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I LOVE HARVARD
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    (( adhastra )) and let’s dance in the daytime without any music
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    » (( soulmate ))

    28 juin, japan roadtrip



    elle attend.

    sac sur l'épaule, chevelure noire coupée court, le vent qui glisse, s'infiltre sur sa nuque dégagée. c'est différent, c'est nouveau, coup de folie venu la veille au soir lorsqu'elle s'est arrêtée devant la devanture d'un coiffeur tokyoïte. elle jette un œil à l'heure, l'étoile, lance le pari audacieux : sera à l'heure, ou ne le sera pas ? izaya, le désastre. astre pour lequel elle brille parfois trop fort, adhara. elle se balance d'une jambe à l'autre, observe les derniers messages échangés avec ses sœurs pour mieux enfoncer le téléphone au fond de son sac. elle sait pas trop quoi attendre de ces retrouvailles. peut-elle seulement prétendre à récupérer un semblant de la relation qu'ils avaient avant l'année passée ? les messages qu'ils échangent viennent avec tant d'aisance qu'elle voudrait croire, addie. elle veut croire que ça peut être vrai. mais l'enfant est féline, se veut sur la défensive. animal acculé qui, toutefois, n'a pas su refuser la proposition de ce circuit.

    le corps tombe, gracieusement, prend appui sur le sac qu'elle a reposé sur le sol, juste devant l'entrée de l'hôtel. de temps à autre elle retire un de ses airpods, poupée qui guette l'ascenseur qu'elle peut apercevoir à l'intérieur, pour mieux revenir par la suite fredonner distraitement sur l'unique chanson qui tourne dans la playlist adhastra #11. c'est comme ça que ça marchait. que ça marche. que ça marchera. un des deux commence, l'autre prendra le relai. la liste qui s'allonge au fil des heures, des références, de ce qui leur plaît. elle se redresse, le dos qui heurte le mur, froid contre la peau mise à nu, légèrement vêtue pour pouvoir supporter les chaleurs estivales et la crainte (( pessimiste mais ludide )) d'un soudain manque de climatisation dans le bus qu'ils doivent prendre.

    encore, elle regarde l'heure.
    et elle attend.

    est-ce qu'il se rend compte, zee ? qu'il est le seul à pouvoir se targuer de savoir faire attendre addie ? étoile indomptable, brille hors de portée des autres, se veut supernova.

    est-ce qu'elle se rend compte, dee ? préfère fermer les yeux sur l'évidence qu'on pointe en signaux clignotants, se veut insaisissable, éternellement libre, grande enfant.

    elle attend.

    et enfin, les traits familiers apparaissent, mal réveillé. les opales noires roulent vers le ciel alors qu'elle se penche pour saisir le sac qu'elle passe sur son épaule à nouveau. si on loupe le bus, je fais le trajet sur ton dos, je le jure. et si d'apparence, elle est mal lunée, y a le sourire évasif qui perce au coin des lippes, et la trahit pour ceux qui la connaissent.
    comme lui.
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    Lien du postDim 12 Juil - 1:11
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    » (( soulmate ))

    28 juin, japan roadtrip





    nouveau monde, goût d'inconnu saturant les papilles — la découverte se teinte d'émotions vives : sous son épiderme crépite un intérêt au pigment pêche, qui se sature d'excitation et lui ravit les sens d'un éclat ambré, et la tentation de tout essayer est vive comme l'écarlate. il a bien foulé le sol japonais à quelques reprises, zee, à l'occasion de vacances, mais jamais tout à fait libre de ses mouvements ; jamais vraiment seul, toujours flanqué de toute une smala bruyante et envahissante qu'il adore autant qu'il est satisfait de la fuir.

    sans surprise, il est en retard. remis des excès de l'avant-veille, un peu alourdi par la culpabilité de laisser louis en plan à un mauvais moment. les reproches qu'il s'adresse ont la pâleur maladive du soufre et s'agglutinent à l'arrière de son crâne avec persistance, mais il a fait une promesse à dee pour la première fois depuis des mois ((fou comme une banalité peut sembler précieuse une fois devenue rare)). son sourire en coin se décroche en bâillement monumental lorsqu'il se campe enfin devant elle, paré pour l'aventure mais quand même à moitié endormi sur ses pattes. t'es en avance, qu'il a le culot de râler, au risque de se prendre une claque méritée sur l'épaule. more like— si on loupe le bus on appelle un taxi. je compte bien dormir pendant tout le trajet pour rattraper quelques heures de sommeil, la nuit a été agitée. il s'étire, se fait craquer la nuque, mais ses yeux fatigués pétillent d'amusement lorsqu'il explicite : tu as déjà joué à monster strike ? un type m'a dit qu'ici tout le monde l'a sur son téléphone. et évidemment il s'est fait un plaisir de le télécharger, paré à accumuler tous les clichés possibles pour mener en bateau deux trois camarades qui se sont mystérieusement persuadés qu'il vient d'ici.

    d'un air soudain concentré, stratton évalue sa partenaire de voyage de la tête aux pieds, puis d'une épaule à l'autre. ça devrait faire l'affaire, qu'il clame en attrapant d'office le sac qu'elle avait récupéré, pour le lui porter vers le bus qui arrive à leur arrêt. repose cette précieuse épaule, elle a l'air assez confortable pour que je lui bave dessus en chemin. infecte comme un copain d'enfance, un comparse de toujours qui s'appliquait autrefois à lui tirer les couettes et qui a changé de méthode mais pas de manies agaçantes. c'est un gâté, izaya : elle l'a habitué à lui accorder la majorité de son attention et voilà des mois qu'il en a été privé. t'as un truc différent, il remarque tout de même à retardement, tandis qu'ils s'installent. dingue, ça a l'air flagrant et en même temps, il n'arrive pas à mettre le doigt dessus. ah ! ça, c'est nouveau. ses mèches taillées en carré noir encadrent ses traits fins comme un délicat écrin de soie. j'arrive pas à croire que tu te sois coupé les cheveux sans m'en parler avant, il geint quand même, reproche inévitable. parce qu'il a toujours trop aimé y perdre ses phalanges, iza. ça ne l'empêche pas de la capturer sur la pellicule par surprise, appareil photo toujours greffé à la main, comme un sixième membre. elle a l'habitude, dee, de sa manie de figer les souvenirs par centaines et de mieux observer les choses et les gens de l'autre côté de l'objectif. c'est en fixant le rendu de la photographie qu'il admet : ça te va bien.
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    Lien du postDim 12 Juil - 2:05
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    » (( soulmate ))

    28 juin, japan roadtrip





    elle jauge du regard, soupir qui échappe, gamine persiflant à la crédibilité aussi discutable que celle d'izaya lorsqu'il assure être sage certains soirs. et peut-être est-ce pour cela qu'ils s'entendent aussi bien ; gamins insupportables, mais l'étoile n'ose même pas donner un coup en représailles de ses accusations mensongères. redoute bien trop qu'il chute et s'écrase sur le sol devant l'hôtel. t'as dormi combien d'heures cumulées depuis notre arrivée ici ? elle serait la dernière à juger, addie. oiseau de nuit, préfère roder dans les bars et les ruelles jusqu'à s'égarer dans les mauvais lits. les sourcils se froncent, forment deux lignes droites marquées par le désarroi face à la question qu'il pose. ... non. mais quelque chose me dit que tu vas me montrer ça pendant la route. même si elle lui disait que ça ne l'intéresse pas forcément de jouer. elle le connaît. depuis quand tu sais lire le japonais ? les jeux sont traduis ici, ou bien appuie-t-il aléatoirement sur l'écran tactile jusqu'à saisir la logique de l'application mobile ?

    il la jauge du regard, et elle fait la fière, addie. secoue la tête, plus efficace qu'une pub l'oréal ou qu'un spot publicitaire pour le salon qu'elle a visité hier soir. t'as vu ça, izaya ? mais non. rien. et c'est une moue contrariée qu'elle contient, l'étoile, tout du moins jusqu'à ce qu'il se saisisse de son sac. il en faut si peu pour apaiser son courroux, à adhara (( tout du moins, lorsque tu te prénommes izaya. )). bave moi dessus et je fais des trous dans chacun des vêtements que tu as emmené avec un ciseau. la menace est glissée avec un sourire enthousiaste, passe avec une innocence certaine tandis qu'ils saluent le chauffeur de bus japonais, tout en montant l'un après l'autre dans le véhicule. les gamins s'installent, sac glissé sous la banquette pour laisser place aux jambes devant leurs sièges, et tandis qu'elle s'étire, féline, l'homme semble enfin être gagné par un éclair (( probablement court )) de lucidité. il voit. remarque soufflée d'un air faussement consterné, quand les opales noires se tournent et se pose sur le joli minois qui l'analyse, et enfin, il semble remarquer l'absence de mèches ébènes pour courir sur ses épaules nues. bravo, sherlock. souffle amusé souligné de l'accent british qui roule sur la langue de la gamine, elle porte sa main à ses "longueurs", s'étonne elle-même encore de sentir ses phalanges libérées si vite par les mèches devenues si courtes. je ne savais pas que je devais te faire un compte rendu à chaque changement. auquel cas, il serait ennuyé, poupée changeant de look comme d'autres changeraient de vêtements.

    clic.

    l'appareil immortalise, capture surprise. elle aurait presque oublié, dee. oublié ce sourire innocent qu'elle affiche quand elle penche la tête pour mieux venir observer le cliché, s'observer à travers l’œil de zee. et la conclusion tombe, verdict sans appel. sourire mutin de l'enfant terrible, qui appuie son menton sur l'épaule de son astre éternel. tu vois ? pourquoi t'en parler avant, quand je sais très bien qu'à chaque fois ça te plaît ? l’œil pétille jusque dans sa façon de s'exprimer, le rire dans la voix, la main qui se perd dans les cheveux bruns familiers (( devenus trop longtemps étrangers )) avant de retomber au fond de son siège. jauge sa mine trop fatiguée. tu ferais mieux de m'envoyer une copie de l'itinéraire. elle baisse les yeux sur le téléphone entre ses doigts. ajoute en haussant une épaule, reproche qui glisse dans la voix : ça serait dommage de louper un arrêt parce que tu seras trop occupé à rattraper ta nuit.. de toute évidence agitée. et c'est plus fort qu'elle, adhara. y a les yeux qui roulent vers le ciel, à l'idée de cet "imprévu" probablement dans d'autres draps.
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    Lien du postDim 12 Juil - 17:29
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    » (( soulmate ))

    28 juin, japan roadtrip





    4 ? 5 ? 28h ? dunno, le temps est relatif, il répond d'un air vague. a passé sa première nuit à boire en compagnie d'un frère de cœur, une partie de la seconde à s'user les yeux sur l'écran dans le noir, et clairement trop peu de temps à récupérer en vue du trip qui les attend. en somme : rien de bien inhabituel. est-ce que j'ai une tête à lire le japonais ? qu'il ricane à la question qu'elle lui pose, quoique— à en croire certains, c'est le cas. ça entraîne des scènes cocasses d'ailleurs, tu devrais essayer. il ne s'est pas gêné pour bullshiter en faisant mine de déchiffrer quelques panneaux, espérant récolter le fruit de ses efforts sous la forme d'anecdotes cocasses pendant la suite de leur séjour au japon ((on ne peut pas le blâmer de rire un peu de ceux qui persistent à confondre les origines en 2k20, alright)). mais non, tu t'en doutes : j'ai percé les mystères de ce jeu à l'instinct. et pour appuyer ses mots, il se tapote le crâne de l'index, comme le meme ambulant qu'il est toujours avec dee. tu veux faire des trous dans les trous de mes fringues ? ça le laisse pensif. qu'est-ce qu'il lui restera à porter ? t'as de mauvaises manies dee, j't'ai pas élevée comme ça. anyway, tu ne pourras jamais faire pire que le jean dont tu m'avais tailladé tout l'avant y'a deux ans. charmante surprise avant une soirée — il avait clairement montré plus d'épiderme que de tissu cette nuit-là.

    le bus est déjà presque plein, mais ils ont la chance de se trouver deux sièges libres côte à côte, prompts à se replonger dans cet univers qu'ils ne partagent qu'à deux ; à presque en oublier que le reste du monde existe. et si zee a tardé à remarquer les changements effectués par sa complice, ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne s'en aperçoive. c'est dans l'adhara numéro… wait, ça va me revenir. il scroll parmi leurs playlists en quête de la musique à laquelle il fait référence ; vestige de leur adolescence. tu sais bien : darling don't you go and cut your hair, nanana, korea, korea… mais elle sait bien, addie, qu'elle n'a pas à le prendre au sérieux à ce sujet. leurs folies capillaires ont toujours été instoppables, qu'il s'agisse de s'affubler d'une tignasse de feu dans la baignoire sur un coup de tête ou de claquer une fortune auprès d'un professionnel. mh. indeed, il admet tout de même, acquiesçant l'évidence qu'elle relève sur un ton espiègle. mais si tu m'avais demandé, je t'aurais suggéré des reflets pourpres. bourgogne, c'est ta couleur. ce n'est pas nouveau : cette affirmation, il la lui assène depuis longtemps. mais sans jamais avoir accepté de lui en révéler le sens.

    après tout c'est une évidence, dee devrait être à même de le deviner d'elle-même. burgundy — comme un vin riche et enivrant, rouge violacé aux reflets mi mystiques, mi mystères. il n'a jamais eu à y songer, izaya : c'est la couleur qu'associe instinctivement sa synesthésie à la silhouette de son amie d'enfance, celle qui s'impose sous ses paupières lorsque les syllabes de son prénom lui roulent sur la langue.

    c'est comme s'ils ne s'étaient quittés que la veille. comme si des semaines de conflits n'avaient précédé des mois de silence, comme si cette réconciliation n'en était pas une : mais plutôt la reprise du court naturel du temps, à croire que la distance entre eux n'a été qu'une simple parenthèse, une rature dans la marge, un heurt sur la voie sinueuse qu'ils se plaisent à dévaler ensemble depuis toujours. la bonne humeur se tâche pourtant d'une amertume flave, jaune-vert aux accents bilieux. you're one to talk, il réplique, touche d'acidité lime éveillée par la pique : elle a passé tant de temps à le ghoster pour se perdre dans les bras de clients de bar, l'insaisissable addie ; et s'ils se rejoignent aujourd'hui tout sourire, des traces de rancœur ternissent encore le décor de leur escapade. tu as fait quoi de tes nuits, toi, depuis notre arrivée ? vends-moi du rêve.
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    Lien du postDim 12 Juil - 20:49
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    » (( soulmate ))

    28 juin, japan roadtrip





    similaires, souvent trop. ils s'accordent parfaitement, que ce soit sur leurs gestes, sur leurs mots. elle ne peut même pas le réprimander, addie, parce qu'elle est comme lui. et il le sait, zee. le temps est relatif jusqu'à ce qu'il te rattrape. et te fasse hiberner pendant vingt-quatre heures d'affilée, la fatalité du sommeil qui ne tarde jamais à rattraper. oh ils ont déjà bien connu, tous les deux, ces périodes où une journée entière passée au lit ne suffisait pas à rattraper leurs précédentes nuits. et les épaules se secouent, le rire est naturel, spontané, car elle imagine bien le brun mener ses amis par le bout du nez. je l'ai déjà fait. souvent. si tu savais le nombre de mecs qui m'ont demandé de leur dire quelque chose en chinois... les lèvres se pincent à l'évocation (( à peine effleuré )) du sujet qui pique, et l'étoile préfère jouer les innocentes, rebondit sur les propos portés par stratton. par à l'instinct... tu entends parfaitement au pif plutôt. elle hausse un sourcil, gamins qui se chamaillent gentiment tout en embarquant dans le premier véhicule qui les mènera à travers leur périple. elle sort son téléphone, fouille rapidement dans sa galerie (( dissimule avec soin l'album qui porte son nom, fièrement renommé par trois lettres : z e e )) pour exposer son chef d’œuvre : gamin au jean tailladé en pièces. j'espère que tu l'as gardé, parce que j'y ai mis toute mon âme, dans ce découpage, okay ?

    ils se faufilent à travers les silhouettes et les sièges, trouvent une place au fond du bus, poupée qui se précipite pour trouver le spot près de la fenêtre. toujours près de la fenêtre. la tête s'appuie contre l'épaule, geste autrefois familier, désormais teinté d'une certaine étrangeté. elle n'hésite pourtant qu'une demi-seconde, adhara. parce que ça ne devrait pas être étrange. parce que c'est izaya. la quatre je crois. ou c'était trois ? elle louche sur l'écran, observe les playlists qui défilent, portent leurs noms. comme un souvenir auditif, une empreinte de ce qui les lie. le rictus soulève le rebord des lippes rosées lorsqu'il fredonne, écorche, souvenir d'un adolescent maladroit qui s'installe entre les deux devenus des adultes... quoique. t'es revenu au noir, toi, d'ailleurs. elle tend les doigts pour les passer, furtivement, dans les longueurs sombres, avant de laisser sa main retomber grossièrement sur sa cuisse. peut-être que je les ferai au cours du voyage, qui sait ? en corée, je connais un bon coiffeur. je pourrai t'y emmener. promesse silencieuse qu'il ne se verront pas uniquement au début de l'été. ma couleur, hm ? il l'a déjà dit, plusieurs fois. poupée qui n'a jamais compris pourquoi. elle aime laisser traîner ce mystère, quand bien même l'a-t-elle déjà harcelé de nombreuses fois pour qu'il dévoile son secret. (( peut-être qu'au fond, tu le sais, adhara. peut être que tu préfères juste entretenir ça entre vous deux, et "ne pas savoir". ))

    elle étend ses jambes, les allonge sur les genoux masculins tout en appuyant sa tête contre la vitre d'un air nonchalant. mais la remarque ne passe pas inaperçu ce coup-ci, et c'est la flèche qu'il décoche en retour, zee, prompt à se défendre et à sortir les crocs face à la gamine. touché. et touchée, elle aussi. les iris s'égarent, coulent sur les avants bras dénudés du brun pour y suivre la courbe, jusque sa main dont le poing est très légèrement serré. du bout des ongles, elle tapote, l'étoile, joue avec l'épiderme. j'ai rattrapé le décalage horaire. en premier lieu tout du moins. la langue passe entre les lèvres sèches, tandis que le bout des ongles se promène, descend jusqu'au poignet. j'ai mené une étude du marché, évidemment.. à savoir : est-ce que les japonais sont bons au lit ? peut-être qu'elle s'est un peu vengé d'avoir été abandonnée la veille - prévue - de leur périple. .. non concluante, d'ailleurs. que de déceptions à tokyo. les autres villes/pays seront-ils mieux ? autrement, reprend la poupée en faisant courir ses doigts en sens inverse, cheminement qu'elle interrompt à la limite du textile, j'ai cherché des cocktails originaux et intéressants, et collectionné les migraines d'avantage que les bonnes idées. elle a un lounge d’hôtel, bientôt, à faire tourner.

    la paume se détache, revient sagement tomber contre ses propres jambes, toujours fièrement tendues sur celles d'izaya, couvertes de son short en jean préféré. ose me dire que tu manques de sommeil parce que t'as trop joué à monster strike. défi qui perce dans la voix, quand les opales reviennent affronter les siennes, noires.
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    » (( soulmate ))

    28 juin, japan roadtrip





    indeed, il ne peut qu'acquiescer dans une grimace, car c'est vrai après tout : les nuits blanches qu'il avait pour habitude d'enchaîner sans y penser lui pèsent nettement plus depuis l'entrée à l'université, et il les ressent désormais comme des enclumes sur ses épaules — sans pour autant trouver en lui la moindre envie de changer de rythme. le sourire d'addie gomme les préoccupations trop sérieuses, tandis qu'elle confesse n'avoir pas échappé aux confusions des origines. le sujet est toujours délicat : une blessure qu'iza n'a jamais souhaité ni banaliser ni rendre tabou. alors sa réaction se fait mi-apaisante mi-légère : il lui effleure la main pour dire i feel you, mais ses commissures se courbent en un rictus chargé de sous-entendus. what kind of things ? il glisse, taquin. on devrait apprendre des mots chinois pour satisfaire ton public. quelque chose de sexy et hot obviously, du pouce il se dirige rapidement sur google trad. genre… chou-fleur. navets. thon pas frais. t'imagines un peu, réussir à chauffer quelqu'un en prétendant lui susurrer des trucs salaces alors que tu lui récites une liste de courses douteuse. damn, ce serait grandiose. à tous les coups, à présent que l'idée lui a traversé l'esprit, il aura du mal à ne pas y céder.

    ils se taquinent, évoquent des souvenirs, c'est si simple qu'izaya en croirait presque avoir rêvé l'éloignement. c'est rassurant, quelque part — ces relations que ni temps ni distance ne parviennent réellement à éroder. toujours partant pour un changement de tête. mon demi-frère persiste encore à m'assurer que je finirai chauve avant trente ans. il lève les yeux au ciel, de cet air d'éternel môme inconscient, laissant la recommandation lui entrer par une oreille et ressortir aussitôt par l'autre. néanmoins, il se passe une main dans les cheveux lorsque celle d'adhara lui échappe ; réflexe pour s'assurer qu'ils soient toujours bien en place, fournis et souples comme des fils de soie sous ses doigts.

    la belle s'étend à moitié sur lui et, téléphone dans une main, il cale l'autre sur la cheville placée en travers de son genou, tandis qu'addie lui récapitule ses occupations depuis leur arrivée. elle écope d'une œillade amusée après l'évocation de son étude de marché, mais qui se mue en quelque chose de plus élaboré quand elle en vient aux cocktails. plaisir perso ou projet ? il a entendu parler de l'hôtel qu'elle ambitionne d'ouvrir sous peu avec sa jumelle, mais ils n'en ont jamais parlé ensemble et il ne sait pas concrètement de quoi elle est en charge. cela dit, qu'elle se charge de cet aspect du plan serait plutôt logique.

    ça, de l'alcool et de la street-food — crois-le ou non, c'est vraiment ce qui m'a occupé jusque-là. son sourire fane pour laisser place à une touche d'ombre lorsque la réalité le rattrape. lou n'était pas au meilleur de sa forme, so je m'en voulais un peu de le lâcher sitôt après notre arrivée. il pianote du bout des phalanges contre la cheville installée sur lui, pensif. incapable de ne pas être encore tracassé par l'idée, quelque part.
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    Lien du postVen 17 Juil - 2:01
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    » (( soulmate ))

    28 juin, japan roadtrip





    le racisme prend bien des formes, et si addie ne se laisse plus faire depuis des années, aujourd'hui elle a appris à se venger à sa manière. poupée qui a su jouer des mots pour faire mal, et pire encore, s'armer de son propre charme pour faire basculer les esprits les plus étroits. dates où on lui propose tu m'emmènes au restau chinois ? ou encore où on lui demande quels mangas elle lit le soir. et certains se pensent drôles, sincèrement. jusqu'à ce qu'ils remarquent qu'adhara ne sourit même pas. dirty things, what else ? réponse du tac au tac accompagnée d'un haussement d'épaule bref, quand l'idée fuse dans l'esprit détraqué. arrache l'éclat de rire à la poupée, tant et si bien qu'elle plaque sa paume contre ses lèvres lorsqu'elle s'attire quelque regard courroucé. elle louche sur l'écran, clique sur le bouton audio pour entendre la traduction de "chou-fleur" en chinois. je suis fan. je vais apprendre chaque mot par coeur, et je pourrais le répéter de façon langoureuse. cobaye tout trouvé, l'étoile tire sur la manche du brun, hisse sa bouche jusque son oreille, répète consciencieusement le mot avec un ton digne du téléphone rose. alors, qu'est-ce que ça donne ? turned on ? et la tête qui se balance en arrière, éclat de rire de la poupée qui s'étale, prend ses aises. c'est presque trop naturel.

    et c'est là la différence majeure entre les deux protagonistes. quand l'un est annoncé futur chauve par son frère, addie, elle a la chance d'avoir des soeurs adeptes des mêmes délires capillaires - quoique moins extravagants que ceux dont elle a pu s'affubler au cours des dernières années. tu resteras beau, même chauve, comme moi. car s'il doit payer le prix de ses colorations multiples, elle doit tout autant le payer, dee. sinon triple. sourire idiot de l'étoile quand elle voit izaya replacer ses mèches dans un geste mimétique, toc qu'elle a pointé du doigt de nombreuses fois. regard qui se perd sur la paume qui trouve sa place contre sa cheville dénudée, la poupée laisse un sourire évasif s'installer sur ses lippes, redresse les prunelles sombres à la question, gamin qui ne laisse pas échapper à son attention les recherches qu'elle a pu évoquer. both ? surtout projet. on veut ouvrir un hôtel avec luna, et elle m'a laissé la main totale sur le lounge. l'enfant terrible cède aisément sa place à la femme d'affaire. traits sérieux et pensifs lorsqu'elle ajoute : je veux de l'originalité. je veux marquer les esprits. que les clients repartent en se disant qu'ils ont bu les meilleurs cocktails de leur vie. ambition sans limites. elle ne s'est pas hissé si haut sans se fixer d'objectifs, addie. par ailleurs, c'est bien sur les plans et autres diaporamas pour le projet qu'elle a pu bosser sur son temps libre, s'assurant de monitorer les restaurations du terrain qu'elles ont acheté même à l'autre bout du monde, ici.

    elle retourne rapidement le sujet en direction de zee, intriguée par ses occupations nocturnes, celles-ci même qui ont creusé des cernes délicates sous ses yeux. et à l'écouter, c'est qu'il a presque été trop sage, le gamin. raison du retard qui se dévoile en la personne de son meilleur ami, lequel irait mal. les sourcils se tendent, laissent apparaître une expression concernée sur le minois de l'étoile qui tend les doigts pour venir surplomber l'avant-bras d'izaya dans une caresse fugace. t'aurais pu me le dire tu sais. j'aurais compris si tu préférais annuler. elle aurait boudé, pour sûr. mais elle aurait compris, parce qu'elle serait capable de le faire pour sa meilleure amie. et ça va mieux ? les iris se redressent pour venir cueillir dans leur champ de vision ceux du brun. sourire amusé, teinté pourtant d'une douceur sincère. presque rare, quand on la connaît. bon, dis moi où on s'arrête, et dors un peu. tu manques clairement d'énergie là. et pour illustrer ses propos, la main se tend, souligne les poches assombries sous ses yeux noirs. gamine tactile, redécouvre chaque geste exécuté auprès d'izaya.

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    Lien du postSam 15 Aoû - 1:16
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    28 juin, japan roadtrip





    sur une échelle de 1 à 10, à quel point je passe pour un freak si je dis oui ? okay, stop it. il la pousse du coude, éloignant son visage pour échapper à son souffle brûlant. on est en public adhara moon. et elle a les pieds judicieusement installés sur sa taille, en plus de trop bien connaître le moindre de ses points faibles, alors il évitera de prendre le risque inutile de la laisser l'allumer en plein milieu d'un bus. la prédiction de calvitie ne lui tire qu'un haussement d'épaule insolent, éternel gamin déterminer à se croire intouchable. preach. et pourtant, loin de lui l'envie de se retrouver sans un poil sur le caillou. juste au cas où, il passe une main dans sa tignasse, par réflexe, pour s'assurer qu'ils ne lui échappent pas par poignées.

    le projet d'hôtel le surprend un peu plus que la remarque, habituelle, qui l'a précédée. carrément ? tu quittes ton job actuel alors ? mais elle a toujours été du genre à se jeter dans de nouveaux projets, addie. toujours inattendus, souvent risqués, mais voués à la faire ressentir pleinement plutôt que vivre à moitié. sur ce point, sans doute envie-t-il son audace. ambitieuse, j'te reconnais bien là. sa paume se cale autour de la cheville de sa compagne de voyage, en signe de soutien pour son nouveau projet, mais ne peut s'empêcher d'éclater de rire lorsqu'elle affirme qu'il aurait pu se désister plutôt que maintenir leur road trip. oh oui, tu aurais compris. et tu m'aurais fait payer l'annulation pendant une ou deux semaines minimum. ou alors tu me l'aurais rappelée à chaque nouvelle invitation. j'ai raison ou j'ai raison ? parce qu'elle est loin d'être mauvaise, dee, mais qu'elle est piquante et que pour cela, toutes les armes sont bonnes. il ne lui en servira pas une nouvelle sur un plateau. ce qu'il ne dit pas, mais qu'elle sait pertinemment, c'est que ce voyage fait office de retrouvailles et qu'il ne l'aurait manqué pour aucune raison.

    à la question qu'elle pose, soucieuse de l'état de son meilleur ami, il répond honnêtement : not really. mais à vrai dire, il ne voit pas dans quelle configuration lou pourrait se sentir mieux dans un avenir proche. une pointe de culpabilité le pousse à taper rapidement un message à l'attention du concerné, pour lui s'assurer qu'il tienne le coup. avant de basculer sur une note où figure le nom de leur arrêt, pour l'envoyer à dee. la notif confirme l'arrivée du message et il mais et il laisse retomber sa tête en arrière, contre le siège, fermant les yeux juste alors qu'elle souligne du bout de l'index les pétales violacés qui lui ornent les yeux. oh ça, c'est irréparable à ce stade, qu'il fait remarquer au sujet de ses cernes, oiseau de nuit trop habitué à accumuler la fatigue pour espérer s'en tirer sans encombres. il sombre sans vraiment s'en rendre compte, et ne se réveille que bien plus tard, lorsque addie lui secoue l'épaule pour lui annoncer leur arrivée.
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    Lien du postMar 18 Aoû - 1:42
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    le rire est enfantin, cristallin, brise les chuchotis des autres touristes et locaux tassés au fond de leurs sièges. souffle caressant l'oreille masculine pour y murmurer les âneries, s'amuse de l'expression clairement incommodée qu'izaya affiche. onze.. douze ? insupportable gamine qui susurre les nombres, lippes qui caressent l'épiderme à chaque syllabe jusqu'à ce qu'il la repousse, la fasse revenir à sa place, sourire narquois et haussement de sourcils venant orner son minois poupin. and ? je faisais rien de grave voyons. hausse une épaule pour mieux prendre ses aises, calée au fond de son siège, jambes étendues sur celles du jeune homme. deux gamins intenables, pour ne pas dire insupportables, mais qui se complètent parfaitement. jusque dans leurs hystéries capillaires, poupée qui imite le geste esquissé par zee et glisse ses ongles dans les longueurs sombres, s'habitue encore doucement à ses cheveux raccourcis.

    et elle prend un risque, addie, à tout plaquer encore une fois pour ce nouveau projet avec sa jumelle. relâche l'attention autour du badgirlz pour, cette fois, tenter l'expérience de l’hôtel. peut-être qu'elle fonce droit dans le mur, peut-être que c'est de la folie pure. mais elle relâche pas le pied de l'accélérateur, la poupée. elle refuse de freiner. ouais, même si laska sait qu'au besoin je reste dispo pour la dépanner. elle sait que sa meilleure amie s'en sortira bien sans elle, mais pour autant, hors de question de l'abandonner. les opales sombres glisses sur la pulpe des doigts de zee, qui vient effleurer sa cheville. sourire doux qui vient orner ses lippes devant le geste, acquiesce dans un rire. pour une fois, luna est motivée par quelque chose bien à elle. j'suis prête à tout pour l'aider dans sa réussite. refuse de laisser la jumelle dans l'ombre, comme elle semble si bien l'avoir cru jusqu'à encore aujourd'hui. t'auras intérêt à faire de la pub à tes potes hein. la langue se tire, coince entre les dents de la gamine. mais elle sait au fond addie.

    et bien sûr qu'elle aurait été déçue. probablement insupportable, à envoyer des piques dans chaque message. parfois si mature, et souvent si enfantine, étoile versatile. hm. je ne parlerai qu'en présence de mon avocat. se justifie avec légèreté, quand elle tourne finalement le sujet sur louis, fronce le nez à la réponse, sourire qui demeure mais se fane quelque peu. j'espère que ça ira then. pince les lèvres devant l'expression affichée, devine dans les traits tirés l'inquiétude avec aisance. alors elle change encore de sujet, adhara. encourage le gamin à dormir, d'une caresse sous les yeux, balaie les cernes du bout des doigts. still, je veux pas te tirer par les pieds sur le trajet. et il ne lui faut pas lutter bien plus longtemps avant qu'il ne cède, les yeux rieurs qui enfin, se ferment pour laisser le corps se lever et s'abaisser au rythme des respirations régulières du sommeil. elle dort un peu, dee. travaille, aussi. suit minutieusement le trajet qui s'écoule avant d'entendre le nom familier de leur objectif. les doigts saisissent l'épaule, secouent doucement, quand les jambes descendent des genoux d'izaya pour lui permettre de se redresser et rejoindre la terre ferme à ses côtés. je commençais à être toute engourdie. s'étire, féline, avant de commencer à marcher. tokyo a cédé le terrain à la campagne, la verdure, l'architecture traditionnelle et les champs de fleurs sauvages. elle s'accroupit, addie, sort son téléphone pour prendre quelques photos.. dont une de zee. ça y est, t'es suffisamment réveillé pour nous dire c'est quoi la suite ? elle se redresse, lui sourit. et me fais pas le coup de la panne ou du "on est perdus", tu me l'a déjà faite quand on était gamins. elle enfonce ses mains dans les poches arrières de son short, lève son nez vers les nuages. l'air est doux. c'est différent de tokyo. et c'est si doux d'être avec toi izaya. c'est agréable, pour l'étoile.

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    Lien du postSam 22 Aoû - 18:54
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    sensation curieuse que de savoir sans tout à fait savoir ; de l'avoir vue s'épanouir de loin sans y avoir pris part cette fois : simple rature dans la marge de ses brouillons oubliés. les mots d'addie s'enveloppent d'une douceur pêche saturée d'amertume citron, dégradé du rose tendre à un jaune bilieux. dans une autre vie izaya aurait été plus précis, plus certain de tout ce qu'elle a pu accomplir, dee. mais la page qu'ils viennent de tourner est encore chargée des reproches tantôt formulés, tantôt tus, qui les ont déchirés. lourde de l'impression d'avoir été oublié, comme un cosmonaute calciné d'avoir trop osé s'approprier un astre incandescent. alors il l'écoute parler de cette étape qu'elle achève pour en commencer une nouvelle, aux côtés de sa lune, et il se veut encourageant zee, alors même que les crocs acérés des doutes s'enfoncent comme dans du beurre dans ses griefs mal soignés. il songe : et tu m'oublieras comme un gosse pétulant privé de sa plus précieuse compagne, mais souffle à la place : c'est chronophage n'est-ce pas ? sur un ton d'évidence tranquille dont suinte à peine sa tension grenat.

    elle est bien la seule à lui faire éprouver ça à lui, l'éternel adulescent enveloppé d'insouciance moqueuse, lui le gosse aux doigts saupoudrés d'or et d'argent qui n'a jamais eu à craindre l'avenir ; trop occupé à se reposer sur ses lauriers, à croquer le présent de ses incisives gourmandes, à repousser l'heure où il lui faudrait grandir et aborder une existence d'adulte engoncé dans les responsabilités. il est peter pan, izaya, avide d'emporter dee dans son chaos somptueux ; mais si sa wendy sait voler, c'est pour mieux s'enfuir à tire d'ailes. pour mieux dévorer le monde, et l'univers, suivant les appels de son cœur insatiable. il demeure dans son orbite pourtant. bloqué dans cet entredeux qu'il rechigne à quitter, à se heurter contre les murs de son immaturité et sa fuite des GRANDES DÉCISIONS ((celles en lettres capitales, qui se clouent comme les quatre planches d'un cercueil et enterrent la liberté six pieds sous terre)).

    ((il veut être libre avec elle, puisque l'argent n'est pas un problème, mais elle ne s'épanouit pas dans les mêmes euphories oisives et autres caprices d'artiste qui le comblent de plaisir)).

    piquer du nez est une bonne opportunité de ravaler le goût âcre qui s'attarde sur ses papilles. et il se gorge d'oubli, iza, refoulant « demain » dans le pack de préoccupations indésirables qu'il accumule en vrac à l'arrière de son crâne, décoré d'un ruban jaune et noir de scène de crime qui indique : CAUTION. DO NOT ENTER ! le trajet s'achève dans les limbes d'un demi-sommeil interrompu par les doigts d'addie et izaya s'étire à la manière d'un félin repu. manque d'entraver le passage d'une vieille dame en s'extirpant de son siège et pile net, sentant le profil de dee buter contre ses omoplates. soz, il s'excuse en s'écrasant sur le côté pour l'inviter à le dépasser, d'un bras temporairement glissé autour de ses épaules. il est encore déphasé de fatigue, secoue brièvement la tête à la façon d'un jeune chiot fou une fois délivré de la chaleur lourde de l'autobus — et livré à celle, moite, de l'extérieur. indique : sooooo on va… par-là, en secouant un peu son téléphone comme si la map virtuelle s'orienterait dans le bon sens en réponse à son empressement. et ils esquissent deux pas, seulement pour voir le trajet coloré fuyant changer de sens et se dessiner dans leur dos. hey, google. me fais pas passer pour un bleu, qu'il râle, iza, avant de tendre une main conquérante dans la bonne direction. les aléas du direct, tout ça. anyway, let's goooo ! et à sa belle dubitative il assure : quoi ? je sais parfaitement où on va. en théorie. clin d'œil bordé d'assurance pour la route et puis, plus sérieux, il explicite : on a deux trains à prendre pour atteindre le ferry qui nous conduira à notre destination finale. ((les deux derniers mots sont, bien sûr, soufflés d'un air mystérieux)). sans surprise, leur marche se ponctue de clichés immortalisés ici et là. à graver le paysage sur la pellicule, trainer en arrière pour photographier la silhouette féminine qui le tire en avant d'une main joueuse, puis la précéder en vue de cadrer son éclat de rire, et ainsi de suite. d'okiyama ils accèdent à chayamachi, puis à uno. la dernière ligne n'offre pas suffisamment de places assises et zee se cale derrière dee pour faire barrage aux potentielles mains baladeuses.

    … avant de décider qu'il s'agira des siennes.

    alors sa paume se cale à la taille de la nouvelle brune, phalanges enroulées autour de l'os délicat de son bassin. il lui vole un baiser esquimau lorsqu'elle tourne la tête dans sa direction ; simple piqûre de douceur sur le bout de son nez fin. et son menton se pause sur l'épaule de l'amie d'enfance, jusqu'à ce que le train les amène à bon port, à une rue du terminal des ferries. faut qu'on se presse, on est justes. le temps court, et les voilà qui le coursent pour attraper le bateau quelques secondes avant qu'il ne leur échappe.
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