if we dream

with @Cece Wang

(( ootd )) // il ne réalise pas woojoo, qu’il la suit comme une ombre. et peut-être que c’est simplement qu’il a envie de garder la proximité entre leurs corps, après avoir été si loin, si éloignés, il n’a qu’une envie, et c’est d’être avec elle. il s’arrête quand elle se retourne, fixe ses pieds au sol. la main glisse jusqu’à la nuque, les prunelles qui ne savent pas réellement où regarder. ça fait longtemps qu’il n’a pas pénétré la demeure d’autrui, et c’est encore plus spécial que ce soit la sienne, le jardin secret de sa constance.  « okay. » il sait pas encore ce qu’il va commander siri, réfléchit déjà aux menus possibles. et elle demande, timide elle aussi. « désolé de te retenir, vas-y. » car c’était la raison pour laquelle elle l’avait invité, parce que le corps réclamait l’eau chaude pour délier les nœuds nés de l’interminable vol. alors elle disparait, et sirius, il sort son téléphone pour observer les restaurants qui livrent jusqu’à eux. les plats défilent, mais il se décide finalement pour le classique américain : cheeseburger et frites.

le reste du temps est passé à simplement regarder le décor, les meubles, les marques laissées par leur quotidien au fil des mois. absorbé par rien, par le vide. il entend pas l’eau qui cesse de couler, n’entend pas non plus la porte qui s’ouvre. c’est sa voix à elle qui le sort de sa torpeur. « mh, ça devrait arriver bie... » les prunelles tombent sur sa silhouette dénudée, et les mots meurent sur les lippes. elle est toujours belle cece, mais elle a fondu ; la douleur a forcé son chemin sur l’épiderme, et c’est un portrait dangereux qui se peint sous son regard. il masque la surprise sur ses traits, gêne de la surprendre si peu vêtue alors que les prunelles viennent chercher son visage. elle est belle à ses yeux constance, et il ne veut pas qu’elle se sente jugée ou repoussante, parce qu’elle ne l’est pas, ne le sera jamais. « t’as oublié quelque chose ? besoin d’aide ? » il bloque un instant, parce que ses propos ont une connotation tendancieuse. gêne ravivée alors qu’il tousse doucement, pour se racler la gorge.

if we dream

with @W. Sirius Nae

(( ootd )) //

ses pensées ne sont que des continuités désordonnées, emmêlées - se sent incapable de les trier sur l’instant présent ; alors c’est complètement out of space qu’elle se présente à ses yeux surpris, à moitié dévêtue — les mains autour de cette serviette qu’elle retient avec légèreté. constance ne sait plus penser correctement, se laisser guider par des bifurcations. elle n’arrive plus à suivre la continuité. les orbes se figent sur la silhouette du garçon alors qu’il se perd dans ses mains, quand elle lui demande en toute innocence s’il a réussi à commander ce qu’il voulait. la tête se penche un instant sur le côté avant de comprendre. son propre regard suit la trajectoire du sien et elle se découvre à nouveau. tenue légère. les dents se serrent et ses joues fades se colorent de rose. les orbes se rencontrent en toute surprise et elle se mord les lèvres, détache son regard un instant. ❝ hm- ouais, j’avais hm, oublié mes affaires de rechanges — les joues qui se foncent à chaque seconde. ❝ je- je vais aller m’habiller— laisse-t-elle entendre avant de disparaître aussi vite. le palpitant vibrant la gêne dans la cage thoracique. la porte de sa chambre qui claque derrière elle, sa cambrure dorsale qui rencontre le mur froid de sa chambre. une main frottant son visage. s’injure mentalement avant de souffler à plusieurs reprises. tente de calmer ce cœur affolé. ❝ for real — qu’elle grogne avant de se détacher du mur. entreprends de s’essuyer afin de se paraître d’un pantalon de sport devenu trop grand pour sa silhouette devenue trop fine, d’un tee-shirt trop grand qu’elle doit le rentrer dans le pantalon. elle s’attache rapidement les cheveux, refuse de regarder l’image qu’elle renvoie dans le miroir alors qu’elle sort de la chambre. ne sait comment l’approcher après cet épisode - les bras croisés contre le ventre, elle s’avance à pas lents. ❝ hey — qu’elle murmure avant de s’installer sur le canapé. les doigts qui jouent nerveusement avec le tissu de son pantalon. ❝ désolée pour … tout à l’heure — elle n’a pas pensé, elle a juste oublié ; les pensées qui s’envolent aussi vite qu’elles apparaissent. parce qu’elle a vu qu’elle n’avait pas ses vêtements, mais au lieu d’aller directement dans sa chambre pour s’habiller, elle a pensé à lui. elle mord nerveusement ses lèvres, n’ose le regarder dans les yeux. ô doit-il être écoeuré de ce qu’elle est devenue. ❝ tu veux à boire ? un truc à grignoter ? — parler d’autre chose, juste pour oublier.