phrase, je ne peux pas m'empêcher de sourire, puisque je ne suis pas experte en maquillage, mais le fait est que mon rouge à lèvre est toujours parfait. « C'est parce que c'est ce que je préfère. » et ce qu'adorait mon père, alors... « Ma bouche, sur mon visage, c'est ce que j'ai de plus joli. » Elles ont une pulpeuse harmonie. « Je te donnerai un des miens. » Parce que même si je ne roule pas sur l'or, je connais les bons plans pour ne pas sembler trop hors du coup ou bien du temps. « Je devrais trouver une teinte qui convient à ta peau. » Parce qu'il est évident que nous ne pouvons pas mettre les mêmes couleurs, étant donné ma carnation halée. Mais vu que j'en ai toute une flopée... Bon sang, on dirait les pensées d'une bimbo écervelée.

    Finalement, le trajet touche à sa fin et on arrive proche de ce qui ressemble plus à un cimetière de voitures, et non un garage destiné à de belles berlines. « Alors, déjà, est-ce que tu as des vetos absolus sur la voiture que tu veux ? » Je reste, quelques secondes, penaude, sans trop savoir quoi lui répondre. Je ne connais rien en ce qui concerne les bagnoles, au contraire, c'est un des sujets où je passe très rapidement pour une guignole. Alors une de mes mains arrachent mon cuir chevelu, et je lui dis : « Une qui roule ? » clairement je n'en mène pas large quand je sors de sa caisse et qu'elle en fait de même. Côte à côte, alors qu'on s'approche de l'entrée, je me permets de lui demander, parce que sait-on jamais. « T'es sûre qu'il y a des voitures qui fonctionnent là-dedans ? » Non parce que même si mon argument était des plus couillons, je trouve qu'il est des plus importants pour notre situation. « On dirait plus un cimetière... » que je lui dis, doutant de son côté soit-disant expert. Et je désigne les carcasses çà et là. « Bon d'accord, j'abuse un peu. » Mais pas tant que ça. Insatisfaite jusqu'au bout des doigts.  

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    Lien du postMer 14 Oct - 22:12
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    Pouffant doucement en entendant la meilleure amie de sa soeur lui dire qu’elle ne la rassurait pas une seule seconde, Saoirse secoua doucement la tête : “Monte au lieu de dire des bêtises.” souligna-t-elle. “Ma voiture fonctionne à merveille, tu n’as rien à craindre.” Elle manqua de peu de préciser qu’elle était une conductrice hors pair mais la mécanicienne savait pertinemment qu’elle avait ses mauvaises habitudes comme tout conducteur. Elle n’avait que très rarement des accidents - Dieu merci - et les trois qu’elle avait eu en disant étaient d’ailleurs tous mineurs et un seul était de sa faute, le dernier en date. C’était sans doute le plus mémorable à la façon dont lui avait parlé l’autre conducteur mais Saoirse était de bien trop bonne humeur pour s’attarder sur ce genre de choses. Se joignant aux rires de Taylor lorsqu’elle lui demanda si elle avait vraiment un siège éjectable, elle secoua la tête prenant un air tout triste : “Malheureusement, non. C’est beaucoup trop cher…” Et elle ne préférait pas user d’un modèle à rabais… Plus sérieusement, la mécanicienne était persuadée que ce genre de choses existait mais coûtait une fortune. Et puis honnêtement, elle n’en aurait pas l’utilité… Il était rare qu’elle se sente en danger au point d’avoir besoin un jour d’un siège éjectable…
    La discussion fusa rapidement entre les deux jeunes femmes jusqu’à ce que Saoirse lui parle de son rouge à lèvres. C’était le genre de choses qui ne lui allait absolument pas - du moins, la jeune femme avait toujours l’impression d’être déguisée quand elle en mettait - mais elle avait du mal à imaginer Taylor sans. Il lui était pourtant arrivée de la voir sans maquillage et elle restait une femme sublime mais c’était… différent. “Ton visage, c’est ce que t’as de plus joli sur ton visage, tu veux dire.” la corrigea Saoirse, qui n’avait jamais été avare de compliments. Un sourire touché, elle secoua la tête en entendant la proposition de Taylor. “C’est très gentil mais garde les pour toi.” Elle posa la main sur son bras comme pour lui dire qu’elle était sincère avant de se concentrer à nouveau sur la route. “Je ne pense pas que j’en mettrai. C’est… trop maquillé pour moi. Je pique celui de Mimi pour les grandes occasions, c’est suffisant.” Surtout quand on comptait le nombre d’événements que Saoirse qualifiait de grands événements. S’il y en avait deux par an, c’était déjà beaucoup…
    Une fois sur place, Saoirse descendit du véhicule et chercha à s’assurer que Taylor n’avait pas de critère irréaliste - auquel cas elle la remettrait à sa place. Il y avait peu de chance que ce soit le cas, Taylor ayant grandi sensiblement dans les mêmes conditions qu’elle mais mieux valait lui épargner la moindre déconvenue. “Très bon critère !” répondit-elle gaiement avant de fermer sa voiture et de faire signe à la jeune femme de la suivre. “Pas beaucoup…” répondit-elle sincère. C’était justement le but. Elle laissa Taylor jusqu’au bout de son cheminement de pensées avant de préciser. “En fait, on va en prendre une qui roule mais à peine… L’idée c’est que ça nous coûtera moins cher de l’acheter en pièces détachées que montées. On achète celle qui te plaît et qui n’est pas en trop mauvais état puis les pièces qui manquent. Et demain, je passe la journée au garage pour te la monter.” C’était un peu comme les gens qui achetaient de quoi faire eux-même leurs ordinateurs. Elle la mena jusqu’à la guérite dans laquelle se trouvait le gardien du parc afin de déterminer quels véhicules étaient les mieux apprendre avant d’emmener Taylor avec elle. “En gros… tu peux choisir l’une de celles qui sont dans ce côté du parc. Je regarderai ce qu’il y a à faire mais elles coûtent moins de 500 dollars sans les pièces et elles rouleront après un peu de travail.
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    Lien du postLun 19 Oct - 12:47
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    ❖ 30 septembre 2020.
    new car for a new life - @Saoirse Adams-Baker


    “Monte au lieu de dire des bêtises.” Et je m'exécute sans pour autant me sentir soumise. “Ma voiture fonctionne à merveille, tu n’as rien à craindre.” Parfait, alors et me voilà donc installée à côté d'elle prête à trouver de quoi remplacer ma compagne d'aventure qui m'a récemment lâchée. Et même si ça me paraît que très peu probable, je lui demande tout de même si c'est vrai pour le siège éjectable. Parce qu'avec une Adams-Baker, on ne sait jamais, ces femmes là, même la Lune elles peuvent être capables de la décrocher. “Malheureusement, non. C’est beaucoup trop cher…” Ca je ne peux que comprendre, malheureusement, aussi fort que je tiens à elles, je n'ai pas de quoi rendre leur quotidien financier plus simple. Un jour peut-être lorsque je serais chirurgienne attitrée, et que j'aurai remboursé mon prêt.

    Sans trop savoir ni pourquoi ni comment, on se met à parler de maquillage, et j'apprécie, cette ambiance détendu, cette entrevue hors du temps. “Ton visage, c’est ce que t’as de plus joli sur ton visage, tu veux dire.” J'en souris, je ne suis pas de celles qui sont complexées, qui se pensent moins ou pas assez. Et pourtant, lorsqu'une amie me fait un compliment, j'ai cette réaction un tantinet gênée, c'est bête, je le sais. « Merci... » le mot est soufflé, alors que je lui propose de lui prêter de ces rouges à lèvres dont je garde le secret. “C’est très gentil mais garde les pour toi.” Très bien, comme elle voudra. “Je ne pense pas que j’en mettrai. C’est… trop maquillé pour moi. Je pique celui de Mimi pour les grandes occasions, c’est suffisant.” Et j'en souris, parce que Mimi ce n'est pas une référence en terme de maquillage, de ce point de vue, j'avoue être la plus coquette des trois, mais qu'importe, le trio fonctionne alors, on s'en moque de tout ça. « Comme tu préfères. » Parce qu'elle est belle a sa manière.

    Tandis que moi, je suis dépitée en voyant l'endroit, Saoirse elle, ne se démonte pas, et je ne sais pas si c'est pour me rassurer parce qu'elle sait que je suis en train de flipper. “Très bon critère !” Qu'elle me répond alors que je lui dis vouloir une voiture en étant de fonctionnement, enfin capable de rouler « normalement ». Je refuse un cercueil ambulant. “Pas beaucoup…” Mes prunelles vont se poser sur elle, et je comprends bien qu'elle ne déconne pas. « Euh... » je ne sais même pas comment répondre à ça. “En fait, on va en prendre une qui roule mais à peine… L’idée c’est que ça nous coûtera moins cher de l’acheter en pièces détachées que montées. On achète celle qui te plaît et qui n’est pas en trop mauvais état puis les pièces qui manquent. Et demain, je passe la journée au garage pour te la monter.” J'avoue être perturbée, non pas que je doute réellement de ses capacités. “En gros… tu peux choisir l’une de celles qui sont dans ce côté du parc. Je regarderai ce qu’il y a à faire mais elles coûtent moins de 500 dollars sans les pièces et elles rouleront après un peu de travail.” Alors qu'on marche vers ce que je qualifie clairement de cimetière à présent, j'avoue que mon entrain s'est un peu amoindris. Elle a l'air sur d'elle, et je sais qu'elle est une très bonne mécano, mais là, j'avoue que j'ai une sensation que je vais être à pied encore longtemps. Vraiment. Et comme si l'information n'était pas montée jusque mon cerveau, je ne peux pas me retenir de répéter les choses qu'elle vient de me dire de manière simplifiée. « On va m'acheter une épave dans l'espoir de la retaper ? » Enfin... « Que TU vas retaper. » Oui, parce que moi, je ne servirais strictement à rien dans ce cas là, je sais réparer les cœurs, pas les moteurs. « C'est pas que je doute de toi mais... » De mon point de vue, ça me semble beaucoup moins simple que du sien. J'ai une sensation d'être inculte et de ne servir strictement à rien, putain. « Mais allons-y. » Voguer entre les épaves qu'il y a ici. De toutes les façons, je ne vois pas d'autres options. « Je te fais confiance... » et railleuse j'ajoute tout de même « Enfin presque quoi. » Parce que je ne vois pas comment on va pouvoir sortir avec une voiture de là.  

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    Lien du postMer 21 Oct - 11:41
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    Bien qu’elle ait parfaitement remarqué l’air mi dépité mi inquiet sur le visage de Taylor alors que cette dernière découvrait la casse, Saoirse décida de faire mine de n’avoir rien remarqué. Elle ne doutait pas que son choix soit le meilleur lorsque le coût était l’argument principal et espérait bien faire entendre raison à la jeune femme. Si finalement, elle n’était pas convaincue, cela ne gênait pas non plus Saoirse de faire le tour des garages du coin pour voir quelles voitures d’occasion seraient disponibles mais d’expérience, la jeune femme savait qu’il ne fallait s’attendre à rien avec des voitures d’occasion… Les garagistes avaient rarement le temps de les examiner comme ils le souhaitaient et personne n’était à l’abri que beaucoup de pièces soient à changer dans les semaines ou mois à venir… Combien de clients venaient voir le garage de Jerry complètement dépités de devoir changer le pot d’échappement ou le moteur d’une voiture qu’ils venaient d’acheter ? D’un air enthousiaste, elle fit part de son enthousiasme à Taylor. La jeune femme avait d’ailleurs fait sa propre voiture comme ça – même s’il lui avait fallu quelques années pour la terminer – et c’était désormais son bien le plus précieux. « Que je vais retaper, oui. Et c’est pas non plus un espoir, c’est une certitude. » lui dit-elle avec un sourire confiant et bienveillant. Saoirse comprenait sincèrement l’inquiétude de son amie mais elles se connaissaient depuis assez longtemps pour qu’elle sache que la jeune femme ne prendrait pas ce genre d’engagements si elle ne pouvait pas les réaliser. « Mais un peu quand même… » précisa-t-elle lorsque Taylor lui dit qu’elle ne doutait pas d’elle, un sourire amusé sur les lèvres. Elle prit son bras et l’entraîna vers les voitures : « Si t’es pas à l’aise, on peut prendre une voiture toute prête, Tay… » Saoirse, elle, avait l’impression d’être en train de faire une session shopping – plus passionnante que les sessions shoppings pour des vêtements, si vous demandiez son avis… « C’est ton choix. Ecoute, je te propose qu’on regarde ce qu’il y a et on décide après ? » Elle comprenait sa méfiance et n’avait aucune envie de la pousser à faire un choix qui ne l’enchantait pas. Il était important qu’elle soit à l’aise avec sa voiture et n’ait pas l’impression qu’elle allait la lâcher à tout moment. « Sauf si tu me dis direct que c’est mort et dans ce cas, on remonte dans la voiture fissa ! » Mais en même temps qu’elle disait ça, Saoirse tomba sur une petite merveille – à ses yeux, en tout cas – qui n’était pas sans lui rappeler la carcasse de laquelle elle était partie lorsqu’elle avait décidé de faire sa propre voiture à seize ans. « J’suis partie de celle-là pour faire la mienne mais dans un pire état. » précisa-t-elle, ne pouvant s’empêcher d’examiner le véhicule. « Et avec moins de moyen que toi encore, donc ça m’a pris trois ans pour en faire ce que je voulais. » On était bien loin des vingt-quatre heures promis à Taylor… mais l’étudiante partait de moins loin également. « Bon… en attendant, raconte moi quand même ce que j’ai loupé dans ta vie ces derniers temps ! Ca fait longtemps que j’ai pas eu une petite update ! »
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    Lien du postMer 28 Oct - 17:58
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    ❖ 30 septembre 2020.
    new car for a new life - @Saoirse Adams-Baker


    « Que je vais retaper, oui. Et c’est pas non plus un espoir, c’est une certitude. » Au moins, il y a une chose dont je ne peux pas douter, c'est de la confiance que Saoirse possède en elle. C'est un trait de caractère commun au Adams-Baker, le fait de ne jamais lâcher, d'être obstiné et de l'être du bon côté. « Mais un peu quand même… » La jolie brunette me répond pour les doutes que je pourrais avoir, taquinerie bien méritée, car je ne sais pas comment je le prendrais, pour ma part, si quelqu'un doutait de mes capacités à l'opérer. Alors ça suffit, les doutes, Foster, elle sait ce qu'elle fait. « Si t’es pas à l’aise, on peut prendre une voiture toute prête, Tay… » Me voilà donc en train de culpabiliser d'avoir hésité. Comme quoi, Gresham a raison lorsqu'il dit que je ne suis jamais apte à me décider. Que c'est insupportable d'être comme ça, et que dans le fond, je n'avancerai jamais en agissant de cette manière-là. « C’est ton choix. Écoute, je te propose qu’on regarde ce qu’il y a et on décide après ? » Je hoche le visage par la positive, car je ne suis pas une trouillarde et que j'ai foi en mon amie. Voilà, c'est tout ce qu'il faut retenir. « Sauf si tu me dis direct que c’est mort et dans ce cas, on remonte dans la voiture fissa ! » Non, parce que son idée n'est pas stupide, et me fera énormément économiser, moi, la future médecin toujours à se plaindre de son prêt étudiant qui l'a plumé. « J'ai foi en toi. » Franchement, et pour bien des choses, non pas seulement pour me permettre de ne plus être à pieds.

    Alors on s'avance, on regarde les cadavres et autres carcasses de carrosserie, quand elle me dit. « J’suis partie de celle-là pour faire la mienne, mais dans un pire état. » J'en fronce les sourcils, parce que je n'arrive pas forcément à visualiser. « Et avec moins de moyen que toi encore, donc ça m’a pris trois ans pour en faire ce que je voulais. » Là, par contre, j'ai le visage qui se tourne vers le sien, instinctivement. « Trois ans ?! » je l'interroge en m'exclamant. On est bien loin du timing que l'on s'est dit au moment où on a envisagé ce shopping au pays des voitures mortes. Bien que je ne doute plus du fait qu'elle s'en sorte. « Trois jours, c'est possible ? » que je lui dis d'une toute petite voix, plus calme que ma dernière prise de paroles. Et j'espère au moins qu'elle sait que je rigole. Car je lui laisserai le temps dont elle a besoin, si ce n'est, évidemment, pas toute une année.

    Et alors que je fais le tour de ladite presque voiture, Saoirse reprend ; « Bon… en attendant, raconte-moi quand même ce que j’ai loupé dans ta vie ces derniers temps ! Ca fait longtemps que j’ai pas eu une petite update ! » Et par-dessus le capot de ce qui se pourrait être mon futur moyen de locomotion, je la regarde, et lui glisse un sourire. « Ta sœur a dû te parler de mon militaire ? » ou plutôt de celui qui brille par son absence en ce moment, qui préférera toujours l'armée à moi. Celui que j'aime pour ça, mais que je déteste à le fois, car ça fait des semaines déjà, que je n'ai pas de nouvelles de Joshua. Ne sais pas s'il est en vie, et s'il pense à moi, lui aussi, lorsque vient la nuit. « L'idée du siècle de vouloir se caser avec un mec jamais là. » Très forte, Veena. « J'ai toujours dit qu'être en couple, ce n'était pas fait pour moi. » parce que moi aussi, je l'aime ma carrière. « Et maintenant je suis accro à un gars qui n'est pas là les trois-quarts du temps. » L'idée du siècle, vraiment. C'est l'expression dédiée, à ne pas en douter. « Alors... J'ai adopté un chien. » Et je rigole, parce que c'est d'un risible, putain. « Sinon, le boulot, la routine, tout ça. » Les opérations, la spécialisation. « Et toi ? » et je croise les doigts, pour que ce soit beaucoup plus joyeux que pour moi.       

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    Lien du postDim 8 Nov - 15:36
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    Un sourire se dessina sur les lèvres de Saoirse quand Taylor lui dit qu’elle avait foi en elle. Elle ne doutait pas une seule seconde de sa sincérité et en toute honnêteté, elle comprenait d’où venait les doutes de la jeune femme. La mécanicienne aurait totalement confiance si elle devait être opérée par Taylor mais là, la situation était différente. Taylor voyait très bien l’état dans lequel la voiture que Saoirse allait retaper se trouver puisqu’elle les avait devant les yeux. De plus, elle était à peu près certaine que le seul fait qu’elles se trouvent à la casse suffisait à effrayer la chirurgienne. La plupart des gens associaient cet endroit à un cimetière à voiture et si c’était ce que cela était d’une certaine façon, les professionnels de l’automobile savaient surtout que c’était le meilleur endroit où faire leurs courses. Les voitures qui y étaient laissés n’étaient généralement pas hors d’état de fonctionnement - du moins, pas totalement - mais coutaient trop cher à être réparé avec de nouvelles pièces. Rares étaient les garagistes qui prenaient le temps de chercher des pièces d’occasion dans ce genre d’endroits quand ils travaillaient pour leurs clients mais tous savait que c’était le paradis. Certaines pièces étaient parfois neuves et même quand elles étaient usagées, elles fonctionnaient généralement très bien, surtout pour le prix auquel ils étaient en mesure de les récupérer. “T’as encore un peu de temps pour changer d’avis si jamais.” lui dit-elle, ponctuant sa phrase d’un clin d’oeil. Saoirse ne s’en offusquerait d’ailleurs pas - elle comprendrait très bien que Taylor préfère du “tout fait”.
    La jeune femme ne put s’empêcher de pouffer de rire quand Taylor s’inquiéta du fait qu’elle est mis trois ans à préparer sa propre voiture. Elle aurait volontiers voulu garder un air sérieux et essayer de lui faire croire que c’était impossible de lui préparer un peu de temps mais premio Taylor était beaucoup trop intelligente pour tomber dans le panneau et deuzio, sa tête hallucinée était beaucoup trop drôle pour qu’elle puisse se contenir. “Trois ans, oui !” répliqua-t-elle avant de secouer la tête en entendant son amie demandait adorablement si trois jours c’était envisageable. “On va même essayer de faire ça en une journée.” Elle lui fit un petit clin d'œil avant d’expliquer pourquoi cela lui avait pris tant de temps initialement : “Ca m’a pris trois ans parce que je débutais et qu’en plus, j’avais zéro dollars à mettre dans cette voiture. Et comme j’apprenais la mécanique… je mettais quatre heures à installer correctement une pièce alors que je te fais ça en une demi-heure maintenant.” Bon, ce n’était pas tout à fait ça mais elle avait sans cesse dû demander de l’aider à ses ainés.
    Rapidement, cependant, Saoirse changea de sujet - cela ne servait absolument à rien de barber Taylor avec des sujets techniques. Elle lui demanda alors ce qu’elle avait loupé dans sa vie et sourit en entendant la jeune femme lui parler de “son” militaire. “Vite fait, mais elle n’a rien dit de particulier.” Et ce n’était pas une façon de protéger sa sœur pour éviter tout reproche d’avoir raconté la vie amoureuse de sa meilleure à sa sœur. C’était véritablement que Mila n’était absolument pas entrée dans les détails et s’était contentée de dire que Taylor avait quelqu’un dans sa vie en ce moment. Un sourire compatissant se dessina sur les lèvres de Saoirse lorsqu’elle entendit l’histoire de Taylor. “Mais est-ce que ce n’est pas l’idéal justement ? Vous pouvez vous concentrer tous les deux sur votre carrière mais tu l’aimes et tu sais qu’il t’aime…” Saoirse était sincère. Cela lui semblait être la relation parfaite, elle qui n’avait pas tant de temps que ça à consacrer à quelqu’un d’autre que sa famille. “Et un chien c’est quand même bien plus fidèle qu’un homme.” dit-elle en rigolant, même si elle ne doutait pas qu’un homme qui avait la chance de mettre Taylor dans ses bras fasse tout pour la garder. “Rien de particulier, écoute. La routine.” Ce qui était absolument vrai. “J’ai quelques plans de temps en temps mais ma vie est déjà bien occupée comme ça donc je n’ai pas forcément envie de plus pour le moment.
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    Lien du postMer 18 Nov - 14:53
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    ❖ 30 septembre 2020.
    new car for a new life - @Saoirse Adams-Baker


    “T’as encore un peu de temps pour changer d’avis si jamais.” J'en ai oui, mais d'un autre côté, le faire, ce serait pas franchement sympa, et montrerait que je doute d'elle, alors que dans le fond, je sais qu'il n'y a pas de quoi. Seulement, ça ne m'empêche pas de tiquer, sur le fait qu'elle m'annonce que ses propres réparations ont duré trois années. D'ailleurs, elle se fiche de moi, ouvertement, en riant en pleine voix. “Trois ans, oui !” Mais moi, ça ne me donne pas franchement envie de m'exclamer. Et j'en viens à penser que je suis plutôt chanceuse d'habiter proche de mon boulot. “On va même essayer de faire ça en une journée.” Et là, je la compare forcément à un super héros. Parce qu'à moi, ça me paraît vachement moins évident. Mais je suis petit à petit plus en confiance et adieu mon côté sceptique vu qu'elle m'explique. “Ca m’a pris trois ans parce que je débutais et qu’en plus, j’avais zéro dollars à mettre dans cette voiture. Et comme j’apprenais la mécanique… je mettais quatre heures à installer correctement une pièce alors que je te fais ça en une demi-heure maintenant.” Léger sourire, et son clin, à croire que maintenant, je trouve qu'avec ses dires, elle m'inspire. Apprendre la mécanique, se forger un avenir. Elle est belle, cette fille-là Elle a quelque chose que les autres n'ont pas. Une foutue niaque, qu'on ne lui retirera pas. Et j'abdique, en levant les mains comme on le fait lorsqu'on se fait arrêter – enfin je crois, cas ça ne m'est jamais arrivé – confiante lorsque je prononce ; « C'est bon, je te crois. » convaincue jusqu'aux bouts des doigts.

    Puis alors qu'on zigzague entre les voitures, on se questionne au sujet des choses de nos vies, de notre passé proche et de nos futures aventures. “Vite fait, mais elle n’a rien dit de particulier.” Elle commente lorsque je parle de Joshua... et que je continue sur ma lancée pour expliquer que ça me flingue qu'il ne soit jamais là. Et puis, que ça fait trois semaines que je n'ai pas de nouvelle, que je ne sais pas comment il va. “Mais est-ce que ce n’est pas l’idéal justement ? Vous pouvez vous concentrer tous les deux sur votre carrière mais tu l’aimes et tu sais qu’il t’aime…” J'en déglutis, car dans sa phrase, il me frappe si fort le souci. « Je ... » Une main qui passe sur mon visage, qui effleure mon front, pour décaler ma chevelure sur le côté, et révéler... « Je ne sais pas s'il m'aime, justement. » ce n'est pas comme si nous avions eu le temps d'en parler, d'essayer de poser les bases de notre relation un brin étriquée. « A peine en couple qu'il est reparti... » Dix jours plus tard exactement, et bien qu'il ne m'ait jamais dit "je t'aime" je suis fidèle, parce que je nous crois important.

    Mais pour ne pas trop faire la fille esseulée, l'amoureuse déprimée, je lui précise que j'ai adopté. Un chien, pas un enfant, évidemment. “Et un chien c’est quand même bien plus fidèle qu’un homme.” A ça, je ne m'empêche pas de rire, parce que c'est vrai, même si « J'ose croire qu'il l'est autant que Mad. » Parce que si Joshua me trompait, je ne m'en remettrais pas. Et puis je parle d'elle, car je me perds dans les méandres de mon esprit lorsque je parle un peu trop de moi. “Rien de particulier, écoute. La routine.” C'est bien aussi, la routine, c'est tout ce que je connais lorsque je pense mon temps à travailler. “J’ai quelques plans de temps en temps mais ma vie est déjà bien occupée comme ça donc je n’ai pas forcément envie de plus pour le moment.” J'en hausse les sourcils, car je doute un peu de ce qu'elle vient de m'avancer. La vérité ? C'est que l'on est occupée jusqu'à ce qu'une personne entre dans notre vie et qu'on se décide à lui laisser le temps qu'elle voudra. Je déteste, putain, me mettre à penser comme ça. J'étais la première à penser que l'amour peut nous détruire et me voilà sortie d'un film de Noël démodé. « Et ils s'appellent comment, ces plans ? » que je demande en me retenant de rire. « Enfin, on en a un en particulier, de plan ? » Il finit toujours par y avoir un plan plus important.        

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    Lien du postSam 28 Nov - 19:02
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    Ce que Saoirse apprécie sans doute le plus dans son amitié avec Taylor c’est que les deux jeunes femmes ne se ressemblent absolument pas à bien des égards mais qu’elles se rejoignent sur les points qui comptent. Mieux encore, leurs différences ne créent pas de distance ou de difficulté entre elles mais au contraire, les rapprochent d’une certaine façon. Comme cet air inquiet que prend Taylor quand la mécanicienne lui raconte le temps qu’il lui a fallu pour construire sa voiture. Elle comprend que trois ans paraissent être une éternité mais au final, Saoirse est plutôt fière d’y être parvenue aussi rapidement. Cela n’a pas tout de suite été un but dans sa vie, bien trop occupée à changer les couches de son petit-frère et essayer d’apprendre Kilyan à faire ses devoirs avec Wakeema quand elle avait toujours déteste l’école. L’idée lui était venue tout de suite et Saoirse s’y était lancée en sachant pertinemment que cela serait son projet, la chose qu’elle ferait pour elle contrairement à ces dernières années où ses priorités étaient été de tout faire pour sa famille. Cela n’avait jamais vraiment dérangé Saoirse, même si cela était parfois source de frustration mais sa soeur et elle étaient parfaitement sur la même longueur d’ondes sur ce qu’il fallait faire pour leur famille de sorte que les tensions qu’il y avaient entre elles ne duraient jamais longtemps. Plus important encore, elles savaient toutes les deux avoir toujours le bien de la famille Delaney à coeur. C’était pour cette raison qu’il avait fallu du temps à Saoirse pour construire sa voiture, au-delà du fait qu’elle apprenait son métier en le faisant comme elle venait de l’expliquer à Taylor. Souriant doucement en l’entendant dire qu’elle la croyait, levant les mains comme si elle était coupable de quelque chose, elle lui donna un petit coup de coude avant de l’entraîner vers les voitures. “J’espère bien que tu me crois, vilaine !
    Fronçant doucement les sourcils en entendant Taylor lui dire qu’elle n’est pas sûre qu’il l’aime, Saoirse se sentit un peu bête d’être partie du principe que c’était le cas et serre doucement le bras de son amie de sa main. La jeune femme la laissa donc continuer de lui raconter avant d’acquiscer d’un air compatissant. “Mais il est avec toi. Cela veut forcément dire quelque chose…” Evidemment, Saoirse ne le connaissait pas mais elle avait du mal à imaginer que quelqu’un puisse s’engager dans une relation à distance, et donc par définition même une relation assez contraignante, s’il n’y avait pas un minimum de sentiment… “Tu l’aimes, toi ?” demanda-t-elle mais elle soupçonnait grandement la réponse. Taylor était une femme indépendante et qui n’était pas du genre à “perdre son temps” avec des petites amourettes si elle n’avait pas un véritable coup de coeur et ne pensait pas que la personne en face en valait la peine. C’était d’ailleurs également pour cette raison que Saoirse n’avait pas vraiment hésité et avait affirmé qu’ils s’aimaient : Taylor était en plus de toutes ses choses quelqu’un de foncièrement intelligent, une partie d’elle-même le saurait nécessairement si Joshua n’était pas un type réglo… Evidemment, elle n’en restait pas moins une personne humaine qui pouvait se faire avoir comme tout à chacun… mais l’éternelle optimiste qu’était Saoirse avait décidé de croire à leur histoire. “Je n’en doute pas !” dit-elle, se rattrapant en se rendant compte qu’elle avait indirectement sous-entendu que son petit ami ne l’était pas. Décidemment, Saoirse Delaney, il allait falloir apprendre à tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de parler. “Tu arrives à l’avoir régulièrement ? J’imagine qu’il est pas mal occupé avec l’armée…” Et c’était peut-être ça qui compliquait le tout au final. Le fait que Taylor ne puisse probablement pas le joindre autant qu’elle le désirait. “Oh, eh bien… ça dépend… Bloeme, Arthur, Sarah… Mais non, rien de particulier à dire vrai. Genre… c’est sympa mais je suis pas à fond tu vois ?” répondit-elle en haussant doucement les épaules. Pourtant, lorsque Saoirse acceptait de laisser quelqu’un entrer dans sa vie, elle le faisait généralement entièrement mais aucun des trois qu’elle venait de citer ne l’intéressait particulièrement… “J’ai même écrit à Sarah en voulant écrire à Arthur la dernière fois.” pouffa-t-elle “Et en fait ça ne m’a fait ni chaud ni froid de voir l’un à la place de l’autre…
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