Ce soir il y a que toi et moi
w/ @Bianca M. Almeida
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Ils en rigolent. Personne, pas de bague et des hypothèses d’enfants magnifiques. Tu as raison Bianca. Tu arrives à le faire sourire. Il se lamente sur son sort, il perd les femmes qui lui tienne à cœur alors que d’autres sont peut-être plus ouvertes, plus enclines à partager un moment avec lui. Mais est-ce seulement un moment qu’il souhaite ? Il a besoin d’un repère, d’un avenir, d’un futur, d’une relation qui le pousse plus haut. « Ils seraient plutôt beaux gosses si on avait des enfants, je te le dis. » Mais toi tu es là, ce soir, et tu lui change les idées. C’est tout ce dont il a besoin à l’instant présent. De ne pas penser à elles, à ses sentiments, à tout ce qui lui rappelle combien il souffre. Ses yeux cherchent les tiens Bianca, et un instant l’idée de t’embrasser lui traverse l’esprit. Mais il se retient. Il n’a pas assez bu. Parce qu’on ne touche pas les copines des potes. Surtout pas des potes de caserne. Mais il ne peut pas le nier, t’es canon. Il écoute tes conseils. Ne sait pas s’il va les appliquer. Parce que tu sais, quand t’es en face de la personne qui te fait retourner le cœur, tu perds tes moyens, tes arguments, tu perds même ton âme quelque fois. Toi, tu n’as pas de soucis. T’en a de la chance. « Et Caesar alors ? Vous n’êtes pas censés vous tourner autour encore et encore ? Je ne comprends plus rien à votre histoire. » Le nouveau verre de Jamal est servi, le regard désapprobateur du serveur. Il lève son verre, plonge son regard dans celui de Bianca. « Aux histoires d’amour qu’on emmerde ! » Et il boit une gorgée, fait claquer le bruit du verre sur le comptoir. « Merci. » Son visage se tourne vers elle. Et il te dévisage. Pense à ta beauté, sur laquelle il ne s’était pas autant arrêté la dernière fois que vous vous êtes vu. « Merci juste de t’arrêter et de discuter. » Simplement. C’est si agréable de ne pas être jugé tu sais.

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Ce soir il y a que toi et moi
w/ @Bianca M. Almeida
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Mais il n'est pas le seul à avoir souffert. A être une de ces victimes de l'amour. Des cœurs qui se brisent, ce sont les leur. Leur organe vital qui gère le sang, mais qui subit les sentiments. C'est à elle de se confier. Et elle n'est pas en reste. Ces deux victimes collatérales. Alors c'est ça, il a eu peur. De l'engagement. Jamal secoue la tête. Quelle mauviette ! Et merde, s'il avait su ces détails, il aurait peut être tenté quelque chose, mais à la place de ça le voilà se lamenter en compagnie de Bianca. " Il est con de te laisser partir sans même essayer. " Les verres se lèvent, trinquent ensemble. Sur cette misère du monde, cette misère sentimentale. Sur la bêtise humaine et les nombreuses personnes célibataires qui ne font que prendre des coups, à répétition, à jamais. " Parce que l'amour c'est de la merde. " Qu'il ajoute alors que son verre se repose sur le comptoir. Le regard qui plonge dans celui de la belle Brésilienne. " Si, vraiment, merci. " Il insiste. Il en avait besoin. Le regard qui reste fixé quelques instants de trop sur le visage. Observe. Se rend compte qu'il insiste trop. " Tu n'étais pas obligée de m'écouter et de me regarder dans cet ... " Il respire un grand coup. " Dans cet état. " Pitoyable. Ecouter les coups du sort et la souffrance. Il la regarde. Encore un peu trop. Admire un peu plus sa beauté. " Je " Il commence. " Je vais y aller. " Avant d'avoir envie de faire une bêtise. Il se lève. Trop vite. Trop alcoolisé. Titube un instant. " Oh putain ça tourne. " Les deux mains qui s'appuient sur le comptoir. Il se rasseoit. " Je vais peut être attendre un peu et boire de l'eau, c'est bien l'eau. " Une main frotte son visage. Il la regarde. Les lèvres qui se pincent entre elles. Les yeux qui clignotent.

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Ce soir il y a que toi et moi
w/ @Bianca M. Almeida
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Un doigt qui indique la négation. « Alors là non ce n’est pas toi qui me fait fuir. » Loin de là tu sais Bianca. Il resterait avec toi pendant des heures le Jamal, mais le trop plein d’alcool et cette tête qui tourne ne présage rien de bon. Les sentiments et la douleur de l’amour l’écrasent. Tu sais, il a besoin de remontant, de penser à autre chose. De ne pas rester seul, peut-être. Se vider la tête. Les lèvres s’étirent dans un sourire franc. « T’es vraiment beaucoup trop gentille. » Qu’il glisse. Et Caesar est vraiment con de te laisser filer, de te laisser glisser entre ses doigts. Canon à souhait en plus d’avoir la main sur le cœur. Beau mélange. « Si tu veux, t’as qu’à rester dormir chez moi, c’est peut-être encore plus raisonnable. » Le visage se relève, ses yeux clairs transpercent les tiens et il ressent cette envie de goûter à tes lèvres, à ta peau. Il arrive à se l’avouer. A percevoir à quel point il est attiré par cette énigme. La seule chose qui le retient : l’amitié avec le pompier. Alors le regard se baisse, les yeux se perdent un moment sur le poignet, il aperçoit le léger tatouage, dans sa langue natal. Sa main vient s’emparer délicatement de la main de Bianca, caresse délicatement la peau encrée. « Je crois qu’on a un point commun. » Sans lâcher la main pendant un instant. « Désolé je ne devrais pas. » Et il lâche la main de Bianca pour poser les siennes sur le comptoir. Est-il vraiment attiré par elle ? Est-ce l’alcool qui lui fait croire cela ? Ou qui fait ressortir cette envie d’elle ? Il ne s’est jamais posé la question avant. Mais ce soir, il la voit différemment. Peut-être parce qu’il vient d’apprendre qu’elle est libre, peut-être parce qu’il a envie de se changer les idées, peut-être parce qu’il n’est qu’un homme et que ses envies sont multipliées quand une femme aussi canon lui prête un peu d’attention. Et puis son cerveau se déconnecte. Une pensée lui traverse l’esprit, qui ne sort de nulle part, lui insufflant un courage. Il se retourne vers elle, se lève, sans tituber cette fois, pour déposer ses lèvres sur celle de Bianca. C’est bref. Savoureux. Et cela s’arrête. « Je. » Qu’il commence. Bafouillant presque. « Je suis désolé, je ne devrais pas, non, enfin, je, pardon. » Il est gêné. Ne sait plus quoi faire. Plus quoi dire. « L’alcool. » Seule excuse. Mais la vérité est autre.

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w/ @Bianca M. Almeida
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Mélangé entre cette idée qu'il ne doit pas, qu'il n'a pas le droit et cette drôle d'envie qui se loge, qui grandit, qui explose quand les lèvres de Bianca retrouvent les siennes. Le contact de la main dans la nuque lui fit oublier toute bonne résolution. Toute innocence. Et il rend le baiser. Savoure. Déguste. Son subconscient se déconnecte à l'instant où les yeux se ferment. Le visage s'écarte doucement, les yeux s'ouvrent de nouveau, mais la proximité reste. " Tu crois qu'on devrait ? " ne serait-ce pas mal d'agir ainsi ? Quel impact cela aura ? Pourquoi craquer maintenant ? La langue passe sur les lèvres. La main caresse la joue, se loge dans la nuque et un nouveau baiser s'échange sous l’œil avisé du barman. Juste pour goûter, pour être certain de ne pas se tromper. Faible argument. Alors que la vérité n'est pas là, il a juste envie d'elle, simplement, sexuellement. Comme une porte de sortie et une possibilité de tout oublier. Tout. Les lèvres se séparent de nouveau. " Je peux te prêter des fringues si tu restes dormir. " Un sourire, amusé. Il n'y a pas que l'alcool qui parle. Non. " Même si je reste persuadé que c'est une connerie et que mon mari ne va pas apprécier. " Un rire, doux, sincère. " Même si j'en ai envie. " L'honnêteté. Alcool ou non, il a apprit que cela ne sert à rien de mentir.

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Ce soir il y a que toi et moi
w/ @Bianca M. Almeida
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"Pourquoi on ne devrait pas??" Pour tellement de raisons qui traversent l'esprit de Jamal. Vis-à-vis de Caesar. Pour nous, que serons-nous après ça ? Comment nous comporterons-nous ? Serons-nous des amis ? Est-ce qu'on recommencera ? Qu'est-ce que ça signifie ? Le baiser qui suivi effaça toutes les interrogations, comme si elles n'avaient aucune importance. " Pour rien. " Qu'il finit par murmurer. Par oublier tous les arguments qu'il venait de trouver. Mais l'attirance est trop forte pour ne pas la voir. L'envie est trop présente pour faire marche arrière. "C'est une invitation??" Sans aucun doute. Qu'est-ce que cela pourrait être d'autre ? "Je ne lui dois rien, je suis célibataire." Les regards se plongent, s'affrontent, se cherchent, se trouvent. "J'en ai envie aussi alors arrête de te poser des questions." Il n'est pas fou, il ne se fait donc pas d'idées. Est-ce que les choses se passeraient ainsi s'il avait moins bu ? Si ces femmes ne lui avaient pas tant brisé le coeur ? " Alors rentres avec moi. " Qu'il finit par dire alors que sa main glisse dans le dos de Bianca pour la garder contre lui. Alors que tout son corps se réchauffe à la simple idée de partager plus qu'un simple baiser. Il regrettera peut être demain. Mais demain est un autre jour. Les lèvres se pincent. Le visage se rapproche, les lèvres déposent un baiser dans le cou, les paroles glissent au creux de l'oreille.  " Ou ailleurs, partout, où tu veux. " Une seconde pendant laquelle la main dans le dos descend plus bas. " Je ne suis pas en état de conduire. " Et il rigole doucement avant de se redresser pour que son visage puisse refaire face à celui de la belle brésilienne. Choisi Bianca ... Choisi mais choisi vite avant que la chaleur ne redescende et l'alcool avec par la même occasion.

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