petite soirée avec toi ce soir, je suis vraiment contente que t'aies proposé. de toute manière je comptais le faire parce que je voulais profiter du fait que les garçons soient en road trip pour apprendre un peu plus à te connaitre. forcément t'intègre un peu notre groupe, t'es avec un de mes meilleurs amis alors je veux prendre la peine d'en savoir plus sur toi. je suis pas ce genre de fille sectaire qui reste dans son groupe d'ami et qui refuse une petite newbie. je sais que tu es quelqu'un d'assez timide et le fait que tu me proposes cette soirée, ça me fait réellement plaisir. t'arrives vers 19h30, on se met directement à cuisiner et c'est franchement un peu la cata.. je suis pas douée. pour dire même mikke a préféré apprendre à cuisiner un peu plutôt que de me laisser aux fourneaux quand j'habitais avec lui.. mais j'essaie de me concentrer même si je me laisse un peu tenter et que je te lance un haricot rouge dessus ou que je te mets du riz dans tes cheveux. parce que je suis comme ça, j'aime bien taquiner les gens. t'es patiente avec moi et je t'en remercie vraiment. en tout cas, tu rattrapes mes bêtises et on finit par manger un truc bon qui aurait dû être dégueu si c'était moi qui avait dû cuisiner ce soir. une fois le repas terminé, on se cale dans le salon et on commence à picoler un peu. premier mojito, je me rends compte que je l'ai bien chargé vu la tête que tu fais à la première gorgée. deuxième mojitos même moi je commence à avoir les oreilles qui chauffent. ce soir j'ai fais dans la simplicité. je porte un vieux jean troué aux genoux, un t-shirt bordeaux Harvard et un chignon sur la tête. je me suis tapée une garde de 24h à l'hôpital qui s'est terminée ce matin, je voulais juste être chill. de toute manière t'es le genre de fille simple, tranquille qui se prend pas la tête. disons que mes anciennes amies elles auraient été choqués que je ne sois pas en robe et talons.. calée sur le canapé, je m'amuse à jouer avec ma bague de fiançailles, gros cailloux de 65 000$ au doigt.  « tu t'imagines mariée avec Mave ?   » ouais à la fin du deuxième mojito, les oreilles en feu et le sourire béat aux lèvres, j'en suis à ce stade de question. après tout ça fait déjà au moins quatre heure que t'es là, on va pas jouer les timides.

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Clairement, la cuisine, ce n'est pas ton truc. Je pense que le problème, c'est surtout que tu dissipes facilement. Quand je m'applique dans ma passion, toi, tu en profites pour m'attaquer avec des haricots rouges telle une enfant intenable. Les soirées que tu passes avec Mave, elles doivent être hautes en couleurs. Et, ça ne m'étonne absolument pas que vous soyez amis. Ce qui m'étonne bien plus en revanche, c'est qu'une personne que toi soit sous emprise. Je t'imagine avec un caractère tel qu'il m'est difficilement compréhensible que tu es cédée à un mariage arrangé. Mais, je me garde mes commentaires. Je les garde jusqu'à ce que l'alcool me fasse parler sans filtre. D'ailleurs, tu déconnais pas avec tes mojitos. Deux verres et je suis ivre. Affalée dans le canapé, la tête posée contre le dossier. La bouche qui commence à être pâteuse. Il n'y aura pas d'autres verres pour moi parce que clairement, ça sera le verre de trop. Je t'avoue que je n'ai pas trouvé le goût du citron. Il n'y a que l'alcool qui me brûle l'œsophage. J'suis pas dans le mal pour autant. Ça va en fait. Si j'bouge pas, tout vas bien. Puis, j'arrive à suivre la conversation. « tu t'imagines mariée avec Mave ? » J'me marre aussitôt. La main qui vient remettre les mèches en arrière. "C'est marrant, t'en parle alors que Mave en a parlé il n'y a pas longtemps." Comme s'il t'avait demandé de me travailler au corps. "Lui, il serait chaud pour aller à Vegas et se marier. Moi... Le mariage, les enfants, ça fait pas partie de mes plans... J'veux dire... J'suis bien trop jeune, puis, j'veux un travail, j'veux voyager et j'veux pas..." Les épaules se dressent. J'ai toujours dit que je ne voudrais pas être l'épouse de, ni la mère de. Si Mave et moi c'est fait pour durer, ça coincera à un moment donné.

le rhum et la garde de 24h que je viens de faire auront eu raison de moi. je suis affalée dans le canapé, sans aucune classe ni aucun raffinement. j'essaie surtout de ne pas faire attention de la pièce qui commence un peu à tourner. ouais tenir l'alcool c'est plus ce que c'était. je suis pas le genre de fille à avoir l'alcool triste non. d'ailleurs il se pourrait que je me mette à rire toute seule, faudra pas t'inquiété. mais je crois que ce que j'apprécie le plus dans le fait d'être pompette comme ça, c'est que les langues se délies. et même si moi je suis quelqu'un de sociable, je sais que toi t'es bien plus timide. alors finalement un peu d'alcool, ça peut nous aider à juste sauter la barrière qu'on aurait mis deux ou trois soirées à enjamber. ma question semble te faire rire, alors je souris moi aussi comme une imbécile. « ah je te promets que c'est pas lui qui m'a demandé de t'en parler. » ou alors je m'en souviens pas ? tu me dis ce que t'en pense et je me mets à hocher la tête avant d'arrêter tout de suite de faire ça. note à moi même : hocher la tête tu ne feras pas lorsque bourrée tu seras. « du mave tout craché ça. je te comprends. et c'est même pas une question d'âge en fait. t'as quoi 21/22 ans ? j'en ai bientôt 26 et pourtant le mariage et les enfants c'est pas du tout un truc qui me donne envie. » je fais une moue en pleine réflexion avant de sourire comme une conne « enfin les enfants, parce que le mariage c'est trop tard » et je me remets à rire. « ce que je veux dire c'est qu'on vit encore dans une société ultra patriarcale. si tu te maries avec un mec ? tu deviens SA femme avec la pression d'enfanter. genre comme si on était obligée de pondre un gosse sous prétexte qu'on est capable d'en faire. » ouais je suis encore plus féministe quand j'ai bu.

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« ah je te promets que c'est pas lui qui m'a demandé de t'en parler. » Je ris à l’unisson. De toute manière, je ne crois pas que Maverick aurait réfléchi jusque là. Je pense qu'il aime notre relation et qu'il veut s'y investir, quitte à devoir changer un peu, mais non, pas au point de quémander des renseignements sur le mariage à ses amis. La vérité, c'est que je sais très bien qu'il viendrait de lui même jusqu'à moi s'il avait des choses à me demander. Dans tous les cas, mon avis reste le même. Je suis une ambitieuse. Je vis pour cette université dans laquelle je me trouve, pour mes cours, pour le savoir que j'accumule dans mon cerveau, pour mes objectifs et pour tout un tas de choses encore. Quand je visualise mon futur, je n'y vois pas la place pour des enfants ou un mariage. Vivre à deux, aimer quelqu'un oui, mais garder une certaine indépendance, j'en ai besoin. « du mave tout craché ça. je te comprends. et c'est même pas une question d'âge en fait. t'as quoi 21/22 ans ? j'en ai bientôt 26 et pourtant le mariage et les enfants c'est pas du tout un truc qui me donne envie. » Les yeux dans le vide, un peu. Les mouvements lents et pourtant, la réflexion est intense. "J'étais en train de réfléchir à mon âge..." que je lâche comme une débile. Même pour moi, je me considère plus vieille que le nombre que l'on m'a donné. "22. Je suis de fin d'année." Plus proche de mes 23 donc. Quand Maverick va en avoir 28 quant à lui. Un peu plus de cinq ans de différence. Pas énorme comme ça, et pourtant... « enfin les enfants, parce que le mariage c'est trop tard » Les lèvres se pincent et les yeux observent la bague. Quelle idée ! « ce que je veux dire c'est qu'on vit encore dans une société ultra patriarcale. si tu te maries avec un mec ? tu deviens SA femme avec la pression d'enfanter. genre comme si on était obligée de pondre un gosse sous prétexte qu'on est capable d'en faire. » Je ris en l'écoutant. Je suis féministe, très clairement, c'pas le genre de sujet sur lequel il faut me lancer. Surtout en tant que femme d'ambition. "J'comprends pas." que je commence, l'air de rien. L'alcool, ça fait dire tout ce qu'on ne dirait pas nécessairement en temps normal. "Hope, bordel ! Comment tu peux penser comme ça et avoir cédé à un mariage arrangé ?" J'en connais des choses, nous avons le même meilleur ami. "Tu vois, je refuse qu'on me dise ce que j'dois faire. Tous les jours pourtant, on me rabaisse à ma nature timide en imaginant que je serais la plus docile. Si je n'ai pas envie, c'est non. Et quand bien même tu vas me parler de la pression que tu as eu blablabla, ça aurait dû être non." Et, tu auras beau m'expliquer dix fois, cent fois ou mille fois, ça ne rentrera pas dans ma tête. Je ne comprendrais jamais comment tu as pu accepter, en 2020, un truc pareil.

 mave, je voyais totalement avec une fille comme toi. vous êtes différents et pourtant y a un truc qui vous rend complémentaire. je ne saurais pas dire quoi encore mais je vais finir par trouver et promis c'est pas l'alcool qui me fait dire ça. je suis contente en tout cas que vous vous soyez trouvés. t'as l'air d'une fille bien et même si t'es super timide, crois moi qu'une fois dans notre petite bande, tu vas vite trouver tes marques. cette soirée c'est déjà le début. je voulais passer du temps avec toi pour apprendre à te connaitre. mave fait parti de mes meilleurs amis, mikke des tiens. alors y a tout qui concorde pour que toi et moi, on s'entende. discussion qui au début était plus sur le ton de la rigolade et qui devient de plus en plus sérieuse. je suis une féministe, je suis une femme avec de l'ambition et des envies que les hommes ne feront certainement pas taire à coup de sexisme et de misogynie. et alors que j'étais lancée dans ma tirade, à fond, comme si je plaidais devant une cour, tu me balances une claque en pleine tronche. et si en temps normal je t'aurais peut-être regardé de haut en bas en te demandant qui t'étais pour me parler sur ce ton, là je te fixe en écarquillant les yeux avant d'applaudir. « OUI MARLA  » je reprends une gorgée de mon mojito, ce qui sera la pire idée de ma vie dans quelques heures quand la migraine aura pris le dessus. « j'apprécie que tu m'engueules. sache le.  » bah ouais, tu sors de ta timidité et tu te permets de me remettre à ma place. j'aime ça. « t'as raison. j'ai été nulle sur ce coup. mais j'ai une faiblesse, ma Kryptonite ULTIME » je me penche vers toi et je te chuchote à l'oreille : « mikke fitzgerald    » puis j'hoche la tête très très vite. « il suffit que ma mère menace de s'attaquer à lui et je cède. je veux tellement qu'elle le laisse tranquille qu'elle a compris qu'elle pouvait m'avoir avec ça.  » et je la déteste pour ça.

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L'alcool délie les langues, la mienne surtout. Pompette sur ton sofa, me voilà à brailler dans tous les sens pour te disputer. Je sais mettre du coeur dans mes tirades moi aussi. Je sais dire quand je trouve que ça ne va pas, malgré ma timidité, malgré ton air suspicieux qui me scrute à ce moment là. Heureusement que toi aussi, tu as bu assez d'alcool pour ne pas m'en vouloir d'être ainsi. « OUI MARLA » Mes billes s'écarquillent en te voyant applaudir, les joues quant à elles sont plus rouges que rouge. « j'apprécie que tu m'engueules. sache le. » Je n'épargnais jamais mes rares ennemis, mais encore moins mes amis. Je partais du principe qu'on avait beau s'aimer, on était pas là pour arrondir les angles, mais plutôt pour aider à ouvrir les yeux. « t'as raison. j'ai été nulle sur ce coup. mais j'ai une faiblesse, ma Kryptonite ULTIME » Je sirote mon verre comme si c'était du sirop tout en continuant à t'observer. Je suis à la fois triste pour toi et curieuse de connaitre le suite. Tu te penches pour souffler le secret à mon oreille comme si une foule nous observait. « mikke fitzgerald » Un soupir s'échappe malgré moi. « il suffit que ma mère menace de s'attaquer à lui et je cède. je veux tellement qu'elle le laisse tranquille qu'elle a compris qu'elle pouvait m'avoir avec ça. » Et c'est exactement ce que Mikke déteste par dessus tout. " Tu vaux mieux que ça " que j'souffle de ma voix pâteuse, la tête qui vient reposer contre le dossier du canapé. " Tu es une femme forte et indépendante, tu devrais vivre selon tes envies. Je veux que tu sois heureuse. " Et ça ne passe pas par le bon vouloir des autres, mais bien par toi même.

rappel à moi même : ne pas mettre plus de rhum après le sucre, parce que ça fausse les doses. je prends même une feuille et je gribouille un truc qui sera demain matin incompréhensible mais qui me parait plutôt clair sur le moment puisque j'hausse les épaules de manière satisfaite. je continue de boire un peu, grosse grosse erreur, pendant que toi, tu m'engueule littéralement. et le pire, c'est que j'aime pas ! je préfère qu'on me rentre dedans quand je fais des bêtises. parce que même si parfois je continue encore de m'enfoncer dans ma connerie, je finis toujours pas repenser à ce qu'on m'a dit. ça tombe pas dans l'oreille d'une sourde Marla, promis. faut juste que je m'en souvienne demain. je tiens bien l'alcool en temps normal mais là entre la fatigue de ces dernières semaines à cause des horaires que je fais à l'hôpital, le stage qui arrive, mon mariage à préparer.. je dors trois heures par nuit et c'est pas génial. « j'sais pas.. est-ce que Clark Kent il valait plus que ça ? » et la je pose mes mains sur ma bouche, comme si je venais de révéler à une gosse que le père noël n'existait pas. « t'étais au courant hein ? que Clark Kent et Superman...  » j'essaie de mimer ce qui dans ma tête est le mot fusion, une seule et même personne.. mais ça ressemble plus à une espèce de boule de feu qui tourne sur elle même, avec les bruitages et tout. « je serais heureuse le jour où il m'aimera comme moi je l'aime  » que je balance sans aucune retenue, laissant tomber ma tête contre le canapé. « toi, t'es tout le temps heureuse avec mave ? » ou je suis là seule à avoir du mal à simplement.. me laisser aller.

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« j'sais pas.. est-ce que Clark Kent il valait plus que ça ? » Mes sourcils se froncent, j'comprends plus rien ayé. J'ai perdu le fil de la discussion et je n'arrive plus à suivre. Comment on est arrivé d'un coup de gueule à Clark Kent ? J'ai beau chercher, j'trouve pas. J'te regarde alors, attendant sagement la suite, continuant à siroter mon verre en attendant. « t'étais au courant hein ? que Clark Kent et Superman... » Mes yeux se plissent, j'essaie de comprendre ce que tu mimes, mes c'est difficile. " Ce sont des hommes " que j'lâche tout compte fait. " On en revient aux hommes. Toujours aux hommes. " Ah oui ! Justement ! On parlait du mariage arrangé, tu disais que tu étais féministe et j'comprenais pas que tu te laisses faire. Je râle, j'marmonne, mais j't'écoute toujours. « je serais heureuse le jour où il m'aimera comme moi je l'aime » Sauf que ça ne fonctionne pas comme ça. C'pas comme ça que ça fonctionne les relations Hope. Tu peux pas... Non. " Tu peux pas forcer quelqu'un à t'aimer. " C'est difficile à entendre, j'le sais. Parce que j'ai été dans cette situation quand Miles m'a oublié et que je voulais à tout prix qu'il se rappelle des sentiments. J'ai fait que le perdre davantage. « toi, t'es tout le temps heureuse avec mave ? » Et tu fais encore erreur. " Ne compare pas c'que j'ai avec Mave et c'que t'as avec Mikke. C'pas pareil. " D'abord parce que chaque relation est différente et ensuite parce que c'est juste pas du tout la même chose. " Avant c'tait pas le bon moment, maintenant ça l'est et peut-être que dans six mois, ça sera de nouveau plus le moment... " les épaules se dressent. J'ai fini par arrêter de m'accrocher trop violament quand j'ai compris que les deux derniers étaient finalement pas les bons et qu'on sait jamais c'qui peut arriver.

je comprends pas trop pourquoi je continue à boire ce mojito alors que je sais que je vais le regretter très bientôt. dans quelques heures je vais avoir la nausée, tout va se mettre à tourner encore plus que maintenant, je vais avoir l'impression que ma tête est lourde et que mes yeux se ferment sans que je le demande. mais tant qu'on ressent pas ces effets là, on continue. « ah non. c'est des kryptoniens, si anthropologiquement être un homme c'est avoir évolué sur terre alors c'est pas des hommes. enfin.. dans un sens si quand même » est-ce que j'ai décroché ? est-ce que mon esprit passe d'une question à une autre ? oui. « les hommes ouais.. enfin j'ai aussi testé les filles et ça me mène aussi à ma perte.. »  je grimace. « je vais devenir none. none c'est bien. » comme si je le pouvais. c'est l'alcool qui me fait dire ça, parce qu'en vrai je ne sacrifierais jamais ma vie pour un homme ou qui que ce soit. on dirait pas comme ça, je le sais, mais si je dois être seule, alors j'en profiterais pour travailler deux fois plus. je me marierais à mon boulot, je redoublerais d'effort, je me donnerais corps et âme à ce que je sais faire de mieux : soigner les autres. « je sais que je peux pas le forcer à m'aimer comme.. ça. » je sais qu'on ne peut pas forcer les gens à ressentir des choses. t'enchaine et putain, j'ai vraiment l'impression de me faire engueuler et d'être une conne qui attend un truc qu'elle aura jamais parce que.. bah elle est pas assez bien ? « je compare pas. toi t'es avec mave, j'suis pas avec mikke, la différence elle est assez flagrante je sais merci. » si je divaguais quelques secondes avant, là j'suis dans un mood totalement différent. je sais pas trop ce que je fais de ma vie sentimental là. je suis complètement perdue, noyée entre mes sentiments pour mikke et ce que je peux ressentir pour wes. « j'essaie de rien ressentir, j'essaie de me fermer mais c'est plus fort que moi. y a un moment où je baisse la garde et où je m'attache. et après c'est trop tard. » ma tête contre le canapé, je ferme les yeux. « je voudrais plus rien ressentir. » ouais c'est mon souhait le plus cher. c'est triste hein ?

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« ah non. c'est des kryptoniens, si anthropologiquement être un homme c'est avoir évolué sur terre alors c'est pas des hommes. enfin.. dans un sens si quand même » Mes sourcils se froncent, j'ai certainement l'air débile à cet instant. Mais, nous sommes toutes les deux trop ivres pour en tenir compte. Dans ces moments, je perds ma capacité mentale, je n'arrive plus à réfléchir à aligner des phrases correctement. Je ne cherche pas plus loin donc. « les hommes ouais.. enfin j'ai aussi testé les filles et ça me mène aussi à ma perte.. je vais devenir none. none c'est bien. » J'pouffe de rire, parce que là, enfin, j'ai compris ce que tu me racontes. " J'viendrais t'rendre visite... " Ma bouche se tort en une grimace par la suite, " Pas certaine qu'elles acceptent de Mave en fasse autant... " Il est bien trop fou, il ferait trop peur aux autres nones. D'ailleurs, il vient se glisser dans la conversation sans le vouloir, Mikke aussi et surtout. « je sais que je peux pas le forcer à m'aimer comme.. ça. » La conversation commence à dériver vers la pente glissante et même ivre, j'm'en rends bien compte. « je compare pas. toi t'es avec mave, j'suis pas avec mikke, la différence elle est assez flagrante je sais merci. » Tu te refermes sans que je le veuille. Je sais que j'en suis responsable cependant. Ce que je dis peut-être difficile à entendre. Mais la vérité, c'est que je préfère dire des trucs compliqué plutôt que de la conforter dans des paroles qui iront dans son sens. C'est à ça que servent les amis aussi. « j'essaie de rien ressentir, j'essaie de me fermer mais c'est plus fort que moi. y a un moment où je baisse la garde et où je m'attache. et après c'est trop tard. » Mon regard se baisse sur mes mains tandis que mes lèvres se pincent. Dans mes moments de dépression, c'était le contraire, j'voulais tellement ressentir que j'appréciais me faire du mal. Et puis, je l'avais fait, oublier Miles. Du moins... J'avais enfermé dans une boite, au fond de moi, tout ce qui s'apparentait à Miles dans ma tête. Ca avait été pour moi le meilleur moyen de faire de deuil de ma relation. J'avais eu la chance de tomber sur Maverick juste après. Je savais le premier parti pour... toujours. Alors, je me disais simplement que le temps allait panser les plaies. Il en sera de même pour toi Hope. « je voudrais plus rien ressentir. » Ma tête pivote de gauche à droite avant de finalement te regarder. " C'est la pire des choses... de ne plus rien ressentir. " Crois-moi. " Laisse-toi du temps et ça ira, j'te l'assure. ".