Do you feel a little broken?
  w/ @Stanislas Windham
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Tout reste à apprendre. Et à mesure que l’acier me gagne, mes phalanges se forgent gantées de velours, armées de métal. Je ne m’émeus pas du sang qui coule. Bien au contraire. Enlever les vies me permet de me sentir vivante, et le souffle m’étreint davantage lorsque des horreurs sortent de ma carcasse. Aux côtés de ma sombre âme, je m’élève dans les enfers mordorés de noires flammes. Apprenant de sa part, pour mieux m’ériger à sa suite. Devon reste irrémédiablement protecteur mais me cède du terrain peu à peu. Comme chacun, je dois faire mes preuves. Il m’a fait part d’un rendez-vous ce jour à Harbor Area pour rencontrer un escroc, un voleur. Un échange de bons procédés qui nous permettrait de faire alliance, affirmer notre puissance, lui laisser une certaine marge de manœuvre, le mal gagne à se rassembler finalement. Je n’ai pas son nom, juste le lieu et Devon qui doit me rejoindre sous peu. Parcourant mon téléphone, il m’indique qu’il aura un peu de retard. Je pourrais tout aussi bien rester en dehors du lieu, mais je ne veux pas que le mec nous file entre les doigts et je ne peux pas perpétuellement me cacher derrière le loup Bulger. Alors mon pas s’affirme lorsque je pénètre dans la pièce, relevant mes orbes vers l’invité mystère. Porte qui claque derrière mes talons, découvrant un lieu emprunt de richesses, un secret repère. Et des traits bien trop familiers pour l’endroit. « Toi. » que je souffle d’une mâchoire plus serrée. Homme effronté qui avait trop aimé jouer à la poupée. Abreuvant mes candeurs de tes belles paroles, et moi suffisamment stupide pour y croire. Si lui est le loup, toi tu es le rusé renard et moi au milieu la bécasse. Je ne m’abaisserai pas à ce que tu me vois défaillir de nouveau. J’ai grandi et pas de la meilleure façon.  « Ravie de te revoir Stanislas. » Je n’en pense pas un mot et un sourire malsain étire mes lèvres de poupée. Que le passé reste au passé.  « Stark va arriver. »

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Do you feel a little broken?
  w/ @Stanislas Windham
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L’acier vient insuffler ses remparts, engourdir mes membres. Dissimulant la tempête de ce passé dont j’ai honte. Tu me ramènes des années en arrière. Gamine trop rêveuse, gamine trop candide. Je resterai qu’une gosse, quoi que je fasse ? Qu’importe les horreurs que j’amasse ? C’est donc ça ma pénitence. Que le sort me rappelle comme j’ai pu être stupide. Croire pouvoir épancher les sentiments d’un homme, bourgeons adolescents, tout juste bons à la destruction. Rien de bon dans ta personne. Rien de louable dans tes traits magnifiques. Insidieusement, mes doigts se crispent, comme une envie sournoise de venir lacérer ta gorge, d’y voir perler des larmes de sang, de cueillir une incompréhension dans tes yeux comme tu as pu m’en noyer dans ces jours anciens et pourtant bien trop jeunes. Mes bras se croisent. Je ne dois pas tout détruire, je dois respecter le travail de Devon, même si pour ce faire, je dois toujours te supporter. « Où sont passés tes copains ? » Tu entendras le dédain dans ma voix, le mépris oui, gamine un peu trop effrontée sans doute. Mais je me souviens parfaitement que tu ne pouvais te passer d’eux. J’imagine que vous avez bien dû vous marrer en pensant à la Naïve que j’étais. « Plus rien de bon à New-York. » Que je viens répondre à ton affirmation. Oui, je suis dans des murs qui ne m’appartiennent pas, mais que j’apprivoise. Et toi ? « Que des fantômes ou des regrets. » Des cibles à abattre et je m’en fais la promesse. Sans me démonter, je viens simplement me rapprocher pour me tenir face à toi. C’est étrange, incongru presque. « Et toi, qu’est-ce que tu viens voler aussi ? » Sans doute des cœurs trop jeunes, des espoirs trop lumineux, vampire démoniaque et affamé, au charisme redoutable, aux paroles trop douces. Mon regard se tourne vers la sortie comme pour le guetter lui. Sais-tu ce qu’il ferait de toi si il apprenait ? Sans doute de la charpie. Mais je suis plus grande que ça, plus mature aussi. Et je vais te prouver que je n’ai plus besoin de personne pour m’affirmer. Pour exister et faire trembler moi aussi.

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