parce qu’elle a bien comprit le message tu vois ? en réalité, il ne pouvait pas être plus claire. et même si elle était parfois la naïveté incarnée, même si elle semblait souvent ne pas comprendre le fond des choses ; là, il était tout simplement impossible de passer à côté. parce que c’était limpide comme de l’eau de roche. parce que malgré ses envies de ne voir que le bon côté, dans cette situation, il n’existait pas. et c’était presque trop risible de voir à quel point le destin voulait s’acharner sur elle ces derniers temps. comme si la soirée du bal n’avait pas été assez éprouvante, il fallait désormais que ses parents la joue en traître en invitant la pire personne et en lui imposant de lui apporter à boire comme si rien ne s’était passé. alors bien sûr, elle omettait le fait qu’ils n’étaient pas au courant des évènements mais c’était un sacré fou rire que devait se taper les types là-haut (si néanmoins ils existaient). les remerciements qu’elle laisse s’échapper, hausse les épaules. elle s’en fiche, t’as brisé son coeur, le merci semble presque ironique. elle aurait préféré que tu viennes pas, que tu lui parles pas. elle aurait pu tourner les talons et retourner se réfugier à l’intérieur, oublier à quel point c’était douloureux, chercher à respirer un peu mieux. mais elle reste coincée là, ses pieds cimentés à la terrasse, l’incapacité à faire le moindre mouvement quand son cerveau lui hurlait de disparaître. parce que c’était ça qu’elle aurait du faire, non ? éviter une nouvelle confrontation où elle serait une nouvelle fois celle qui serait endommagée. le rire presque nerveux qui s’échappe de ses lippes à la question idiote jeté. comment elle va ? envisage peut être de lui demander comment ferait-elle pour aller mieux. interrogation bien plus appropriée vis à vis de la situation. génial c’est sarcastique, pointe d’agressivité dans la voix quand yeji est généralement douce et solaire. mais elle a plus rien du soleil la gamine, sérieusement endommagée par les blessures infligées. et dans le fond, elle devrait pas être en colère contre toi. c’est pas comme si tu lui devais quoi que ce soit, c’est pas comme si la logique aurait dû la prévenir que la réciprocité n’était pas toujours de mise. gamine idéaliste qui avait bêtement espérée avoir cette chance là. si t'as besoin de quoi que ce soit, me demande pas parce que si une semaine avant elle aurait probablement courut dans tous les sens pour t'apporter les choses, là, elle voulait juste ne plus respirer le même air que toi.

Elle est petite Yeji. Pourtant, elle parvient, par son simple regard, à te faire tortiller de malaise dans tes souliers. En loin heureuse de te retrouver sur sa propriété, surtout pas après le bal, trop récent à tes souvenirs à ton goût, tu devrais être bien la dernière personne qu’elle souhaite croiser dans son propre chez-soi. T’aurais dû inventer une excuse. Esquiver quand le moment était encore opportun. Mais t’es trop serviable Sunwoo. Il t'est difficile de dire non. Encore moins sous la pression. Soyons honnête, tu n’auras pas plus lui dire non sachant les mauvais termes que tu entretiens avec la cadette de la famille Shin. Prosterner sur ces pieds fermement plantés au sol, elle te toise comme s’il elle était prête à foutre un bon coup de pied au cul pour que tu fiches le camp d’ici. Tu n’en demandais pas moins. Ses mots sont secs et rêches, ne t’invitant pas à poursuivre cette conversation. Dans un doute, elle te confirme que tu n’obtiendras rien de plus d’elle. Rien de surprenant après lui avoir brisé le cœur de cette façon. Tu passes une main sur ta nuque, un soupire exaspéré qui te sort des lippes. Tu voulais simplement passer une journée sympa. Est-ce trop demandé ? Le karma semble être cet avis, car tu te trouvais là, n’ayant pas le choix de confronter les conséquences de tes gestes. ‘’ Tu es bien la dernière personne que je demanderais quelque chose. Tu te ferais un malin plaisir de m'empoisonner. '’ Lui réponds-tu au tact, dans l’incapacité de te montrer aussi gentil quand elle sort les griffes. ‘’J’ai presque terminé, t’inquiète pas, je disparaîtrais de ta vue sous peu’’ finalement, non, tu n’avais rien à lui dire. À quoi bon, elle était bien trop foulé dans sa colère en ce moment pour écouter quoi que se soit de ta part. Et comme tu n’avais pas envie de parler à un mur, autant l’ignorer et terminer ce que tu avais besoin à faire pour finalement rentrer chez toi. Tu déposes ton verre, après l’avoir vidé, avant de lui tourner le dos et repartir la tondeuse. ‘’ Si j’étais toi, je ne resterais pas là si je n'ai pas envie de me manger à la gueule de la pelouse’’ l’avertis-tu avant de ne reprendre là où tu t’étais arrêté. Aussitôt terminé, aussitôt chez toi dans le confort de ta chaise et ton pc.

@Yeji Shin

elle suppose peut être à tord que tu comprends, que tu saisis. que dans l’esprit masculin parfois étriqué, les raisons de son mal être te sois évident. peu importait les mots qu’on porterait sur ses sentiments, qu’on invoque l’adolescence et la puérilité des ressentis à cette période. elle, elle savait. connaissait par coeur le goût amer que tes mots assassins avaient laissés aussi bien sur son épiderme qu’en guise de tatouage sur son palpitant amoché. et peut être que tu ne réalisais pas la violence de tes aveux, l’impact puissant sur ses pensées enfantines, mais elle jouait à répétition la scène dévastatrice dans les méandres de son âme, torture éternelle qu’elle s’infligeait pour des raisons assurément flous. et si son ton est sarcastique, reflet de la peine éprouvée qu’elle tente vainement de te transmettre, c’est aussi pour que tu l’intègres. c’est pas ta souffrance qu’elle souhaite, gamine solaire qui n’a jamais désirée infliger une quelconque détresse à qui que ce soit. et bien sûr que dans les moments de remise en question, elle avait parfois envisagée l’instant où tu lui avouerais ne pas ressentir la moindre attraction pour sa personnalité parfois trop envahissante. gosse extravertie, danger perpétuel, souffle d’air frais pour certains, véritable plaie pour d’autres. les pensées déplaisantes qui se retrouvaient pourtant bien vite chassées par l’optimise légendaire (ou la stupidité ambiante) de l’astre lumineux qu’elle savait être. le fond du problème n’était pas l’absence de la réciprocité (même si douloureuse dans son ensemble) mais la cruauté des mots déversés à l’enfant fragile que tu avais pourtant mis au pied du mur ce fameux soir. oh, elle avait tenté de détourner le sujet -pointant du doigt le sujet peu captivant de la poudre d’étoile disposés dans les verres- mais tu avais précipité les choses en exigeant les confessions qu’elle aurait préféré garder encore un peu pour elle. alors peut être bien que si elle n’avait pas été dans les meilleures conditions, elle pouvait désormais chasser l’espoir de ses pensées, mais ça n’effaçait rien de la peine démesurée qu’elle pouvait encore sentir vibrer dans chaque battement de son myocarde craquelé. tu ne mériterais même pas cette perte de temps ni les troubles que ça lui apporterait par la suite. mais qui sait, peut être que j'ai craché dedans pointe de l'index la boisson tout juste dégusté, le ton moqueur à l'appuie. et c'est une grimace effrontée qu’elle offre, convaincue que la seule position que tu méritais de tenir face à elle était celle de l’invisibilité -à la rigueur des excuses même si la probabilité du taux d’acceptation n’avait jamais été aussi faible. fronce les sourcils, les bras qu'elle croisent en signe de défi sur sa poitrine avant de prendre place en tailleur réfutant totalement l'ordre donné. si "culot" aurait pu être le second prénom du parasite dans son jardin, il était hautement improbable qu'elle plie à la demande sordide de la faire quitter son propre espace. profonde inspiration, les mains en appuies sur le carrelage chaud, les opales qui toisent d'un air mauvais la stature pourtant tant idolâtré. c'est qui celle que t'aime ? curiosité malsaine qui fait surface juste avant que le moteur ne viennent une nouvelle fois couper court. sûrement pour le mieux, repousse au loin la possibilité de gagner une nouvelle crise de larmes pour la journée.

Non. définitivement ce n’était pas encore le moment de faire la conversation et d'apaiser les tensions. Et comme son attitude puérile ne fait que renforcer l'image de la petite gamine capricieuse à laquelle tu t’es habitué, tu recommenceras à lui donner des ordres et elle t’enverra chier pour le coup, tu n’imagines pas où cela finira par la suite. Cette fois peut-être Suhee se montra beaucoup plus rancunière en te faisant voir de toutes les couleurs pour avoir une nouvelle fois contrarié sa meilleure amie. Ouais, t’avais vraiment besoin de vacances. Il fallait que tu sois loin. Loin de la ville, loin de chez-toi, mais aussi loin d’elle. Pourquoi est-elle parvenue à chambouler ton quotidien ? Comment était arrivé à s'immiscer dans tes pensées régulières, quand auparavant, elle ne faisait que figure d’un brun de fond dont tu ne portais pas attention ? Tu essayait d'étouffer sa voix sous le bruit du moteur, levant les yeux au ciel quand elle tente de persuader qu’il y ait possibilité qu’elle a bel et bien mis quelque chose dans ton verre. Puéril. Gamin. Il y avait bien une partie d’elle qui avait encore besoin de grandir. Tu ne lui réponds pas, à la place, tu continues ta tâche qu’on t’a attribuée pour le jour. Dommage que tu as oublié d’emporter avec toi tes écouteurs, la musique aurait été une distraction bienvenue, car même le moteur n’arrive pas à lui faire taire. Tu t’obliges à l’ignorer le mieux que tu peux, mais elle décide de m'irriter d’un niveau de plus, s’asseyant sur le côté pavé du terrain, ne te quittant pas des yeux pour son plaisir de te horripiler. À un moment tu dû t’arrêter, car la tondeuse se bloque d’elle-même pour une raison quelconque. Tu penches l’appareil pour voir où était le problème et Yeji profite de l’occasion de reprendre la parole. Secouant la tête d’un air exaspéré, tu retires la touffe d’herbe qui coince le moteur de fonctionner avant de te relever et de la toiser du regard à ton tour. ‘’ En quoi ça te regarde ? Je croyais que tu ne voulais plus perdre ton temps avec moi, tu fais quoi encore là ?’’ lui demande le ton terne en croisant les bras sur ton torse, que tu remarques finalement, nu. Tu avais complètement oublié ce détail. La chaleur impardonnable ne t’avait pas donné vraiment le choix de te débarrasser du vêtement. Mais bon, comme ce dernier se retrouve à proximité de la brune, tu n’étais pas pressée de le remettre.



@Yeji Shin

puis en quoi ça l’avancerait de savoir un truc pareil ? sûrement rien. parce que la fille en question elle était probablement plus jolie, plus femme. tout ce qu’elle n’était pas malgré ses efforts continue. amère déception qui reste en bouche, contracte la gorge dans un presque sanglot qu’elle tente de dissimuler. elle aurait jamais pu prédire en premier lieu que ça ferait si mal. que la chute serait aussi douloureuse. l’impression d’avoir été jeté dans un bain d’acide, de sentir tout son être brûler petit à petit. combien de temps cela durerait-il ? parce que c’était pas elle cette peine intense, c’était pas elle de souffrir de la sorte. jolie yeji, le sourire toujours empreint sur le visage, boule d’énergie qui ne cessait jamais de rire, s’amuser de tout. et en une fraction de seconde, tout avait basculé. t’en étais le fautif sans qu’elle ne puisse pour autant réellement te blâmer. après tout, l’amour n’était pas quelque chose que l’on pouvait contrôler. et malgré les envies enfouies, elle ne pouvait décemment pas te forcer à l’aimer. alors dans la finalité, il ne lui restait rien d’autre que ses larmes. rien d’autre que la peine intense venant lui broyer l’estomac à répétition. elle souffre, sûrement trop et sous les mots acerbes qu’elle tente d’envoyer, y a rien d’autres qu’une gamine bien trop triste incapable d’affronter. c’est chez moi culottée que de ne pas la faire sentir à sa place quand il était sur sa propriété et non pas l’inverse. j’voulais juste savoir si elle était beaucoup plus jolie que moi ton morne alors qu’elle remonte ses genoux contre elle, sa tête qui y prend appuie. et dans le fond, c’était pas difficile d’être mieux. yeji n’étant pas exactement une beauté de la nature comme siah, suhee ou même encore valentina. banale, avec des traits trop enfantin. jalouse parfois sa soeur et la grâce qui en émane quand elle est juste empotée et maladroite. mais ouais, ça me regarde pas.. aucun compte à rendre, rien. son imaginaire l'avait poussé à envisager un tableau à deux qui dans le fond n'avait jamais été réel. retombe dans cette dite réalité de la pire des façons.