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I LOVE HARVARD
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    lock the door and throw out the key (w/aimée)
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    Lien du postMer 27 Mai - 13:53
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    ses doigts tapent sur son cellulaire. pianotant sur des lettres qui viennent rapidement former des mots. le gamin est perplexe. il l'avait été, du moins. dans son souvenir, le risque avait été grand. passant de manière subtile -oui, il peut l'être- par des stratagèmes pour l'inviter à dîner. caressant la demoiselle dans le sens du poil. appâtant comme il sait si bien le faire, avec de la nourriture. quand l'allusion avait été projeté sur son écran, le rothschild ne faisait pas le fier. loin de là, même. une perche tendue qu'il avait préalablement déposé juste au cas où. et, loi divine, chance de cocu ou bien juste une proposition alléchante mais la française avait accepté. un sourire triomphant avait jadis orné son visage suivi d'une mini danse de la victoire. acte qui repose sur le simple fait de tournoyer ses bras en cercle. mais aujourd'hui. ce soir, précisément. plus aucun signe de réjouissant n'est présent sur son faciès. priam est stressé. à cran. chaque rendez-vous pouvait le rendre incroyablement nerveux. à la limite de la romance, même si le gamin ne l'avouera jamais totalement, il voudrait que cette soirée se passe bien. ou mieux. même très bien. mais pour avoir fait la connaissance d'aimée et un peu plus de son caractère, le gamin sait déjà qu'il doit marcher sur des oeufs. et pour cause, la dernière fois aurait pu être un véritable fiasco puisqu'à cause d'un humour douteux, la française semblait s'être braquée. une situation qu'il avait réussi à contourner. cependant, priam n'oublie pas. prend en compte cette information. comme toutes les autres. d'ailleurs, il avait fait traîner sur la table basse le bouquin dont elle lui avait parlé l'autre fois. si ses yeux se sont arrêtés pour le moment, seulement sur la quatrième de couverture, priam a tout prévu. il connait l'histoire. le résumé sur internet lui a été d'une très grande aide. si jamais la brune lui poserait des questions, il n'aurait qu'à répondre globalement. loin d'être négligent, il avait même appris quelques détails pour rendre la chose plus crédible. un jour, sans doute, il le lirait. mais cette invitation avait été si rapide. subite. et non préparé, que le gamin fait avec les moyens du bord. une caractéristique qui est d'autant plus véridique qu'il avait passé toute une après-midi en cuisine. doté d'un don unique pour mélanger les aliments, le gamin s'était mis en tête de préparer un pad thaï maison. tâche qui s'était révélé être bien plus difficile qu'il ne l'aurait cru. malgré quelques prises de tête, finalement, priam lorgne en ce moment même sur la petite merveille. à dire vrai, la présentation n'est pas top. mais le goût, est plutôt agréable. manque plus qu'elle soit végétarienne et le gamin pourrait s'asseoir sur ses efforts. véritable secret pour son entourage, son don pour la cuisine est une petite pépite qu'il n'utilise pourtant que pour lui même. et par moment, pour son chat. bulle. ou neige. depuis que dove avait quitté l'appartement, le prénom de cette boule de poil ne lui revenait pas. le rebaptisant quotidiennement. peut être qu'il se poserait véritablement sur l'un d'entre eux, un jour prochain. ses prunelles s'arrête un instant sur lui, allongé sur le canapé, en boule. parfois, il lui arrivait de rêver d'une vie comme la sienne. manger. boire. chasser. une belle vie que le jaune aurait épousé avec joie. mais il n'en est pas un. de chat. il ne se résume qu'en tant qu'être humain. un bipède qui à cette heure, échangerait volontiers sa place. mais le gamin se ressaisit, inspecte rapidement le salon, parfaitement propre ainsi que la cuisine. après un coup de fil, sa femme de ménage s'était mise au travail, dépoussiérant vigoureusement quelques endroits, et rangeant le bordel monstrueux dont le résultat se trouve en cet instant sous ses yeux. une note de brume. simple. sans trop de fioriture. maintenant, il l'attendait. elle. à l'interphone. ou bien devant sa porte avec chance. peut être dans une petite robe. ou un tailleur. ses fantasmes se baladent dans son crâne, approuvant une issue de soirée qui lui plairait. en y repensant, lui, n'a pas fait dans les détails concernant son accoutrement. un simple jean, tee-shirt blanc. décontracté. mais pas négligé. finalement, après vérification sur vérification de son espace, il vient s'installer sur son canapé, auprès de bidule. oseille ? il vient caresser son pelage blanc comme pour se rassurer lui-même. parait-il que promulguer quelques caresse sur les félins provoqueraient une chute importante du stresse. pile ce qu'il désirait. mais de quoi a-t-il peur ? qu'elle lui plaise plus ? qu'elle soit époustouflante ? même lui ne connait pas la réponse. reste-t-il qu'aimée va découvrir son espace de vie. son appartement. et cela relève d'une sacrée pression. « t'en penses quoi, toi, oseille ? » dit-il en scrutant l'amas de poil à côté de lui. aucune réponse. du moins, en apparence puisqu'il venait de statuer sur un nom. et que de surcroît, sa porte semblait avoir été frappé de quelques coups. c'est maintenant. priam se jette à l'eau.

    @Aimée Beauregard
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    Lien du postMar 30 Juin - 17:04
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    Comme tu te l’étais promis, tu quittes plus tôt le travail. Une première en l’espace de plusieurs jours. Le bureau est submergé sous les projets, ce qui est probablement de ta faute. Tu n’as pas su en refuser. Tes yeux ont été plus gros que ton ventre. Pour autant, tu ne t’en plains pas. T’aimes trop ce que tu fais pour t’en plaindre. Mais malgré tout, c’est avec soulagement que tu quittes en avances le travail. T’aurais aimé aller directement chez Priam, ne pas rentrer chez toi et donc prendre une douche. Tu serais allée chez lui dans les mêmes vêtements que ce matin. Ça se remarque facilement ce genre de chose. Mais, les choses ne se déroulent pas toujours comme on le souhaiterait. Tu es retournée chez toi. Tu as pris une douche, changé de vêtements et refais ton maquillage. Sans réfléchir, tu t’es parfumé. Mis ce délicieux parfum sur les avant-bras et le derrière les oreilles. Tu agis à l’instinct, par habitude. Il se dira que tu t’es apprêtée pour lui plaire. Ce qui dans un sens, ne serait pas complètement faux. Némo te sert alors d’excuse. Tu n’allais certainement pas aller chez Priam avec ton chien. T’es à ton aise avec lui, mais pas assez stupide pour remmener ton Cavapoo là-bas. Tu le remmènes donc chez toi, et profites de cette occasion pour faire ce que toute personne normale ferait avant un date. Parce que s’en est un, malgré que le mot n’est pas écrit, lettre par lettre. Ça coule un peu de source. Il suffit de lire chaque message envoyé. Un jeu de séduction s’est installé. En réalité, il y a eu bien plus de séduction que de conversations profondes. Mais les choses pourraient changer si vous y mettez du vôtre. Car oui, pour avoir une conversation profonde, il faut le vouloir. Et pour l’instant, il semblerait que vous soyez plus disposés à vous tourner autour jusqu’à ce que l’un de vous franchisse un cap de la séduction. Tu arrives donc à sa porte, sentant depuis le pas une odeur déjà fortement alléchante. Ce qui signifie que l’Anglais s’est donné du mal pour te cuisiner un dîner. Il marque des points. Toi, tu te serais contenté de passer commande dans le meilleur restaurant thaïlandais du quartier. Il y a moins de risque, et personne n’aurait été malade à la fin de la soirée. Tu as déjà failli faire cramer l’appartement la dernière fois que tu as cuisiné, évitons que ça finisse véritablement en drame. Après un rapide check sur l’écran de ton téléphone, tu constates que tu n’as rien entre les dents et ton rouge à lèvre est parfaitement mis. Fin prêtes, tu viens à frapper à la porte, attendant quelques instants que Priam vienne t’ouvrir la porte de son appartement. Au vu de sa réactivité, tu dirais qu’il t’attendait de pieds fermes. La porte s’ouvrant, tu aperçois son visage charmeur. « Salut. Ça sent bon, on dirait qu’une certaine personne s’est donné du mal.» Tu souris habillement, sentant davantage cette délicieuse odeur qui fait gargouiller encore un peu plus ton ventre au fil des secondes. Ton pêché, la gourmandise.

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