Encore dehors après avoir débuté la journée avec un petit footing que je ne fais que très rarement, je pianote sur mon téléphone, prenant le temps de te répondre, espérant que tu rentres rapidement malgré que Milo et Elvia ne rentrent pas aux USA. Je n’ose imaginer dans quel état est Mahé, et je me surprends à me poser déjà dix milles questions. Mahé, cet amoureux fou de Milo, pourrait tout quitter pour le retrouver, je le sais, et c’est bien ce qui me fais peur. Ne voulant que le bonheur de mon meilleur ami, j’avoue être parfois un peu égoïste quant au fait de le voir partir ou le voir avec quelqu’un. Mais j’apprends, je comprends aussi qu’il doit aussi faire sa vie, et que pour être heureux, il doit faire ce qui est mieux pour lui et si c’est partir retrouver Milo, alors je le supporterais dans ce choix et je l’accompagnerais dans cette décision aussi douloureuse qu’elle pourrait être. Si je me prépare déjà au pire, c’est certainement pour tenter de me dire que çà n’arrivera pas et m’empêcher de souffrir par la suite. Pour l’heure, c’est une bonne nouvelle que j’apprends, du moins, que je pense apprendre. Tu joues avec moi, me faisant croire que tu es peut-être rentré. Me pressant, le coeur battant, je n’ose pas rentrer, de peur que tu me fasses une mauvaise blague. Tu ne sais pas à quel point j’ai lutté, oui, j’ai vraiment lutté contre ce manque de toi qui m’a rapidement envahi quand tu es parti en Italie. Ce manque, j’ai tenté de le combler de mille et une façons et si j’entre et que je ne te vois pas, je pense que je pourrais réellement verser quelques lames. Reprenant mon souffle, rangeant mon téléphone dans la poche arrive de mon short en jean, j’accélère le pas, afin de rentrer le plus rapidement possible à la maison. Une fois sur le pas de cette porte que je connais par coeur, je n’ose mettre la clé dans la serrure. Prenant une profonde respiration, j’ouvre cette porte, déposant mes affaires dans le couloir, c’est dans le salon que je me dirige à grands pas. Me mordant la lèvre inférieure, t’es là. T’es bel et bien là. Mon coeur s’arrête un instant, j’ai l’impression que çà fait une éternité que je ne t’ai pas vu. t’es là que je lâche, immobile face à toi. Quelques secondes plus tard, me voilà, te sautant dans les bras, mes jambes enlaçant ta taille, ma bouche retrouvant la tienne pour un baiser passionné.

  L’Italie, c’est comme ta deuxième maison, d’ailleurs la famille de Milo t’avait toujours bien accueilli. Tu te sentais mieux chez eux qu’avec ta propre famille, deux opposés et revenir pour un évènement aussi tragique était vraiment dur, plus que tu ne l’aurais pensé surtout en voyant tes meilleurs amis aussi mal. Ça faisait deux semaines que tu étais parti en Italie pour l’enterrement, et il était temps pour toi de rentrer, tu avais besoin de la retrouver, Milo et toi, vous aviez longuement parler et finalement ils n’allaient pas revenir car avec Elvia, ils devaient reprendre l’entreprise familiale et qu’ils n’allaient pas pouvoir revenir à Harvard, ça avait été un deuxième coup dur pour toi, pas du tout préparé à la possibilité que vous ne repartiez pas ensemble car son futur mari se trouvait à Harvard. Vous aviez décidé de rentrer à Harvard ensemble tout les 3 et voilà 5 ans que vous y étiez même si tu les avais abandonnés l’année passée. Tu t’étais réveillé avec l’envie de rentrer à la maison, celle de retrouver ta copine car elle te manquait et puis ta vie n’était pas en Italie même si tu te sentais chez toi. Tu étais plutôt tiraillé entre tes deux envies mais après une discussion avec ton meilleur ami Milo, vous en aviez conclus qu’il était temps pour toi de rentrer. Alors que tu es dans le taxi pour rentrer, tu envoie un message à ta blonde pour tu faire comprendre que tu étais en route pour rentrer à la maison et tu espérais qu’elle serait à la maison, mais elle faisait son jogging. Tu avais donc le temps que poser tes sacs dans la chambre, tu avais même apporté un bouquet de tulipe, difficile à trouver car il y avait peu de tulipe vendue à l’unité. Le temps de mettre les fleurs dans un vase que tu entendis la porte d’entrer s’ouvrir. C’est avec le sourire aux lèvres que tu l’as laissa venir à toi, l’accueillant les bras grands ouvert. « Je suis là beauté ! » On aurait dit que tu ne l’avais pas vu depuis des mois déjà, elle t’avait manqué ses deux dernières semaines. Tu l’attrapes contre toi, posant tes mains sur ses fesses, la tenant contre toi. « Tu m’as manqué ! » Sans plus attendre, tu écrases tes lèvres contre les siennes pour un baisé passionnel. « ça fait du bien d’être de retour à la maison, si tu savais. »