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I LOVE HARVARD
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    sang pour sang (beatriz)
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    Lien du postMar 29 Sep - 19:03
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    « Il y a eut quelqu'un d'autre, oui ou non? C'est aussi simple que ça. » Je lance agacé et ferme, pour la forcer à me confirmer une bonne fois pour toute que la petite ne peut définitivement être que de moi. S'il y a le moindre doute possible, j'ai besoin de le savoir maintenant. J'ai besoin de savoir avant de prendre une quelconque décision, mais surtout avant de regarder cette gamine d'un tout nouvel oeil, pour qu'on vienne ensuite me dire qu'en fait il y avait erreur. Je me mords nerveusement l'intérieur des joues lorsque Bea me demande de conserver mon calme afin de ne pas effrayer inutilement la petite. J'essaye. Vraiment. Mais est-ce qu'elle réalise à quel point j'ai envie de tout exploser, dans l'immédiat ? « Désolé. » Je souffle, à contre-coeur. Je suis bien le dernier à devoir présenter des excuses à l'autre. « C'est pas ce que t'as voulu dire, mais le résultat est le même. » A savoir mon ignorance.
    Dans un soupire, je détourne mon attention de la jeune femme pour la porter sur la petite qui continue de jouer, sans jamais cesser de nous observer du coin de l'oeil. A défaut de pouvoir avoir une conversation calme et posée avec la mère, je me lève et demande à pouvoir approcher la petite, confirmant d'un signe de tête à Beatriz que je compte retrouver un semblant de calme. J'essaye, en tout cas... A savoir si j'y parviens, c'est une autre chanson. Au sourire que m'adresse Cameron, j'imagine que je me montre assez convaincant lorsqu'elle n'hésite pas vraiment à glisser sa main dans la mienne et continuer à jouer, sans être plus au courant que moi - il y a dix minutes - du lien qui nous unis. Le téléphone déverrouillé, je lui tends et hésite à lui demander si je suis en droit, au passage, à prendre une photo de la petite, juste au cas où elle déciderait de ne plus me laisser l'approcher de si tôt. Beatriz ne me semble pas être une mauvaise personne mais elle l'a gardée secrète pendant deux ans et demi, je ne peux définitivement pas lui accorder bêtement ma confiance. Ses excuses n'ont aucune valeur à mes yeux et je les ignore complètement, pour ne pas lui répondre de se les mettre là où je pense. Reste diplomate, Jem. Ai-je d'autre choix si je tiens à être dans la vie de Cameron à l'avenir ? Je ne sais même pas si c'est le cas, n'ayant pas encore eut le temps d'intégrer totalement l'information, moins encore de la digérer, je me garde donc de ruiner toutes mes chances. J'ai besoin de me poser et réfléchir à tout ça, loin d'elles deux. La scène sous mes yeux à beau être adorable, j'ai l'impression de ne pas en faire partie, de la voir d'un oeil extérieur, comme si mon âme avait momentanément quitté mon corps. Un sourire forcé prend place sur mes lèvres à la remarque de Bea, mais je n'arrive pas à réagir, trop sonné pour le faire. Après la colère vient peut-être le déni. Le néant. Je secoue la tête pour retrouver mes esprits quand Cameron s'adresse à moi, incapable de savoir ce qu'elle m'a dit alors que ses deux petits yeux sont braqués sur moi et attendent une réponse. « Je vais vous laisser profiter de cette journée. Je... J'ai du boulot. » Plutôt je n'ai pas la force de rester là une minute de plus. Alors que je récupère mon téléphone, je passe un appel et suis rassuré d'entendre sa sonnerie dans son sac - je n'allais tout de même pas partir sans vérifier que le numéro n'était pas un faux. « Je te contacte rapidement. » Qu'elle n'aille pas croire qu'elle est débarrassée de moi aussi facilement. « Au revoir Cameron. Fais attention à toi. » Et si j'aimerais la serrer dans mes bras, juste une fois, je me contente d'un signe de main pour la saluer, parce que je ne suis personne.
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    Lien du postMer 30 Sep - 13:07
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    Non y a eu personne d'autre ! Que je lance, sèche comme jamais. Il n'y a eu personne d'autres et je le sais bien. J'ai fais sept ans d'études - dont une en médecine - et je n'ai pas trois ans, je sais comment on fait des bébés. Le seul truc est que penser qu'il y a un doute possible rend la chose plus facile. Mais ça ne veut pas dire qu'elle l'est, à mon grand regret. Le revoir là n'était absolument pas prévu. À cinq minutes près, à un mini-caprice de moins, à un feu resté rouge plus longtemps. Putain. La vie a vraiment l'habitude de tout remettre en perspective et à nous faire affronter nos pires démons. Je n'ai jamais regretté mon choix mais de le voir, de l'entendre, je me dis que j'aurais pu faire les choses différemment, que j'aurais du les faire autrement. Mais il est trop tard. Je ne peux qu'être désolée de mon égoïsme mais pas de mon choix. Et je me doute que ça ne doit pas lui plaire mais c'est ainsi. Il va falloir qu'on apprenne à communiquer, à discuter, à avancer ensemble d'une manière ou d'une autre, sans savoir réellement ce que cela va donner. L'inconnu ne me fait pas peur en temps normal mais là, tout est différent. Il y a Cameron en jeu et j'ai énormément à perdre. S'il veut avoir un rôle dans la vie de ma puce, je vais devoir faire avec pour éviter toute action en justice. Ça ne finit jamais bien ce genre de choses. Et alors que Cami essaye de n'en faire qu'à sa tête, je la stoppe directement. Et, comme si elle savait, c'est vers Jeremiah qu'elle se tourne. Et lui, fuis. Je pince les lèvres et souffle. Mmh, d'accord. S'il a du travail, que puis-je dire de plus ? Descends et viens dire au revoir à Jeremiah. Que je souffle à Cameron qui descend rapidement du toboggan pour courir près de nous. Oui, bien sûr. Que je lance, entendant mon téléphone sonner mais n'en ayant que faire. Si c'est important, ça rappellera et là, je suis un peu occupée. J'attrape Cameron dans mes bras et, face au signe de la main de Jeremiah, elle fait de même. Au revoir !! Et je file dans la position opposée de celle de Jeremiah, emportant ma fille vers les balançoires où je l'assis et la pousse doucement. Elle rit et moi je réfléchis à tout ce qu'il vient de se passer, à tout ce à quoi je vais devoir penser dans les jours à venir. Ce que cela veut dire pour moi, pour lui, pour Cameron. Et quand elle chigne, on rentre à la maison pour manger et faire la sieste. Ensemble, elle et moi, ce qui la surprend parce que c'est normalement réservé aux moments de tristesse et quand elle est malade.

    RP TERMINÉ.

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