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Lien du postJeu 21 Mai - 18:24
Je me lève rapidement de ma chaise et embrasse la joue de Wesley. Penchée au dessus de lui, je souffle " Je reviens " et file vers les toilettes des filles. Avec le champagne que j'ai déjà bu, j'ai vraiment besoin d'aller aux toilettes. Puis aussi pour me détacher de cette ambiance de merde à table. Je file à travers la salle et quand je me retourne, je ne vois plus mon cavalier à table. Greg a disparu un peu plus tôt dans la soirée, surement entrain de profiter avec ses potes et ça me suffit amplement. Quelle idée d'emmener deux hommes à ce bal sérieusement. J'entre dans les sanitaires, me lave les mains avant et après y être passée, totalement dégoûtée des gémissements qui émanent de la dernière des cabines. Des animaux. Harvard ne va pas me manquer l'année prochaine, c'est clair et net. Un dernier coup d'oeil au miroir et je vois un visage passer dans ce dernier. Une jeune femme qui quitte les sanitaires et je lui emboite le pas. " Eunji ? " Que je souffle, en étant à sa hauteur. Je n'ose pas poser la main sur elle. Ça pourrait la brusquer et puis, nous ne nous sommes pas vues depuis de nombreuses années. Je ne l'ai jamais oublié, cette demoiselle et je n'oublierais jamais son histoire. Ces policiers n'avaient aucun droit de la traiter de la sorte et je comprends bien pourquoi tellement de femmes ne portent pas plainte. J'ai tellement peur de lui faire remonter de mauvais souvenirs et en même temps, je crois qu'il est trop tard. Son visage est face au mien et, clairement, il s'agit de la jeune Min. Toujours aussi ravissante. Les yeux lumineux et ça fait plaisir à voir.
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Lien du postDim 24 Mai - 14:06
si elle omettait l’étrangeté de la rencontre entre sung et sa soeur, le bal se déroulait pour le moment à merveille. sourire idiot qu’il semblait impossible de décrocher de ses lippes, la gosse qui virevolte dans la salle, pendue au bras de celui dont elle ne pouvait détacher le regard. les choses semblaient finalement tourner à son avantage, comme si toutes les batailles qu’elle avait menée jusqu’à présent atteignait enfin leur finalité, le bonheur qui irradie sur les traits fins, gosse émerveillée qui s’extasie sur tout ce qui l’entoure. pousse au placard toutes les mauvaises choses, oublie presque le jeu malsain dans lequel elle était coincée malgré elle, remplace les nuits blanches par les rires mélodieux qui s’échappent de sa bouche toutes les trois minutes. et elle pourrait rester là une éternité. flotter dans cette composition du bonheur éternellement et ne plus jamais se laisser happer par toutes les mauvaises ondes pullulant dans le monde. énième danse qui s’enchaîne avant que la jeune femme ne tire son cavalier vers les tables, l’soupir de soulagement de s’assoir, masse les chevilles douloureuses avant de s’excuser. les pas qui l’entraînent cette fois vers les sanitaires, léger profit pour essuyer les bavures de maquillage causé par la chaleur (( et hypothétiquement l’alcool. )) le sourire fin qui ponctue le tout, virevolte déjà vers la sortie, bien vite arrêtée par son nom qui s’élève dans la pièce, le temps qui se stop soudainement. opales qui se détournent, se posent sur une silhouette connue. silhouette qui renvoie par vague un passif enfoui, un passif qui tiraille.ella ? la voix qui tremble, bien moins assurée soudainement, ses bras qui se referment autour d'elle, position de repli, le corps en défensif.qu'est-ce que tu fais là ? est-ce que le monde continuait de lui en vouloir au point de lui renvoyer au visage les instants les plus sombres de son existence ?
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Lien du postLun 25 Mai - 2:37
C'est prise d'une totale pulsion que je l'interpelle. Et quand elle me regarde et prononce mon prénom, je déglutis difficilement. Sa voix tremble et je sais que c'est de ma faute. Je m'en veux. Il faut croire que ce soir, je ne fais que connerie sur connerie. L'arrêter, comme ça, au milieu de la foule, c'était la chose la plus égoïste que je pouvais faire. Elle a l'air toute déstabilisée et quand j'hoche de la tête pour confirmer que c'est bien moi, mon palpitant se serre doucement. Il y a deux mains là dedans qui essayent de me tuer, de le faire l'éclater. Histoire de me retrouver, d'être la sans coeur que j'aime être. Celle qui avance dans la vie sans se soucier des gens autour d'elle. Tu m'aimes, c'est bien. Le contraire ? Your loss. Tout son langage corporel change et je pince mes lèvres. Qu'est-ce que je fais là ? Je me la pose aussi cette question. " Je suis étudiante à Harvard… Je suis arrivée en 2017 " Que je lance, comme pour lui faire un rapide topo du pourquoi du comment je suis ici ce soir. De toute façon, qu'y a-t-il à dire de plus ? Pas grand chose. " Je suis désolée, j'ai cru voir un fantôme en t'apercevant dans le miroir… Comment tu vas ? " Je n'ai pas pu aider la jeune femme à l'époque mais son histoire et la façon dont elle a été traitée sont toujours dans mon esprit. Quand j'y pense, je m'en veux de ne pas avoir forcé plus avec la police. Aucune femme n'a du temps à perdre pour se faire décrédibiliser par une bande d'abrutis fini. Mon stage m'a montré que la police, on ne peut pas vraiment compter dessus. Et je n'étais qu'au service communication et relations presses. Je crois que c'est ce qui m'a le plus retourné l'estomac. Devoir être prête à couvrir les bavures policières et leur trouver des excuses quand ils sont les pires qui puissent exister. En tout cas, je suis incapable de lâcher ses yeux, comme si elle allait s'envoler. Là, au moins, sous mes yeux, je sais que mon cerveau ne me joue pas de tours...
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Lien du postLun 25 Mai - 16:23
elle essayait pourtant. elle essayait du plus profond de son être de tourner la page. d’oublier que son existence en elle-même avait été misérable. qu’elle avait été le souffre douleur de tout et de tout le monde pendant des années. bafouée, traînée dans la boue, décrédibilisée, salie de la pire des façons que ça soit par son agresseur ou par les forces de l’ordre. la gosse qu’elle était traînée dans le monde des adultes de la façon la plus abrupte pouvant exister. poupée de cire de qui on attendait des jolies sourires mais aucune prise de parole. eunji la menteuse. eunji l’avide d’attention. voilà ce qu’elle avait été aux yeux du monde quand elle n’avait eu de cesse de lutter contre les envies de mettre un terme à ses propres souffles pour ne plus souffrir de cette façon. les douleurs inimaginables qu’elle avait du affronter toute seule parce que personne n’avait cru bon de lui tendre la main. après tout, qui était elle à part la gosse solitaire, socialement difficile, incapable à se faire des amis. victime d’harcèlement scolaire pendant des années. aguicheuse selon les mots attribués par ses camarades de classe et son propre ravisseur. elle l’avait voulu ou elle l’avait inventé. les deux seul choix offert balayant au loin l’agression et les larmes ayant ravagées ses joues. ella, c’était le fantôme renvoyant en plein visage les heures passés en salle d’interrogatoire. son passage de victime à coupable et les regards lourd de déception envoyé par sa propre mère.oh. tout ce qu’elle trouve à répondre, les opales qui dérivent sur les côtés, cherche un visage connu, le moyen le plus simple de s’éclipser. partir loin, s’enfuir dans la nuit et hurler contre les injustices dont son chemin était parsemé. elle a du mal à respirer, poitrine qui se soulève bien trop rapidement alors qu’elle te regarde à nouveau. le rire nerveux qui s’échappe de ses lèvres, leça va générique qui filtre de ses lippes. celui qu’on déverse bien trop facilement sans jamais le penser.c'est du passé non ? ça passe avec le temps. les faibles mots que les rares à croire à son histoire lui avait déversé, promettant que la douleur s'estomperait comme s'ils étaient à même de savoir comment elle devait se sentir.contente de t'avoir revue l'mensonge effrontée, eunji l'incapable.
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Lien du postVen 29 Mai - 3:00
Quand la vie nous donne des citrons, il faut en faire de la limonade, n'est-ce pas ? Alors, quand je vois le visage d'Eunji dans le miroir des sanitaires, je m'empresse de la suivre. Parce que je ne l'ai jamais oublié et je ne l'oublierais jamais. Ce qu'il lui est arrivé ne m'est jamais arrivé et j'aimerais tellement que la manière dont elle a été traité ne soit qu'un mauvais souvenir, qu'une exception. Cette putain d'exception qui confirme la règle, en quelque sorte. Parce que ça ne devrait pas être ça la règle. La règle devrait être simple : on croit les victimes et qu'elles soient aguicheuses, à moitié nues ou qu'elles aient envoyé des signes, non veut dire non. Il n'y a aucun doute là dessus, si ce n'est celui des ordres qui préfèrent ne pas entendre les absences de consentements ou les ignorer quand ils sont prononcés. Et ça me ronge, ce que je n'ai pas fait pour elle, que je n'ai pas pu faire pour elle. Dans ce genre de cas, on ne peut être que d'un seul côté. Le silence n'est pas une option viable. Et l'adage qui dit que "qui ne dit mot, consent" a surement été inventé par un homme. Ou un abruti fini. Et la réaction d'Eunji me fait paniquer. C'est du passé, ça passe avec le temps ? Non. Je ne crois pas. Et je le vois bien, ce mécanisme de défense qui consiste à fuir mon regard, à dire que tout va bien alors que non. Et je ne sais pas quoi faire. Parce qu'une fois encore, je suis impuissante face à tout cela, complètement impuissante. Mes sourcils sont froncés, ma main en suspens et je souffle " Je suis désolée " Désolée de lui causer tout ça, de tout faire remonter. Parce qu'on m'a rarement fuis du regard à ce point. Je suis habituée à avoir les regards sur moi, pas l'inverse. " Pour tout. Eux, mon manque d'action efficace, la vie " Parce que, cette dernière, c'est une pute, quand elle s'y met. Et je crois que je ne me suis jamais réellement excusée. Après les heures d'interrogatoires menées pour la faire douter, lui retourner le cerveau, je l'ai perdu de vue. " Et pour être là " Que je souffle doucement. Parce que j'ai été moi même ; une gamine égoïste qui ne pense qu'à elle. J'aimerais que ça soit plus facile pour elle. " Tu veux.. " La question en suspens, je regarde autour de nous. On est dans le passage, les soupires de certains étudiants se font entendre et je ne sais pas ce qu'elle veut. Crier, discuter, oublier, partir. C'est à elle de compléter mes mots. Parce qu'aujourd'hui, comme à Paris, je la crois et elle a son destin en mains.
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Lien du postSam 30 Mai - 14:44
elle n’est pas plus forte qu’hier. incapable de dire ce qu’elle ressent vraiment. la gosse trop souvent abusée qui n’a fait que concocter des milliers de mécanisme de défense pour ne plus être touchée. et ça fonctionne. probablement parce que les gens n’aiment pas sa froideur, sa solitude. sûrement parce qu’ils détestent son manque de réponse et d’intérêt envers eux. elle est fermée, désabusée, donne l’impression de se foutre de tout et préfère n’être admise dans aucun cercle social plutôt que voir les même choses se répéter. parce qu’eunji, elle avait été par le passé cette gamine solaire. celle qui rit tout le temps, le sourire imperturbable sur le bord des lèvres. capable de se lier avec tout et tout le monde, à croire éternellement aux bons côtés de l’être humain. tout ça avant qu’on ne lui arrache chaque soupçon d’optimisme. les gens n’avaient fait que lui prouver continuellement que s’ouvrir aux autres était une bêtise, un passage pour les blessures profondes.ouais. elle sait pas quoi dire dans le fond parce que tout le monde est toujours désolé. ses soeurs, toi, les peu de personnes ayant cru à l’histoire raconté. mais les excuses n’avaient jamais rien effacés. probablement parce qu’elles étaient trop faibles pour soigner les plaies béantes. sûrement parce que même si son corps s’en remettait, son esprit était quant à lui irrémédiablement endommagé.t’y peux rien. n’étais-ce pas la raison pour laquelle la majorité des victimes n’allaient même pas porter plainte ? l’agression qui s’inverse. la victime qui devient coupable. l’homme incapable de comprendre qu’un non, une absence de réponse ou ne serait-ce que des larmes silencieuses n’étaient pas une façon de consentir. et elle essaie jiji. elle essaie fortement de garder la face, l’air nonchalant qu’elle voudrait arborer quand en réalité elle n’est même pas capable de soutenir tes opales plus de quelques secondes.prendre l'air. c'est ce qu'elle a besoin. fuir le gymnase et les gens. parce qu'elle savait qu'elle n'était pas capable actuellement. ni de retourner auprès de son cavalier, ni d'arborer un sourire flamboyant quand c'était son esprit que l'on venait de bousculer. les pas qui se font pressant alors qu'elle baisse la tête, s'excuse vaguement aux protestants pour avoir été au milieu du passage. le souci éternel, s'excuser de tout et surtout d'exister.tu sais, même si t'avais voulu, t'aurais rien changé. parce que c'était tristement la manière dont les choses fonctionnait.
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Lien du postSam 6 Juin - 15:28
Quand on a une voix, une situation de privilégié et qu'on ne s'en sert pas pour aider, pour soutenir, pour amplifier les voix des oppressés, nous sommes tout aussi coupable que les agresseurs. Et c'est aussi pour cela qu'aujourd'hui, je joue avec mes doigts face à elle, comme si jouer avec ces derniers allaient faire passer la peine et la culpabilité que je ressens encore aujourd'hui. Elle a beau dire que je n'y peux rien - ce qui est vrai, dans un sens - j'aurais toujours pu faire plus, faire mieux. Et si je ne peux pas retourner en arrière pour tout réparer, pour arranger les choses, aujourd'hui est le moment de tout changer. Ça ne rattrapera rien, ça n'effacera rien, je le sais, j'en ai conscience mais on peut tous faire mieux. Alors quand elle me dit qu'elle veut prendre l'air, j'acquiesce et la suis. C'est elle qui a son futur en main, c'est elle qui mène la danse et pourra l'arrêter quand elle veut. Parce que le consentement, c'est dans toutes sortes de situation, aussi banale qu'une conversation peut l'être. " Je sais bien Eunji… " Que je souffle doucement. " Fin sache que si t'as envie de parler un jour, je suis là. De ça ou d'autres choses. De la couleur de la lune, par exemple " Que je lâche avec un sourire sur les lèvres. Je ne suis pas là pour qu'elle me rassure, pour qu'elle me fasse me sentir mieux. Il n'y a pas de rôle à inverser, c'est elle qui a été la victime de violence psychologique de la part de mes anciens collègues et non l'inverse. Ce n'est pas à elle d'essayer d'apaiser mes remords. " Tu es très belle en tout cas. Cette robe te va à merveille " Histoire de changer le sujet de la conversation, de montrer que nous avons des milliers de choses à discuter plutôt que de ressasser les horreurs que mon visage doit déjà lui rappeler. Je ne sais pas comment je réagirais à sa place. Et j'espère ne jamais le savoir, on ne va pas se voiler la face… " Tu es venue avec des amis ? " Ne pas éteindre le feu des précédents sujets abordés mais te laisser l'opportunité de rebondir sur autre chose. Parce que je vois bien qu'à la gestuelle de la jeune demoiselle, elle se renferme sur elle même et ce n'est pas ce que je veux. Elle doit briller. Comme les étoiles dans le ciel.
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Lien du postDim 7 Juin - 17:21
y a personne qui n’aurait rien changé à tout ça. peut être que c’était tout bêtement écrit, qu’il était parfois impossible de se battre dans ce genre de situation. elle avait été une victime comme des milliers d’autres avant elle. et elle comprenait désormais pourquoi est-ce que la majorité choisissait de ne pas porter plainte. parce qu’il était déjà bien trop douloureux de conter son histoire pour ensuite voir la roue soudainement s’inverser. avoir l’impression d’être une moins que rien, tout remettre en cause. parce que c’était ce qu’elle avait fait eunji. finir par croire aux mots accusateurs, à se répéter que c’était de sa faute, qu’elle avait peut être envoyée les mauvais signes. n’étais-ce pas ce qu’on avait cherché à lui faire croire dans tous les cas ? qu’elle avait elle même provoqué cet instant ? et dans le flux des récits qu’on lui avait envoyé, elle avait finit par perdre sa propre version des faits. des semaines cloîtrée dans un silence sans nom quand même sa propre mère n’avait rien d’autre qu’une déception amère empreinte sur le visage. et elle respire profondément l’air extérieur, ses bras qu’elle resserre un peu plus autour d’elle comme si ça servirait à la protéger du reste. des souvenirs qu’elle ne voulait pas avoir, du mal que ça faisait naître en elle un peu trop souvent.mh, ça ira. elle sait même pas pourquoi tu fais ça, pourquoi t’es là. et elle n’a pas envie d’être un acte de charité. venir lui parler de la pluie et du beau temps pour soulager une conscience possiblement entachée. y a rien qui changera de toute façon, le mal étant déjà fait. et ses opales glisse sur la robe complimenté, hausse les épaules pas franchement convaincue. peut être qu’elle était trop courte, trop démonstrative. mais c’est les remerciements qui viennent flotter dans l’air, eunji la gosse toujours trop polie.merci. la tienne est magnifique aussi. et c’est surfait, les mots bateaux que l’on envoie pour combler un vide sûrement trop présent.mon copain. et toi ? et sung, il participe grandement à beaucoup de chose, à sa reconstruction. même s’il en est pas conscient, même si elle ne lui a jamais parlé de tout ça. les secrets qu’elle garde enfouit préférant prétexter qu’ils n’ont jamais existé.j’aimerais bien que ça ne s’ébruite pas. que personne ne soit au courant de ce passif en france. peu encline à encaisser des nouveaux jugements sur les épisodes traumatiques déjà traversé.
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Lien du postJeu 11 Juin - 22:46
Je ne sais pas ce qu'Eunji traverse à ce moment là. Ni même ce qu'elle a traversé à l'époque. Ce genre de choses, on ne peut pas se les imaginer avant de les avoir vécu. La honte, la douleur, les souvenirs. Par contre, je sais que revoir les gens qu'on associe à ce souvenir, ça peut faire mal, très mal. Il y a des gens que je n'arrive plus à voir à cause de cela, pour être honnête. Enfin, je ne suis pas le sujet de la conversation et je préfère me concentrer sur la jeune femme. Pas bien bavarde mais je crois que je comprends. Moi qui aime tellement être le centre de l'intérêt, celle qu'on regarde et dont on parle, tout est bien différent là. Je sens qu'elle ne veut pas me parler et je ne peux pas la forcer, c'est comme ça. C'est difficile. Et j'accepte. C'est un échange de banalités qui se met en place entre nous et c'est difficile. Je souris, un léger signe de la tête et ne baisse pas les yeux sur ma robe rouge coquelicot. Je la connais par coeur, je sais qu'elle est magnifique mais elle n'est clairement pas le meilleur choix pour rester dehors à discuter. Un frisson parcourt mon échine et je serre les dents pour contrôler le frisson. " Un ami. Enfin deux amis " Parce qu'il y a Wesley mais aussi Greg. Et même si le second est mon employé plus qu'un ami, tout est bien plus compliqué en réalité. Mais je doute qu'elle ait envie de m'écouter dire que la vie est si dure, que je ne fais tellement pas confiance au premier, que j'ai embarqué mon employé - avec qui j'ai couché - au bal pour faire chier le premier. Bref. Mes petites histoires bien futiles et pourtant chronophage, en quelque sorte… Et quand sa nouvelle phrase sort de sa bouche, je bats des cils à plusieurs reprises pour être bien sûre de ce que j'ai entendu. " Quoi ? " Je ne suis pas sure d'avoir compris ce qu'il se passe là. Non, j'ai du mal entendre. Mais elle a l'air très sérieuse. " Woaw " Que je lance en me redressant, frottant mes avant bras pour me réchauffer. Je ne sais même pas dire comment je me sens. " Tu sais que ça ne te définit pas et que je ne dirais jamais rien, rassure moi ? " On ne se connaît pas tant que ça, pour ne pas dire pas du tout, mais le soutien que j'ai essayé de lui apporter à Paris était sincère. " Je ne dirais rien " Jamais. À personne. Ce n'est pas mon histoire, ma vérité. Et puis, elle est bien plus que ça. Si elle ne le voit pas, j'ai mal pour elle.
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Lien du postVen 19 Juin - 17:36
et sûrement que n’importe qui pourrait lui dire qu’elle avait clairement la mauvaise façon d’aborder le problème. continuant à avancer comme s’il n’existait pas. le faisant passer au rang de mythe, légende que personne n’était à même de vérifier. c’était juste plus facile pour elle. de ne pas se remémorer, de ne pas avoir à s’expliquer. de garder les choses enfouis si profond qu’il était presque impossible de le deviner. et toi qui débarque ici, ça venait ébranler tout le reste, toutes les convictions, tous les efforts. parce qu’elle avait peur que ça s’échappe. que dans une confidence tu parles de l’épisode et que ça remonte jusqu’à elle. elle avait pas envie de l’expliquer. ni à jude qu’elle considérait comme un ami, ni à sung qui partageait désormais sa vie. loin d’être un caprice, ça restait un énième moyen de se préserver. elle est distante, pas à l’aise, se tortille maladroitement dans la robe très serrée, se demande si le choix n’avait pas été mauvais.j’dis pas que tu le ferais d’un mauvais sentiment la gosse qui hausse juste les épaules, mordille sa lèvre inférieure avec insistance avant de laisser un soupir s’échapper.merci. et pour ce soir, elle allait tenter de se raccrocher à la semi promesse de silence. y croire dur comme fer, continuer à se convaincre que son secret était préservé.j’ai juste.. plus envie de m’expliquer.. ni sur ce qu’elle ressentait, ni sur ce qui s’était réellement passé. fatigué de voir les gens se ranger dans les deux camps qui avaient toujours été présent. ceux qui restaient sceptique préférant croire à une invention pour pousser l’horreur au loin et ceux qui se lançaient dans des vendetta comme si venger son honneur était la priorité. dans le fond, personne ne semblait entendre ou ne serait-ce que comprendre qu’elle souhaiter juste laver son nom. avoir des excuses pour les accusations et tourner finalement cette page. qui n’avait de cesse de la tourmenter.tu devrais rentrer souffle finalement, le regard au bras que tu n'as de cesse de réchauffer.j'vais rester ici encore un peu. pour réfléchir, souffler, mettre de côté tout ça et revenir l'air de rien près de son cavalier.
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