Un aller-retour express entre le Japon et l’Allemagne, un changement total entre la joie des vacances et l’enterrement de sa tante. Ses doigts qui pianotent sur ton téléphone dans l’avion sur l’aller lui change les idées avant le retour à la réalité et la claque monumentale qu’elle se prend en pleine face. Edel, cette jeune femme rempli d’assurance et sûr d’elle s’est décomposé durant ces deux jours auprès des siens. La famille, c’est sa faiblesse, celle pour qui elle donnerait tout alors qu’elle est une égoïste née. Tu l’ignore encore, mais t’entre dans sa vie au moment où elle en a le plus besoin. T’es cette bouffée d’oxygène dont elle a besoin pour s’évader et apaiser cette peine. Derrière les messages, un sourire se dessine à chaque fois, cachant la tristesse sur ce visage enfantin. Heure d’arrivé envoyé, elle atterri enfin après de nombreuses heures de vol. L’impatience de te voir et le déchirement de perdre une personne qui compte beaucoup à ses yeux, émotions partagées. Lunette de soleil sur le haut de sa tête, elle passe les portes, ses iris qui te cherchent au loin. Les familles qui se retrouvent, les cris de joies de certains passagers avec leurs proches et là, elle te voit. T’as tenu parole, t’es là toujours aussi élégant. La tristesse, le silence dans ses messages quand elle est arrivée en Allemagne à ton égard et t’es quand même là.  Elle s’avance, prête à te sauter dessus car ouais, elle est contente de te revoir et elle se languissait de revenir. Elle se contient, la blonde. Sage, elle vient juste déposer ses lèvres sur ta joue pour te saluer. « T’es là… » lâche-t-elle, sourire sur ses lèvres. Elle prend sur elle, vraiment. « J’ai proposé mes talents au pilote, il a pas voulu de mon aide, j’étais déçue. » petit clin d’œil sur vos messages qui sont encore bien ancré dans sa petite tête blonde.

@Hermès Arnault

C’est qu’elle commençait à lui plaire, cette compatriote française. Ils ne se connaissaient que depuis quelques jours seulement, et leurs échanges avaient été majoritairement numérique. Mais hermès appréciait Edel et un certain feeling était né de leurs échanges.

Sur le parking de l’aéroport, le français était appuyé contre la voiture de location – une Porsche Cayenne – qui serait la sienne jusqu’à l’autre aéroport de la capitale nippone, celui d’Haneda. Là-bas, ils prendraient un avion – encore un pour la blonde qui venait à peine de poser le pied sur le sol – qui les conduirait jusqu’à Oshima, la plus grande ville d’ Izu Ō-shima. « Mieux vaut laisser ce genre de choses aux professionnels » lui répond-il avec un grand sourire. Gentleman, il se tourne vers la voiture pour ouvrir la portière de la jeune femme – côté passager évidemment. Il la laisse s’installer pendant qu’il dispose de ses bagages. « On en a pour une petite heure jusqu’à l’aéroport d’Haneda » dit Hermès en s’installant sur le siège passager. Il lui adresse un regard – elle est magnifique – puis démarre la voiture.

Sur la route nationale japonaise, le français maintenant un rythme de croisière agréable. La conduite n’était pas un secret pour lui, surtout au volant d’une Porsche. « Tu savais que le volcan était la maison de Godzilla ? » lui demande-t-il alors qu’il garde les yeux rivés sur la route – et ce même s’il mourrait d’envie de les porter sur elle.