hold me ★ ─
w/ @Edgar Windsor

Alors qu’elle tourne en rond dans son appart, Vesta regarde passer les heures. Les questions tournent dans sa tête sans s’arrêter. Que doit-elle lui avouer exactement ? Lui parler du gang dont elle a fait partie à L.A. ? Le gang adverse qui cherche à la tuer ? Peut-être à lui faire du mal à lui si ce gang pense qu’elle tient à lui ? Enfin pense… Doit-elle lui dire tout ce qui se chamboule en elle depuis qu’elle passe du temps avec lui ? Jamais, de mémoire, n’a-t-elle ressenti une telle alchimie. Le toucher, le serrer, sentir ses bras se serrer sur elle, tout ça la trouble et la fait vibrer. Et qui est cette fille qui lui en veut pour la photo ? Peut-être qu’il en veut une autre ? Plus qu'elle ? Elle en a mal à la gorge la colombienne à cette idée qu’il préfèrerait avoir un autre corps que le sien dans ses grands bras. Qu’il a ce sourire d’ange avec une autre qu'elle. Elle gronde alors qu’elle passe ses mains dans ses cheveux et regarde par la fenêtre. Un taxi devant chez elle. Merde. Déjà. Oui, elle avait beau tourner en rond mais son arrivée accélère tout et tout à coup, elle ne se sent plus prête du tout. Vesta n’est pas de celles qui s’emballe à l’arrivée d’un mec… que lui arrive-t-il ? Elle devrait s’en foutre, comme pour tous les autres… L’impatience revient. Qu’il monte les marches quatre à quatre, qu’il soit déjà là, qu’elle soit déjà dans ses bras. La sonnette. Elle respire un coup avant de se diriger vers l’interphone. « Salut… » dit-elle en appuyant sur le bouton qui ouvre la porte d’en bas. Elle se dirige ensuite lentement vers la porte de son petit appartement et ouvre en attendant qu’il arrive. Et il apparaît, et merde, il est beau. Est-ce que c’est la peur qui fait que tout galope en elle à toute vitesse ? Elle a plus peur de le voir lui claquer la porte au nez que ce gang, ça n’a aucun sens. Ses bras s’accrochent à son cou et elle l’embrasse, inquiète, avide de son odeur et de ses bras. Et le désir qui monte en flèche. Elle n’a plus envie de parler la belle, elle n’a plus envie d’avoir de réponses à ses questions, elle le veut juste lui, instantanément. Ses mains se glissent instinctivement sous son t-shirt et caressent sa taille, s’accrochent à son dos alors que ses lèvres s’abreuvent des siennes.

HOLD ME
★ ─ w/@Vesta Borges  

Il est tard, presque deux heures du matin, quand tu arrives en bas de chez Vesta. Tu es épuisé et nerveux. Cette semaine n'a pas été de tout repos et t'a mis sur les rotules. T'as été troublé et malmené, et comme ça t'arrive pas souvent, t'as eu du mal à gérer. Heureusement que ta soeur était à tes côtés à New York pour t'empêcher de faire n'importe quoi. T'es là bas pour prendre soin d'elle, pour veiller sur elle, pour la protéger. Du coup, t'as pas le droit de te perdre dans la ville pour te mettre minable quand un coup dur débarque dans ta vie. Ce coup dur, ça a été cette photo sur Veritas. La photo en elle même, toi elle t'importait peu, et t'aurais pu trouver ça drôle si la réaction de la nana avec toi n'avait pas tout chamboulé. Reyna n'avait pas apprécié. Pire que ça même. Et comme si ça ne suffisait pas, Vesta, avec qui tu partageais un baiser torride sur cette fameuse photo volée, semblait très inquiète des conséquences de ce scoop sur sa vie à elle. Merde alors. Alors c'était ça ? Votre désir l'un pour l'autre allait gâcher vos vies à tous les deux ? Vous aviez besoin de vous voir pour parler de cette situation délicate. Apparemment, elle te devait des explications sur qui elle était et pouquoi elle était ici. Quant à toi... Tu devais lui parler de Reyna. Il était temps. Tu devais lui dire la place qu'elle avait dans ton coeur et pourquoi il fallait tout arrêter entre vous. Au moins tout ce qui touchait au cul et à la tendresse. Ca te faisait mal au coeur parce que Vesta, tu l'aimais bien. Plus que ça même. Mais pour une fois tu te devais d'être réglo. Tu sors du taxi et, tout en regardant à droite et à gauche, sonnes au bas de son immeuble. Tu deviens peut être parano mais depuis cette photo t'as peur d'être pris en photo à ton insu. Ross n'étant plus dans les parages pour faire bonne figure, peut être que les paparazzis trouvent ça louche et se focalisent sur le reste de la fratrie. Tout partait à vau l'eau dans la famille Windsor, pour le plus grand bonheur des journalistes. Ils étaient donc à l'affut, il fallait être sur ses gardes. Un murmure dans l'interphone, la voix étouffée de Vesta, et la porte qui s'ouvre sous ton impulsion. Tu montes les marches en vitesse avec l'envie viscérale de la retrouver et le besoin de faire demi tour aussi vite. Tu sais bien que la voir va-t-être une torture si tu t'es mis en tête de ne pas la toucher. Mais en montant les marches tu repenses à Reyna et tu te remotives. Tu toques trois coups contre la porte boisée, qui s'ouvre instantanément sur une Vesta envoûtante. Cette femme a un charme fou, c'est tout ce que tu peux une fois encore constater avant qu'elle t’entraîne contre elle et se colle à ton corps pour emprisonner tes lèvres entre les siennes. Elle est en demande, elle est avide, et instinctivement ton corps répond au sien en se collant à ses courbes et en pressant ta bouche sur la sienne. La porte claque derrière toi et te rappelle la raison de ta présence. Tu attrapes alors les mains de Vesta, agrippées dans tes cheveux, et les ramènent contre son corps, l'éloignant fermement de toi au passage. "Pardon " Tu murmures, avant de soudain te mettre à faire les cent pas dans la pièce. "J'suis venu pour discuter, et m'expliquer aussi, mais pour rien d'autre. " Tu te tournes vers elle, qui n'a pas bougé d'un pouce depuis ton rejet. "J'débarque en pleine nuit et je te repousse, j'suis vraiment un connard. " Tu prends ton visage entre tes mains et va t’asseoir brutalement sur le canapé. "Tu me disais que tu avais des révélations à me faire. Mais moi non plus je n'ai peut être pas été totalement honnête avec toi.". Bordel, tu n'sais pas faire ça toi. Des filles dans ton lit, t'en as des dizaines et t'as jamais donné d'explications à aucune. Mais là c'est différent. Tu sens bien que c'est pas pareil, et que ces explications, tu les lui dois. Parce qu'elle te regarde différemment depuis quelques temps, parce qu'elle attend peut être plus que ce que tu peux lui donner. Mais merde l'univers est mal foutu parce que toi, tu ne veux pas lui faire de peine mais surtout tu crèves d'envie de l'avoir contre toi ce soir encore. T'as juste l'impression d'être un pauvre type tout à coup. Capricieux et égoïste. Qui veut le beurre, l'argent du beurre, et tout ce qui va avec. "Je crois que je suis amoureux d'une autre fille. Et j'étais avec elle au moment de la publication de Veritas. ". Tu relèves la tête et plonge tes yeux dans les siens, jaugeant sa réaction. Bordel faites que ça se passe bien.

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w/ @Edgar Windsor

Le cœur de la colombienne bat à tout rompre alors qu’elle se presse contre le torse de son amant. La poitrine soulevée par son souffle haletant, elle s’accroche à ses bras, à ses épaules, à sa nuque, à chaque centimètre de sa peau qui lui a tant manqué. Il répond à son baiser, comme toujours, et c’est bon, c’est doux, c’est fougueux et le ventre de la belle se tord de plaisir de l’avoir à nouveau entre ses bras. Et soudain, les mains sont arrachées à leur accroche et elle se retrouve prisonnière et éloignée de lui… L’impression d’être suspendue dans le vide, dans l’incompréhension de cet instant. Oui, bien sûr, ils devaient parler mais ça n’empêchait pas de se retrouver avant, si ? Pardon ? Pardon pour quoi ? Son souffle s’est coupé dans l’interruption et elle reste simplement là, comme un enfant abandonné alors qu’il s’éloigne pour faire les cent pas. Lentement, elle finit par reprendre son souffle… Rien d’autre. Vesta passe lentement une main dans ses cheveux alors qu’il se justifie d’un refus dont elle ne comprend pas encore réellement la raison même si une partie d’elle sait déjà, quelque part, probablement… peut-être. Elle vient s’assoir à côté de lui et glisse une main prudente dans sa nuque pour essayer d’apaiser sa détresse. « Calme-toi… parle-moi… » dit-elle doucement avant de retirer sa main. Il a déjà refusé un contact, peut-être qu’elle ne doit pas insister, pas ce soir. Alors elle attend, en silence, qu’il trouve les mots. Pourquoi son cœur bat si fort ? Pourquoi il vient cogner dans sa gorge. En attendant les mots qu’il a à dire, elle sort une cigarette qu’elle allume avant de lui tendre le paquet. Et puis finalement… amoureux d’une autre fille ? Cette fois son cœur coule dans le fond de son ventre et la cigarette allumée se consomme au bord de ses lèvres alors qu’elle le regarde. Pourquoi cette éventualité n’avait pas été une évidence ? Merde. Il avait tout pour lui. Evidemment qu’il y avait d’autres filles. Mais jamais, au grand jamais, au vu de leurs moments passés ensemble, n’avait-elle pensé être évincée par l’une d’entre elles. Une main légèrement tremblante, presque imperceptiblement, vient attraper la cigarette au bout de ses lèvres, tirer une bouffée et souffler la fumée lentement. « Félicitations… » dit-elle d’une voix rauque, le regard devenu presque absent. Elle tente un sourire, peu convaincant et encore moins convaincu alors qu’elle tapote son dos. Son ventre se tord et la supplie de hurler à pleins poumons mais elle encaisse la belle, elle sait faire, elle a toujours fait. Elle continue à fumer, en silence, un moment, le temps d’étouffer cette douleur physique qu’elle n’arrive pas encore à diagnostiquer. Elle écrase sa cigarette et cache un instant son visage entre ses mains, comme il l’a fait un peu plus tôt, en se demandant ce qu’elle doit dire alors. Refuser ? Se mettre en colère ? Le mettre en garde ? Le laisser se débrouiller ? « Je.. suis pas sûre.. que mes problèmes te concernent encore du coup… » Elle est fière la belle, elle veut pas laisser paraître. Elle se lève soudainement et va chercher une bouteille de tequila et deux verres qu’elle pose sur la table. Sans demander, elle sert les deux verres. Il boira ou boira pas mais elle s’en fiche… Elle essaie d’être dure, de laisser l’alcool anestésier. Mais l’odeur d’Eddie emplit la pièce et elle a envie de dévorer son cou et qu’il la serre, la soulève comme il sait si bien le faire. Qu’ils s’agrippent l’un à l’autre comme si ils étaient la bouffée d’oxygène de l’autre. « Je t’ai jamais vu aussi libre et éblouissant que ce soir là… celui de la photo…» commença-t-elle, hésitante, en relevant finalement ses yeux vers lui. « T’abandonnes ça pour personne hein ? » dit-elle doucement en posant sa main sur son bras. Elle sait qu’elle est sa bouffée d’air frais, de folie, de liberté. Elle ne veut pas le voir s’enfermer dans une case pour n’importe quoi ou n’importe qui.

HOLD ME
★ ─ w/@Vesta Borges  

Le regard d'incompréhension de Vesta alors que tu la repousses te foudroie sur place. Elle ne comprend pas. Bien sur qu'elle ne comprend pas, comment le pourrait-elle ? Vos retrouvailles sont toujours avides. Passionnelles. Vous vous accrochez l'un à l'autre jusqu'à vous faire mal, jusqu'à jouir bruyamment. Avant de fumer une clope, de vous enlacer, de recommencer le ballet de vos corps qui s'accordent à la perfection. Vous buvez, vous vivez la fête, vous célébrez encore et encore le désir de l'un, le corps de l'autre. Vos entrevues sont intenses. Toujours. Et trop courtes. Et là.. Tu écartes ses bras des tiens. Tu t'éloignes, sur le canapé, et elle s'assied à tes côtés. Sa main sur ta nuque te donne des frissons, mais elle la retire bien vite, comme si elle anticipait ton prochain rejet. Ça fait saigner ton cœur. Elle sort un paquet de clopes qu'elle te tend, et alors qu'elle tire une première taffe tu allumes la tienne. Avant de prononcer l'inéluctable. Ton amour pour une autre. Tu la fixes, jaugeant sa réaction. Son visage se ferme et ses yeux se voilent, dressant soudain un mur épais entre vous, que tu as envie de casser à coup de poings, en retirant ce que tu viens de dire. tu le regrettes presque, déjà, tant tu sais que cette histoire va tout changer entre vous. Elle te félicite et te donne une petite claque dans le dos, alors que toi tu as envie qu'elle hurle, qu'elle te frappe, qu'elle te montre sa colère, sa déception, son orgueil blessé. Que tu puisses réagir, au moins, face à sa souffrance. Mais non. Elle est comme un animal blessé qui va se cacher pour mourir. Elle ne te montre rien. Neutralité exemplaire. Mais ce silence, cette façade, est plus bruyante que mille cris. Elle, si exubérante, si remarquable... Son absence de réaction veut tout dire. Et tu ne sais pas comment réagir face à son mutisme. Tu souffles une dernière fois la fumée de ta cigarette avant de l'éteindre dans le cendrier :
"Vesta...  C'est pas parce que j'en aime une autre que tu ne représentes rien pour moi." . Elle s'éloigne dignement, déposant soudain face à toi deux verres de tequila, dont un qu'elle s'enfile cul sec. Tu fais de même. Avant de la tirer par la main pour qu'elle s'asseye à nouveau à tes côtés. Tu veux pas qu'elle s'éloigne trop, ou t'auras l'impression de la perdre tout à fait. "Parle moi. Dis moi ce qui t'inquiète. J'ai pas envie de plus rien savoir de toi, à cause de ce que je viens de te dire... Même si j'le mérite." . Bien sur qu'elle a le droit de garder ses problèmes pour elle, surtout après la révélation que tu viens de lui faire. Mais tu t'inquiètes pour elle. Vraiment. Elle fait partie de toi, de ton quotidien, et vous avez partagé tellement de choses. Vous êtes liés, alors t'as besoin de savoir. mais c'est à elle de décider. Tout à coup, elle se fait hésitante, alors qu'elle évoque la photo publiée à votre insu. Elle a raison. Tu te sens libre avec elle. Libre d'être qui tu as envie d'être sans jugement, sans remarques, sans bienséance. t'as pas besoin de jouer un rôle, ou d'avoir un comportement décent. Avec Vesta, vous vous aimez crades, défoncés, au bout de votre vie. Vous vous aimez dans le feu de l'action, dans les bars glauques, dans des lits défaits. Vous avez besoin de rien d'autre ensemble, à part de vous deux. C'est ce qui a tant blessé Reyna. Parce que sur la photo, ce qu'on voit en plus d'une complicité à toute épreuve, c'est le sourire sur ton visage, alors que tu es accroché à Vesta pour l'embrasser. Reyna t'a vu heureux dans les bras d'une autre. Et cette image l'a blessé. C'est pour ça que tu dois tout arrêter.
Tu sens le regard de la colombienne sur toi, et tu redresses la tête pour plonger dans son regard. "Tu m'as appris à être libre. J'te promets que j'oublierais jamais ça. Mais reste dans les parages, histoire de vérifier que j'oublie pas tes précieuses leçons." Tu lui lances un petit sourire alors qu'elle dépose des doigts hésitants sur ton bras. Tu frissonnes. Est ce trop lui demander ? De rester à tes côtés, alors que tu ne peux pas lui donner tout l'amour qu'elle mérite ?

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w/ @Edgar Windsor

Elle le sent la Vesta, elle sent que quelque chose est en train de se briser à l’intérieur d’elle. Sa poitrine est serrée, chaque geste qu’il fait en sa direction lui semble empreint de pitié pour elle. Elle ne déteste rien de plus que cette pitié. Elle ne tient pas au gens, pas d’habitude, comment pouvait-elle savoir que ce garçon avait mis la patte sur son cœur ? Comment avait elle pu le voir venir ? Il n’était qu’un petit garçon, solaire certes mais juste ça. Est-ce que ça avait suffi ? Savoir qu’il ne lui appartenait plus - pire, qu’il ne lui avait jamais appartenu – lui donnait une impression de vide, de trou noir sur le bord duquel elle se balançait. « Désolée… Je m’attendais à tout sauf à ça. Je pensais devoir te faire une annonce et… je m’attendais pas à ce que ce soit moi qui en reçoive une… » dit-elle à mi-voix pour essayer d’expliquer ce mutisme dans lequel elle est en train de se murer progressivement. Ne pas pleurer. Se murer, remettre l’armure progressivement, ravaler sa fierté et sa détresse. Prendre un cacheton maintenant serait un aveu de faiblesse mais elle en meurt d’envie. Elle cherche une porte de sortie. Une sortie de cette tristesse immense qui l’envahit. Elle se rallume une cigarette et se relève pour lui échapper au moins physiquement. « Je suis désolée, j’ai du mal… Notre intimité physique fait tellement partie de notre relation… C’est comme ça qu’on communique… On se touche on s’embrasse on baise pendant des heures… C’est comme ça qu’on fonctionne tu vois ? Du coup… je… Je sais plus comment faire… communiquer tout ça… » essayait-elle d’expliquer. Putain, merde, même les mots se faisaient la malle. Elle passa sa main libre dans ses cheveux et en secouant un peu la tête. « En fait… tout ça rend les choses plus simples que prévues… » finit-elle par dire avec un petit rire qui ressemble davantage à un sanglot qu’à un rire. « Je suis recherchée par un gang à L.A. et je voulais te dire  qu’on devrait peut-être se voir moins pendant un temps au cas où il retrouveraient ma trace grâce à la photo et que si ils pensent qu’on est ensemble, ben tu serais en danger… » dit-elle rapidement avant de passer une main dans ses cheveux. « Mais la distance va se mettre toute seule en fait… » conclut-elle, en se mordant l’intérieur des joues, tirant sur sa cigarette en faisant les cent pas à son tour. Ne pas pleurer. Elle en a perdu des gens, c’est déjà arrivé, pourquoi celui-ci serait plus douloureux qu’un autre. Non. Elle va bien. Tout va bien. Il y en aura d’autres des mecs avec qui ce sera aussi simple et aussi bon… D’autres avec qui elle retrouvera cette même innocence qu’elle a perdue si jeune. Non ? Elle rit un peu à cette pensée et lève les yeux pour ne pas laisser couler les larmes. Evidemment que non, c’était rarissime ce sentiment et c’est pour ça que tout son corps lui hurlait de se battre pour ce mec. Et pourtant, il n’y avait pas de bataille à mener. Elle était perdue d’avance. L’autre avait déjà gagné, sans équivoque. Si simplement et avec si peu de doutes dans l’esprit d’Edgar. Il avait accouru pour lui annoncer que c’était fini. Accouru. C’était à en douter de la sincérité des moments passés ensemble. Des flashs de sa petite tête bouclée endormie sur son ventre, de leurs regards plongés l’un dans l’autre pendant qu’ils faisaient l’amour, de leurs mains et de leurs lèvres fébriles qui se cherchent pendant les raves… Avait-elle imaginé, rêvé la pureté de tout ça ? Vesta continua à faire les cent pas et récupéra la bouteille de tequila au passage, buvant une bonne gorgée au goulot. Quelques pas encore et puis elle donna un coup de pied dans une armoire, passant son pied au travers avec une facilité déconcertante, s'erraflant pourtant bien le mollet au passage. « Tonta… » râla-t-elle contre elle-même en essayant d’arracher son pied a l’intérieur de l’armoire qu’elle venait d’éventrer.

HOLD ME
★ ─ w/@Vesta Borges  

C'est pire que tout ce que tu pouvais imaginer. A voir sa réaction, tu comprends qu'elle est encore plus attachée à toi que ce que tu pensais. Comment a-t-elle pu ? Tu la connais bien pourtant, tu sais qu'elle ne s'ouvre pas facilement. Que l'attachement lui est souvent étranger. Parfois, tu te demandais quelle chance tu avais pour qu'elle semble si heureuse avec toi. Tu savais pas si c'était comme ça avec les autres, mais t'avais l'impression qu'elle te laissait voir des choses d'elle que ne montrait pas aux autres. T'étais un privilégié, tu le comprends maintenant. Et savoir qu'elle t'a permis tout ça, et que t'es incapable de lui rendre, ça te donne envie de te frapper. Merde quoi ! A part lui donner envie d'emmurer son coeur dans du papier de verre, ça va servir à quoi ce que tu fais ? Tu n'sais même pas si Reyna voudra de toi. Vraiment. Au point de vivre quelque chose de vrai avec elle. Mais tu peux pas faire semblant. Tu prends le risque, pour une fois dans ta vie tu tentes quelque chose. Par amour. Un sentiment que tu ne connais pas bien mais que tu comprends de mieux en mieux, à mesure que tu fais des sacrifices pour Reyna. A mesure que tu vois comment Vesta te regarde aussi. Putain. Obligé de blesser une am(ie)ante pour tenter de vivre une histoire avec une autre. Quel gâchis.
"Fallait que je te le dise tu vois ? J'peux pas continuer à être à droite, à gauche. J'lui fais du mal à elle mais je t'en fais aussi à toi. Y a que moi qu'avait le beau rôle dans l'histoire. J'pensais pas, vraiment pas, que je serais amené à te faire du mal tu sais. " Tu baisses les yeux vers tes pieds, penaud. C'est dur. Tu la sent se lever du canapé et déambuler dans l'appartement. "J'comprends. On fonctionne comme ça. Moi non plus je sais pas comment on va faire. J'ai connu que ça avec toi, la passion et le désir. L'appel de ta peau. mais on va apprendre à parler tous les deux, d'accord ? "  Tu relèves vers elle un regard presque suppliant. T'as peur qu'à tout moment elle t'envoie bouler, qu'elle te hurle dessus pour que tu dégages de chez elle. Qu'elle t'interdise de revenir la voir. Que tu la perdes. Vraiment. T'es peut être pas amoureux d'elle, mais c'est si proche de ce sentiment. Peut être que c'est de l'amour, un autre, qui supplante pas celui que tu as pour une autre, mais qui existe bien quand même. T'en sais rien et tu ne peux pas lui dire ça, ça ne ferait qu'accentuer son mal. Tu tends la main vers elle, voulant attraper son bras, mais elle évite ton contact et s'emparer de la bouteille de tequila dans laquelle elle noie son chagrin. Quand elle la repose, tu te sers un verre que tu bois par petite lampée, jusqu'à entendre sa révélation. Tu manques de cracher l'alcool que tu as entre les lèvres. A la place, tu l'avales tout d'un coup et ça te brûle le gosier. La gorge enrouée, tu t'exclames : "Attends quoi ?! Mais pourquoi tu es recherchée ?! Tu as fais quoi ? " Ton coeur bat si fort tout à coup. Un mélange de peur, d'adrénaline et l'effet de l'alcool qui te monte doucement à la tête. Tu te lèves à ton tour et va te poser près de la fenêtre, que tu ouvres avant d'allumer une cigarette. "Raconte moi tout. Si jamais tu cours un danger, à cause de moi et de cette photo à la con, j'ai le droit de savoir pourquoi.  " .Parce qu'après tout, est ce que cette photo aurait fuité si tu n'avais pas été de la principauté d'Angleterre ? Si t'étais qu'un petit étudiant d'Harvard, sans famille importante, sans statut royal, personne n'en aurait rien eu à foutre de balancer ta soirée en rave party sur veritas. C'est ce que tu penses. Et t'avais l'impression qu'il n'y a que toi que ça mettait dans la merde, mais de toute évidence, Vesta joue gros elle aussi sur ce coup là. Tu flippes tout à coup. Et s'il lui arrivait quelque chose, à cause de toi ? Comment on se remet d'un truc comme ça ? Elle parle de distance et s'éloigne en jurant. Elle semble de plus en plus énervée, et alors que tu finis en silence ta cigarette à la fenêtre, la voilà qui enfonce son pied dans le bois dans son armoire et qui jure un bon coup. Tu jettes ton mégot à la fenêtre et te précipite sur elle. Sa jambe saigne un peu, et tu débloques son pied en râlant : "Bordel mais qu'est ce que tu fous ? Réagis pas comme ça s'teuplait. Arrête de te faire du mal. " Ca te blesse de la voir comme ça, mais ça te fout en rogne aussi. C'est dur aussi pour toi, et t'as pas envie de l'imaginer se blesser à chaque fois que tu as le dos tourné, parce que tu culpabiliserais encore plus que tu ne le fais déjà. Une fois son mollet délogé de l'armoire, tu l'attrapes fermement par les épaules et l’entraîne vers le canapé, ou tu la fait s’asseoir un peu durement. "Reste en place deux minutes, j'vais chercher de quoi désinfecter ça. " Tu te diriges dans la salle de bain, histoire de trouver de quoi désinfecter sa petite blessure et déloger les échardes de sa jambe. Tu reviens avec le nécessaire et t'agenouilles devant elle, un coton et un pince à épiler dans la main : "Je peux ? "

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w/ @Edgar Windsor

Son ventre se tord dans tous les sens, son coeur avec lui. Elle ne sait plus où se mettre, ni comment contenir tout ce qui bouillonne en elle. Et la détresse d'Eddie rend tout encore plus compliqué. Ne pouvait-il pas simplement se comporter comme un connard ? Elle lui aurait mis un poing dans la gueule et l'histoire se serait arrêtée là. Mais non, il fallait qu'il soit si merveilleusement compréhensif, qu'il ait les mêmes peurs et les mêmes doutes... C'en était presque étouffant. C'était précieux. Il était quelqu'un de précieux. Et probablement qu'elle se serait éloignée elle-même de lui, pour le protéger... Mais le fait de savoir qu'une autre. C'était cette autre qui la poignardaient dans le ventre. Elle et les sentiments qu'elle provoquait chez lui. Ceux que Vesta n'avait pas provoqué et qu'elle avait le sentiment qu'elle ne provoquerait jamais. C'était probablement faux mais c'était comme ça qu'elle le ressentait. « Parler ? » dit-elle avec un ton d'incrédulité. Ce n'était pas qu'ils ne parlaient pas avant... C'est juste que ce qu'ils se disaient étaient d'une intimité qui allait plus loin que leurs corps encore. « Parler de quoi ? Tu vas me raconter tes histoires avec ta meuf ? » dit-elle, essayant de bien faire entendre à quel point ce serait bizarre. Elle passa ses mains sur son visage. Elle n'avait pas le droit de lui en vouloir. Ils se connaissaient depuis peu. Sans doute qu'il connaissait cette nana depuis bien plus longtemps et que Vesta était juste un dos d'âne sur sa route vers le futur qu'il méritait. Quelque chose sur lequel il faut rouler doucement pour ne pas faire de dégats. « Ils pensent que j'ai tué un de leurs gars... C'était pas moi mais le mec qui l'a tué était un traître et les autres veulent pas croire que c'était lui... Donc je suis leur cible et tous ceux que j'aime sont la cible. C'est pour ça que je suis partie, pour qu'ils aient pas de moyen de retrouver ma famille si ils me suivent... J'ai tout laissé derrière moi et je suis venue ici. Une amie de L.A. qui a emménagé ici m'a trouvé un job de strip-tease... Et puis pour l'illégal, je fais mon bout de chemin mais je risque rien parce que east-coast et west-coast communiquent pas entre gangs... » dit-elle d'un ton explicatif et monocorde. En l'écoutant, on penserait presque qu'elle parle d'une dispute d'élèves, tellement ça lui paraît banal au fond. C'était son quotidien depuis ses 16 ans, elle avait frôlé la mort plusieurs fois. C'était pour ça qu'elle avait arrêté de s'inquiéter pour elle et qu'elle commençait à s'inquiéter pour les autres. C'était plus de stress mais ce n'était pas un choix de toute manière, c'était comme que la vie l'avait moulée progressivement.

Et puis un coup dans le meuble. De rage. Parce qu'à force de cumuler cette peur pour les autres, la déception amoureuse, la colère contre le monde et contre le karma, parfois on craque. On fonce dans un mur avec une voiture, ou on se laisse tomber dans le vide... Vesta n'avait qu'un fragment de cette autodestruction mais elle était capable de plus, bien plus. Mais ça, personne ne le savait. Rares déjà étaient ceux et celles qui connaissaient le pouvoir destructeur de Vesta mais son pouvoir autodestructeur était plus impressionnant encore mais on en voyait bien plus rarement les signes. Elle aurait normalement eu le réflexe de le repousser lorsqu'il lui vint en aide mais se laissa finalement faire en silence, laissant retomber toutes cette énergie négative. Pourquoi ? Ses mains. Ses mains sur elle la calmaient. Elle le savait déjà mais là elle en voyait réellement la puissance et en prenait conscience pour la première fois. Elle se laissa assoir sur le canapé, laissa tomber son visage entre ses mains, les larmes roulant entre ses doigts. « Je suis une épave, laisse tomber... » dit-elle en le laissant pourtant soigner la plaie. Elle ne semblait ressentir aucune douleur mais c'était simplement parce que la douleur à l'intérieur de sa poitrine était tellement plus violente. « J'ai pas à t'infliger ça... Va-t-en si tu veux... » Va la retrouver. Elle. Elle qui a volé ton coeur. Elle qui doit être si parfaite. Tellement mieux que le basket-case qu'est Vesta. Elle n'était rien. Ou du moins c'était le sentiment qu'elle avait. Elle était Troie vaincu. La citadelle effondrée. Le visage baigné de larmes et le coeur suspendu à un fil. Elle but une nouvelle gorgée de tequila avant de poser la bouteille et de le regarder faire, si soigneusement et si méticuleusement prendre soin d'elle. Elle glissa une main dans sa nuque, sur sa joue, par réflexe. Un peu de tendresse rendue à la bienveillance qu'il lui offrait. Je t'aime. Ces mots jamais prononcés étaient au bord de ses lèvres mais il ne les lui imposerait pas. Je suis amoureuse de toi. Elle les garderait pour elle. Peut-être pour toujours. Ils ne seraient pas gaspillés au vent à quelqu'un qui ne pouvait pas les entendre. Elle vint déposer un baiser salé de larmes sur son front. Le goût de sa peau la fit frémir et un instant, elle voulut se pencher vers ses lèvres mais se retint. Ne pas céder. Ne plus s'abandonner. Ne plus se perdre. « Merci...  » souffla-t-elle à peine audiblement. Merci pour tout.  

HOLD ME
★ ─ w/@Vesta Borges  

T'essayes de te persuader que vous allez trouver une solution, un autre moyen d'être ensemble, tu proposes de parler et elle te rit au nez. Mais comment lui en tenir rigueur ? "Non, bien sur que non, j'te parlerais pas d'elle. " Alors qu'elle fait les cent pas, tu soupires entre tes mains, et tu balances sur un ton de défi : "Tu penses que c'est trop con que je te demande d'être mon amie ? " . Tu comprends qu'elle ne veuille pas entendre parler de Reyna. C'est normal et tu n'aurait pas l'affront de raconter votre histoires. Mais, est ce trop demander, que de vouloir garder Vesta dans ta vie, aussi ? Est ce que le karma te pense déjà trop chanceux pour te refuser cet ultime bonus ? T'as du ma à envisager ta vie sans elle. Ton lit sans son corps. Tes fêtes sans présence. T'évites d'y penser et glisse tout ça dans un coin de ta tête. Chaque chose en son temps. Pour l'instant, c'est à son tour de parler, et ce qu'elle te lance à la figure à de quoi te clouer sur place. Merde. C'est quoi cette histoire glauque ? Tu sais bien que Vesta n'est pas une enfant de choeur, mais tu l'imagines mal devoir fuir des menaces aussi pesantes. Elle est en train de t'avouer qu'elle a tout abandonné derrière elle et pourtant, ce soir, c'est toi qui l'abandonne. Ce qui te scotche le plus, pourtant, c'est l'indifférence avec laquelle elle raconte ses problèmes. Comme si c'était un simple caillou dans sa chaussure.   "Et il y a aucun moyen de prouver que c'est pas toi qui l'a buté ? " Elle a dû retourner plus d'une fois ce problème dans sa tête, mais t'essayes de cerner toutes les solutions qui s'offrent à toi. Tu pourrais peut être lui proposer de l'aide ? Après tout, tu peux avoir un peu d'influence, avec le nom que tu portes... Si pour une fois, ça pouvait servir dans le bon sens. En aidant une amie par exemple...
L'énervement la prend soudain et le pied de Vesta se retrouve coincé dans l'armoire, éraflant jusqu'au sang une partie de sa jambe. Tu te précipites sur elle, et, rapidement décoincée, tu la colles sur le canapé en lui intimant de ne pas bouger. "Ca t'arrive souvent de te faire du mal comme ça ?! "  Tu reviens avec le nécessaire pour la soigner, et elle se calme sous tes doigts. Tu sens sa respiration qui s'apaise alors que, petit à petit, tu dégages chaque écharde de sa jambe. Tu imbibes un coton de désinfectant et tamponnes tendrement la plaie. Sur laquelle tu poses tes lèvres. Elle pleure entre ses mains et quand elle murmure qu'elle est une épave, un sanglot s'échappe de ta gorge. Elle t'intime de partir mais tu secoues la tête comme un dément. Non. Non tu ne partiras pas. Tu n'veux pas. Pas si vite, pas comme ça. T'as mal aussi. La blessure sur sa jambe, c'est à cause de toi. Ses larmes sur ses joues, c'est de ta faute. Son cœur brisé, c'est la blessure que tu lui infliges. Tu te répètes en boucle que tu lui fais du mal. Et pourtant... C'est même pas ça qui te rend le plus triste. Ce qui te brise, c'est que t'as presque aussi mal qu'elle de la laisser sur le côté. T'as presque aussi mal qu'elle de devoir quitter cette relation. Egoïstement, t'as mal pour toi. Alors que tu la blesses.   "T'es pas une épave. T'es un roc et moi j'suis qu'un connard qui tape dessus et qui te fait céder. Mais ça va pas durer. J'arrête là pour plus jamais avoir à te faire de mal " . Alors que tu enlèves le coton de sa peau, et que tu déposes un pansement sur la plaie, elle murmure le plus joli mot qui soit sur terre. Un merci. Et là, alors que ses lèvres se posent sur ton front, c'est plus fort que toi : tu l'enlaces. A genoux devant elle, tu passes tes mains dans son dos et serre sa poitrine contre toi. Ta tête est plongée dans ce cou, dans lequel tu respires le plus doux parfum du monde : celui d'un être aimé.

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hold me ★ ─
w/ @Edgar Windsor

Vesta n'avait même pas eu besoin de lui répondre lorsque Ed demanda si il n'y avait aucun moyen de prouver son innocente. Elle avait vaguement secoué la tête et ça avait largement suffi pour exprimer la bêtise d'une telle question. Elle inspira profondément en regardant vers le plafond lorsqu'il l'engueula pour sa blessure. « Généralement, y a une tête ou des couilles à l'autre bout... » gronda-t-elle, sa tête roulant mollement sur ses épaules. Comme une adolescente saoulée par les questions de ses parents. Oui, d'habitude sa violence se tournait vers quelqu'un, rarement vers un objet et par conséquent, vers elle-même. Elle le regarde faire à travers ses doigts trempés de larmes et s'étonne du sanglot qui s'échappe du garçon. Pourquoi pleure-t-il ? Il n'avait pas de raison. Il était heureux en amour, il allait partir avec elle et être heureux et tout serait merveilleux pour lui. Non ? C'était pas comme ça que ça marchait ? Elle prit son visage entre ses mains et vint poser son front contre le sien. « Pleure pas... Pleure pas... » souffla-t-elle à travers sa détresse. « Tu vas être merveilleusement heureux... » continua-t-elle sur ce ton soufflé qu'elle voulait apaisant. Elle caressa doucement ses joues, résistant à la nouvelle vague de désir qui lui donnait envie de prendre ses lèvres.

Et soudainement, les soins terminés, il la prend dans ses bras et la serre fort. Elle s'agrippe à lui en retour, ses deux bras autour de son cou en éclatant en sanglots irrésistiblement. Elle ne parvenait plus à tenir. Elle s'accrochait à lui comme si sa vie en dépendait et nichait son visage dans ses cheveux, sentant le souffle de l'être aimé dans sa nuque. Elle tremble sous l'effet des sanglots. On aurait dit une petite fille. Toutes les barrières étaient tombées et elle ne savait plus où se mettre. Elle avait envie de supplier. Ne me laisse pas. Ne me quitte pas. Mais c'était déjà trop tard. Il l'avait déjà laissée, déjà quittée. Sans même se rendre compte qu'ils n'avaient jamais été ensemble. Chaque sanglots semblait douloureux pour la jeune femme dont la voix ne cessait de se briser dans les pleurs. Elle avait probablement quelques années de larmes refoulées qui venaient se bousculer à la porte de ses lèvres et de ses yeux en cet instant. Mais malgré cette immense douleur dans laquelle elle se laissait glisser, si on lui avait donné le choix, elle aurait préféré qu'il continue à la faire souffrir si ça permettait de continuer à vivre un tiers du quart de leurs moments d'intimité. Une relation libre, pourquoi pas. Polyamour, polygamie, tous les "poly-", Vesta aurait été prête à tout tenter pour lui.

HOLD ME
★ ─ w/@Vesta Borges  

Tu pleures. Tu pleures comme un enfant qu'a un gros chagrin, alors que tes yeux se brouillent et que tu distingues à peine la compresse que tu appliques contre la jambe de Vesta. Le pire, c'est qu'elle tente de te consoler alors tu pleures de plus belle. Comment peut-elle réussir à t'apaiser alors que c'est elle qui souffre le plus ? Tu ne mérites ni sa douceur ni sa tendresse, encore moins sa compassion alors que tu es bien occupé à lui briser le cœur en deux, consciemment. Mais ça te fait du bien, au fond de toi, ces douces paroles qui sortent de sa bouche. Alors t'accepte la tendresse, et, en voulant la rendre en retour, tu prends Vesta dans tes bras.   "Pardon... Pardon, pardon. Pardon... " Tu gémissais ses mots entre ses bras, contre sa poitrine qui se soulevaient sous vos sanglots partagés, comme une litanie. Au bout d'un moment interminable, vos souffles se calmèrent, et vos corps, plus apaisés, se décrochèrent l'un de l'autre. Restait vos yeux rouges pour témoigner de ce moment de lâcher prise qui vous avait unis une dernière fois. A défaut de faire l'amour dans l'allégresse, vous aviez fait la peine dans les larmes. Mais à deux. Toujours. Jusqu'au bout, vous auriez partagé quelque chose de fort. Tu savais alors qu'il était temps de partir. Tu laissais en plan autour de toi le désinfectant et le coton, t'appuyant sur le canapé pour te relever. Vesta ne te quittait pas des yeux, sachant ton départ proche. Tu penchais tes lèvres vers son front, que tu embrassais avec toute la tendresse que tu avais pour elle. Puis tu te dirigeais vers la porte et quittais cet apparemment, avec un goût amer, mais sans te retourner : tu aurais eu trop peur de revenir.


FIN DU RP

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