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Lien du postSam 29 Aoû 2020, 20:48
Ce moment, il l’avait attendu toute la journée. Depuis qu’il avait reçu cette photo sur laquelle il voyait Maxyne proche d’un illustre inconnu, Koda tournait en rond. Certes, leur relation n’était presque plus. La météo de leur couple n’était pas au beau fixe. Ils se voyaient rarement et quand ils étaient ensemble, le blond peinait à supporter la présence de celle qui était officiellement sa fiancée. S’ils s’étaient unis un peu rapidement à leur goût en cédant à la pression familiale, il l’avait aimée, Maxyne. Il avait attendu de voir son prénom s’afficher sur l’écran de son téléphone, avait eu des papillons dans le ventre à son contact et s’était senti stupide à chaque conflit qui les avait éloignés plus d’une journée. Ce n’était pas le temps qui était responsable de l’érosion de ses sentiments, mais l’évolution de Maxyne. Elle, elle était parfaitement rentrée dans le moule. Elle répondait aux exigences du milieu auquel ils appartenaient. De son côté, Koda était moins malléable. Il avait cette pointe de rébellion qui faisait qu’un mur doré s’était dressé entre eux et ils n’avaient rien pu y faire. S’il tenait toujours à elle ? Évidemment. L’idée-même qu’elle envisage de le chasser de sa vie lui nouait l’estomac. Pour autant, il sentait une forme de colère s’emparer de sa raison. Qu’elle ne l’aime pas ou plus, il pouvait comprendre – ou du moins, il pensait pouvoir – mais il se sentait trahi de ne pas avoir mis dans la confidence.
Sa main sur la poignée, il referma la porte de sa chambre derrière Maxyne. Ses yeux la détaillèrent de bas en haut. Il avait envie d’hurler sa colère, lui, le garçon d’habitude si calme et tempéré, mais il ne pouvait pas se le permettre. Pas alors que ses parents et beaux-parents étaient en train de prendre du bon temps à l’étage du dessous. La poitrine compressée, il sortit son téléphone de sa poche et le déverrouilla en un regard. Sous ses yeux, la photo qui lui causait tant de contrariété. Cette même photo qui lui donna le courage de verbaliser ses pensées.
« Je sais tout, Maxyne » articula-t-il sans vaciller. Lui qui n’était pas de nature à se défiler peinait à trouver sa place dans cette situation. Il se contenta de lui montrer la photo. « Je te connais suffisamment pour savoir que ça n’a pas pu s’arrêter là ». Il déposa le téléphone sur son lit et s’assit sur celui-là dans l’attente d’une réponse qui, il le savait, ne lui plairait guère.
@Maxyne Belmont
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Lien du postDim 30 Aoû 2020, 01:50
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Maxyne avait traîné des pieds pour se rendre jusqu'à la demeure de Koda. Koda. Son fiancé. Cela faisait bien longtemps que leur relation n'était plus une relation, que l'amour s'était envolé. Il avait disparu, l'étincelle s'était éteinte aussi vite que Maxyne brûlait de désir pour son nouveau monde. Koda avait été sa lumière dans ce monde noir qu'elle venait de découvrir. Pourtant, qui pourrait en vouloir à la belle brune de s'être entichée de la luxure ? Elle, qui avait été arraché à sa vie, à son monde, qui avait vécu dans la crasse, les bordels, la pisse sous les ponts. Elle portait quelque fois des sacs poubelles sur elle pour éviter d'être nue dans la rue à l'époque. Alors, Maxyne avait été heureuse de retrouver sa famille, retrouver un paradis, une richesse si imposante que rien ne pouvait l'arrêter. Elle avait apprit à ne pas dire non, à courber l'échine et obéir. Faux semblant ou non, elle essayait d'être modèle alors même qu'elle était une réelle rebelle en dehors du cercle familial. Elle en avait ainsi oublié parfois ses engagements envers son fiancé. Cet homme qu'elle avait pourtant aimé de tout son être, le premier amour de Maxyne. Et non pas d'Alba, l'ancienne elle, qui avait aussi eu un amour. Elle s'était ainsi découverte une certaine indépendance, son fiancé la délaissant au fil des années car elle montrait son vrai visage. Pourtant sage au début, la louve avait reprit le dessus, il n'y avait qu'elle qui pouvait être l'alpha. Elle ne voulait pas être enfermée dans une cage dorée, prisonnière de quelqu'un. Elle n'appartient qu'à elle.
Rentrée dans la chambre de son fiancé qui lui emboîtait le pas, elle se demandait bien de quoi il voulait lui parler. Il paraissait morose, éloigné, en colère presque. A son habitude, elle croisait les bras et attendait. Il ne lui fallut pas longtemps avant de comprendre l'intérêt de la conversation. Intérieurement, elle souria en souvenir de cette folle soirée, mais une pointe de regret se firent aussi sentir. Elle savait qu'elle allait blesser Koda dans les instants à venir. Sa colère étant vive, elle le voyait, elle l'écouta parler. Elle leva un sourcil, les bras toujours croisé et le regard sur la photo. On la voyait clairement elle, sans voir son amant d'une nuit qui la tenait par la taille. Foutu merdier, elle allait trancher la gorge de la personne qui avait posté ça ! à sa soirée qui plus est.
"Que sais-tu exactement ? Etais-tu là ? Tu me paraît bien sûr de toi." Elle savait ses torts, mais elle était presque irritée que Koda pense tout savoir et la connaître parfaitement. Au contraire, dès qu'elle s'était montrée elle-même, il avait fui comme si elle avait la peste. Il n'avait certainement pas vécu le quart de ce qu'elle avait pu subir, personne ne l'avait vécu. Pourtant, ils lui crachaient tous à la gueule comme si son comportement n'était pas normal. Elle se complaisait dans sa condition, mais elle venait en aide à des gens qui avaient été dans sa situation. Et ses séquelles n'avaient pas disparues, elle en faisait des cauchemars tous les soirs. "Au contraire, tu es loin de me connaître." répondit-elle en le suivant du regard. Elle relâcha ses bras croisés et approcha de la fenêtre pour regarder au dehors. Devait-elle le dire ? Ne devait-elle pas le dire ? Etre honnête. "Que veux-tu savoir exactement ? " demanda-t-elle en regardant au loin. Peut-être était-ce la meilleure chose à faire de lui dire. Ainsi, elle pourrait le libérer de ce fardeau qu'elle était pour lui depuis tant d'années.
Rentrée dans la chambre de son fiancé qui lui emboîtait le pas, elle se demandait bien de quoi il voulait lui parler. Il paraissait morose, éloigné, en colère presque. A son habitude, elle croisait les bras et attendait. Il ne lui fallut pas longtemps avant de comprendre l'intérêt de la conversation. Intérieurement, elle souria en souvenir de cette folle soirée, mais une pointe de regret se firent aussi sentir. Elle savait qu'elle allait blesser Koda dans les instants à venir. Sa colère étant vive, elle le voyait, elle l'écouta parler. Elle leva un sourcil, les bras toujours croisé et le regard sur la photo. On la voyait clairement elle, sans voir son amant d'une nuit qui la tenait par la taille. Foutu merdier, elle allait trancher la gorge de la personne qui avait posté ça ! à sa soirée qui plus est.
"Que sais-tu exactement ? Etais-tu là ? Tu me paraît bien sûr de toi." Elle savait ses torts, mais elle était presque irritée que Koda pense tout savoir et la connaître parfaitement. Au contraire, dès qu'elle s'était montrée elle-même, il avait fui comme si elle avait la peste. Il n'avait certainement pas vécu le quart de ce qu'elle avait pu subir, personne ne l'avait vécu. Pourtant, ils lui crachaient tous à la gueule comme si son comportement n'était pas normal. Elle se complaisait dans sa condition, mais elle venait en aide à des gens qui avaient été dans sa situation. Et ses séquelles n'avaient pas disparues, elle en faisait des cauchemars tous les soirs. "Au contraire, tu es loin de me connaître." répondit-elle en le suivant du regard. Elle relâcha ses bras croisés et approcha de la fenêtre pour regarder au dehors. Devait-elle le dire ? Ne devait-elle pas le dire ? Etre honnête. "Que veux-tu savoir exactement ? " demanda-t-elle en regardant au loin. Peut-être était-ce la meilleure chose à faire de lui dire. Ainsi, elle pourrait le libérer de ce fardeau qu'elle était pour lui depuis tant d'années.
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Lien du postDim 06 Sep 2020, 10:46
En lui, Koda sentait quelque chose brûler. Ce n’était pas l’amour – celui qu’il croyait parti depuis un moment. C’était de voir leur binôme éclater. Il s’était préparé au jour où Maxyne et lui ne seraient plus un couple – du moins, il se croyait prêt – mais il avait envisagé une autre façon de procéder. Plus honnête, moins douloureuse. La voir dans les bras d’un autre était une gifle, mais l’entendre tourner autour du pot était un uppercut. Son comportement lui coupa le souffle. Il voulait fuir et mettre cet événement derrière lui. Il aurait pu fermer les yeux et faire comme si de rien n’était, mais ce n’était pas qui il était. Maxyne avait changé, lui aussi. Il avait appris à se défaire du moule quand elle s’était appliquée à y rentrer. Avec le temps, elle l’avait rebuté. Il la comprenait, mais il ne pouvait plus cautionner. Elle qui lui avait fait tant tourner la tête à une époque pas si lointaine.
« T'en es donc arrivée à penser que tu pouvais me prendre pour un idiot » dit-il avec une voix faussement amusée. Il avait le bon rôle, c’était elle qui faisait exploser leurs fiançailles. A l’entendre, elle lui était étranger et chaque mot qui s’échappait de ses lèvres l’éloignait un peu plus. Pouvait-on passer tant d’années auprès de quelqu’un sans réellement le connaître ? Il finissait par en douter. Il fronça les sourcils avant de se rendre compte qu’il était trop tard et ce constat lui fendit le cœur. C’était violent, subit, mais il venait de se détacher d’elle de façon définitive. Il n’y aurait plus de retour en arrière possible.
« Rien. Je crois que tu as tout dit. » lâcha-t-il d’un ton glacial qui rafraîchit même les recoins de la pièce. Il récupéra son téléphone et supprima la photo qui hantait sa pellicule. Il était sûrement passé à côté de quelque chose concernant Maxyne, mais il avait un passif suffisamment douloureux pour s’épargner plus de désillusion. A cet instant, il ne la voyait plus comme une alliée. Malgré lui, il en avait fini avec les regards bienveillants et il se fichait de ce qu’un autre que lui pouvait penser.
« Que dirais-tu de mettre tes qualités d’hôte au profit d’une grande réception pour annoncer à tout le monde la fin de cette mascarade ? » proposa-t-il en pointant du doigt sa bague de fiançailles. « Tu sembles douée pour créer du spectacle et comme ça fait un moment que je ne me suis pas amusé, j’ai envie d’être diverti ». Le cœur bat plus délicieusement à relancer un lion qu’à débusquer un lièvre.
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Lien du postLun 14 Sep 2020, 16:06
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Merde alors, elle allait retrouver la personne qui avait posté cette photo sans se rendre compte qu'elle avait prise en flagrant délit la Belmont. Elle l'écraserait comme un puceron et la bannirait à jamais du cercle fermé qu'elle avait créé. Mais de toute manière, pourquoi l'en blâmer ? Elle s'était perdue dans les bras de quelqu'un d'autre, ce quelqu'un qu'elle détestait pourtant du plus profond de son âme. Une nuit où elle avait fauté sans le vouloir vraiment, l'alcool parlant trop. Elle, qui ne vivait que de sensualité et de sexe. Cette dernière chose qu'elle n'avait même plus avec Koda. Depuis bien trop longtemps ils n'avaient plus rien fait. Depuis bien trop longtemps ils ne se parlaient plus, ne se confiaient plus, ne se voyaient que très peu. Les seuls choses qui la faisait rester était les souvenirs, heureux, du début. Au fond d'elle, Maxyne savait qu'elle restait avec Koda par habitude. Il était celui qui arrivait toujours à lui faire sortir la tête hors de l'eau trouble qui se dressait face à elle. Il était son pilier, son roc, mais tout ça était devenu bien trop fragile pour durer. Ils s'étaient perdus mutuellement, avaient grandit mais pas ensemble. Elle, elle avait évolué de son côté, s'était érigée des murs en béton autour d'elle pour éloigner ses vieux démons qui prenaient le dessus. Toujours cette envie de plaire aux parents, de faire la fierté. Mais elle commençait à s'en lasser, à en avoir assez de faire semblant. Etait-il temps d'être elle-même ? De ne plus mentir à tout le monde ? Peut-être que la seule chose qui la retenait justement, c'était cette relation avec Koda.
Inconsciemment, elle voulait que cette histoire se termine. Même si, elle était terminée depuis déjà bien longtemps à vrai dire. Ils avaient passés de nombreuses années ensemble, mais depuis longtemps déjà, ils ne partageaient plus rien ensemble. Max avait commencé à ne plus rien lui dire, à ne plus lui parler de ses démons noirs, à les garder pour elle. Koda s'était éloigné d'elle aussi, elle n'en connaissait pas la raison. Mais elle sentait que c'était aussi parce qu'elle avait changé. Elle n'était pas devenue quelqu'un d'autre, oh non. Elle avait juste commencé à redevenir elle-même. A partir de ce moment déjà, tout était partit en vrille. Ca lui faisait mal, car elle ignorait si elle arriverait à remonter la pente sans lui.
"Oh je t'en prie, arrête de te mettre en position de victime."
C'était énervant pour elle que Koda fasse comme si tout était de sa faute. Leurs problèmes de couple n'était pas dû à son erreur, ils remontaient à bien plus loin que ça. Mais elle avait porté le coup de grâce leur permettant de dire stop à tous ces mensonges. Et si elle devait porter le blâme de cette rupture, soit. Elle le ferait. Et au moins, elle n'aurait plus à se cacher. Depuis quelques temps déjà, elle se lâchait davantage, draguait impunément sans penser aux conséquences. Car pour elle, tout était terminé depuis des années déjà. Ce n'était que mascarade et mensonge lors des soirées mondaines où, presque, elle se sentait mal à l'aise aux côtés de Koda car ils étaient diamétralement opposés. Koda était blessé, mais elle ne savait pas si c'était à cause de son égo d'homme ou si parce qu'il était réellement déçu de son comportement. Quoi qu'il en soit, il commença à prendre un ton qu'elle n'aimait pas et elle n'allait pas se laisser écraser. Elle était désolée pour ce qu'elle avait fait, c'était impardonnable, mais devait-elle s'excuser alors même que Koda l'avait délaissé sans se soucier du fait qu'elle se sentait abandonné par la seule personne sur qui elle comptait depuis son retour dans la société ? Il y avait trop de non-dits entre eux, une communication au point mort. Et c'était là, leur erreur. Alors, quand Koda la mit au défi, elle sourit. "Je ne savais pas que ta paire de couilles était revenue." lâcha-t-elle en venant face à lui. Son regard soutenant le sien, elle le baissa pour regarder sa bague et répondre. "C'est puéril. Mais si c'est ce que tu veux. Soit. Ce sera grandiose." Elle se ferait certainement sermonner pour avoir créé un si grand spectacle. Ce n'était pas sa volonté, mais la demande de Koda qu'elle prenait au pied de la lettre. "Je ferais comprendre à tout le monde que je suis la pêcheresse de cette histoire, et toi le gentil agneau cocu de l'histoire. Oh oui, parce que Koda est toujours le gentil de l'histoire, intègre et droit dans ses baskets. Alors que moi. Je ne suis que la petite vagabonde qui a vécu dans la merde et qui n'a aucune manière." Triste vérité, mais c'était ce que toute la haute société pensait tout bas dans son dos. Un seul mot de sa part, et elle se lancerait à grande enjambée dans cette folie. Peut-être était-il temps qu'elle montre son vrai visage et qu'elle arrête de se cacher dans ce tissu de mensonges qui commençaient à la peser réellement.
Inconsciemment, elle voulait que cette histoire se termine. Même si, elle était terminée depuis déjà bien longtemps à vrai dire. Ils avaient passés de nombreuses années ensemble, mais depuis longtemps déjà, ils ne partageaient plus rien ensemble. Max avait commencé à ne plus rien lui dire, à ne plus lui parler de ses démons noirs, à les garder pour elle. Koda s'était éloigné d'elle aussi, elle n'en connaissait pas la raison. Mais elle sentait que c'était aussi parce qu'elle avait changé. Elle n'était pas devenue quelqu'un d'autre, oh non. Elle avait juste commencé à redevenir elle-même. A partir de ce moment déjà, tout était partit en vrille. Ca lui faisait mal, car elle ignorait si elle arriverait à remonter la pente sans lui.
"Oh je t'en prie, arrête de te mettre en position de victime."
C'était énervant pour elle que Koda fasse comme si tout était de sa faute. Leurs problèmes de couple n'était pas dû à son erreur, ils remontaient à bien plus loin que ça. Mais elle avait porté le coup de grâce leur permettant de dire stop à tous ces mensonges. Et si elle devait porter le blâme de cette rupture, soit. Elle le ferait. Et au moins, elle n'aurait plus à se cacher. Depuis quelques temps déjà, elle se lâchait davantage, draguait impunément sans penser aux conséquences. Car pour elle, tout était terminé depuis des années déjà. Ce n'était que mascarade et mensonge lors des soirées mondaines où, presque, elle se sentait mal à l'aise aux côtés de Koda car ils étaient diamétralement opposés. Koda était blessé, mais elle ne savait pas si c'était à cause de son égo d'homme ou si parce qu'il était réellement déçu de son comportement. Quoi qu'il en soit, il commença à prendre un ton qu'elle n'aimait pas et elle n'allait pas se laisser écraser. Elle était désolée pour ce qu'elle avait fait, c'était impardonnable, mais devait-elle s'excuser alors même que Koda l'avait délaissé sans se soucier du fait qu'elle se sentait abandonné par la seule personne sur qui elle comptait depuis son retour dans la société ? Il y avait trop de non-dits entre eux, une communication au point mort. Et c'était là, leur erreur. Alors, quand Koda la mit au défi, elle sourit. "Je ne savais pas que ta paire de couilles était revenue." lâcha-t-elle en venant face à lui. Son regard soutenant le sien, elle le baissa pour regarder sa bague et répondre. "C'est puéril. Mais si c'est ce que tu veux. Soit. Ce sera grandiose." Elle se ferait certainement sermonner pour avoir créé un si grand spectacle. Ce n'était pas sa volonté, mais la demande de Koda qu'elle prenait au pied de la lettre. "Je ferais comprendre à tout le monde que je suis la pêcheresse de cette histoire, et toi le gentil agneau cocu de l'histoire. Oh oui, parce que Koda est toujours le gentil de l'histoire, intègre et droit dans ses baskets. Alors que moi. Je ne suis que la petite vagabonde qui a vécu dans la merde et qui n'a aucune manière." Triste vérité, mais c'était ce que toute la haute société pensait tout bas dans son dos. Un seul mot de sa part, et elle se lancerait à grande enjambée dans cette folie. Peut-être était-il temps qu'elle montre son vrai visage et qu'elle arrête de se cacher dans ce tissu de mensonges qui commençaient à la peser réellement.
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Lien du postDim 27 Sep 2020, 20:59
Koda n’en voulait pas à l’expéditeur de cette photo. Il savait qu’il y avait un désir de semer le trouble dans une relation qui, de l’extérieur, faisait encore rêver, mais il n’arrivait pas à ressentir la moindre colère. S’il aurait préféré ne pas savoir ? Peut-être. Il se serait évité un conflit, lui qui était déjà en perpétuel conflit avec celui qu’il devait être pour s’assurer une certaine tranquillité au domicile familial.
« Je n’ai pas d’ordres à recevoir de ta part » répondit-il. Qu’elle le veuille ou non, il était la victime. C’était elle qui avait signé leur arrêt de mort. Cela faisait un moment que Koda s’était détaché de Maxyne. Il avait vite compris qu’elle le ralentirait dans sa volonté de devenir quelqu’un par lui-même. Si elle avait l’étoffe de la belle-fille idéale, le blond ne lui trouvait plus rien. Il l’avait connue avec une multitude de sentiments contradictoires et il en était tombé amoureux dans ces conditions, mais avec les années, la belle avait perdu de ses couleurs. Malgré ses sollicitations, elle s’était renfermée et s’il avait essayé de suivre son changement de rythme, il avait vite été dépassé. Consciemment ou non, elle avait été la première à l’écarter de sa vie et il avait suivi jusqu’à ce qu’ils en arrivent à la situation sans issue dans laquelle ils étaient à présent.
« Ce n’est pas parce que ce n’était pas toi qui en profitais qu’elles n’étaient plus là » rétorqua-t-il. Il acceptait la rupture. Il acceptait qu’ils se soient plus dans la vie l’un de l’autre, mais il n’accepterait pas qu’elle daigne l’écraser comme un vulgaire mégot de cigarette sur le sol. « Ferme-là maintenant » dit-il sèchement. Non pas parce qu’il voulait écourter la confrontation, mais parce qu’il ne supportait plus cette impression de déjà-vu qui lui traversait l’esprit à chaque fois qu’ils étaient en opposition. « Et après c’est moi que tu traites de victime ? » sourit-il devant l’absurde de la situation « Regarde-toi, Maxyne. Quand je t’ai connue, t’avais peut-être rien d’une Belmont, mais t’étais capable de penser par toi-même. Aujourd’hui, tu passes ton temps à courir après la légitimité de porter ce nom en te cachant derrière des excuses. T’as vécu des choses atroces, que personne ne mérite de vivre, je te crois sur parole, mais ce n’est pas ça qui explique là où on en est aujourd’hui. ». Lui, il se fichait de qui elle était réellement, de sa richesse, de ses manières ou ses bagages. Il avait tout pris. Elle avait tout repris. « Il y a bien longtemps que j’ai compris que je n’étais pas à la hauteur de la vie que tu mènes et tu n’es pas à la hauteur de celle à laquelle j’aspire. On n’a rien de plus à se dire et j’ai d’autres choses à faire que te balancer des horreurs à la figure comme si ça en valait la peine ».
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