@Kai Wertheimer — Il y a cette étrange impression que mon innocence est en phase d'être mise à rude épreuve. Une forme de stress naît en moi, légère mais présente, assez pour que je la réalise. Tout dans le contexte actuel me rappelle ces séries où les anciens amants se retrouvent et que les corps se cognent au bout de quelques phrases. Je pourrais dire que je n'y suis pour rien mais tu possèdes toujours ce je-ne-sais-quoi qui me fait chavirer. Short de bain, chemise à moitié ouvert que j'oublie de refermer mieux, je suis paré à braver les couloirs et retrouver ta chambre. Un toc, puis deux, pas de message pour prévenir que je suis là. Je préfère tout de même que le contact soit réel. ❝ Hé, merci de me sauver ❞ déclare-je alors même que tu ouvres la porte. Mon regard fixe le tien, dans tes yeux dessinés par un maître. Et en voulant l'éviter, les miens dérivent sur ton torse en partie apparent. Ces formes, cette peau, cette beauté. Mon esprit divaguant, je me rends compte que je ne suis pas discret et immédiatement, je remonte mes yeux vers ton visage et me mets à rigoler. ❝ Pardon, euh, wow, elle est canon ta chemise. ❞ Je baisse la tête alors que tu me fais rentrer et je la secoue légèrement tout en te faisant dos. C'est l'angoisse et la douceur qui se mêle, me poussant à inspecter de mes mirettes ce qui habite ta chambre d'hôtel avant de revenir vers toi. Les mains de chaque côté de moi, je m'installe sur le rebord de ton lit en te courtisant du sourire le plus mignon qu'il m'est donné de faire. ❝ Merci de me sauver de Gustin, quand il a une idée en tête il est... ❞ Je roule des yeux et pouffe dans un rire. ❝ Désinvolte, on va dire. Enfin, bref. Oh, oui, d'ailleurs, j'ai opté pour bouquiner mais tu t'en doutes bien. Il fait un peu plus sombre donc pour l'idée du bain de minuit, les conditions sont bonnes, non ? Le temps qu'on y aille, qu'on se pose, il fera peut-être nuit complète ou quasiment, peut-être. ❞ Mes paupières se soulèvent un peu plus alors que je me fais sérieux, oubliant même le sous-entendu possible qui s'y cache. Une telle proposition ne peut être innocente, sauf quand elle sort de ma bouche. Mon coeur est pur, mais en ta présence, je ne peux nier que mon âme ne l'est pas tout autant.

@Eben Wolford | Si tout se passait comme tu avais en tête, la soirée allait être intéressante. Depuis qu’il t’a parlé d’expérimenter le bain de minuit, tu ne peux faire autrement que de réfléchir à ce sujet. Ça te hante et pourtant, tu ne réagirais pas de la sorte si c’était une autre personne, mais il s’agit de lui. Sans doute parce qu’il y a toujours l’attirance qui te pend au bout du nez et que tu as besoin de clarifier certaines choses le concernant. T’aimes ta vie ou plutôt tes méthodes de vie en ce moment et rien, ni personne ne pourrait en changer quoi que ce soit. Seulement, si Eben t’offre de le prendre dans un coin noir, ça serait impossible pour toi de refuser. Tu pourrais même y aller doucement s’il le fallait. Prendre le temps pour lui, ses sensations, et non pas agir selon tes propres désirs. Ouvrant la porte de ta chambre d’hôtel après que des coups se sont faits entendre, tu te surprends à le regarder d’un air satisfait. Un peu comme il louche sur ton corps, mais de ton côté, c'est moins flagrant. « Attention Eben, essuie la bave sur le coin de tes lèvres. » Phrase ponctuée d’un clin d’oeil, avant de le laisser pénétrer à l’intérieur de ta chambre. « Veux-tu quelque chose à boire ? » demandes-tu, te dirigeant vers le minibar à ta disposition, regardant par-dessus ton épaule alors qu’il prend la parole, te parlant de son meilleur ami. « On aurait pu faire ça en plein jour aussi, tu sais ? Cependant, c’est plus intime lorsqu’il fait nuit et j’ai comme l’envie de te garder que pour moi, ce soir. » Toi égoïste ? C’est possible, t’as envie que ce premier bain de minuit pour lui, soit au-delà de ses attentes. « Alors à boire, on y va toute suite, on jase un peu ou peut-être qu’on peut aller profiter du couché de soleil en allant se baigner?! » Tant que vous faites quelque chose, que tu t’occupes les mains et les pensées, sinon tu risques de le renverser sur le lit.

@Kai Wertheimer — Tu m'as cramé en beauté et je donne tout ce que j'ai pour garder un semblant de confiance alors que la gêne m'assaille. Ce n'est pas le moment de rougir, je sais pertinemment que tu n'en louperas pas une pour me voir la tête en tomate. Je rentre en me pressant pour cacher les émotions traversant mon visage, n'osant répondre, avant de retrouver ma composition et t'offrir un sourire un quart timide. ❝ Rien à boire, merci Kai. ❞ Tu as ce je-ne-sais-quoi d'irrésistible, et c'est au delà de la plastique de rêve. Tu as cette aura qui envahit les sens et déstabilise violemment. Tu as les yeux si clairs, si perçants qu'ils font chavirer, mais surtout, tu as un coeur tendre qui ne demande qu'à opérer sa magie. Je t'écoute, joueur que tu es, cherchant et réussissant à me faire sourire, glousser même. Un point pour toi. ❝ Ça me va que ce soit que toi et moi, c'était... Le but. J'avais envie de personne d'autre. ❞ Et voilà que je réalise qu'il y a un double sens sexuel alors que je sous-entendais le propos de mon problème de sociabilité. Je ferme les yeux, contemple ma bêtise avant de rire bêtement, comme un enfant. Pour le coup, je préfère ne même pas me reprendre. Une part de vérité se cache surement derrière et au delà de mon envie de calme et d'intimité, l'idée de n'être qu'avec toi, isolé du monde dans la poésie de l'instant, cela sonne comme un rêve à réaliser sans être emporté par le doute. Tu reprends la parole et alors que tu t'accoudes, mes yeux dérivent sur tes mains. Elles serrent le rebord, s'accrochent dessus et je sens ma respiration se couper. Est-ce encore l'effet que tu me fais ou ton impatience me fait comprendre des choses que je ne réalise pas d'un premier abord ? Je me redresse instinctivement, tout sourire, et acquiesce de la tête. ❝ Allons-y, j'ai envie de profiter de toi sans plus attendre... Enfin. ❞ Nos regards s'affrontent, et je me bloque avant de rire à nouveau. Tu sais que je suis maladroit. À l'époque, tu aurais joué l'idiot qui saisit les perches avant de saisir mes hanches. Il me faut vite chasser cela, c'est trop tentant, c'est trop divertissant. C'est trop. ❝ Bref, tu m'as compris, quoi. C'est un moment juste pour nous. ❞ Et sur ce, je me fais éclaireur en passant devant toi, frôlant ton épaule, ton bras, en prenant la porte et ne m'arrêtant sous aucun prétexte. Je pourrais y perdre quelques plumes et me laisser faire à en être totalement déplumé. Pourquoi ma poitrine tambourine de la sorte, même ? Est-ce normal que tu arrives encore et toujours à me troubler ? Car c'est au delà du désir, ou peut-être que non. Car quand le coeur y est, c'est là que ma libido s'emballe et que je deviens méconnaissable. Tu l'as vu par moment, quand j'étais apte. Nous nous extirpons de l'hôtel, le soleil s'échappe de plus en plus du ciel alors que nous avançons vers notre destination. Ma bouteille de jus de pêche dans une main m'hydrate le temps du trajet et me pousse aussi à me taire lorsque je souhaite rentrer trop dans ton jeu. Lorsque le lac est à portée de vue, le globe lumineux semble mourir au loin dans l'eau, faisant rayonnant tote une droite vers nous, faisant également des reflets de fabuleuses peintures indélébiles. J'ai l'air émerveillé presque, c'est si beau, et de ce que la vie a à offrir, je suis sensible. ❝ C'est sublime... Tu as eu une idée géniale que l'on profite du coucher de soleil avant de se baigner car c'est juste digne d'un film. ❞ J'échange un regard tendre avec toi avant d'enlever mes chaussures, me sentir téméraire en marchant vite sur le pont, la chemise s'ouvrant davantage avec ma gaucherie. Et, finalement, je m'assois, pieds tombant dans l'eau quelques secondes avant que tu ne me rejoignes. Mon regard est pris par le spectacle qui s'offre à nous. C'en est presque romantique. C'est même purement romantique, et te sentir près de moi avec pareille vue, j'en ai des rougeurs sur les joues. Elles sont faibles encore mais elles sont présentes. Et, sans même crier gare, je dépose instinctivement ma tête contre toi, tempe contre épaule en soupirant. ❝ Ça me rappelle même notre second rendez-vous, quand le jour se couchait, tu t'en souviens ? ❞ Peut-être que oui. Peut-être que tu t'en souvenais plus que bien et que ceci est la raison pour laquelle tu as suggéré ça ? Ou peut-être je me fais des idées et tout ce que tu désires, c'est de me faire chavirer le temps d'un corps à corps passionnel. Par chance, le paysage me rempli de positif, et ta présence endort mes doutes. J'ai confiance en toi, Kai. J'ai autant confiance en toi que j'ai toujours un pincement pour toi. Doux et piquant à la fois.

Tout ça semble irréel. Eben ne t’as jamais laissé voir cette facette de lui. Certes, ce n’est pas la première fois qu’il te montre son intérêt, ni qui te montre qu’il a envie de toi. Cependant, vous étiez en couple. Hors, aujourd’hui ce n’est plus le cas, mais il te fait littéralement du entre dedans, sans discrétion. Tu ne peux pas dire que tu détestes. Pour tout dire, ça te plaît beaucoup. Certes, quelques fois ça peut te déstabiliser, n’étant pas habitué à ce genre d’agissement venant de lui, n’empêche que cette facette qu’il te montre, elle te plaît, comme tu l’as dit précédemment. Déjà, son idée d’aller prendre un bain de minuit a réveillé en toi, une lueur qui dormait depuis quelques années, le concernant et en deux secondes il a su tout éveiller. « Oui, un moment juste nous, rien que pour nous. » Tu ne peux empêcher tes mirettes de briller de mille feux. Malgré ta grande patience du moment présent, il n’en demeure pas moins que si ce n’était que de toi, vous seriez déjà dehors à courir nus, vers la plage afin de ne faire qu’un avec Eben. Tu lui dois respect, c’est donc pour cette raison que tu es encore là à lui proposer de décider de la façon dont tout se déroulera avant qu’il ne prenne les choses en mains, ce qui te fait sourire. Quelques minutes plus tard, la plage s’offre à vous, vous donnant une vue imprenable sur son couché de soleil. Un paysage assez romantique en soi. Un endroit grandiose et parfait où un couple peut se poser sans que tout semble trop niais. Par contre, lorsqu’il est question de deux amis, c’est tout de même plus, voire trop mielleux. Ce qui ne semble pas le déranger, bien au contraire. Tu te joins à Eben qui est déjà assis, pieds dans l’eau claire, mais n’étant pas quelqu’un qui tient longtemps en place sans bouger, tu commences à gigoter des pieds dans l’eau, ne t’empêchant tout de même pas d’apprécier la proximité d’Eben contre toi. Votre deuxième rendez-vous, dit-il? Tu n’y avais pas pensé jusque-là, mais désormais qu’il en parle tu te souviens très bien de cette soirée. « Ouais… C’est cette journée où je suis tombé amoureux. » Tu le regardes du coin de l’oeil avant d’ajouter : « Je me rappelle cette bataille d’eau où l’on s’est aspergé avant que je fasse semblant de me noyer. T’étais horrifié, mais lorsque je suis remonté à la surface, tu m’as frappé le torse, tandis que je riais comme un con. Et je t’ai embrassé pour me faire pardonner. » Votre tout premier baiser. Une pensée trop nostalgique pour ta personne. Tu n’as d’autres choix que de te relevé du quai, enlever ta chemise, mais également ton short de bain, sans même prêter attention aux personnes qui se trouvent à quelques mètres de vous. Tout ce que tu désires est de faire en sorte d’attirer l’attention d’Eben. Et être entièrement nu devant lui est sans doute la meilleure des choses à faire pour obtenir ce que tu désires. Tu finis par sauter dans l’eau et une fois remonté à la surface, tu te rapproches de lui. « Tu viens? Ça ne serait vraiment pas du jeu si je le fais seul, ce bain de minuit… » Petite moue plaqué sur le visage, tu recules en nageant sans jamais lâcher Eben du regard, jusqu’au moment où tu plonges de nouveau sous l’eau, faisant exprès de lui montrer tes fesses. T’as envie de lui et tu n’as pas non plus envie de vous trouver votre petite place qui vous servira de cocon lorsque la nuit sera pleinement tombée.

@Kai Wertheimer — Il y a quelque chose d'intimidant à t'avoir à côté de moi. Ta carrure plutôt impressionnante, tes yeux qui prennent toute la lumière du couché et que tu poses sur moi. Il y a ce frisson qui me parcourt, et mon envie de cacher mon visage entre mes mains. Et tout ce qu'il se passe, c'est nos auriculaires qui se frôlent, se touchent et restent ainsi. Ton histoire berce le moment, me ramène à ce que nous étions. Je ravale mon sourire du mieux possible mais ça se voit pleinement que je prends plaisir à me remémorer tout ça. C'était si agréable de partager des moments avec toi et bien plus. J'aurais aimé être prêt à tout te donner comme tu le méritais, comme tu le mérites toujours. ❝ Oh oui, j'ai eu peur... Tu me connais maintenant, je me fais du soucis pour ceux que j'aime et même plus, alors j'étais en colère que tu me fasses cette blague d'un mauvais goût... ❞ Je lève les yeux au ciel brièvement, mais quand ils se reposent sur toi, je ricane comme le pire des gosses. ❝ Tu sais que ce baiser m'a fait réaliser que je m'étais jamais senti vraiment bien avec quelqu'un avant toi. Et même après, maintenant que je vis l'après. ❞ Cette fois, je ris avec légèreté en lançant mon regard au loin. Je crois que je pourrais rester des heures ici, ainsi, nos doigts l'un contre l'autre, un contact timide mais charnel tout du moins. Ce n'est pourtant que de courte durée car les seules moments où tu es posé est lorsque tu écoutes vraiment avec le coeur ou lorsque tu sors le prédateur. Tu marques fort en faisant tomber la chemise et le maillot. Sur ce second vêtement, j'entrouvre la bouche de surprise et te regarde les yeux grands ouverts. Même lorsque tu retournes vers moi, je n'ai toujours pas bougé, demeurant interdit, les joues légèrement rosées. Dieu que je suis réservé même lorsqu'il s'agit de toi. L'effet que tu fais est gigantesque. Une telle beauté aussi découverte devant moi et qui me procure tant de petites émotions, c'est l'équivalent d'un mètre de shots dans la gueule. Je baisse la tête et mords mes lèvres se forgeant en sourire. ❝ J'arrive, attends... ❞ Force et courage, je suis obligé, et je me lève décidé. Le haut saute et alors que nos yeux se quittent, je me libère du reste avec une inconscience remarquable. C'est tellement à l'opposé de moi, surtout en sachant qu'il y a quelques personnes non loin. Pour toi, je veux bien braver quelques interdits mais uniquement parce que c'est toi, Michael. Et alors je profite toujours que tu ne me vois pas pour plonger à mon tour. La sensation de l'eau douce et encore chaude, tiède peut-être, et mon corps nu qui s'y confrontre. C'est quelque chose de libérateur. Quand je remonte à la surface, mes cheveux blonds se plaquent en arrière et je lâche même un cri de soulagement qui ne m'est pas familier. Nos visages se croisent à nouveau, à ce moment précis et je rigole comme si je venais de sortir de ma rêverie. Tu arrives à cet exploit là où bon nombre échouent encore et toujours. J'ose quelques longueurs, t'échappant presque pour éviter tout contact. Il y a encore des gens qui osent, mais chacun semble vouloir s'éloigner les uns des autres alors que la nuit prend toute sa place dans le ciel. La lune éclaire tant bien que mal, et en ralentissant la cadence, j'aperçois surtout ton torse reluire. Une vive décharge me prend, et je réalise qu'il n'y a plus personne proche de nous. Étrangement ou non, je ne suis pas rassuré et les vagues que je crée me ramènent à toi. Gêne inaudible alors que nous nous faisons face. Je veux te serrer un peu contre moi mais notre nudité m'empêche d'être totalement à l'aise. Si tu faisais ce premier pas, je ne dirai rien, j'apprécierai même mais que dire de moi qui n'ose pas, qui se sens directement pris dans ses propres émotions, sa propre gêne. ❝ C'est si calme maintenant que tout le monde est dans son coin ❞ murmure-je en tentant de me rapprocher un peu plus, sourire aux lèvres. Délicatement, je décide tout de même de poser une main sur ton épaule, puis une deuxième. Mon coeur se serre tant le décor romantique m'arrache quelques battements au passage, que nos corps s'appellent d'une manière si douce et sauvage à la fois. Je peux sentir mon cerveau bouillir en te regardant, mais je sais que je n'ai l'air que de moi-même dans d'habituelles circonstances. Le doux et tendre Eben, celui qui fuit et peut faire fuir également. Il n'y a que toi qui, malgré des apparences divines, a décidé de quitter l'Olympe pour prendre du temps auprès d'un mortel tel que moi. Toi qui rayonne, la chaleur si forte qui émane de toi. Tu es un soleil mais aussi une bouillotte en toute circonstance. Si seulement j'étais contre toi, je pourrais me réfugier et me réchauffer. Mais le risque de craquer est trop grand, même si j'en meurs d'envie. ❝ Et... Qu'est-ce qu'il se passe normalement lors d'un bain de minuit ? On chahute, on reste à se fixer ou..? ❞ Mon regard se perd dans tes yeux et je me sens littéralement aspiré. Il n'y a pas d'autres mots, j'en oublie tout ce qu'il y a autour de nous. Plus rien n'a d'importance, il n'y a que toi.

@Eben Wolford |

Quoi dire, quoi faire? Tu n’oses faire aucun geste, n’ayant pas envie de le brusquer. C’est peut-être lui qui t’a mis cette idée de bain de minuit. Cette délicieuse vision qui te trotte dans la tête depuis de nombreuses minutes déjà. Seulement, est-ce qu’il aurait changé d’avis? Tu le sais qu’il n’est pas du genre à avoir des relations sans lendemain. Du moins, il était de ce genre avant et à le voir agir et parler, tu doutes qu’il ait autant changé en deux ans. Tu comptes le laisser prendre les devants, simplement le temps d’être certain de comprendre ce qu’il désire réellement, mais en attendant, tu te contentes de nager vers le point, l’endroit parfait pour que personne ne puisse vous voir. Toi, ça ne te dérange pas, au contraire, mais autant qu’Eben soit à l’aise au maximum. « J’avoue que c’est assez tranquille, mais c’est ce qu’il faut non? Je doute que tu aies envie que d’autres personnes voient tes jolies fesses blanches. » Petit sourire en coin, inoffensif qui aime le narguer quelque peu avant de t’approcher légèrement à ton tour, sans jamais aller trop loin. Tu le laisses faire, tu le laisses apprivoiser le moment. Oui, tu attends le bon moment pour passer à l’action. Eben te regarde, te touche, te souris et ricane même de son côté. Tu trouves ça mignon, charmant venant de lui. Lorsqu’il termine de t’interroger au sujet du bain de minuit, ton sourire s’agrandit et tu l’attires vers toi. Rien d’offensant, rien de brusque. Vos corps ne se touchent pas. Vous venez simplement de changer de place. Son dos, collant l’immense rocher sur lequel tu étais accoté depuis votre arrivée. « Et… Si je te montrais? » Marques-tu une légère pause. Ton pouce vient frôler ses lèvres d’une légère caresse avant que tu t’approches de lui. Vos corps ne se touchent toujours pas. Tu comptes prendre ton temps. Faire en sorte qu’il se souvienne de cette soirée, de cette demande. Ta tête s’approche de la sienne, vos visages sont à quelques centimètres, lorsque tes lèvres s’attaquent à son lobe d’oreille pour aller lui murmurer : « Ce soir, tu peux me faire tout ce que tu veux. »

@Kai Wertheimer — Plus rien n'existe autour de toi et moi. Il n'y a que nous deux, surplombés par un ciel assombri, entourés de bruissements d'eau et de feuilles sifflant au contact du vent. La gêne dans ce silence pourrait me pétrifier mais quelque chose dans l'énergie que tu dégages me rassure soudainement. Tu me saisis par les avants-bras, et me tourne dans l'eau, échangeant nos places avec une simplicité déconcertante. ❝ Mmm montre moi, oui ❞ réponds-je timidement. J'en avais oublié avec tout ce temps comme il est simple d'être en ta présence, tant tu m'apaises en étant toi et simplement toi. Comment avons-nous pu nous éloigner de la sorte ? Contre ce rocher auquel je me retrouve adossé, je me sens caché, en sécurité. Tes mains ne se détachent pas de mes bras, et ce contact permanent me fait baisser légèrement la tête. Tu te rends bien compte de l'effet que tu me fais, qu'il y a quelque chose que je devrais tamiser. Malheureusement, tes projets rejoignent les miens. Je me raidis et mets instinctivement mes mains devant moi. Ton torse se presse contre celle-ci à mesure que tu avances. Tu arrives à m'arracher un couinement lorsque tes lèvres touchent mon lobe d'oreille.